Archive pour la catégorie 'Films – critiques perso'

Le blanc lapin change de peau !

29 janvier, 2023

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Le blanc lapin change de peau !

 Après 13 ans de blog, voici le site internet…sur lequel il faut migrer si vous voulez des news , critiques et dossiers tous frais.

lecinedublanclapin.com

 

Plus beau ! Plus pro ! Et garanti sans publicités !

 

Alors pour poursuivre l’aventure, passez de l’autre côté de l’écran …

 

SAUTER AVEC LE BL

 

 

 

Ce qui vous attend au cinéma en 2023 : Partie 1 – les films de janvier à juillet

2 janvier, 2023

2023 part one

Comme chaque année et pour la 14ème fois, le blanc lapin vous a sélectionné les films qui vont marquer 2023 soit au cinéma soit sur les plateformes de streaming.

Et comme chaque année, il y a du très lourd à venir avec de grands noms, des retours attendus (Indiana Jones, Michael Mann)…

 

« White noise » de Noah Baumbach avec Adam Driver
Watch the First Teaser Trailer for New Netflix Movie White Noise | Pitchfork
Noah Baumbach est un réalisateur de grand talent, sensible, intellectuel New-Yorkais jusqu’au bout des ongles.On se souvient de son magnifique Francès Ha et du très très réussi « Marriage Story » sorti sur Netflix fin 2019. Le réalisateur New Yorkais retrouve son acteur fétiche, l’excellent Adam Driver et adapte l’auteur Don DeLillo dont le Cosmopolis fut porté à l’écran par David Cronenberg en (2012. « White noise » suivra une année dans la vie de Jack Gladney, un professeur qui s’est fait un nom en pionnier dans le domaine des études hitlériennes.
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Le 30 décembre 2022 sur Netflix
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The Banshees of Inisheer  de Martin McDonagh (Bons Baisers de Bruges, 3 Billboards) qui  retrouve Colin Farrell et Brendan Gleeson ! Yeah !

 

Premières images officielles pour The Banshees of Inisherin de Martin McDonaghPremières images officielles pour The Banshees of Inisherin de Martin McDonagh

Le réalisateur anglais Martin McDonagh est très doué mais tourne peu. 3 Billboards : Les panneaux de la vengeancefut un énorme succès critique et public et permit à Frances McDormand d’obtenir un second Oscar de la meilleure actrice en 2018.

Mais son film « Bons Baisers de Bruges » reste une comédie hilarante et bourrée d’action dont le duo Colin Farrell et Brendan Gleeson était génial.

The Banshees of Inisheer marque les retrouvailles des  deux acteurs avec Martin McDonagh.

Le film suivra deux amis d’enfance, vivant sur une île isolée d’Irlande, qui sont perdus lorsque l’un décide brusquement de mettre fin à leur amitié. J’ai carrément hâte !!!

Présenté à Venise ces derniers jours, le film a reçu un excellent accueil et une standing ovation de 13  minutes !

Sortie le 28 décembre 2022

Bande-annonce :

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The Pale Blue Eye » : Christian Bale s’associe à Edgar Allan Poe pour un polar de Scott Cooper (Hostiles, Strictly Criminals) 

The Pale Blue Eye' Christian Bale Netflix Film: Ce que nous savons jusqu'à  présent

« Hostiles » était un superbe western crépusculaire mis en scène par le non moins brillant Scott Cooper. Il a tourné les très réussis Hostiles,  Strictly Criminals ainsi que Les Brasiers de la colère.
Hostile était l’un des plus beaux films de 2018. Les retrouvailles avec Christian Bale qu’il a dirigé dans Les Brasiers de la colère et Hostiles se feront donc sur Netflix.
« The Pale Blue Eye » sera l’adaptation d’un best-seller de Louis Bayard. Il s’agira d’un polar suivant , un détective privé, Augustus Landor, en 1830, au sein de la célèbre académie militaire de West Point. Il cherche à résoudre une série de meurtres, aidé par un jeune homme, un certain Edgar Allan Poe !
Harry Melling, connu dans Harry Potter, La Ballade de Buster Scruggs, Le Diable tout le temps et la série Le Jeu de la Dame, jouera l’écrivain. Pour le réalisateur ce sera » un grand « whodunit », avec un tueur en série en son centre. »  Gillian Anderson, Robert Duvall, Timothy Spall et Lucy Boynton, et Charlotte Gainsbourg complètent le casting.
Disponible sur Netflix le 06 janvier 2023
Bande-annonce :
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« Babylon » de Damien Chazelle (Lalaland) : Brad Pitt dans un film sur le Hollywood des années 20 avec Margot Robbie 

Babylon - film 2022 - AlloCiné

Après ses excellents « Whiplash » et « LalaLand« , le franco-américain Damien Chazelle est revenu en 2018 avec « First Man« , brillant biopic de Neil Armstrong et à de sa préparation qui lui permit de devenir le premier homme à marcher sur la lune le 21 juillet 1969.

Le jeune prodige de 36 ans est sort son plus gros projet, accueilli de façon très tranchée par la presse américaine allant de l’offuscation à celles clamant au chef d’œuvre soit potentiellement un excellent film ;) ))

Babylon sera un drame prenant place dans les années 20 pendant la transition du cinéma muet au parlant. Cette époque a été maintes fois rappelée au cinéma. On se souvient de The Artist ou du chef d’œuvre de Billy Wilder, Sunset Boulevard.

Chazelle signe également le scénario. Margot Robbie retrouvera l’excellent Brad Pitt, acteur culte avec qui elle a tourné dans Once Upon A Time In Hollywood.Brad Pitt est de retour au sommet après plusieurs mauvais choix. Il a été au sommet dans deux des meilleurs films sortis en 2019, le film de SF de l’immense James Gray, Ad Astra et le dernier film de Quentin Tarantino aux côtés de Léonardo Di Caprio à savoir « Once a time in Hollywood« .

Diego Calva, acteur mexicain de 29 ans, inconnu du public mondial pour avoir essentiellement joué à la télévision mexicaine, aura l’un des rôles principaux. Il a tappé dans l’œil de Chazelle pour son aisance et l’alchimie avec Margot Robbie. Il jouera un jeune Mexicain tentant de percer à Hollywood. Autant dire que pour lui c’est une rampe de lancement incroyable et la presse relève qu’il est excellent dans le film.

