Ce qui vous attend au cinéma en 2012, Partie 2 : le cinéma indépendant
Comme tous les ans, je me suis livré à un travail assez lourd de recherche des films qui à ce stade, pourraient faire selon moi parler d’eux en 2012…
Pas toujours facile car les sites web et magazines ne se cassent pas autant que moi en général. Votre lapin préféré s’est donc plongé dans ses multiples news quotidiennes de tournage pour voir ce qui sortira très probablement en 2012.
A chaque fois vous avez la date de sortie, le pitch, mon avis sur le projet et une photo…parfois une bande-annonce…
Après les blockbusters, films de SF / fantasy et films comiques…
…voici les films d’auteurs…
« Take Shelter » de Jeff Nichols avec Michael Shannon et Jessica Chastain
Sortie le 4 janvier 2012
Un homme est pris de visions cauchemardesques de fin du monde et devient terrorisé au point de provoquer l’incompréhension totale de ses proches.
Grand prix du festival de Sundance 2011 et de la semaine de la critique à Cannes, le film sort auréolé d’une presse élogieuse mais avec un an de décalage. Michael Shannon est soit disant prodigieux et acquiert ses galons d’acteur ultra sollicité par le ciné indépendant US. L’un des évènements du mois de janvier.
« J. Edgar » de Clint Eastwood avec Léonardo DiCaprio et Naomi Watts
Sortie le 11 janvier 2012
Clint Eastwood s’attaque à un monument du l’histoire politique des Etats-Unis, la vie de John Edgar Hoover, créateur et patron du F.B.I des années 20 aux années 70, inamovible sous 5 présidents des Etats-Unis, qui détenait des dossiers sur tout le monde, négociait avec la mafia, s’implica dans la chasse aux sorcières et fut un républicain dur, raciste mais profondément patriote. L’association de Léonardo DiCaprio, l’un des meilleurs acteurs du moment au grand Clint sur un sujet pareil, c’est du tonnerre ! Surtout quand l’homosexualité de Hoover est au centre du long métrage.
Seul hic, la presse est tiède et estime que Clint n’est hélas, pas en grande forme. Vu le sujet, le casting, et le fait que Clint n’a plus beaucoup d’années pour tourner, c’est dommage. J’irai quand même le voir !
« The descendants » de Alexander Payne avec Georges Clooney
Sortie le 25 janvier 2012
Un riche propriétaire foncier recherche, avec ses deux filles, l’amant de sa femme dans l’espoir de garder sa famille unie.
Le réal de « Sideways » et « Monsieur schmidt » est l’un des chouchous des critiques US et part en bonne position pour les oscars avec ce film décalé mais calibré pour gagner des prix.
« De rouille et d’os » de Jacques Audiard avec Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts, Bouli Lanners
Le pitch : Un boxeur réalisant des combats clandestins, un publiciste fan de combats de pitbulls, un magicien qui disparaît, un père qui martyrise son fils… Quatre destins en proie à leur démon intérieur…
Après l’immense succès public et critique de « un prophète », le fils de Michel Audiard est devenu un maitre, un grand, puisque ce film suivait quatre bijoux, « regardes les hommes tomber », « un héros très discret », « sur mes lèvres » et « de battre mon cœur s’est arrêté ».
Audiard a un talent incroyable et change de sujet à chaque film, dirige et choisit ses acteurs à la perfection et ne se lance dans un projet que quand le scénario est en béton.
Il fera donc tourner l’actrice française qui a explosé ses dernières années des deux côtés de l’Atlantique, Marion Cotillard et il donnera à un quasi inconnu, Matthias Schoenaerts, la chance de sa vie, après nous avoir fait découvrir Tahar Rahim avec « un prophète ».
Un sérieux candidat pour Cannes 2012, après avoir loupé la palme en 2009 et s’être « contenté » du grand prix du jury (le second prix) puis raflé tous les Césars.
« My week with Marrilyn » de Simon Curtis
Sortie le 7 mars 2012
Michelle Williams endossera le rôle difficile de Marilyn Monroe dans ce film suivant le tournage de « Le prince et la danseuse » aux côtés de Laurence Olivier, interprété par Kenneth Branagh acteur tout aussi sakespearien que Sir Olivier. Le personnage principal sera Colin Clark, jeune homme de 23 ans, cinéaste en herbe et assistant de plateau, qui va vivre six mois passionnants dont une dernière semaine avec Marilyn herself. Le film est tiré du livre qu’a écrit Clark et permettra à Michelle Williams de confirmer son statut de star montante après Brokeback mountain, Shutter Island, blue valentine, avant de la retrouver fin 2012 ou en 2013 dans le prequel du Magicien d’Oz par Sam Raimi, aux côtés de James Franco.
