« Spencer » de Pablo Larrain – critique du Blanc Lapin

Spencer - film 2021 - AlloCiné

Kristen Stewart est donc Lady Di pour Pablo Larraín et ce faux biopic puisqu’on suit la princesse durant 3 jours pendant ses vacances de Noël avec la famille royale au domaine de Sandringham à Norfolk, en Angleterre. Trois jours où Diana décide de quitter son mariage avec le prince Charles.

Avec Neruda et Jackie, Pablo Larraín a montré qu’il avait un réel talent pour justement ne pas tomber dans un biopic attendu. Il a un vrai regard, de vraies idées de mises en scène qui mettent l’histoire vraie au service du cinéma et de la mise en scène et non l’inverse. Le poète chilien et Jackie Kennedy ont eu droit à un traitement très classe.

On pourrait râler à l’idée d’un biopic sur Lady Di tant le genre est souvent hagiographique et un peu chiant. Sauf qu’au delà de la talentueuse et sous-estimée Kristen Stewart choisie pour incarner l’icône britannique, le choix du réalisateur est très bon.

L’autre excellente nouvelle est que Steven Knight signera le scénario et c’est loin d’être un perdreau de l’année. On lui doit les scénari de la série à succès Peaky Blinders, de l’excellente Taboo avec Tom Hardy, mais aussi des scénars de grands films comme Dirty Pretty Things de Stephen Frears ou Les Promesses de l’ombre de David Cronenberg.

Sauf qu’on adhère ou pas aux choix du réalisateur. Pour ma part l’interprétation de Kristen Stewart m’a ulcéré, avec une voix nasillarde et un accent insupportables qui me donnaient vraiment envie de lui foutre des baffes. Alors, parait-il la princesse Diana parlait comme celà…d’une part je ne m’en souvient pas et d’autre part je m’en fout, c’est juste que cette interprétation précieuse en mode je suis une femme fragile dans un écrin surligné par cette diction est juste méga gonflant.

Et puis la symbolique est lourde, le rythme d’une lenteur plombante qui n’aide pas du tout à rentrer dans le film et une famille royale qui se résume à une bande de connards dédaigneux…caricatural et manquant cruellement de finesse. En adoptant le seul point de vue de cette étrangère sans nuances et en appuyant le trait sur la fragilité, le film s’effrite et perd tout son intérêt.

Jamais le personnage n’atteint le charme que pouvait susciter Diana et le film finit par devenir terriblement emmerdant.

La piste aux Lapins :

2 lapins

 

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