« Compétition officielle » de Mariano Cohn, Gastón Duprat – critique « rattrapage » du Blanc Lapin

Le pitch : Un homme d’affaires milliardaire décide de faire un film pour laisser une empreinte dans l’Histoire. Il engage alors les meilleurs : la célèbre cinéaste Lola Cuevas, la star hollywoodienne Félix Rivero et le comédien de théâtre radical Iván Torres. Mais si leur talent est grand… leur ego l’est encore plus !

Sorti en salles le 1er juin

Bonne surprise que ce film passé un peu inaperçu à sa sortie et qui met en vedette Penélope Cruz, Antonio Banderas et Oscar Martinez.

Le film est cynique et drôle sur le milieu du cinéma et n’épargne personne. Penélope Cruz est comme toujours parfaite en cinéaste élitiste qui méprise tout le monde mais accepte l’argent d’un vieillard milliardaire pour produire son film bien qu’il soit totalement inculte et n’y connaisse rien. Son personnage déclenche le rire à bien des moments de part ses idées farfelues de préparation du film. C’est d’ailleurs une bonne idée d’enfermer les personnages dans une grande maison pendant la période de répétition, dite de lecture. Au moins çà ne coute pas cher à réaliser et ceci permet d’aiguiser les échanges verbaux et « Compétition officielle«   en regorge de savoureux.

Antonio Banderas joue le gros beauf, acteur réputé mais qui aime la notoriété et le succès et ne s’en cache pas. Obsédé par son physique, il méprise l’approche arty mais arrive à se fondre dans n’importe quel rôle ce qui donne plusieurs scènes vraiment marrantes.

Face à lui Oscar Martinez incarne le stéréotype de l’acteur de théâtre qui daigne jouer dans des films d’auteurs mais refuse de profiter de sa célébrité, méprise les acteurs grand public et donc sa co-star, les goûts du public et donne des leçons à la terre entière.

Avec cette triple facette caricaturale du cinéma, les réalisateurs s’amusent comme des fous et nous avec d’autant que plusieurs rebondissements donnent au film une très bonne dynamique. J’aurais cependant adoré que le film soit plus court car il aurait gagné en efficacité dans les baffes qu’il distribue.

La piste aux lapins :

 

Cet article a été publié le 4 septembre, 2022 à 18:10 et est catégorisé sous Films - critiques perso. Vous pouvez suivre les réponses à cet article par le fil RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire. Les trackbacks sont fermés.