Olivia Wilde, Tobey Maguire, Max Minghella et Spike Jonze complètent le casting.

Tobey Maguire est quant à lui aux abonnés absents depuis très longtemps (6 ans !), bien qu’interprète des Spider Man des années 20000 et l’un des meilleurs amis de Léonardo Di Caprio, ce dernier fuit les plateaux. On l’a vu avec joie de retour dans Spider Man No way Home l’an dernier.

Voici la bande-annonce brillante et sous coke de ce qui s’annonce comme l’un des plus grands évènements cinéma 2023.

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Sortie le 18 janvier 2023
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  »Tár » de Todd Field Avec Cate Blanchett, Noémie Merlant

Critique] «Tár»: un film comme un mème | Le Devoir

Lydia Tár, cheffe avant-gardiste d’un grand orchestre symphonique allemand, est au sommet de son art et de sa carrière. Le lancement de son livre approche et elle prépare un concerto très attendu de la célèbre Symphonie n° 5 de Gustav Mahler. Mais, en l’espace de quelques semaines, sa vie va se désagréger d’une façon singulière.

Sortie le 25 janvier 2023

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« Astérix et Obélix : L’Empire du milieu » de Guillaume Canet

Astérix et Obélix : L'Empire du milieu - film 2023 - AlloCiné

Nous sommes en 50 avant J.C. L’Impératrice de Chine est emprisonnée suite à un coup d’état fomenté par Deng Tsin Quin, un prince félon. Aidée par Graindemaïs, le marchand phénicien, et par sa fidèle guerrière Tat Han, la princesse Fu Yi, fille unique de l’impératrice, s’enfuit en Gaule pour demander de l’aide aux deux …

Casting all stars pour ce cinquième Astérix live tourné par Guillaume Canet, dans le rôle titre, avec Marion Cotillard sa femme en Cléôpatre, Vincent Cassel en César, Gilles Lelouche en Obélix, Depardieu passant son tour et plein d’autres, Pierre Richard, Jérôme Commandeur, Jonathan Cohgen, Ramzy Bedia, Angèle, Orelsan et bien d’autres…

C’est la première fois qu’il s’agit d’un histoire originale non titrée d’une des bandes-dessinées d’Uderzo-Gossini.

Bande-annonce :

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Sortie le 1er février 2023

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Knock at the Cabin de M. Night Shyamalan

Knock at the Cabin - film 2023 - AlloCiné

Après s’être mangé casseroles sur casseroles au box office pendant 10 ans, le metteur en scène tourne depuis cinq ans des films à bien plus petit budget et ceci lui a redonné l’inspiration.

D’ailleurs The visit, Split et Glass ont été des succès et des films très rentables, ce qui a valu à Shyamalan de revenir en grâce à Hollywood.

Old était lui raté.

Dave Bautista, Rupert Grint, Jonathan Groff…jouent dans ce thriller en mode invasion qui rappelle l’univers de son cinéaste.

Sortie le 1er février 2023

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Ant-Man et la Guêpe : Quantumania

ANT-MAN ET LA GUEPE : QUANTUMANIA – Cinéma le Séz'Art

Les super-héros et partenaires Scott Lang et Hope Van Dyne – alias Ant-Man et la Guêpe – vont vivre de nouvelles péripéties. En compagnie de Hank Pym et Janet Van Dyne – les parents de Hope – le duo va explorer la dimension subatomique, interagir avec d’étranges nouvelles créatures et se lancer dans une odyssée qui les poussera ..

Sortie le 15 février 2023

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« La Femme de Tchaïkovski » de Kirill Serebrennikov

La Femme de Tchaïkovski - film 2022 - AlloCiné

Le réalisateur russe de Léto et La Fièvre de Petrov était de nouveau sur la Croisette en mai 2022 et a de nouveau été très bien accueilli. Opposant de Vladimir Poutine, le réalisateur est réfugié en France depuis le début de la guerre en Ukraine.

Son film suivra la relation tumultueuse entre Tchaïkovski et son épouse. Je n’avait pas adhéré à Léto…

C’est l’un des derniers films cannois édition 2022 à sortir.

Sortie le 15 février 2023

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The Fabelmans : Steven Spielberg réalise un film sur sa propre enfance !

 

The Fabelmans - film 2022 - AlloCinéOn a vu “The Fabelmans”, le nouveau film ultra attendu de Steven Spielberg

Steven Spielberg s’est pris une veste au box-office avec son remake de West Side Story.

Après cette incursion dans la comédie musicale, il opte pour un film très personnel retraçant sa propre enfance.

Pour un réalisateur autant attaché au monde de l’enfance (E.T. l’extra-terrestre, Hook n A.I. : Intelligence Artificielle, Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licornen, Le BGG : Le Bon Gros Géant) , c’est évidemment une curiosité que de voir comme le petit Steven s’est construit et le regard que porte le maitre du septième art sur cet enfant imaginatif devenu roi d’Hollywood.

Michelle Williams (Blue Valentine de Derek Cianfrance, The Greatest Showman Venom, Manchester by the Sea) jouerait la mère du réalisateur. L’excellent Paul Dano  (Little Miss Sunshine, There Will Be Blood, Prisoners, Twelve Years a Slave, The Batman) joue son père.

Seth Rogen a été engagé pour incarner son oncle préféré. Connu pour ses comédies En cloque, mode d’emploi, SuperGrave, C’est la fin et L’interview qui tue ou ses productions (Preacher, The Boys), l’acteur fera sa première devant la caméra du maitre Spielberg.

Sortie le 22 février 2023

Bande-annonce :

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« Apaches » de Romain Quirot avec Alice Isaaz, Niels Schneider, Rod Paradot

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1900. De Montmartre à Belleville, Paris est aux mains de gangs ultra violents qui font régner la terreur sur la capitale : les Apaches. Prête à tout pour venger la mort de son frère, une jeune femme intègre un gang. Mais plus elle se rapproche de l’homme qu’elle veut éliminer, plus elle est fascinée par ce dernier.

Après son premier film de SF « Le dernier voyage » montrant tous son talent potentiel mais alourdi de certaines références balourdes, Romain Quirot arrivera t-il à passer l’étape supérieure ?

