« L’origine du mal » de Sébastien Marnier » – critique du Blanc Lapin

L'Origine du mal - film 2022 - AlloCiné

Dans une luxueuse villa en bord de mer, une jeune femme modeste retrouve une étrange famille : un père inconnu et très riche, son épouse fantasque, sa fille, une femme d’affaires ambitieuse, une ado rebelle ainsi qu’une inquiétante servante.

Après son excellent « L’heure de la sortie » avec Laurent Lafitte sorti en 2019, et qui mélangeait habilement thriller, fantastique et et film écolo, Sébastien Marnier avec un nouveau film également très surprenant. L’affiche dit qu’on est entre Chabrol et De Palma et pour le coup c’est tout à fait cela.

Le réalisateur y installe un climat malsain d’une famille de riches industriels qui se détestent dans une villa luxueuse, Rocabella, que j’ai eu la chance de visiter et qui se prête admirablement a déroulé de l’intrigue.

D’abord on est hyper content de retrouver l’immense et imposant Jacques Weber au cinéma, lui qui a toujours choisi les planches mais qui a une prestance incroyable. Il est parfait dans le rôle de ce père indigne, manipulateur mais affaibli par l’âge dont on ne sait ce qui est vrai ou faux. D’ailleurs le réalisateur joue des faux semblants tout au long du film avec son casting 4 étoiles, de Dominique Blanc qui se régale en menthe religieuse qui cache de profondes blessures, à Doria Tillier en fille d’une dureté et d’une violence dont ne sait si c’est juste du mépris de classe sociale ou de quels secrets elle est détentrice. Chaque personnage est à la fois dépendant de celui qui détient l’argent et avide de s’en débarrasser mais on ne comprend pas comment et pourquoi.

Et au milieu de ce petit jeu de cruautés bien affutées se balade l’innocente héroïne, toujours impeccable Laure Calamy, qui elle aussi va permettre au long métrage d’atteindre un excellent niveau quand le réalisateur décide de nous révéler son effet de manche pour bien booster le final.

« L’origine du mal » est très réussi car il surprend et que si il est sombre, il est surtout très prenant, son déroulé et la capacité du scénariste-réalisateur à nous balader avec efficacité, forcent le respect.

La piste aux Lapins :

4 lapins

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