« The descendants » d’Alexander Payne avec Goeorges Clooney – Critique
Avec « The descendants« , Georges Clooney trouve un rôle un peu atypique pour lui, celui d’un veuf, d’un cocu et d’un père de famille. Il casse ainsi son image de séducteur et joue pour l’un des chouchous des critiques américaines, Alexander Payne, réalisateur de « Sideways » et « Monsieur Schmitdt« .
Georges joue donc le rôle d’un avocat de Hawii, dont l’épouse se retrouve dans le coma après un accident de bateau et qui va devoir gérer ses deux filles, l’une de 7 ans et l’autre de 17, alors qu’il s’en est toujours peu occupé. Il va découvrir que son épouse le trompait et gérer la vente d’un terrain familial géré dans un trust dont il est le trustee.
Comme dans ses films précédents, un constat s’impose, son film est réussi, humain, cynique, critique mais un peu trop fadasse à mon goût. A trop vouloir filmer ses personnages en toute modestie et à hauteur d’homme, la mise en scène de Payne se fait trop discrète et trop humble.
Payne aborde diverses thématiques mais les effleure gentiment. La transmission d’un patrimoine, l’éducation et l’absence du père, la déliquescence du couple du fait des années…autant de sujets intéressants mais alignés aussi de façon très conventionnelle, comme des cailloux recueillis sur une de ces plages d’Hawaii et mis bout à bout sur un collier de perles vu mille fois …c’est joli de loin et assez décevant de près.
Le personnage est attachant, c’est celui d’un looser, qui a laissé défiler sa vie de famille sans y prêter garde, absorbé par son métier et ses responsabilités à la tête de son trust familial. Mais question loosers, je préfère ceux des frères Coen. Ils sont plus cons, moins chanceux mais carrément plus funky et drôles. D’ailleurs Clooney y a obtenu parmi ses meilleurs rôles dans « O’ brother » ou « Burn after reading« .
Cette façon dont Hollywood s’émerveille devant des histoires simples de familles est assez agaçante. Pourquoi porter un tel film, assez banal, aux nues pour conquérir les Oscars cette année ? Pour adouber Clooney et lui refiler une statuette ? Le scénario est sans surprise, le film semble formaté pour le festival de Sundance, caricatural jusque dans son épilogue et son recentrage sur la cellule familiale, à la manière d’un « Little Miss Sunshine« , les personnages originaux et décalés en moins.
Si l’on en juge à la qualité du film et à l’ennui profond que j’ai eu en voyant « le stratège » avec Brad Pitt, « the Artist » mériterait en effet de nombreux oscars, les concurrents ne faisant pas le poids, tout simplement.
« The descendants » est un gentil film du dimanche soir, sitôt vu sitôt oublié…next !
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