« Amour » de Michael Haneke avec Isabelle Huppert, Jean-Louis Trintignant
Sortie le 23/05/2012
Le pitch : Georges et Anne sont octogénaires, ce sont des gens cultivés, professeurs de musique à la retraite. Leur fille, également musicienne, vit à l’étranger avec sa famille. Un jour, Anne est victime d’une petite attaque cérébrale. Lorsqu’elle sort de l’hôpital et revient chez elle, elle est paralysée d’un côté. L’amour qui unit ce vieux couple va être mis à rude épreuve.
Candidat idéal pour Cannes après la palme d’or assez chiante reçue pour « le ruban blanc », Haneke revient avec son actrice et amie, Isabelle Huppert, qu’il avait fait tourner dans l’excellent « La pianiste ». Et surtout, l’immense Jean-Louis Trintignant sort de sa retraite de 15 ans pour un vrai rôle. Or, moi je suis fan de Jean-Louis et ses rôles à venir seront limités puisqu’il est très âgé. Et puis j’aime Haneke d’habitude (sauf son ruban blanc).
« Django Unchained » de Quentin Tarantino avec Léonardo DiCaprio, Jamie Foxx, Chritopher Waltz, Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Joseph Gordon-Levitt, Sacha BaronCohen, Don Johnson
C’est l’un des films les plus attendus de l’année, annoncé pour noel mais qui peut être décalé en 2012. Le réalisateur cinéphage fou qu’est Quentin Tarantino va rendre à nouveau hommage à un cinéma de genre, le western spaghetti, avec le casting de stars masculines le plus classe qu’il ait jamais composé et ça excite d’autant plus qu’on voit très bien Tarantino dans ce style.
L’excellent Léonardo Di Caprio, après le “Hoover” de Clint Eastwood, ajoute un grand nom à sa carrière après ses collaborations fructueuses avec Spielberg, James Cameron, Martin Scorsese, Baz Luhrmann, Woody Allen, Sam Mendes et Christopher Nolan. Impressionnant.
Mon impatience est à son comble !
« Twixt » de Francis-Ford Coppola avec Elle Fanning et Val Kilmer
Sortie le 11 avril 2012
Le pitch : Twixt raconte l’histoire d’un écrivain hanté par des visions fantômes et qui va enquêter sur la mort d’une jeune fille…
Après son retour artistique avec « Tetro », sublime réussite qui balayait 20 ans d’errements et d’absence du maitre, ce dernier revient avec un petit film horrifique. La presse a été polie mais pas plus enthousiaste que cela à Venise. Mais attention, l’accueil de « Tetro » avait été froid à Cannes et enthousiaste 8 mois plus tard…
« Savages » de Oliver Stone avec Benicio Del Toro, Salma Hayek, Aaron Johnson, Taylor Kitsch, Blake Lively et Uma Thurman
Le pitch : Deux jeunes dealers de marijuana doivent secourir leur petite amie commune, le jour où celle-ci est enlevée par un cartel mexicain
Après plusieurs fours sur des films aux sujets provoques ou ultra consensuels dont « W » sur Bush junior ou « World trade center », d’une qualité artistique qui laissait à désirer, Oliver Stone a retrouvé succès critique et public avec la suite de « Wall street ». Son prochain projet donne en revanche beaucoup plus envie car en tant que connaisseur de la cocaine, il va peut être nous pondre un bon thriller teinté de réflexions politiques comme il a pu le faire dans son brillant passé. Pour ceci il convoque l’un des meilleurs acteurs au monde, Benicio Del Toro et de jeunes acteurs qui commencent tout juste à montrer leurs mimines, Aaron Johnson de « kick ass » et Taylor Kitsch des futurs « bataille navale » et »John Carter ». A suivre…
« Cosmopolis » de David Cronenberg avec Robert Pattinson, Juliette Binoche, Mathieu Amalric, Paul Giamatti
Le pitch : la chutte d’un jeune multimillionnaire à Manhattan sur l’espace de 48 heures
Cronenberg est devenu définitivement un maitre avec ses deux brillants « les promesse de l’ombre » et « A history of violence », qui marquaient son retour artistique et la confirmation que son immense talent était de nouveau inspiré. Après « A dangerous method », sorti il y a quinze jours, il revient avec un vieux projet, tourné dans la foulée de son film sur Carl Jung et Sigmund Freud. Mais il change radicalement de style et choisit l’acteur endive de « Twilight », Robert Pattinson, et vante partout ses talents d’acteurs. On ne demande qu’à voir et être surpris. Peut être faut-il un bon projet et une pointure comme Cronenberg pour faire démarrer Pattinson. Après tout, Tom Cruise est devenu bon, et ce n’était pas gagné. A ceci s’ajoutent deux français qui ont la côte à l’international, Juliette Binoche et Mathieu Amalric. Une présence à Cannes serait logique.
