Les pires films de l’année 2020 du Blanc Lapin !

Comme chaque année, débute la période des dossiers bilan de l’année cinéma écoulée et projets de l’année à venir.

Avant de s’intéresser au meilleur de 2020, qui au final a bien résisté artistiquement malgré les multiples reports et fermetures de salles, intéressons nous aux plus grands flops selon votre humble lapin serviteur !

 

N°12 – Underwater

Underwater - film 2019 - AlloCiné

Kristen Stewart est très belle, elle joue très bien mais elle et son agent n’ont aucun flair pour lui trouver de bons rôles dans un blockbuster. Autant côté films d’auteurs, elle se débrouille bien après Twilight même si un peu moins bien que son acolyte Robert Pattinson. Sur la route, Sils Maria, Café Society sont des réussites. Mais Blanche Neige et le chasseur, Equals, American ultra, Charlie’s angels…çà fait mal…aux yeux.

Cet « Underwater » n’est pas mauvais. Il est juste fadasse. On reprend tous les codes d’Alien, éculés, vu, revus, détournés et même recopiés en moins bien par leur propre créateur Ridley Scott dans Prometheus et Alien Covenant. Alors forcément passer après est ennuyeux car on connait à peu près tous les rebondissements, ce qui est un peu con pour un film de suspens. « Life » avait, il y a deux ans, réussi à apporter un peu de fraicheur dans le genre. Mais ici même la bébète ressemble à un des aliens, le plus mauvais d’ailleurs.

C’est donc de la série B qui à coûté quand même 60 M de dollars. Alors çà se voit à l’écran, c’est bien fait mais le producteur doit s’en bouffer les doigts et le bras étant donné le four monstre qu’a connu le film au box office. Le vrai monstre est donc là…dans l’immensité du bide abyssal.

Mais quelle idée saugrenue ? Déjà tourner des films sous l’eau coûte une blinde même si aujourd’hui la technologie permet de limiter le nombre de scènes. Ensuite le concept a été tiré jusqu’à la corde. Même voir Kristen Stewart en bikini un peu dans le même délire que Sigourney Weaver en Ellen Ripley, fait jute rire tant le procédé est au mieux putassier. Et puis Sigourney n’avait pas la même classe. Même si j’aime beaucoup Kristen.

Grossier et trop basique, le film se regarde en mode cerveau en off. Le film est écrasé par les classiques auxquels il fait référence et devient ennuyeux sur la fin.

A éviter.

 

N°11 – An american pickle

An American Pickle - film 2020 - AlloCiné

J’ai une affection particulière pour Seth Rogen, qui fait des films de potes, potaches, avec son copain producteur Evan Goldberg. Les deux ont une culture geek vraiment excellente. Ce sont eux qui sont derrière l’adaptation en série du comic book Preacher puis de The Boys, carton mérité chez Amazon Prime.

Hélas cette production d’un Hibernatus version moderne est tout simplement à chier. Pourtant c’est HBO qui est derrière soit un gage de qualité. µLe problème de l’humour c’est que si çà tombe à plat, çà devient vite super rasoir. Seth Rogen a en plus un très mauvais gout pour les clichés et les bons sentiments. Il a déjà joué dans des films vraiment bas du plafond à ce niveau là.

Disons que l’animal était excellent lorsque lui et ses potes acteurs ou scénaristes écrivaient des sketchs débiles et provocateurs.

Là il s’est assagit et son humour est naze.

Un calvaire.

 

N°10 – « Mulan » de Niki Caro

Mulan - film 2020 - AlloCiné

Dernier blockbuster révisionniste du catalogue de dessins animés Disney, Mulan est tout petit peu original.

En effet, contrairement à d’autres réadaptations, le film n’est pas un copier-coller exact des scène du dessin animé et nous évite toute chanson.

Le film a un budget colossal et çà se voit à l’écran. C’est très beau et plusieurs scènes font penser à Tigre et Dragons.

Le seul problème est en fait l’histoire, plutôt très ennuyeuse et attendue. Voir un film de guerrière chez Disney où çà se bastonne tout le temps, c’est second degré en soit mais avouons le, c’est un peu chiant, souvent.

Disney nous balance un discours féministe bien lourdingue mais aussi une absence de goutte de sang et juste les méchants qui meurent, et puis des valeurs famille, patrie qui sont quand même ultra simplistes.

Le plus grand intérêt du film est la petite révolution qu’il représente. Il n’a pas du tout marché en Chine et fait même un fours, ce qui tend à montrer que le public chinois n’est pas dupe des produits qui ne sont pas culturellement de chez eux. L’entrée sur ce marché qui pèse de plus en plus lourd dans les recettes mondiales des blockbusters américains, n’est pas si simple.