Sortie le 22 février 2023

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« Empire of Light » – Sam Mendes (Skyfall, 1917) fait tourner la géniale Olivia Colman (La Favorite, The Crown, The Father)

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Après les succès consécutifs des deux derniers James BondSkyfall et Spectre puis de 1917, l’excellent Sam Mendes revient plus vite que prévu et change à nouveau de style, pour notre plus grand plaisir. Le réalisateur des chefs d’œuvre American Beauty et Les Noces rebelles tournera Empire of Light, drame intimiste sur une histoire d’amour dans l’Angleterre des années 80. Un vieux théâtre sera au centre de l’histoire.

Olivia Colman jouera le rôle titre et on se réjouit de la voir briller de nouveau après son Oscar pour l’excellent La Favorite de Yorgos Lanthimos, sin Emmy Awards 2020 et son Golden Globe 2021 pour  The Crown, et enfin The Father, qu’elle a tourné avec Anthony Hopkins.

Le très beau Micheal Ward (Small Axe) jouera l’autre rôle principal. On y suivra une histoire d’amour autour d’un vieux cinéma de la côte sud de l’Angleterre.

On espère retrouver la puissance émotionnelle du magnifique Les Noces Rebelles.

Le film sortira en France le 1er mars 2023.

Bande-annonce :

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« The Son » de Florian Zeller , après « The Father » avec Hugh Jackman et Laura Dern

The Son – Trailer - YouTube
 
Florian Zeller est un auteur de théâtre et un écrivain à succès devenu réalisateur de grand talent avec son premier film, The Father, encensé par la presse et qui a valu un second Oscar du meilleur acteur à Anthony Hopkins dans le rôle d’un père perdant la mémoire sous nos yeux et étant géré par sa fille, jouée par l’excellente Olivia Colman (La Favorite, The Crown).
Mais deux autres pièces de l’auteur ont elles aussi eu un succès retentissant, La Mère et Le fils, soit une trilogie théâtrale. Florian Zeller a donc tourné The Son, également adapté d’une de ses pièces. Hugh Jackman et Laura Dern seront les tête d’affiche de cette histoire dont la thématique est la dépression adolescente. Peter (Hugh Jackman) vit avec sa nouvelle compagne et leur bébé lorsque son ex-épouse (Laura Dern) débarque avec le fils qu’ils ont eu ensemble, perturbé et sous une colère récurrente.
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Sortie le 1er mars 2023

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The Whale de Darren Aronofsky

Première image pour "The Whale" de Darren Aronofsky, avec Brendan Fraser,  en compétition à la Mostra de Venise - CHAOS

Le réalisateur est certes l’un de mes chouchous, il est certes extrêmement doué…mais il a le don pour se faire des détracteurs qui le critiquent avec animosité. On lui a reproché son « Requiem for a dream » tape à l’oeil, son « The fountain » complètement perché où une partie de la presse considérait qu’il se masturbait intellectuellement et de façon pompeuse. Moi personnellement, j’adorais. Puis « The Wrestler » et « Black Swan » furent mieux accueillis… »Noé » fut un ratage partiel que pour le coup, je partage…et voici son nouvel opus qui divise à son tour public et critique.Son dernier Mother s’est pris des critiques ultra divisées dont des extrêmement mauvaises. Il faut dire qu’il n’a pas choisi la simplicité. Et c’était en 2017 !!!Pour son prochain filme il va tenter de nous refaire le coup de « The Wrestler » en faisant revenir une star has been en premier rôle. A l’époque c’était Mickey Rourke qui incarnait un catcheur sur le retour. Avec l’adaptation de la pièce The Whale de Samuel D. Hunter, il suivra un homme en surpoids qui ne vit que pour manger et ne sort plus de son appartement mais souhaite renouer avec sa fille, adolescente paumée. Fraser, star de films d’action bourrins des années 90 (La Momie) et qui est tombé dans l’oubli total, serait le premier rôle, lui qui ne tourne quasi plus depuis 10-12 ans

Sortie le 08 mars 2023

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« Mon Crime », 22ème film de François Ozon convoque au casting impressionnant

https://focus.telerama.fr/2022/01/21/291/0/2666/3417/1200/0/60/0/d53e358_90627008-151115-rdl-0212-ver-1.jpghttp://www.premiere.fr/sites/default/files/styles/partage_rs/public/2022-11/mon%20crime.jpg

Pour son 22ème film en 22 ans de carrière de longs métrages, le cinéaste le plus prolifique, diverse et l’un des plus brillants cinéastes français, va de nouveau réunir un très gros casting.

Il s’agira d’une libre adaptation d’une pièce de théâtre de 1934 : « Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour… »

Nadia Tereszkiewicz, qui tient la tête d’affiche de Les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi, tiendra le rôle principal aux côtés de l’excellente Rebecca Marder (Une jeune fille qui va bien).

Près de 20 ans après 8 femmes,  le monstre sacré Isabelle Huppert sera tête d’affiche du prochain film que François Ozon.

« Mon crime » réunira également un acteur inattendu chez Ozon à savoir Dany Boon et un habitué avec l’excellent Fabrice Luchini (« Dans la maison », « Potiche ») ainsi que André Dussollier.

Sortie le 8 mars 2023

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65 – la Terre d’avant De Scott Beck, Bryan Woods Avec Adam Driver

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Après un terrible crash sur une planète inconnue, le pilote Mills découvre rapidement qu’il a en réalité échoué sur Terre… il y a 65 millions d’années.

Pae les scénaristes de l’excellent « Sans un bruit »…peut être tient on une très bonne surprise avec des dinos qui effacera l’affreux 3ème volet des Jurassic Worlds.

Voir Adam Driver, l’acteur hype du moment se frotter à des dinos çà rend forcément curieux tant l’animal choisit hyper bien ses films puis brille dans chacun de ses rôles.

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Sortie le 15 mars 2023

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« Crazy Bear » de Elizabeth Banks

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CRAZY BEAR est une comédie noire qui met en scène un groupe mal assorti de flics, de criminels, de touristes et d’adolescents qui convergent tous au cœur d’une forêt du fin fond de la Georgie vers l’endroit même où rode, enragé et assoiffé de sang, un super prédateur de plus de 200 kilos, rendu complètement fou par l’ingestion ..

Issu d’une histoire vraie, le film est suffisamment barré pour être une grosse série Z ou une méga surprise  !