« Captured » de Brillante Mendoza avec Isabelle Huppert
Le pitch : Une missionnaire française se retrouve au cœur d’une prise d’otages de ressortissants étrangers, menée par le groupe Abu Sayyaf aux Philippines.
Le réalisateur philippin, chouchou des festivals, reviendra probablement à Cannes avec l’actrice française Isabelle Huppert, qui décidément tente le maximum d’expériences avec des metteurs en scène de tous horizons. On ne peut que louer son exigence. « Kinatay » avait choqué, « Lola » avait provoqué un quasi consensus, Brillante Mendoza est donc très attendu.
« Himizu » de Sono Sion
Le pitch : Deux adolescents tourmentés dans le Japon post-tsunami s’embarquent dans une spirale de violence…
Sono Sion est un réalisateur japonnais qui monte en puissance au fil des festivals. J’avoue n’avoir vu aucun de ses films mais sa réputation le précède et la thématique a de quoi retenir l’attention.
L’inviter à Cannes pour lui donner une plus forte résonance serait pertinent, si le film est bon.
« The end » de Abbas Kiarostami
Le pitch : L’histoire d’une jeune et jolie étudiante, Akiko, qui vend ses charmes pour payer ses études et rencontre un singulier client: un vieil universitaire très érudit, qui se montre d’une grande bienveillance avec elle. Entre Akiko et le vieil homme se noue une relation hors du commun.
Le réalisateur iranien réussira t il à décrocher une palme d’or? Après tant de tentatives ? Personnellement je ne suis pas friant de son cinéma. Mais il y a des fans.
« The burial » de Terrence Malick avec Ben Affleck, Rachel McAdams, Racheil Weisz, Javier Bardem, Jessica Chastain
Après la palme d’or pour « Tree of life » et malgré une sortie partagée des critiques, un bon bilan pour son film, Terrence Malick, qui tourne si peu, et a mis 20 ans entre son deuxième et son troisième film, est décidé à rattraper le temps ! Il tourne actuellement deux films coup sur coup avec Christian Bale, qu’il retrouve après « le nouveau monde » mais aussi avec l’acteur qui a explosé cette année, Ryan Gosling !
Mais avant cela, il avait mis en boite « the burial » avec Ben Affleck, de retour en grâce à Hollywood mais aussi l’immense Javier Bardem, qui complète de façon très classe sa filmo. Côté féminin, Rachel Weisz, Jessica Chastain et Rachel McAdams vont rivaliser de talent, les trois étant brillantes. L’histoire est celle d’un coureur de jupons …
Son film sera forcément prêt cette année vu qu’il a déjà enchainé le suivant. Cannes 2012 n’a qu’à bien se tenir !
« La taupe » de Tomas Alfredson avec Colin Firth, Tom Hardy, Gary Oldman, John Hurt
Sortie le 8 février 2012
Le pitch : George Smiley est l’un des meilleurs agents du « Cirque », quartier général des services secrets britanniques. Alors qu’il vient à peine de prendre sa retraite, le cabinet du Premier Ministre fait de nouveau appel à lui. Le centre de Moscou, leur ennemi juré, aurait un agent double, infiltré au sein du Cirque. Smiley est chargé de démasquer la taupe parmi ses anciens collègues.
Le réalisateur suédois de l’excellent film de vampires « Morse », revient avec cette adaptation de John LeCarré et un casting qui fait pâlir puisqu’il réunit l’oscar du « discours d’un roi », Colin Firth, Gary Oldman, qui fait feu de tous bois ces dernières années, ou encore Tom Hardy qui va probablement exploser cette année avec son rôle de méchant du troisième Batman puis son rôle de Mad max qui suivra. Le film a fait sensation à Venise et les critiques sont dithyrambiques. C’est l’un des évènements ciné de ce début d’année.