Ensuite Disney a opté pour diffuser le film en VOD payante à 30 $ sur sa plateforme Disney + plutôt que de le sortir au cinéma aux USA et en Europe. Et là pour le coup sa stratégie a fonctionné puisqu’il est déjà à plus de 250 millions de recettes au bout d’une quinzaine de jours et que le public achète le film. Cette stratégie est à comparer à celle de la Warner qui a sorti TENET en espérant profiter du box office sur le long terme et qui s’en mord les doigts car le film de Christopher Nolan encaisse trop peu de recettes. Alors c’est aussi du au fait que de nombreuses villes américaines voient les cinémas encore fermés et au fait que l’opus de Nolan est de loin le moins réussi et le plus critiqué.

Mais cette stratégie risque de peser sur les mois à venir et hélas par pour le bien des exploitants de cinéma qui souffrent déjà beaucoup du Covid.

Bon si on en revient au film, il est assez sans saveur et trèèèès familial.

La piste aux Lapins :

2 étoiles

 

N°9 – « Une sirène à Paris » de Mathias Malzieu

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Le pitch : Crooner au cœur brisé, Gaspard s’était juré de ne plus retomber amoureux. Quant à Lula, jolie sirène, elle n’a que le chant pour se défendre des hommes, en faisant s’emballer leur cœur jusqu’à l’explosion. Lorsque la Seine en crue vient déposer Lula au pied du Flowerburger, la péniche-cabaret où chante Gaspard, c’est un mini-tsunami qui va bouleverser leur existence. 

Jack et la Mécanique du Cœur était un petit bijou d’animation, inventif, poétique, steam punk dont la grâce tenait beaucoup à Mathias Malzieu, chanteur du groupe Dionysos.

Avec Une Sirène à Paris, le réalisateur passe au film en prises de vues réelles avec de vrais acteurs. Et la déception est sévère. Pire, le film met mal à l’aise à plusieurs reprises tant la mécanique ne prend pas cette fois-ci. On est triste et gêné devant cette histoire de sirène qui tient sur un ticket de métro et n’a donc aucun autre intérêt que l’univers créé par le metteur en scène. Si Mathias Malzieu nous apporte de très belles images ou idées de décors ou d’illustrations, souvent steam punk ou théâtre de l’imaginaire, genres que j’adore en soit, il se plante complètement sur deux aspects.

D’abord son pitch n’est pas assez fort et sa mise en scène pas suffisamment enlevée et inventive. On compare forcément à Caro / Jeunet. D’un côté il y a de l’amateurisme maladroit et de l’autre un talent assuré.

Le scénario n’est pas assez construit, le montage souvent hasardeux et le jeu des acteurs est tout simplement raté. On n’ y croit pas et pire, l’émotion est totalement absente là où ce film aurait du être poétique.

C’est hyper casse-gueule de tourner un film de genre de la sorte et le film est bourré d’idées et d’imaginaire. Le problème est que le lien entre ces idées n’est pas fluides et manque de profondeur.

C’est vraiment dommage et on espère que Mathias Malzieu ne se laissera pas décourager et retentera un autre long métrage mais avec une ossature plus forte et une meilleure direction d’acteurs.

La piste aux Lapins :

2 étoiles

 

N°8 – « Notre dame »  de Valérie Donzelli

Notre Dame - film 2019 - AlloCiné

Le pitch : Maud Crayon, est née dans les Vosges mais vit à Paris.Elle est architecte, mère de deux enfants, et remporte sur un énorme malentendu le grand concours lancé par la mairie de Paris pour réaménager le parvis de Notre-Dame…

Le film de Valérie Donzelli commence bien, avec des incohérences, du burlesque, de l’imaginaire. On se dit que çà va être sympa ce conte de fées moderne et gentillet.

Et puis en fait la mécanique s’enraye très vite et tourne à vide à force d’accumuler des stratagèmes pour cacher le petit budget et l’absence de scénario.

J’ai même fini par m’emmerder fermement et regretter mon choix.

Le film se retourne alors contre lui même et devient prétentieux et long, trèèèès long et tellement bobo. Véritablement agaçant.

Un raté. Mais bien par contre.

La piste aux Lapins :

Mauvais

 

N°7 – « Le Prince oublié » de Michel Hazanavicius  : Omar Sy en prince de conte de fées

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Michel Hazanavicius est revenu après l’échec de « The search » et l’accueil plus chaleureux du film sur Godard, « Le redoutable« , avec une comédie fantastique qui s’appelle « Le Prince oublié« .