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Sortie le 15 mars 2023

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« John Wick: Chapitre 4″ de Chad Stahelski Avec Keanu Reeves, Donnie Yen, Bill Skarsgård

John Wick: Chapitre 4 - film 2023 - AlloCiné

John Wick découvre un moyen de vaincre l’organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table. Mais avant de gagner sa liberté, Il doit affronter un nouvel ennemi qui a tissé de puissantes alliances à travers le monde et qui transforme les vieux amis de John en ennemis.

Sortie le 22 mars 2023

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Shazam! La Rage des Dieux

Shazam! La Rage des Dieux - film 2023 - AlloCiné

Suite des aventures de Billy Batson, ado capable de devenir un super-héros adulte lorsqu’il prononce le mot « Shazam ! »

Sortie le 22 mars 2023

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« Sur les chemins noirs » de Denis Imbert Avec Jean Dujardin, Izïa Higelin, Anny Duperey

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Pierre, un célèbre explorateur et écrivain, voyage régulièrement à travers le monde en quête d’aventures. Un soir, il escalade la façade d’un hôtel, ivre, et fait une chute de plusieurs étages. Le choc le plonge dans un coma profond. À son réveil, alors qu’il tient à peine debout et contre l’avis de tous, il décide de parcourir la France à pied en empruntant les chemins oubliés. Un voyage unique et hors du temps où le comédien s’élance dans les pas de Sylvain Tesson à la rencontre de l’hyper-ruralité.

Sortie le 22 mars 2023

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« De grandes espérances » De Sylvain Desclous  Avec Rebecca Marder, Benjamin Lavernhe, Emmanuelle Bercot

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Été 2019. Diplômée de Sciences-Po, Madeleine part préparer les oraux de l’ENA en Corse avec son amoureux, Antoine. Au détour d’une petite route déserte, le couple se retrouve impliqué dans une altercation qui tourne au drame.Le secret qui les lie désormais pèsera lourd sur leur future carrière politique…

Le réalisateur de Vendeur réunit un beau casting autour d’un sujet assez original, curieux je suis…l’excellente Rebecca Marder, découverte dans « une jeune fille qui va bien » partage l’affiche avec le non moins excellent Benjamin Lavernhe.

Sortie le 22 mars 2023

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  »The Eternal Daughter » de Joanna Hogg avec Tilda Swinton

First Image from A24 and Joanna Hogg's 'The Eternal Daughter' starring  Tilda Swinton : r/movies

The Eternal Daughter promet secrets de famille, mystères cachés, fantôme et manoir de famille…

Joanna Hogg s’est faite une réputation en 2022 auprès des cinéphiles avertis avec The souvenir et The souvenir 2.

Son étrange film de fantômes avec l’excellente Tilda Swinton a beaucoup fait parler de lui en festival.

Tilda Swinton a eu des rôles mémorables dans La Plage de Danny Boyle, Broken Flowers et Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch, Le Monde de NarniaJulia d’Érick Zonca, Burn After Reading de Joel et Ethan Coen, L’Étrange Histoire de Benjamin Button de David Fincher, Amore de Luca Guadagnino, We Need to Talk about Kevin de Lynne Ramsay, Moonrise Kingdom de Wes Anderson,  Snowpiercer, le Transperceneige et Okja de Bong Joon-Ho, The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, dernièrement Trois mille ans à t’attendre de Georges Miller ou bientôt le prochain David Fincher, The Killer avec Michael Fassbender sur Netflix.

Sortie le 22 mars 2023

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« Une histoire d’amour » de Alexis Michalik

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Alexis Michalik est un génie du théâtre multi récompensé de Molières et dont la plupart des pièces jouent encore à Paris même 10 ans après, que ce soient Le Cercle des Illusionnistes, Le Porteur d’histoires, ou un certain Edmond qui a été adapté avec brio par Michalik lui-même pour le cinéma.

C’est donc sa seconde adaptation de lui-même avec sa pièce la plus bluffante car la plus déchirante. J’étais en larmes à la tombée de rideaux tellement « Une histoire d’amour » est puissante.

Malgré la peur de l’engagement de l’une et l’hétérosexualité apparente de l’autre, Katia et Justine tombent amoureuses. Bravant l’interdit, elles décident 3 ans plus tard de faire un enfant, laissant le hasard décider de qui le portera. Mais alors que Katia tombe enceinte, Justine la quitte soudainement. 12 ans plus tard, Justine est retournée à une vie rangée et Katia, qui a gardé l’enfant, apprend qu’elle est condamnée. Contrainte de trouver en urgence un tuteur pour sa fille, elle se tourne vers sa seule option: son frère William, écrivain cynique et désabusé …

On espère que le talent incroyable de mise en scène, de direction d’acteur et de scénario d’Alexis Michalik, feront mouche une fois de plus.

Sortie le 22 mars 2023

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« Les âmes soeurs » d’André Téchiné avec Benjamin Voisin et Noémie Merlant

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Les Olympiades » : Jacques Audiard dans le 13e | Les Echos

Photo de Benjamin Voisin - En roue libre : Photo Benjamin Voisin - AlloCiné

A 78 ans, André Téchiné est l’un des grands réalisateurs français de sa génération encore en activité. Si il nous avait cueillis d’émotion avec le superbe « Quand on a 17 ans » en 2016, son film suivant « Nos années folles » était un ratage complet et super agaçant. L’Adieu à la nuit lui permettait en 2018 de retrouver la grande Catherine Deneuve sur un film sur l’endoctrinement djihadiste. Son 24ème film , intitulé Les Pieds sur Terre, suivra le retour d’un lieutenant après une grave blessure au Mali, suite à l’explosion de son véhicule. Le jeune homme souffre d’amnésie en sortant de son coma et la convalescence sera longue dans les Alpes, auprès de sa famille et de sa soeur. Noémie Merlant, qui a impressionné dans le superbe Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, jouera la soeur bienveillante tandis que le soldat sera joué par Benjamin Voisin.

Sortie le 29 mars 2023

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Enorme blockbuster « Les Trois Mousquetaires » en vue avec François Civil, Romain Duris, Eva Green, Vincent Cassel, Pio Marmaï et Louis Garrel

Découvrez la bande annonce du film «Les trois mousquetaires»

Pathé distribuera un énorme blockbuster en deux parties autour du roman d’Alexandre Dumas, produit par Dimitri Rassam.