« Holly Motors« de Leos Carax avec Michel Piccoli, Kylie Minogue, Edith Scob, Eva Mendes, Denis Lavant
Sortie décembre 2012
Leos Carax est resté l’auteur maudit que la presse a fait de lui. Il faut dire que de son chef d’œuvre « mauvais sang » avec Denis Lavant et Juliette Binoche à son film hors normes et hors de prix qui fit scandale « les amants du Pont neuf », avec le même casting, Carax défraya la chronique et les critiques. Hélas, depuis 20 ans, c’est la misère et sa seule réalisation « Pola X », en 1999, a bien déçu. Il serait sur le point de revenir sur le devant de la scène après son court métrage inséré dans le triptique « Tokyo », co-réalisé avec Michel Gondry et Bong Joon-ho.
Denis Lavant sera donc le rôle ou plutôt les rôles principaux de « Holly motors ». Il jouera dix rôles dans dix styles différents, film noir, comédie musicale, comédie tout court, etc…Il s’agira d’un film futuriste se déroulant à Paris. Le budget est visiblement assez modeste…heureusement peut être, il vaut mieux cadrer Carax…
« We bought a zoo » de Cameron Crowe avec Matt Damon, Scarlett Johansson, Elle Flanning et Thomas Heden Church
Sortie le 18 avril 2012
Cameron Crowe avait réussi « Presque célèbre« en 2000 où l’on suivait un ado des années 70 suivant, en tant que journaliste en herbe pour Rolling stone, la tournée de son groupe de rock préféré. La bande-son était excellente. Puis son « rencontre à Elisabeth Town » cinq plus tard fut un four critique et public, malgré la présence de Kirsten Dunst (Spider man) et Orlando Bloom (le Legolas du seigneur des anneaux). La facilité sentimentale du scénario qui fleurait déjà dans « Jerry Maguire » fit sombrer le projet dans un film assez emmerdant.
Aujourd’hui il revient, cinq ans après, on ne peut pas dire qu’il soit très productif. Matt Damon jouera un journaliste anglais qui arrête son activité professionnelle pour retaper un Zoo avec toute sa petite famille dans « We bought a Zoo« . Le casting est très classe puisque Scarlett Johansson, Elle Flanning et Thomas Heden Church entourent Damon.
Cette fois-ci il semble que Pearl Jam et Neil Young aient inspiré le réalisateur durant son travail de pré-production. Espérons qu’il revienne à son meilleur de « presque célèbre ». Le film devrait sortir en fin d’année.
« Sur la route » de Walter Salles avec Kristen Stewart, Sam Riley, Garrett Hedlund
Le célèbre roman de Jack Kerouac, symbole de la « Beat Generation », fera l’objet d’une adaptation cinématographique avec le réalisateur de « carnets de voyage », le brésilien Walter Salles. Au-delà de sa cinéphilie très approfondie et de son amour pour la France, Walter Salles a réussi à me bluffer une fois avec son méconnu « Avril Brisé ». Son « carnets de voyage » et « Central do Brasil » étaient également des réussites. C’est donc plutôt une bonne nouvelle.
Le jeune Sam Riley, excellent dans « Control » et « Franklyn » tiendra le rôle principal. Le personnage féminin sera interprété par l’héroine de « Twilight », Kristen Stewart. Surprenant comme casting. Si en commençant par « Twilight », on peut difficilement partir de plus bas niveau partenaires de jeu et de dialogues…n’oublions pas que la petite Kristen avait fait des étincelles dans un petit rôle certes mais un rôle essentiel dans le « Into the Wild » de Sean Penn. Souhaitons lui donc de refaire du cinéma !
« Haywire » de Steven Soderbergh avec Michael Douglas, Michael Fassbender, Ewan Mcgregor, Antonio Banderas, Channing Tatum
Sortie le 29 février 2012
« Magik mike » de Steven Soderbergh avec Channing Tatum, Matthew McConaughey, Joe Manganiello, Matt Boner et Alex Pettyfer
Doublé pour Steven Soderbergh qui annonce depuis des années qu’il veut arrêter le cinéma. Sauf qu’il continue à tourner plus vite que son ombre et à sortir un film par an là où les autres mettent deux, trois ou quatre ans…
Et encore, l’inégal cinéaste de « sexe, mensonges et vidéos« , « Ché« , « Ocean’s eleven, twelve, 13« , »traffic » ou « l’anglais« , va nous sortir deux films en un an, « Contagion » (Matt Damon, Marion Cotillard, Jude Law, Kate Winslet) et « Haywire » (Michael Douglas, Michael Fassbender, Ewan Mcgregor, Antonio Banderas, Channing Tatum). Bref, un film catastrophe d’épidémie et un film d’espionnage avec des castings hallucinants.