Heureusement pour lui, le confinement a tué le film dans l’œuf, ce qui donne une excuse à son échec cuisant.

On y suit Djibi, qui vit seul avec sa fille de 8 ans. Or tous les soirs, il lui invente une histoire pour l’endormir. Lorsque Sofia s’endort, ces récits extraordinaires prennent vie quelque part dans un monde imaginaire peuplé de chevaliers, pirates et autres dragons.

Lorsque Sophia entre au collège, la fin de son enfance marque la fin de ces histoires.

Que va devenir le prince qu’il incarne dans ce monde des histoires ?

L’ultra bankable Omar Sy en rôle titre, accompagné de Bérénice Bejo, l’épouse à la ville du réalisateur et de François Damiens jouent dans cette comédie extrêmement gênante et probablement très chère.

Passés les surprises liées à l’imaginaire du film, parfois marrant, le constat est tout simplement que le film ne sait pas à qui il s’adresse. Les enfants s’emmerderont fermement et trouveront le résultat très niais. Les adultes auront du mal à ne pas s’endormir et les clichés s’accumulent tellement qu’on finit par regarder sa montre très souvent.

Hélas ce n’est pas le prince qui est oublié mais plutôt le film, que l’on enterrera bien vite très profond en espérant que Michel Hazanavicius nous revienne avec du bon cinéma car c’est un bon réalisateur.

 

N°6 – « Da 5 Bloods » de Spike Lee

Da 5 Bloods - film 2020 - AlloCiné

Spike Lee est encensé car il est doué certes mais aussi parcequ’il est un symbole de lutte, particulièrement important en ces temps de manifestation #BlackLivesMatter.

Son dernier film, « BlacKkKlansman » avait séduit critique et public par son message d’une efficacité redoutable et le côté jouissif de son humour. J’étais hyper content de revoir le réalisateur au sommet de sa forme.

Son nouveau film, produit par Netflix a reçu certaines critiques élogieuses mais pas que. Hélas, je me retrouve du côté des spectateurs laissés sur le bord. 2h32 pour raconter aussi peu de choses c’est long, très long et l’impression d’être en vacances au Vietnam avec le réalisateur et son équipe pour un tournage un peu trop à la cool se ressent.

La faute revient à ce pitch déjà un peu particulier de vétérans noirs du Vietnam qui retournent sur les lieux 50 ans après pour retrouver le corps de leur cinquième camarade, un héros mort au combat. Mais pourquoi avoir attendu 50 ans ? Les acteurs sont des papys et évidemment on se tape des scènes soit-disant du vieux cool qui sont hyper gonflantes et clichés de ce type de films.

Ensuite les personnages sont peu intéressants et l’histoire de trauma de l’un d’entre eux peu crédible si longtemps après. Et puis l’idée de faire des flashs backs en mode Apocalypse Now et voyant les vieux acteurs jouer des mecs de 20 ans, c’est juste ridicule et pas du tout du tout crédible. Certes je comprend le parti pris de mise en scène qui aurait pu marcher. Sauf que c’est ridicule.

La satire ne prend pas à force de ne pas se prendre suffisamment au sérieux. Ces vieux ont l’air de guignols et donc l’empathie nécessaire pour croire à l’histoire fait défaut.

Le film est trop long, brouillon, inégal et au final bâclé.

 

N°5 – « Eurovision Song Contest »

Eurovision Song Contest: The Story of Fire Saga aurait été ...

Le pitch : Deux musiciens en herbe, Lars Erickssong et Sigrit Ericksdottir, ont l’opportunité de représenter leur pays, l’Islande, à l’Eurovision.

La bande annonce du nouveau film de Will Ferrell laissait espérer un bon gros délire kitch se moquant de l’Eurovision.

Et bien pas du tout. Le film est incroyablement long pour une comédie (2 h !) et a un gros problème, il n’est jamais drôle. Pas un sourire esquissé tellement les blagues sont pourraves.

C’est plutôt une histoire d’amour fleur bleue et ridicule mais on ne comprend pas à qui s’adresse le film. Will Ferell joue un abruti post adolescent alors qu’il a 52 ans soit 11 de plus que sa partenaire Rachel McAdams, qui s’est vraiment perdue dans cette sombre parodie.

Ce qui me navre c’est que Netflix investisse du fric dans des projets aussi nazes, à l’aveugle. A force d’arroser partout et en prenant de temps en temps quelques grands noms, forcément, le catalogue Netflix grandira. Mais quelle gabegie !  Alors que plein de bons projets n’attendent que de l’aide pour se monter.

