« Nebraska » de Alexander Payne – critique du Blanc Lapin

« Nebraska » est précédé d’une excellente presse a reçu un excellent accueil à Cannes en 2013 et a valu le prix d’interprétation à Bruce Dern…

Alexander Payne revient avec une chronique sur une Amérique de gens délaissés du système et pauvres, paumés dans une région où il n’y a pas d’économie florissante, pas de développement et pas de perspective et où le chômage est record.

On va donc suivre un vieillard à moitié sourd et qui commence à oublier pas mal de choses et dont l’unique but est d’aller chercher un gros lot d’un million de dollars qu’il est convaincu d’avoir gagné mais qui n’est qu’une publicité mensongère. Son fils va décider de jouer le jeu, au mépris de sa mère et de son frère, afin de donner un sens à la vie pathétique de son père et peut être un peu à la sienne…

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Je crois que je n’aime pas le cinéma d’Alexander Payne…car ce n’est pas la première fois que je me fais avoir par une presse à mon avis bien trop conciliante avec cet auteur disons…anecdotique.

« Monsieur Schmidt » avec Nicholson et « Sideways » m’avaient gentilment ennuyés et surfaient tous les deux sur un très bon pitch autour de performances d’acteurs…mais très vite la machine s’enlisait dans un certain consensualisme et surtout, une impression que Payne se contentait un peu trop de surfer sur sa bonne idée première et sa thématique.

« The Descendants » il y’a deux ans avec Georges Clooney avait failli rafler plein d’Oscars et j’avais senti une espèce de grande solitude face à cette chronique fade et paresseuse, recyclant toujours les thèmes des racines, du rôle de parents râtés, des petites gens qui pêtent un cable dans leur vie de merde…Ouais…pas bon…car il y’a des orfèvres comme les Coen depuis une petite trentaine d’années, qui font çà mieux, de façon inspirée, plus drôle, plus noire, moins chiante pour être clair !

Ce « Nebraska » comporte un peu tous ces défauts mais n’est pas si mal…deux trois scènes sont vraiment drôles mais pour certaines tellement attendues et surtout tellement caricaturales. Je conçois que certains de ces américains moyens voire pauvres n’aient rien dans le ciboulot, lessivés par les deux seules activités qui les interessent, boire et regarder la télévision…mais j’ose espérer que le niveau est plus élevé et surtout moins uniforme. La vie c’est moche quand on est pauvres et on se fait chier ! OK…

Devant tant de nuances, j’ai un peu de mal j’avoue à adhérer au cinéma pompier d’Alexander Payne. Son film se regarde, mais il souffre la comparaison avec tant de confrères plus fins…

Oui je crois qu’en fait, j’ai trouvé çà facile…parfois drôle, souvent long…bref, allez plutôt voir « Her » de Spike Jonze ou « The Grand Budapest Hôtel » de Wes Anderson, eux ils ont du style et des idées…

La piste aux Lapins :

2 étoiles

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