« Le Roi » de David Michôd – critique du Blanc Lapin
David Michôd s’est fait connaitre en 2011 avec l’excellent Animal Kingdom avant de récidiver avec le moins non brillant The Rover en 2014. Depuis il a signé un mauvais film pour Netflix, War Machine. Alors que vaut son film historique sur Henry V, roi d’Angleterre qui gagna la célèbre bataille d’Azincourt en octobre 1415 et inspira la pièce de William Shakespeare ?
Disons qu’il a retrouvé l’inspiration et que Netflix a mis les moyens de reconstitution en place.
Timothée Chalamet, Robert Pattinson, Ben Mendelsohn, Sean Harris et Joel Edgerton composent un casting de haute volée, tous étant très bons dans leurs rôles respectifs et le chétif Chalamet étant crédible dans son rôle.
Le film permet donc de passer un moment à la fois divertissant et instructif avec une mise en scène de qualité, des scènes parfois mémorables comme l’attaque du château à la catapulte. Ces choix de mise en scène, sobres donnent au récit toute la raideur et la tension nécessaire au long métrage. Il faut juste ne pas attendre du film une véracité historique, Henri V ayant été plus un autocrate belliqueux qu’un gentil fêtard nommé roi malgré lui et désireux de paix dans le monde. C’est l’inverse. Pareil, pour le physique, il n’a pas franchement marqué pour sa beauté et fut défiguré à Azincourt. Et David Michôd aligne comme ceci de nombreuses contre vérités historiques, s’inspirant plus du Henry V de Shakespeare que du personnage historique et faisant d’un héros son personnage principal là où il fut un personnage bien discutable.
Le film passe beaucoup de temps sur l’avant intronisation et malgré sa durée de 2h20 qui passe très vite, semble quelques peut s’arrêter de façon trop abrupte. On aurait aimé connaitre la suite, ce qui est soit une qualité du film d’avoir captivé l’attention soit un défaut d’équilibre du long métrage, comme si la mise en situation était trop longue par rapport au cœur de l’histoire. L’approche et la description du personnage de Robert Pattinson, dauphin français est hélas très caricaturale en méchant très très méchant, avec limite les rires odieux en fonds sonore. Là aussi, faute de goût de présenter les français de façon aussi binaire.
Le pessimisme du film est cependant courageux et ka mise en scène tendue, faisant du film le « Roi » un bon moment.
La piste aux Lapins :
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