Il enchainera frénétiquement avec « Magic mike« , sur une idée de l’acteur Channing Tatum, ex mannequin et ex stripteaseur. Et pour ramener du spectateur et incarner tous pleins de stripteaseurs, il s’attelle les services de gros thons, ben entendu. Channing Tatum donc, qui a de beaux restes, Matthew McConaughey (pareil), Joe Manganiello (vu en loup garou dans True blood), Matt Boner (série chuck), et Alex Pettyfer (numéro 4).
« Magik mike » sentira donc la testostérone et la caisse enregistreuse !
« Lincoln » de Steven Spielberg avec Daniel-Day Lewis, Joseph Gordon-Levitt, Tommy Lee Jones et James Spader
Enfin ! Steven Spielberg tourne enfin son « Lincoln« , sur la vie du 16ème Président des Etats-Unis, abolitionniste de l’esclavage.
Dix ans de gestation, Harrison Ford puis Liam Neeson envisagés pour déboucher sur l’un des meilleurs acteurs au monde dans le rôle d’Abraham Lincoln, à savoir l’excellent Daniel-Day Lewis.
Joseph Gordon-Levitt, Tommy Lee Jones et James Spader viennent s’ajouter au casting ultra classe, Tommy Lee Jones étant un vétéran respecté de tous et Gordon-Levitt l’un des jeunes acteurs qui explose à Hollywood (vu dans Inception et dans le prochain Batman). Joseph Gordon-Levitt prêterait ses traits au fils de Lincoln.
LINCOLN ciblera les conflits au sein de la majorité au sujet des idées abolitionnistes puis le dérapage vers la guerre de Sécession.
Espérons que Spielberg évite le mélo sirupeux auquel il a cédé dans son pire film, sur l’abolition justement, « Amistad« , un long pensum indigeste.
En tout cas question ressemblance, vous constaterez que Day-Lewis est de nouveau au top, photographié ici lors d’une pause…
« The grandmasters » de Won Kar-Wai avec Tony Leung et Zhang Ziyi
Le réalisateur hong-kongais, devenu culte au niveau mondial pour ses fresques poétiques d’une lenteur envoutante va revenir avec un projet totalement incongru dans sa filmographie. En effet, il s’agirait d’un film centré sur la vie de l’un des pionniers du kung fu et qui fut maitre de Bruce Lee. « The grand master » réunirait son fidèle Tony Leung et l’excellente Zhang Ziyi. Le casting est tout sauf original mais deux questions se posent.
Verrons-nous des combats au ralenti et surtout, verrons nous la fin d’une prise ? 2 heures c’est court quand même…Et Wong Kar Wai terminera t-il son film la veille de sa présentation au festival de Cannes 2012 ? Comme à sa grande habitude légendaire ?
« The master » de Paul Thomas Anderson avec Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman
Joaquin Phoenix, l’acteur préféré de James Gray (la nuit nous appartient, the Yards, Two lovers) et petit frère de feu River, est l’un des très bons acteurs du ciné indépendant US. Il a hélas pété les plombs il y a deux ans pour cesser sa carrière, jouer dans un faux documentaire sur lui tourné par son beau-frère Casey Affleck (I’m still there) puis a été annoncé dans divers projets comme revenant sur sa décision.
Et il va jouer pour Paul Thomas Anderson, l’un de mes grands chouchous, réalisateur de « there will be blood », « boogie nights », «magnolia ». Ce projet avait été mis en veilleuse pour cause de financement et de fortes réticences des studios. En effet, le film n’est autre qu’un brûlot sur l’église de scientologie et plus particulièrement sur son fondateur, Ron Hubbard, qui sera joué par le caméléon Philip Seymour Hoffman.