Un film parfaitement inutile, stupide et qui prend le spectateur pour un idiot.

A éviter à tout prix.

La piste aux Lapins :

Mauvais

 

N°4 – The boys in the band

The Boys In The Band - film 2020 - AlloCiné

Remake d’un film mineur des années 80 sur la population homosexuelle des années anté sida et adaptation d’une pièce à succès de Broadway, The boys in the band est un film très efficace pour attiser l’homophobie primaire. En effet, ses personnages sont encore plus caricaturaux que ceux de La cage aux folles et donne une image très ciblée du milieu gay. Certes, les choses ont changées depuis les années 80 mais tous les homosexuels ne sont pas de grandes folles qui adorent se travestir et féminiser tous les prénoms.

Ce film m’a donné la gerbe au bout de 10 minutes et j’ai tenu 50 tellement c’est médiocre.

A ceci rajoutons l’inintérêt total de l’histoire, un scénario inexistant et des numéros d’acteurs homosexuels jouant des caricatures avec une conviction affligeante.

Un film contre productif et inutile.

La piste aux Lapins :

Mauvais

 

N°3 – « TENET » de Christopher Nolan

Tenet : explications, critiques, making-of... Tout comprendre au dernier  Nolan

Christopher Nolan revient en sauveur des salles de cinémas après des mois de fermetures, une programmation vidée de ses blockbusters estivaux et des spectateurs réticents à voir un film avec un masque ou tout simplement craintifs d’être contaminés.

Nolan est l’un des réalisateurs que j’apprécie pour sa rigueur, l’originalité des styles qu’il aborde et le fait qu’il est l’un des rares à monter des blockbusters hollywoodiens qui sont aussi de vrais films d’auteur et qui cartonnent au box-office. Nolan est comme Spielberg, une marque de qualité et de respect du spectateur.

Avec « Tenet« , il tente de refaire le coup du brillant « Inception« , avec un concept de science-fiction fort et un imbroglio scénaristique cherchant volontairement à perdre le spectateur pour mieux l’impressionner par l’action, la réflexion post séance sur les connections incomprises du film et même inciter à retourner voir le film.

Le problème c’est que cette fois-ci, pour moi en tout cas, çà n’a pas pris et çà m’a même particulièrement gonflé à certains moments.

Entendons nous, on voit le budget à l’écran, la scène avec avec un vrai avion qui se crashe est impressionnante, celle du théâtre également.

Non le problème est l’histoire d’une part et surtout le concept de base que j’ai trouvé fumeux et d’un manque de finesse assez rare. Au nom de ce concept de temps inversé expliqué en une scène assez ridicule et d’une grande froideur, les scènes s’enchainent sans explication ou tout du moins des explications faciles d’un personnage joué par Robert Pattinson. L’impression d’être dans un jeu vidéo à plateaux laisse un goût bizarre et glacial, ce qui pouvait être ressenti sur « Inception » mais que Nolan avait alors compensé. Le réalisateur avait en effet usé de l’écriture de ses personnages et leur avait donné suffisamment d’émotion pour nous tenir par la main dans ce dédale scénaristique. Mais n’est pas Léonardo Di Caprio qui veut. Et le fils de Denzel Washington, John David, est loin d’arriver à jouer la même palette. Ses expressions sont limitées à deux ou trois et il ne joue pas uuultra bien. A sa décharge, son personnage est un « protagoniste » comme il se nomme lui-même qui aurait pu être joué par n’importe qui avec la même passivité et absence d’étonnement sur quoique ce soit. Le personnage est particulièrement raté et pas du tout attachant. La relation avec le personnage de Pattinson n’est pas non plus bien exploitée ce qui rend la conclusion ridicule.

Je n’ai pas passé un mauvais moment car j’essayais de bien comprendre et Nolan reste un metteur en scène d’action brillant. Mais ce rythme frénétique ne laissant jamais respirer finit par lasser et surtout, il vire à l’autocaricature épileptique du style nolanien. C’est vraiment dommage et triste.

Cela m’agace d’être déçu par un grand réalisateur que j’affectionne mais honnêtement son film est une arnaque intellectuelle, suffisante qui plus est.

Espérons qu’il redescende d’un cran pour son prochain film.

 

N°2- « Enola Holmes » de Harry Bradbeer

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Le pitch : Enola, la jeune sœur de Sherlock Holmes, met ses talents de détective à l’épreuve pour tenter de retrouver sa mère disparue et déjouer une dangereuse conspiration.

Millie Bobby Brown, la star de Stranger Things a co-produit cette adaptation d’un bouquin pour ados suivant la petite soeur de Sherlock Holmes, joué ici par Henry Cavill.

