« Un vrai bonhomme » de Benjamin Parent – critique du Blanc Lapin
« Un vrai bonhomme » a tout du teen movie mais avec une profondeur et une dimension toute autre. En choisissant d’aborder le passage de l’enfance à l’adolescence en y intégrant la thématique du deuil, Benjamin Parent a eu une excellente idée.
Son film est souvent grave, parfois tendre et drôle mais jamais ne tombe dans la facilité. Évidemment le final est attendu et les bons sentiments sont là mais ils sont justes et ne sentent pas l’habillage fake d’une comédie qui n’aurait pas d’ossature.
Non, « Un vrai bonhomme » dispose d’une réelle qualité d’écriture des personnages, de tous les personnages, évitant justement d’étouffer certains au détriment d’autres. Il embrasse également tous les errements d’un adolescent qui se cherche une identité et surtout un horizon mais en le faisant avec ce côté fantastique assumé du film, l’épaisseur n’en n’est que plus prégnante.
Ce récit d’apprentissage fait un lien habile entre l’enfance, l’image que se fait le héros de la masculinité et ceci avec subtilité et finesse.
Benjamin Voisin, acteur en pleine montée de hype cette année, forme un beau duo avec le jeune et talentueux Thomas Guy.
On ne voit pas si souvent que cela des films efficaces comme celui-ci, bien réalisés, bien pensés, avec un vrai sens du rythme et s’adressant à un public large. L’émancipation et le déroulé de l’histoire sont prévisibles mais ce n’est pas bien grave et on pardonne tant le résultat est touchant et intelligent.
Un joli drame sur l’acceptation et la capacité à transcender la souffrance d’une perte familiale.
La piste aux Lapins :
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