« Les Gardiennes » de Xavier Beauvois – critique du Blanc Lapin

Xavier Beauvois est l’un des réalisateurs français talentueux de « N’oublie pas que tu vas mourir » à « Des hommes et des Dieux« , en passant par « Selon Matthieu » et « Le petit Lieutenant« . En s’intéressant à la vie quotidienne de femmes à la campagne durant la 1ère guerre mondiale, il aborde un sujet rarement développé et donc intéressant.

On ressent non seulement la dureté du labeur de la terre et de l’exploitation de la ferme en l’absence des hommes mais aussi le fatalisme de ces femmes qui ne savent pas si leur fils ou leur mari reviendra vivant du combat ou si le maire tout habillé de noir viendra leur annoncer la terrible nouvelle comme il l’égraine indéfiniment.

Nathalie Baye est comme toujours parfaite et une mention spéciale peut être donnée à Cyrille Descours, à la présence à fleur de peau très touchante en fils revenu du front et de la mort qui renait par amour. On ne voit pas assez cet acteur et c’est bien dommage.

Hélas le film est d’un tel classicisme et d’une telle aridité que sa durée joue contre lui. Le luxe de détails du quotidien finit par s’avérer un peu long d’autant plus que certaines scènes n’apportent rien. Un montage plus court d’une demi-heure aurait été plus pertinent. Mais ceci reste un bon film.

La piste aux Lapins :

3 étoiles

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