L’ambition du projet est forte puisqu’il est dôté d’un budget de 60 M€ et que le tournage débutera à l’été 2021 pour 7 mois.

Il s’agira d’un diptyque (Les Trois Mousquetaires – D’Artagnan & Les Trois Mousquetaires – Milady) et les deux films seront tournés coup à coup pour une sortie début 2023.

D’Artagnan aura les traits de François Civil, l’acteur trentenaire qui monte (Ce qui nous lie et Deux moi de Cédric Klapisch et bientôt le prochain film de Klapisch, Mon Inconnue, Le chant du Loup).

Vincent Cassel sera Athos, Romain Duris sera Aramis et Pio Marmaï sera Porthos.

Milady sera interprétée par l’excellente Eva Green (Penny Dreadful, Kingdom of Heaven, Casino Royale, Miss Peregrine et les enfants particuliers, Proxima). Lyna Khoudri (Papicha, Hors Normes et bientôt The French Dispatch de Wes Anderson) sera Constance Bonacieux tandis que Louis Garrel incarnera le roi Louis XIII.

Les Trois Mousquetaires sera par ailleurs une vitrine française puisque le casting réunit des acteurs français masculins qui ont plutôt la côte.

On ne connait pas qui incarnera le cardinal de Richelieu mais nul doute que se devrait être une pointure aux vues du reste du casting.

Ambitieux projet donc où les frenchies tenteront de faire mieux que les multiples piètres adaptations d’Hollywood ces 30 dernières années (L’Homme au masque de fer avec Di Caprio, beurk, un D’Artagnan insipide en 2001, un Les Trois Mousquetairesdu roi du nanars Paul W.S. Anderson en 2011, Les Trois Mousquetaires de 1993 avec Chris O’Donnell, nul). Bref il est temps que le roman de Dumas ait une adaptation de qualité.

Bande-annonce :

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Sortie le 05 avril du volet N°1 d’Artagnan

Sortie le 13 décembre du volet N°2 Milady

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Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs

CINEMA : Donjons & Dragons : L'honneur des voleurs fait le plan de scènes  inédites punchy dans une nouvelle vidéo - GAMERGEN.COM

Avec Chris Pine, Michelle Rodriguez, Regé-Jean Page

Un voleur beau gosse, une bande d’aventuriers improbables entreprennent un casse épique pour récupérer une relique perdue. Les choses tournent mal lorsqu’ils s’attirent les foudres des mauvaises personnes.

Après l’horrible adaptation du jeu vidéo dans les années 90, on ne peut pas s’attendre à pire en fait…

Sortie le 12 avril 2023

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« La Vie pour de vrai » De Dany Boon Avec Dany Boon, Charlotte Gainsbourg, Kad Merad

Photo de Dany Boon - La Vie pour de vrai : Photo Charlotte Gainsbourg, Dany  Boon, Kad Merad - AlloCiné

Tridan Lagache a passé sa vie au Club Med, à changer d’amis tous les 8 jours. À 50 ans, il démissionne du club de vacances mexicain où il est né, bien décidé à retrouver, 42 ans plus tard, son grand amour d’enfance, Violette. Il débarque à Paris, naïf et perdu mais heureux d’être hébergé chez Louis, un demi-frère dont il ignorait l’existence. Pour se débarrasser d’un Tridan encombrant, Louis supplie une de ses conquêtes, Roxane, de se faire passer pour Violette que Tridan croit reconnaître au premier regard.

La brillante Charlotte Gainsbourg a déjà tourné dans des comédies mais on a du mal à l’imaginer chez Dany Boon...

Sortie le 19 avril 2023

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« Next Goal Wins » : Michael Fassbender et Elisabeth Moss jouent au football pour Taika Waititi (Thor : Ragnarok)

 

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Taika Waititi a tellement réussi Thor : Ragnarok que Marvel lui a déroulé le tapis rouge pour réaliser le 4ème. Après Jojo Rabbit, qui a rencontré un beau succès et avant le prochain Thor, il a tourné Next Goal Wins, inspiré d’une histoire vraie, celle des exploits de Thomas Rongens au sein de l’équipe de football des Samoa américaines. Après avoir été humiliée par des scores catastrophiques l’équipe a remporte son premier match grâce au coach néerlandais.

Michael Fassbender, qui s’est fait très discret ces deux dernières années après une surexposition et deux trois flops, jouera l’entraineur.

Elisabeth Moss (The Handmaid’s Tale) complétera le casting qui sera, à part ces deux acteurs, exclusivement composé d’inconnus.

Sortie le 25 avril 2023

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Les Gardiens de la Galaxie 3

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Avec The suicide squad, James Gunn a donc fait une infidélité à Marvel suite aux dissensions avec la firme (l’histoire des vieux tweets qui lui étaient reprochés) avant de revenir pour Les Gardiens de la Galaxie 3 dans le giron de Disney.

Le 3ème volet des héros Marvels barrés de l’esace reviendra donc le 3 mai 2023, sachant que James Gunn est désormais patron de la firme concurrente, DC, et qu’il est responsable de tout le développement créatif des supers héros de Warner, les concurrents de Marvel.

Voici la bande-annonce !

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Sortie le 3 mai 2023

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« The Stars at Noon » de  Claire Denis
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 Stars at Noon - film 2022 - AlloCiné
Robert Pattinson devait retrouver Claire Denis après l’excellent High Life…mais emploi du temps surchargé oblige, ce sera Joe Alwyn qui le remplacera. On l’a vu dans La Favorite, Un jour dans la vie de Billy Lynn, Boy Erased. Margaret Qualley, fille Andie MacDowell, découverte dans Once Upon a time in Hollywoodpartagera avec lui l’affiche de « The Stars at Noon ». Ce thriller sur fonds d’histoire d’amour est l’adaptation du roman Des étoiles à midi de Denis Johnson sorti en 1986. On y suit un homme d’affaires britannique et une pétillante journaliste sur fond de révolution au Nicaragua.
Sortie le 3 mai 2023
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La Petite sirène
La Petite sirène - film 2023 - AlloCiné
Adaptation live du dessin-animé de Disney…le révisionnisme made in grandes oreilles se poursuit…
Sortie le 24 mai 2023

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« Spider-Man : Across The Spider-Verse », la suite du génial film d’animation « Spider-Man : New Generation »

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CINEMA : Spider-Man: Across the Spider-Verse (Part One), un premier aperçu  renversant avec Miles Morales, Gwen Stacy et Miguel O'Hara ! - GAMERGEN.COM

Oscar du meilleur film d’animation en 2019, « Spider-Man : New Generation » a été probablement la meilleur adaptation de l’homme araignée au cinéma avec une richesse visuelle, scénaristique et un amour pour le personnage qui a conquis la presse et le public. Sony Pictures sortira la suite Spider-Man : Across The Spider-Verseet on apprend que ce sera une première partie et qu’il y a en réalité deux suites dans le pipe !