L’acteur Tom Cruise, l’un des pontes de la secte, aurait tout fait pour empêcher l’un des plus brillants réalisateurs de sa génération d’aller jusqu’au bout. En revanche ce qui est drôle, c’est que Tom Cruise connait très bien Paul Thomas Anderson. En effet, Tom Cruise avait reçu des louanges pour son petit rôle dans « Magnolia » où il interprétait un télé-évangéliste complétement barré, très mâle. Mais monsieur Cruise, vous n’aurez pas le dernier mot !
« Moonrise kingdom » de Wes Anderson avec Jason Schwartzman, Bruce Willis, Frances Mc Dormand, Bill Murray, Edward Norton, Tilda Swinton
Sortie le 16 mai 2012
« La famille Tenenbaum« , « la vie aquatique » et « A bord du Darjeeling limited » sont tous trois extrêmement brillants. Ils sont drôles, émouvants et traduisent si bien l’univers très personnel de Wes Anderson, teinté de nostalgie, de farfelu et de rires.
« Moonrise kingdom » suivra deux adolescents amoureux décidant de fuguer. Les habitants de leur cité partent à leur recherche et parmi eux nous retrouverons Bruce Willis en shérif, la géniale Frances Mc Dormand (Madame Coen, « Fargo ») en mère, Bill Murray (fidèle du réalisateur), ou Edward Norton, excellent acteur qui gère hélas moyennement sa carrière depuis quelques années, j’en suis donc ravi pour lui, Tilda Swinton (toujours parfaite) et Jason Schwartzman, fidèle depuis le début de carrière de Wes Anderson.
Le nouveau film de Wes Anderson présente un casting hallucinant et pourrait être l’un des bijoux de cette année et un très bon candidat pour Cannes puisqu’il sort comme par hasard en plein festival !
»Stoker » de Park Chan-Wook avec Nicole Kidman, Mia Wasikowska, Matthew Goode, Jacki Weaver, Lucas Till, et Alden Ehrenreich
L’un des projets les plus sympas du moment est le premier film en langue anglaise de Park Chan-Wook, auteur coréen culte de « Old boy », « sympathy for Mister Vengeance », « sympathy for Lady Vengeance » et « Thirst ».
Le casting donne déjà très envie puisque l’immense Nicole Kidman et Mia Wasikowska (« Alice au pays des Merveilles« ) joueront une mère et sa fille qui reçoivent la visite d’un oncle, dans le quartier où elles viennent de s’installer.
Mais de nombreux voisins disparaissent. L’oncle mystérieux sera campé par Matthew Goode, qui s’est fait connaître dans « matchpoint », « Watchmen » en Ozymandias mais aussi dans « A single Man », excellent premier film du couturier Tom Ford. Le casting compte de très beaux seconds rôles avec Jacki Weaver, la glaçante mère dans « Animal kingdom« , Lucas Till, vu en Havock dans « X-men first class » et Alden Ehrenreich, personnage principal du magnifique « Tetro » de Francis Ford Coppola.
Wentworth Miller, de la série Prison break, est le scénariste du film. Son scénario était considéré comme l’un des 10 meilleurs de 2010…
Tout ceci sent super bon !! L’un des évènements de l’année ciné.
« Inside Llewyn Davis » de Joel et Ethan Coen avec Oscar Isaac, Carey Mulligan, Justin Timberlake et John Goodman
John Goodman, inoubliable dans « Barton Fink », « the big lebowski » ou « Arizona junior » retrouvera ses réalisateurs fétiches dans leur projet sur Dave Van Ronk, pygmalion de la scène folk new-yorkaise des années 60. Ce dernier lança notamment Bob Dylan.
On savait déjà que les rôles titres seraient tenus par un acteur qui monte, Oscar Isaac, que l’on verrait bien en Bob Dylan, et Carey Mulligan, qui serait une Joan Baez parfaite. La jeune actrice enchaine les bons projets après le brillant « Drive », et le prochain « shame » de Steve McQueen aux côtés de Michael Fassbender, qui sort le 7 décembre prochain, précédé d’une critique élogieuse.
Mais pour renouveler les têtes d’affiches habituelles, les Coen osent proposer Justin Timberlake dans un second rôle. La pop star négocie bien son virage cinématographique après « Alpha dog », l’excellent « the social Network » de David Fincher et le premier rôle du nouveau film SF d’Andrew Nicol (« bienvenu à gattaca»), à savoir « time out », qui sort le 23 novembre.
« Inside Llewyn Davis » devient donc de plus en plus excitant, les Coen changeant à nouveau de style. J’avais trouvé leur hommage au western raté avec le surestimé « true grit », sorti en février 2011, film manquant cruellement d’originalité, ce qui est un comble pour les deux frangins. Espérons donc qu’avec un casting pareil, ils retrouvent le meilleur de leur inspiration.
