« 9 mois ferme » de Albert Dupontel – Critique du Blanc Lapin
Albert Dupontel revient avec son meilleur film depuis Bernie, jouissif et méchamment drôle, fidèle à l’humour du réalisateur et à ses references. Il est vrai que j’avais trouvé « Enfermé dehors » poussif et pas très drole, versant trop dans la carricature sociale. Et puis « Le vilain » etait réussi mais un peu trop sage, trop lisse. En revanche il avait trouvé dans ce dernier une esthétique qu’il n’avait pas autant auparavant.
Ici Dupontel retrouve l’idée d’un duo avec une actrice de talent, Sandrine Kiberlain, qui s’était faite rare ces dernières années et revient ici avec un rôle de pétage de plomb idéal. Dupontel la met d’ailleurs au premier plan et a l’humilité de ne pas trop se mettre en avant, offrant à chaque second rôle des scènes hillarantes. Car oui, « 9 mois ferme » déclenche des hurlements de rire avec un comique mélant tex avery et le cartoon, comme toujours chez Dupontel mais aussi un humour facon Monty Python ou Fluide glacial.
La caméra sert le scénario et les situations cocasses et crée une vraie différence avec les comédies francaises formatées et souvent laides en terme d’image. Ici tout est léché, ne condidérant pas que de bons acteurs et de bonnes répliques ou gags suffisent. Non, Dupontel est précis et exigeant et c’est tant mieux pour nous. Quel bonheur de voir un rire intelligent, sans stars du petit écran ou du one man show recasées par des potes dans un truc gentillet.
Mais attention, Albert Dupontel se permet même des touches de poésie voir de tendresse pour ses personnages, avec la pudeur qu’on lui connait mais qui rajoute encore à ce film qui a déja atteint son but initial : faire rire.
C ‘est comme si Dupontel, après avoir expérimenté des idées pendant 15 ans sur des longs métrages de très bonne facture, revenait avec une certaine maturité tout en retrouvant la fougue et les délires de Bernie.
Il est plaisant et rassurant d’avoir un artiste comme lui dans le paysage cinématographique francais. Non content d’être un excellent acteur chez les autres, l’homme a créé un style de comédie qui lui ressemble et dont on souhaite qu’il en fasse plein d’autres du même niveau d’excellence.
La piste aux Lapins :
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