Bande-annonce n°1 :

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Sortie le 31 mai 2023

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« Renfield » : Nicolas Cage va jouer Dracula face à Nicholas Hoult en laquais du prince des ténèbres

 

Nicolas Hoult To Star In "Renfield" The Deranged Dracula's Servant Spin-off  Movie Vanity Teen 虚荣青年 Lifestyle & New Faces Magazine

Nicholas Hoult est un excellent acteur mais pas encore de premier plan. Il a été découvert dans la série Skins, A Single Man de Tom Ford, le fauve dans les X-men, le génial Mad Max Fury RoadYoung OnesKill Your Friends et dans La Favorite de Yorgos Lanthimos (The LobsterMise à Mort du Cerf Sacré).

Il était flippant en second rôle dans « Le Gang Kelly«  de Justin Kurzel avec Russell Crowe et Charlie Hunnam et a joué un empereur russe stupide et cruel mais très drôle dans la série The Great l’an dernier.

Universal souhaite faire des films de monstres originaux. Après s’être vautrés avec leur momie et Tom Cruise, le studio a réussi INVISIBLE MAN en 2020 avec Elisabeth Moss (The handmaid’s tale).Ici il s’agira d’un film dérivé de l’univers de Bram Stoker et de Dracula en s’intéressant à son fidèle serviteur, RenfieldLe film se focalisera sur le laquais du plus célèbre vampire, passé par un asile psychiatrique alors qu’en fait il n’est pas fou, il a juste des visions…de Dracula.

Et Nicholas Hoult sera donc ledit valet !

L’excellent Nicolas Cage jouera donc Dracula et c’est un super casting. Car Cage est certes très loin des studios depuis 15 ans et tourne beaucoup de séries B mais il est totalement libre et parfois joue dans de très bon films car il ose, il est sans filtres. On l’a vu ces dix dernières annés dans le délirant et excellent « Mandy« , dans PIG ou dans JOE;

Il sera dans l’adaptation en fiction de la série Tiger King de Netflix dans le rôle de Joe Exotic qu’on Le veoit très bien incarner et surtout il se jouera lui-même dans un film méta, Un talent en Or Massif, qui s’annonce super perché et sortira en avril 2022.

Renfield se veut comme un mélange d’humour et d’action, le projet peut faire peur par son réalisateur. Chris McKay a en effet livré le catastrophique Tomorrow War pour Amazon mais avait réussi The Lego Batman Movie. Disons que c’st un faiseur et que son gros film SF pour Amazon était surtout très mauvais à cause de son scénario à chier.

Et c’est là que le projet a une chance d’être bon. Le scénario mélera horreur grâce à Robert Kirkman, scénariste sur la série The Walking Dead, mais bénéficiera de l’humour d’un autre scénariste très connu, Ryan Ridley qui n’est autre que celui de la série animée multi récompensée Rick et Morty. Bref, à suivre…

Sortie le 31 mai 2023

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« The Flash » d’Andy Muschietti avec Ezra Miller

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Le film The Flash traine depuis au moins 7 ans de reports en reports avec abandons de plusieurs réalisateurs mais toujours le même acteur, Ezra Miller. Le jeune homme a eu beau défrayer la chronique et failli être viré, la DC Universe de la Justice League ont été des flops même si Zack Snyder a retrouvé des gallons avec le succès de sa director’s cut sur HBO Max au printemps 2021. Wonder Woman et Aquaman ont cartonnés, pouvant poursuivre leurs aventures cinématographiques tandis que le Batman de Ben Affleck sera rebooté avec Robert Pattinson, que le Joker de Joaquin Phoenix a atteint le milliard au box-office ou que le super man de Henry Cavill va lui aussi être rebooté. Ezra Miller a donc été plus vite que l’éclair pour s’éviter d’être consumé et oublié dans les multiples projets de blockbusters que les studios ont pu abandonner. Andy Muschietti, réalisateur du remake réussi de , sera donc à la barre du film qui sortira le 16 novembre 2022 ! Michael Keaton sera de retour chez Warner en Batman de Tim Burton, ce qui est en soit un évènement tandis que le Batman de Ben Affleck refera une apparition et d’autres surprises viendront puisque The Flash jouera avec les dimensions multiples et différentes incarnations de héros Warner/DC.

Voici les premières images !

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Sortie le 14 juin 2023

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« Élémentaire », le nouveau Pixar 

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Après l’échec cuisant de Buzz l’éclair en juin 2022, Pixar prépare son retour au cinéma après plusieurs films distribués uniquement sur Disney + (Soul, Luca et Alerte rouge).

Peter Sohn, réalisateur du Voyage d’Arlo et collaborateur sur Les Indestructibles et Ratatouille, est réalisateur.

Élémentaire fait penser à Vice Versa avec ses personnages incarnant le feu et l’autre une goutte d’eau géante.

Évidemment tout oppose ces personnages dans cet univers fait d’individus représentant les quatre éléments.

Sortie le 21 juin

Bande-annonce :

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Wes Anderson revient déjà avec « Asteroid City » et un nouveau casting de fou

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Best Wes Anderson Movies — His Entire Filmography RankedThe French Dispatch: Près des yeux , loin du coeur ! | VH Magazine  

Wes Anderson tournera son prochain film en Espagne mais les décors ressembleraient plus à du western puisque dans la région désertique de Chinchón, vers Madrid. L’intrigue est top secrète et il ne s’agirait pas forcément d’un western. La géniale Tilda Swinton tournera avec le réalisateur pour la 5ème fois et c’est évidemment une excellente nouvelle.