« Angels’ Share » de Ken Loach
Ken loach reviendra comme chaque année l’an prochain avec un nouveau long métrage sauf qu’il aura des chances d’être à Cannes, ce qui lui arrive quand même quatre fois sur cinq. « The ange’s Share » sera écrit par son fidèle scénariste Paul Laverty (le vent se lève, it’s a free world, sweet sixteen) et racontera les déboires d’un jeune père vivant à Glasgow, qui, suite à des problèmes judiciaires, décide de monter sa propre distillerie de whisky. Le film est annoncé comme une comédie, sociale forcément.
« Vous n’avez encore rien vu » d’Alain Resnais avec Mathieu Amalric, Lambert Wilson, Hippolyte Girardot, Pierre Arditi, Sabine Azema, Anne Consigni, Jean-Noel Brouté, Anny Duperey, Michel Piccoli, Denis Podalydès
Sortie le 25 avril 2012
Le pitch : Dans un petit village du centre de la France, dans la riche et vieille demeure d’un auteur dramatique, le majordome accueille dans le grand salon les amis que l’auteur, décédé, a fait convoquer pour l’ouverture de son testament. Ces personnes sont 13 comédiens qui ont autrefois interprété ses pièces, dont une en particulier considérée comme exceptionnelle à son époque. Mais l’est-elle encore ?
Après plusieurs opus un peu chiants à mon goût (les herbes folles, Coeurs), le maitre Resnais revient avec un casting impressionnant (mais sans son pote Dussolier). A 89 ans, le rythme de ses réalisations est toujours aussi vif et c’est tant mieux pour nous, bien que certains de ses films comme « pas sur la bouche », sentaient un peu le vieux quand même…
« Foxfire : confessions d’un gang de filles » de Laurent Cantet
Le pitch : Dans une petite ville ouvrière , dans les années cinquante, cinq lycéennes forment la bande Foxfire, vouée à l’orgueil, au pouvoir, et à la vengeance dans un monde que ces filles n’ont jamais intégré, un monde qui leur semble fait pour les mépriser et les détruire.
Après la palme d’or de « Entre les murs », Laurent Cantet est attendu, très attendu. Mais je ne fais aucun souci pour le résultat car Cantet n’a jamais planté un seul film, « Vers le sud », « l’emploi du temps » et « Ressources humaines » sont tous d’un très haurt niveau.
« Dans la maison » de François Ozon avec Juliette Binoche, Emmanuelle Seigner, Fabrice Luchini, Kristin Scott Thomas
Le pitch : Dans la maison raconte la relation qu’entretient un enseignant avec ses élèves.
François Ozon tourne toujours aussi vite et change de style après le drame intime « le refuge », la comédie « potiche », qui fut un carton, comme son « 8 femmes ». Ozon est très doué, « le temps qui reste », « 5×2″, « sous le sable », « gouttes d’eau sur pierres brûlantes », « 8 femmes », « potiche » et « le refuge » sont tous très différents, parfois intimisrees, parfois grand public, mais toujours réussis. Ozon acquiert une maturité au fil des films et se trouve être ce qu’on appelle un auteur populaire à la manière d’un Tavernier, d’un Chabrol, d’un François Truffaut…il y a pire comme statut. Et son casting est très bon.
« Tyrannosaur » de Paddy Considine avec Petter Mullan, Olivia Colman
Le pitch : L’histoire de Joseph, un homme tourmenté par la violence et une colère qui le conduit à l’autodestruction. Alors que la vie de Joseph tombe dans une spirale de troubles, une chance de rédemption apparaît sous la forme d’Hannah, travaillant pour une œuvre de charité chrétienne. Leur relation se développe et il s’avère qu’Hannah cache un secret personnel qui aura un impact dévastateur sur leurs deux vies.
Tyrannosaur a visiblement parcouru les festivals en 2011 en recueillant des critiques élogieuses, un très bon film en perspective, lorsqu’il sera distribué…
« The We and the I » de Michel Gondry
Le réalisateur français à l’imaginaire débridé et à la carrière internationale fait suivre son gros budget « le frelon vert » d’un tout petit film sur un bus qui transporte des lycéens américains après leur dernier jour de classe de l’année.