Et le film, a trois problèmes.

Le premier c’est son actrice, qui en fait des caisses en s’adressant à la caméra avec ses petits clins d’œils et mimiques. C’est insupportable et vraiment ultra relou car c’est en permanence durant le film, pour souligner  qu’elle est pas con la gamine…mouais. Deux fois on a compris, toutes les deux minutes c’est chiant.

Le second problème est que le film est adressé aux ados, avec les codes d’aujourd’hui à savoir un montage trop clipé, amis épileptiques, s’abstenir !!! Ou appeler le 15 pas trop longtemps avant de lancer le film sur Netflix.

Le troisième problème est que j’ai décroché au bout de cinq minutes, tentant sincèrement et sérieusement de revenir pour re-dérocher à phases répétitives. Incroyable ce montage et super mauvaise idée. Cà va très vite et en plus c’est monté comme l’excellente série Pushing Daisies, avec des couleurs très flashy et un univers très marqué, des dessins et illustrations, bref un style qui pourrait prendre mais pas sur la durée et surtout, pas pour ce type d’histoire d’enquête.

Car si vous larguez le spectateur par le montage, compliqué de l’accrocher sur le scénario et l’enquête du personnage principal.

Ce « Enola Holmes » est très stigmatique de 2020 et des produits télévisuels adressés aux ados mais le film ne s’adresse qu’à eux. Et franchement, çà fait flipper vu le résultat qui n’a pas grand chose de cinématographique et se contente de cocher des codes avec une mini star imblairable.

Ne vous fiez pas à certaines bonnes critiques.

A éviter, c’est franchement mauvais.

La piste aux Lapins :

Mauvais

 

N°1 – « Je veux juste en finir » de Charlie Kaufman

Je veux juste en finir : Photos et affiches - AlloCiné

Le nouveau film du scénariste de « Dans la peau de John Malkovich » et « Eternal sunshine of the spotless mind » porte très bien son nom.

« Je veux juste en finir« , c’est un peu le sentiment du spectateur face à ce pensum abscon d’un ennui à se jeter par la fenêtre, plusieurs fois si on est highlander, tant le film est ahurissant d’ennui.

C’est prétentieux, incroyablement long (2h14) et statique.

Soit disant incursion du metteur en scène dans l’horrifique, le film suit une jeune fille pas vraiment amoureuse de son récent petit ami, qui l’amène à la campagne la présenter à ses parents.

Le doute s’installe lors de la première scène qui se passe intégralement dans une voiture durant plus de 20 minutes de dialogues intellos entre le petit copain super chelou et la nana blasée qu’on entend réfléchir et on se dit « wowwwwww!!! c’est quoi le plan du film ? »

On a alors droit à des analyses d’œuvres d’art ou du sens de la vie comme si Charlie Kaufman était affalé sur le divan de son psy et nous déblatérait ces thèmes sans aucun lien entre eux.

Le film est d’entrée excluant et donne l’impression que Netflix a filé du pognon au réalisateur sans lire le scénario, juste pour s’acheter un nom à son catalogue et permettre au Monsieur de faire son auto analyse pour très cher. Un film fait pour lui seul, only one spectateur qui se fout complètement de qui va regarder son film.

Puis arrivent le moment dans la maison des parents joués par les excellents Toni Collette et David Thewlis. Ils sont complétement frappés et flippants et on se dit que l’horreur va enfin démarrer. Et pam, pas du tout, ils vieillissent, rajeunissent dans des scènes qui ne signifient pas grand chose et n’apportent rien à l’histoire. Mauvaise pioche.

Pour les survivants des spectateurs atterrés, l’héroine, qui devient de plus en plus à baffer tant sa dépression est agaçante, convainc son petit copain à la gueule de tueur en série, de reprendre la route. En pleine tempête de neige et dans ce même putain de véhicule bleu ! Et qu’est ce qu’ils font les connards ? Ils parlent 25 bonnes minutes de tout et de rien, de « Une femme sous influences » de John Cassavetes, sympa pour ceux qui ne l’ont pas vu ! Donc Kauffman s’invente critique de cinéma en mode super chiant et se permet de cracher à la gueule du grand Cassavetes, qui lui, écrivait aussi ses scénari mais les écrivait pour qu’ils soient regardables et regardés. Et au passage Gena Rowlands est juste géniale dans le film cité et a droit de se faire insulter par les deux personnages, un comble !

Bon et puis çà continue, de pire en pire, de plus en plus perché, sans queue ni tête.

Le pire film vu depuis un bail.

Merci pour cette perte de temps !

La piste aux lapins :

Mauvais

 

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