Elle sera entourée d’un casting de nouveau 5 étoiles et avec de nouvelles têtes pour certain(e)s : Scarlett Johansson, Tom Hanks, Bill Murray, Margot Robbie, Adrien Brody, Jeff Goldblum, Bryan Cranston, Jason Schwartzman, Matt Dillon, Rupert Friend ! Après « The French Dispatch« , nous n’aurons donc pas à attendre… Anderson fait partie de mes chouchous car il a un univers unique, un style unique, mélancolique, drôle et perché.

Ses invitations à visiter ses univers sur mesure d’une précision d’horloger ont donné de grands films parmi lesquels La Famille Tenenbaum, La Vie aquatique, À bord du Darjeeling Limited,  Fantastic Mr. Fox, Moonrise Kingdom, The Grand Budapest Hôtel, L’Île aux chiens.

Sortie le 21 juin 2023

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« Indiana Jones et le Cadran de la Destinée » !

Premières images d'Harrison Ford rajeuni dans Indiana Jones et le Cadran de  la Destinée | DisneyphileIndiana Jones et le Cadran de la Destinée (Film, 2023) — CinéSéries

 

Steven Spielberg, réalisateur culte américain, roi du box office et créateur du concept de blockbuster passe la main pour ce cinquième volet d’Indiana Jones.

Repoussé d’année en année depuis 10 ans avec un Harrison Ford atteignant les 80 ans, Steven Spielberg a finis par lâcher son poste de réalisateur. Il reste co-producteur aux côtés de Georges Lucas.

Mais après quatre réalisations dans cet univers, Steven Spielberg a adoubé son remplaçant, en l’occurrence James Mangold !

A 56 ans, on ne peut pas dire qu’il s’agit d’un perdreau de l’année mais Mangold a connu deux gros succès avec d’affilée « Logan » , film très réussie pour la fin du Wolverine de Hugh Jackman, et Le Mans 66. Il compte aussi à son actif The Wolverine, Walk the line, Copland et 3:10 pour Yuma.

« Indiana Jones et le Cadran de la Destinée » verra donc un scène introductive avec un Harrison Ford rajeuni numériquement avant un bond dans le temps en 1969, en pleine conquête spatiale.Parmi les nouvelles rassurantes arrivent deux acteurs au casting que j’aime beaucoup.Tout d’abord il y aura Phoebe Waller-Bridge, actrice de la série « Fleabag » et scénariste  à succès (elle est scénariste de « Killing Eve » et du prochain James Bond, Mourir peut attendre) jouera sa filleule.Et puis l’immense Mads Mikkelsen prêtera ses traits au méchant. On l’a vu dans le Jame Bond « Casino Royale« , « Pusher » et « Le Guerrier silencieux » (Valhalla Rising) de Nicolas Winding Refn, « After the Wedding » de Susanne Bier, « La Chasse » et « Drunk«  de Thomas Vinterberg, Doctor Strange, la série « Hannibal« . Il remplacera d’ailleurs Johnny Depp dans « Les animaux fantastiques 3 » dans le rôle de Gellert Grindelwald.Voici la bande-annonce qui donne un petit pique au cœur de cinéphile tant on espère que le film soit réussi.
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Sortie le 28 juin 2023
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« Mission: Impossible 7 – Dead Reckoning – Partie 1″ de Christopher McQuarrie

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Christopher McQuarrie est le 1er réalisateur de la série à avoir tourné deux films d’affilée tant Mission Impossible Rogue Nation et Mission Impossible Fallout ont été des cartons critique et public mérités (791 millions de dollars pour Fallout).

Il a réussi à poursuivre une excellente franchise d’espionnage en mieux tout en garantissant à la méga star Tom Cruise de rester au top à Hollywood à son âge, l’acteur impressionnant tout le monde par son investissement physique et les multiples cascades qu’il gère lui-même. Et bien il réalisera quatre films de la série puisqu’il a tourné, avec les difficultés liées au covid, dans la foulée les deux prochains longs métrages. Et cette nouvelle est non seulement excellente mais un choix intelligent de la part du studio Paramount. Les deux derniers épisodes de cette saga qui fait rougir James Bond étaient tout juste excellents !

Et c’est grâce à Christopher McQuarrie qui a signé deux bijoux et se trouve être à la barre des deux suivants. On retrouvera la bande d’agents autour d’Ethan Hunt que l’on connait depuis l’épisode 3 et 4, complétée de Hayley Atwell (Ant-Man), ou encore Shea Whigham.

Mission: Impossible 7 – Dead Reckoning – Partie 1 sortira au cinéma en juillet 2023 et sa suite sortira en juin 2024.

Bande-annonce :

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Sortie le 12 juillet 2023

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« Oppenheimer » de Christopher Nolan avec Cillian Murphy, Robert Downey Jr. et Matt Damon
Oppenheimer : Photos et affiches - AlloCiné

Oppenheimer | 2023

Cillian Murphy sera J. Robert Oppenheimer pour Christopher Nolan. On ne présente plus Christopher Nolan, l’un des très grands réalisateurs Hollywoodiens qui arrive à faire du cinéma d’auteur très grand public sur son seul nom après avoir tourné des petits films comme Memento, ressuscité Batman avec son excellente trilogie puis réinventé une SF ambitieuse avec Inception, Interstellar, en passant par le merveilleux « The Prestige » ou l’excellent film de guerre « Dunkerque« . Hélas l’an dernier son TENET était le film de trop. Celui où ses concepts tordus en poupées gigognes aboutissaient à un très mauvais film, non d’un point de vue mise en scène mais d’un point de vue émotions avec des personnages désincarnés, une action trop présente et étouffante et surtout une histoire incompréhensible.

On espère donc que son prochain projet reviendra à du plus simple et plus humble aussi. Il s’agira d’une histoire intégrant J. Robert Oppenheimer, créateur de la bombe atomique mais aussi grand chercheur sur les trous noirs, l’une des fascination du réalisateur, qui les as utilisés dans Interstellar.

Il fera de nouveau tourner son fidèle Cillian Murphy, génial acteur qui va bientôt terminer son rôle dans la série à succès Peaky Blinders.

Le film s’intitulera Oppenheimer et sortira en juillet 2023 et Cillian Murphy jouera le rôle du créateur de la bombe.

Ce sera leur sixième collaboration entre l’acteur et le maitre.

