« Sparring » de Samuel Jouy – critique du Blanc Lapin
Mathieu Kassovitz a découvert sur le tard la boxe qui est devenue une passion et il en a profité pour monter ce film. ll incarne Steve, un boxeur de 47 ans, qui a perdu 33 combats sur 49 et qui, pour payer un piano à sa fille, va devenir sparring d’un grand champion. Il s’agit de servir de boxeur pour entrainer un champion, ce qui s’avère dangereux et passablement humiliant en terme d’égo.
Entendons nous tout de suite, il ne s’agit pas du tout d’un « The Wrestler » d’Aronofsky à la française. Non, le film lorgne vers le film social mais pas vers la recherche d’une rédemption. Il détaille avec délicatesse le quotidien de ce couple qui vit de peu, de leur fille en qui ce père à la carrière-passion ratée projette un espoir de réussite dans le piano. C’est beau et assez classique dans l’histoire et le genre mais le film est bien réalisé et très bien interprété par Kassovitz, habité par son rôle.
La pudeur de la relation père-fille est très réussie ainsi que cette notion de transmission de la passion et de la persévérance.
Cette justesse n’atteint hélas pas un niveau qui aurait rendu le film mémorable, peut être par son humilité. Le film est touchant mais tout de même un peu conventionnel. Il vaut cependant le détour.
La piste aux Lapins :
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