« Thunder Road » de Jim Cummings (II) – critique du Blanc Lapin
Grand prix à Deauville après avoir été remarqué à Sundance, « Thunder Road » est un très bon premier film, porté par son acteur réalisateur Jim Cummings.
On y suit Jimmy Arnaud, policier texan en plein divorce, qui tente d’élever sa fille alors que sa mère qui l’adorait bien de mourir.
Le film tient donc sur les épaules de cet acteur inconnu que l’on devrait revoir par la suite.
Jim Cummings nous livre un personnage hypersensible, touchant, souvent drôle par ses excès et ses failles.
Ceci peut agacer certains spectateurs. Pour ma part, je n’ai pas été convaincu à 100% par la fameuse scène de l’enterrement qui était la base du court métrage à l’origine du film. Je trouve qu’il en fait un peu trop. En revanche, la suite est très bien et là son personnage ne peut provoquer que de l’empathie.
Il expose comment un homme parcouru de névroses peut se trouver exclu de tout en quelques moments par cette Amérique plus que jamais individualiste et tournée vers ceux qui réussissent. Mais il le montre par la dérision et les excès de son personnage, ce qui donne un ton décalé au récit. On ne sait si il faut rire ou pleurer de certaines scènes et c’est la seconde réussite du long métrage.
Cette proposition de film est rafraichissante car elle est loufoque tout en tenant un propos social sous-jacent mais sans pathos. Après certains s’énerveront de l’omniprésence du personnage…mais c’est un choix radical.
En fait l’émotion vient pile au bon moment alors qu’on ne l’attend pas, balancé par la décontenance de ce personnage fébrile. Et c’est d’autant plus marquant, forcément.
La piste aux Lapins :
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