« American bluff » de David O’Russell – critique du Blanc Lapin

David O’Russel en a parcouru du chemin depuis « Les rois du desert« , sympathique film roublard, pour finir par rencontrrer l’adoubement de la presse américaine avec l’excellent « Fighter » et puis le couronnement et l’oscarisation avec le surestimé « Happiness therapy« .

Il retrouve ici son acteur caméléon de « Fighter », Christian Bale, toujours génial, et son couple star de « Hapiness therapy », Bradley Cooper et la jeune mais non moins brillante Jennifer Lawrence.

Et on peut reconnaitre une chose évidsente, c’est que le réalisateur est un très bon directeur d’acteurs. Certes, le scénario s’y prête et cette histoire de bluff géant organisé par un agent du FBI s’associant à deux escrocs pour faire tomber des politiques, a tous les élèments pour laisser le talent des comédiens s’exprimer. Rôles à Oscars , oui peut êtrre trop mais il faut reconnaitrre que ce terrain de jeu est plaisant.

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Amy Adams, après son excellente prestation dans « The Master » de PT Anderson, aux côtés du regretté Philip Seymour Hoffman, décroche la timbale et crêve l’écran. C’est une très très grande actrice.

O’Russel arrive à livrer un film plutôt long mais qui divertit tellement bien et ballade de façon maligne le spectateur, que le temps passe hyper vite. C’est fluide, c’est porté par une bande originale très seventies, des costumes bien kitsch et un montage efficace et propre. Du bon boulot pour une comédie enlevée, à défaut de transcender le genre. L’exubérance et les effets de manche sont le thème du film et la façon dont il est monté. Rien de très original certes mais c’est bien réalisé et les situations s’avèrent souvent drôles.

David O’Russel est probablement surestimé lui aussi par l’académie des Oscars mais il a le talent de ne pas se prendre la tête et de livrer des films bien ficelés et malins. Certes, il n’a pas un style identifiable, il aime un peu trop s’appuyer sur les performances d’acteurs pour en foutre plein la vue et il aime l’esbrouffe, la farce, comme dans son premier succès d’il y’a 15 ans avec Clooney et Wahlberg, Les rois du désert. Et alors ? Où est le problème ?

Le cinéma est fait pour divertir aussi et quand ceci est bien fait, avec un respect du spectateur, il serait snob et idiot de s’en plaindre.

La piste aux lapins :

3 étoiles

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