Le grand nulle part de James Ellroy adapté au ciné par un brillant jeune réal italien, excitant !
Vous vous souvenez peut être de « L.A. Confidential« , film de 1997 de Curtis Hanson avec Russell Crowe, Kevin Spacey, Guy Pearce et Kim Basinger, adapté du non moins célèbre roman du sulfureux James Ellroy.
On peut détester les propos ultra républicains et limites de l’auteur du « Dalhia noir« , raciste, intolérant, réactionnaire mais son oeuvre de romans policiers, au style très sec, noir et ultra documenté a donné lieu à de nombreux chefs d’oeuvres littéraires auxquels moi j’adère à mort ! « La colline aux suicidés« , « Le dalhia noir« , « White Jazz« , « Ma part d’ombre« , ou sa trilogie politique sur la période Kennedy et Nixon, « American Tabloid« , « American Death Trip« , et « Underworld USA« , paru en 2010.
Pour moi, la seule adaptation réussie demeure « L.A. Confidential ».
Mais mon livre préféré demeure « Le grand nulle part« , le livre qui précède LA confidential. Un pavé de 500 pages brillant de bout en bout, tournant autour de trois personnages à la psychologie excellemment dessinée. Je ne pensais pas qu’un jour quelqu’un s’y attaquerait mais le résultat peut être vraiment génial. Voici pour rappel le pitch du livre: « Jour de l’an 1950. Les États-Unis sont alors en plein Maccarthysme. Un procureur ambitieux, Ellis Loew décide d’enquêter sur une union syndicale dans le milieu du cinéma qu’il considère d’obédience marxiste. Deux enquêteurs que tout oppose sont chargés de cette délicate enquête politique; Malcolm Considine, policier-juriste, redoutable interrogateur, malheureux dans son couple et Dudley Smith figure légendaire du LAPD, connu de tous pour sa violence, son racisme et son intelligence diabolique.«
Brian De Palma s’est planté sur le « Dalhia noir« , bon film un peu batard mais tellement loin du chef d’oeuvre qu’il aurait du accoucher de la part d’un maitre du cinéma sombre des années 70-80. Il faut dire que De Palma n’était pas au mieux de sa forme, hélas.
Mais là j’ai bon espoir puisque le réalisateur, quasi inconnu, a livré l’an dernier un vrai bijou, que je n’avais point vu à sa sortie. L’italien Luca Guadagnino a en effet capté des atmosphères assez inédites avec « Amore » dans lequel la toujours classe Tilda Swinton campait l’épouse d’un riche industriel et mère de trois magnifiques enfants, qui tombait raide dingue d’un jeune homme et décidait de briser ses chaines. Un film superbe au souffle qui me fait espérer que le « Le Grand Nul part » aura droit à une belle transposition et que le talent de James Ellroy pourra brûler pour de vrai sur la pellicule ! On attend le casting avec impatience !!!!
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