« Un jour de pluie à New York » de Woody Allen – critique du Blanc Lapin

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Après son brillant « Wonder wheel » l’an dernier, le maitre New-Yorkais revient avec une autre réussite qui a failli ne pas sortir au cinéma. Suite aux nouvelles accusations de Dylan Farrow et le scandale qui est revenu avec le mouvement #Metoo, Amazon a rompu son contrat de plusieurs films avec le réalisateur et a annulé la sortie du film outre-atlantique. Grâce à Mars Films, les français peuvent tout de même le découvrir. Et on va commencer par mettre de côté l’histoire personnelle de Woody Allen et les accusations pour se concentrer sur l’œuvre, n’étant pas procureur et étant à même de discerner l’œuvre du reste, que çà plaise ou non.

Le pitch : Deux étudiants, Gatsby et Ashleigh, envisagent de passer un week-end en amoureux à New York. Mais leur projet tourne court, aussi vite que la pluie succède au beau temps… Bientôt séparés, chacun des deux tourtereaux enchaîne les rencontres fortuites et les situations insolites.

Woody Allen convoque donc deux acteurs hollywoodiens très jeunes et talentueux pour prêter leurs traits aux personnages que tout oppose au fil du récit. Il nous raconte la destruction d’un amour de jeunesse idéalisé par le décalage cynique et pourtant réel que la ville New-Yorkaise va leur révéler.

Timothée Chalamet,prouve qu’il est décidément un acteur doué et très à l’aise, dans le rôle de jeune intellectuel, bourgeois rebelle aux goûts artistiques déjà affirmés, qui au début vis un amour sincère et naïf avant de voir sa personnalité prendre le dessus sur un schéma idyllique un peu vite choisi.

En parallèle, la jeune Elle Fanning crève à nouveau l’écran dans un rôle de cruche sortie de son Arizona, un peu cinéphile mais surtout enfantine et pas dans le même tempo que son petit copain. Sa journée entourée d’un scénariste (Jude Law), d’un grand réalisateur dans le doute (Liev Schreiber) ou d’un acteur vieux beau sur le retour (Diego Luna) est remplie de scènes vraiment drôles et enlevées.

Woody Allen est moins sombre que dans les films de ses quinze dernières années et livre une comédie légère qui renoue avec certains de ses grands films à l’humour ravageur et caustique.

Les situations cocasses s’enchainent et les personnages s’échangent de belles répliques.

Ce bain de jouvence avec de jeunes acteurs fait du bien au cinéaste.

La piste aux Lapins :

3,75 lapins

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