Il s’attaquera ensuite à « l’écume des jours » de Boris Vian avec Audrey Tautou et Romain Duris. On a du mal à imaginer Gondry derrière ce projet et surtout le doute est permis sur la possible adaptation du roman. Gondry ne m’a toujours pas convaincu sur sa capacité à tenir la longueur sur tout un film. Il se laisse souvent aller comme dans »the green hornet » ou « rembobinez soyez sympas« . Mais j’avais adoré « la science des rêves » et « eternal sunshine of the spotless mind ».
Puis Gondry doit s’attaquer à l’un de mes chefs d’oeuvre préférés de la SF, le « Ubik » de Philipp K. Dick, dont les filles de l’écrivain décédé ont choisi Gondry comme réal.
Bref, Gondry nous sort un petit film avant le grand huit. On espère qu’il y définira enfin une histoire qui se tient de A à Z car c’est quand même son gros défaut, la baisse de régime en fin de film.
« Après mai » de Olivier Assayas
Le pitch : Lycéen parisien du début des années 70, Gilles est pris dans l’effervescence politique de ces années-là. Il aspire pourtant surtout à peindre et à apprendre le cinéma,
Après le succès critique de « Carlos » mais son bide au box-office, l’auteur français change à nouveau de style et s’intéresse à 1968. Une sélection à Cannes n’aurait rien de surprenant.
« La maladie du sommeil » de Ulrich Kôhler
Le pitch : Un médecin vit depuis 20 ans en Afrique avec sa femme. Dirigeant un projet de lutte contre la maladie du sommeil, sa femme souhaite retourner en Allemagne rejoindre leur fille. Lui se sent avant tout africain.
Je ne connais pas grand chose du film si ce n’est que sa présentation dans plusieurs festivals a fait sensation.
« Nero Fiddled » de Woody Allen avec Alec Baldwin, Roberto Benigni, Penélope Cruz, Judy Davis, Jesse Eisenberg, Greta Gerwig, Ornella Muti et Ellen Page
Woody poursuit sa tournée européenne après Londres trois fois, Barcelone et Paris. Il s’implante ici à Rome et endossera un rôle, lui qui n’a plus joué depuis Scoop, il y a déjà 6 ans.
« Big house » de Matteo Garrone
Le réalisateur de Gomorra s’intéresse cette fois-ci à la téléréalité et aux illusions de cette dernière, d’autant plus exacerbée en Italie.
« Extêmement fort et incroyablement près » de Stephen Daldry
Sortie le 29/02/2012
Stephen Daldry est doué mais peut sombrer dans certains travers pompiers. Son « Billy Elliot » laissait présager les limites de « the reader » auxquelles il avait su tordre le cou dans son sublime « the hours », restant toujours sur le fil du rasoir, entre mélo mièvre et sensibilité à fleur de peau. Du cinéma émotif et casse gueule qu’il retrouvera avec l’adaptation de ce best seller.
« 360 » de Fernando Mereilles avec Rachel Weisz, Jude Law, Anthony Hopkins, Ben Foster, Jamel Debbouze
Le réalisateur brésilien de « La cité de dieu » m’avait séduit avec « Blindness », film de contamination injustement boudé par la critique il y a 3 ans. Cette fois-ci il revient avec un beau casting dont notre Jamel national pour parler de sexe au sein de différentes classes sociales et entre ces classes sociales, à différents âges…
« Cogan’s trade » de Andrew Dominic avec Brad Pitt, Ray Liotta, James Gandofini, Richard Jenkins
Le pitch : Jackie Cogan, homme de main du crime organisé, enquête sur un braquage ayant eu lieu lors d’une partie de poker illégale protégée par la Mafia.
C’est l’un des films très attendus de la sphère ciné indépendant de l’année et qui serait très classe en compétition à Cannes ou Venise. En effet, Brad Pitt, à la carrière irréprochable et impressionante depuis 10 ans, retrouve son réalisateur du somptueux « l’assinat de Jesse James par le lâche robert ford », qui lui avait valu le prix d’interprétation à Venise en 2007. Impatience !
« Howl » de Jeffrey Friedman,Rob Epstein avec James Franco, Mary-Louise Parker
Sortie le 1er février 2012
Le pitch : En 1957, l´éditeur du poète américain Allen Ginsberg est poursuivi en justice à la suite de la publication du poème Howl considéré comme obscène. Peu connu à l´époque, l´auteur devient rapidement un des personnages marquants de la contre-culture américaine.
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