L’immense Sean Connery est mort
Sean Connery vient de nous quitter à 90 ans…il fallait s’y attendre et rien ne laisser espérer son retour devant la caméra qu’il avait quittée il y a 17 ans.
Comment résumer la carrière d’un acteur aussi populaire et qui a marqué sa carrière par des rôles mythiques, de James Bond à Indiana Jones en passant par les plus grands réalisateurs ?
Peut-être justement en rappelant les autres films marquants, chez John Huston, Sydney Lumet, Alfred Hitchcock, Jeand-Jacques Annaud…
Issu d’un milieu très pauvre d’Édimbourg, il quitta l’école à 16 ans pour s’engager dans la Marine puis fut chauffeur-livreur, maçon, vernisseur de cercueil et se il lança dans le théâtre à 21 ans pour trouver ses premiers rôles sur le tard, à 25 ans.
« J’ai compris qu’un footballeur professionnel pouvait avoir son passé derrière lui à 30 ans et j’en avais déjà 23. J’ai décidé de devenir acteur, ce qui s’est avéré être l’une des décisions les plus intelligentes que j’aie jamais prises. »
Il devient mondialement célèbre en 1961 à 31 ans, en remportant un concours pour trouver l’interprète du célèbre espion de Ian Fleming pour sa première incarnation au cinéma.
Il jouera l’agent 007 dans six films à savoir James Bond 007 contre Dr. No, Bons Baisers de Russie, Goldfinger, Opération Tonnerre, On ne vit que deux fois et dans Les Diamants sont éternels en 1971. Il reviendra une septième fois dans un film James Bond non officiel, Jamais plus jamais en 1983.
Pendant cette période d’ultra célébrité arrivée à plus de 30 ans mais finalement tôt dans sa carrière tardive, il tourne en 1964 « Pas de printemps pour Marnie » d’Alfred Hitchcock et s’avère carrément crédible dans un autre rôle et pour un maitre du cinéma.
En 1965 il tourne dans le second chef d’œuvre de sa filmo (après Goldfinger), drame antimilitariste mémorable, La Colline des hommes perdus de Sidney Lumet, un des musts de sa carrière. Vous devez absolument voir ce film et rattraper cet oubli si vous ne l’avez jamais vu.
Il abandonne James Bond en 1971 (malgré à la retour en 1983) et se tourne vers des rôles plus diversifiés avec Traître sur commande de Martin Ritt, retrouve Lumet pour Le Dossier Anderson ainsi que The Offense.
En 1974, il tourne dans un film culte pour son kitch, le Zardoz de John Boorman, vu par certains comme le summum du nanar et par d’autres comme un grand film.
Sidney Lumet le retrouve en 1974 une quatrième fois pour un succès populaire et critique avec un casting quatre étoile avec Le Crime de l’Orient-Express d’après Agatha Christie.
Le Lion et le Vent de John Milius est lui aussi un succès critique et public amplement mérité.
John Huston lui offre un de ses rôles les plus marquant en 1975 dans « L’homme qui voulut être roi« . Magnifique fil d’aventure avec Michael Caine, le duo et le talent immense de Huston ont marqué des générations de cinéphiles. Cette ode aux rebelles, à l’amitié et la folie des grandeurs est magnifique. Là aussi, celles et ceux qui ne l’ont pas vu ne peuvent pas dire qu’ils aiment Sean Connery. A voir et revoir de toute urgence.
La Rose et la Flèche de Richard Lester (1976) est lui aussi un film d’aventures très réussi où Sean Connery interprète un vieux Robin des Bois vieillissant, qui refuse de le temps qui passe, très beau rôle.
Un pont trop loin de Richard Attenborough est ensuite le seul film marquant de cette fin des années 70 où il a réussi à devenir crédible pour le grand public et les critiques.
En 1982, Sean Connery joue Agamemnon dans un second rôle pour Terry Gilliam dans l’excellent Bandits Bandits. C’est suite à une blague de Mickael Palin, membre des Monty Python, inclue dans le script auquel il a travaillé, que Connery sera effectivement sollicité et qu’il acceptera contre toute attente.
En 1986, c’est à nouveau un succès planétaire et critique avec Le Nom de la Rose, chef d’œuvre de Jean-Jacques Annaud.
Toujours en 1986, son rôle secondaire de Ramirez dans Highlander de Russell Mulcahy, va laisser de sacrées traces chez les cinéphiles et dans la culture mainstream.
En 1987, il gagne l’Oscar dans un second rôle dans l’excellent Les Incorruptibles, adaptation réussie de la série des années 40 par Brian de Palma.
Évidemment, un de ses rôles les plus célèbres et une idée géniale de Georges Lucas et Steven Spielberg sera d’en faire le professeur Henry Jones, père d’Indiana Jones dans le génial Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989).
À la poursuite d’Octobre rouge aura un beau succès critique/public en 1990 et reste un des classiques de films de sous-marin. La Maison Russie, Rock (1996) et Haute Voltige (1999) lui permettent d’aligner de gros succès au box-office dans les années 90 même si la qualité n’est pas mémorable.
Adapté de la série britannique éponyme, le film Chapeau melon et bottes de cuir est un échec cuisant et un four monstrueux. À la rencontre de Forrester de Gus Van Sant en 2001, sera sa dernière apparition dans un bon film.
La Ligue des gentlemen extraordinaires, tirée de la bande dessinée d’Alan Moore, est lui aussi un énorme échec artistique et public et convainc le monstre sacré de s’arrêter et d’en finir avec sa carrière… à 73 ans à peine.
L’écossais le plus célèbre au monde s’éteint donc laissant une vingtaine de très bon films dont facile huit chefs d’œuvres, ce qui est considérable pour un acteur.
Adieu Sean et merci pour tous ces moments marquants
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