Deux énormes stars rejoignent le casting avec Robert Downey Jr. et Matt Damon. Matt Damon poursuit sa belle carrière parsemée de grands réalisateurs après l’excellent The Last Duel de Ridley Scott. Si Matt Damon avait déjà joué pour Nolan dans Interstellar, ce sera une première pour Robert Downey Jr. dont la carrière a été très et trop axée sur Marvel et son Iron Man malgré son talent indéniable. Donc bonne nouvelle pour lui. Matt Damon sera le Général Leslie Groves Jr., directeur du projet Manhattan, et Robert Downey, Jr. jouera Lewis Strauss, commissaire fondateur de l’US Atomic Energy Commission.

Emily Blunt (Sans un bruit) seraide la patrie aussi.

Mais la casting déjà bien costaud aligne d’autres très grands noms.

Florence Pugh (Midsommar et Les Filles du Docteur March) jouera une communiste, maitresse du scientifique et qui donna des sueurs froides aux autorités américaines.

Rami Malek (Mr. RobotBohemian Rhapsody) incarnera un scientifique du projet Manhattan.

Kenneth Branagh sera aussi du casting !

Benny Safdie sera le un physicien et Josh Hartnett un scientifique nucléaire. S’ajoutent à ces noms ceux de Dane DeHaan, Alden Ehrenreich et Matthew Modine. 

On n’en sait pas beaucoup plus sauf que Nolan a décidé de planter la Warner qui a produit tous ses films et doit se mordre les doigts de perdre un tel nom, une telle marque. La décision du maitre est consécutive au choix du studio de diffuser tous ses films 2021 à la fois sur HBO Max, sa plateforme de streaming et au cinéma, ce qui nuit à la performance des films au box-office même si ceci attire des abonnés sur la plateforme. Même si Warner a plus ou moins décidé d’arrêter après la pandémie, le mal est fait et la confiance brisée, Denis Villeneuve qui sort son Dune, est l’autre grand metteur en scène de l’écurie à s’être fritté grave avec le studio, même si il restera chez Warner pour tourner la seconde partie de Dune si le chef d’œuvre annoncé fonctionne au box-office.

Pour revenir à Nolan, l’insuccès de TENET qu’il a voulu sortir au cinéma coûte que coûte fin aout 2020 alors que tous les autres studios décalaient leurs blockbusters de un à deux ans, a du abimer la relation. Pourtant la Warner a cédé au réalisateur et accepté de perdre le risque. Il ne peut donc pas s’en plaindre.

Oppenheimer devrait sortir le 19 juillet 2023

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BARBIE de Greta Gerwig avec Margot Robbie et Ryan Gosling

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Voilà l’une des idées les plus cons depuis des années à savoir un film autour de la célèbre poupée…sauf que le projet est tombé entre les mains de la brillante Greta Gerwig (Francès Ha comme actrice, Les filles du Docteur March et Lady Bird comme réalisatrice) avec Margot Robbie et Ryan Gosling en Barbie et Ken. Les premières images sont délirantes et la bande-annonce très réussie.
 Alors à quoi faut-il s’attendre ? Gros point d’interrogation…
Sortie le 19 juillet
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Voilà, très vite vous trouverez le dossier sur les films d’août à décembre et sur les très nombreux films non encore dartés mais qui sortiront très probablement en 2023 !

Les meilleurs films du Blanc Lapin 2022 : N°15 à n°01

30 décembre, 2022

2022

Suite du classement des films préférés du blanc lapin pour 2022 avec 18 films dont 3 ex aequo…

N°15 -  »La conspiration du Caire » de Tarik Saleh 

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Un peu à la manière d’un Nom de la rose dans un contexte musulman, « La conspiration du Caire » brille par l’intelligence de son scénario, axé sur un rythme et un suspens de tout instant qui pèse sur ce héros malmené, ballotté par le pouvoir militaire en place tout comme les religieux.

Le réalisateur suédois Tarik Saleh, interdit de séjour en Égypte et on comprend pourquoi on voyant le film, signe un thriller de grande tenue qui tout en commençant très  doucement explique comment l’Égypte mêle politique et religion de façon très archaïque.

L’individu pèse au final très peu. La vie humaine a une valeur toute relative face à des enjeux d’un cynisme déconcertant. Le rôle du général de Fares Fares, chargé de l infiltration, est très nuancé et d’une morale baignant dans un gris vraiment intéressant.

Mais Tarik Saleh n’oublie pas le spectaculaire pour autant au sein de cette université religieuse al-Azhar, monde à l’intérieur de la ville et du pays.

La mise en scène accompagne ce jeu de manipulation, de complots tout en délivrant un message politique fort sur l’écart entre les puissants et une population tenue dans sa misère par la religion.

« La conspiration du Caire » est à la fois original, politique et divertissant, un très bon film.

La piste aux lapins :

4 lapins

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N°14-  »Armageddon Time » de James Gray 

Armageddon Time - film 2022 - AlloCiné L’histoire très personnelle du passage à l’âge adulte d’un garçon du Queens dans les années 80, de la force de la famille et de la quête générationnelle du rêve américain. James Gray est le maitre derrière les drames New-Yorkais que sont « little odessa« , « la nuit nous appartient« , « two lovers« . Puis il s’est éloigné de New-York pour la grande aventure avec le très beau « The Lost City of Z« , qu’il mis 10 ans à réussir à produire. Son film de science-fiction Ad Astra, permettait à Brad Pitt d’ajouter en 2019 un nouveau grand rôle après celui obtenu chez Tarantino deux mois avant (Once Upon a Time in Hollywood). Après ses trois incursions dans des genres non contemporains (film en costume pour The Immigrant, aventures pour « The Lost City of Z » et Science-Fiction pour « Ad Astra »), James Gray revient à New York avec Armageddon Time pour ce film autobiographique qui suit l’éducation du réalisateur dans le quartier du Queens des années 80. C’est son film le plus personnel et le plus tendre à travers le regard d’un enfant et une figure tutélaire qui était son grand-père joué par le magistral Anthony Hopkins. Évidemment on ne peut qu’adhérer à ce personnage au crépuscule de sa vie qui va donner quelques leçons de morale bien sentie au petit pour lui apprendre ce que c’est que de résister face aux cons et face au racisme, à l’intolérance, qui ont fait fuir sa famille juive d’Ukraine au moment de l’arrivée des nazis. Mais plutôt que de livrer une démonstration, James Gray filme de façon très classique, peut-être trop pour certains, la montée en puissance d’un conservatisme blanc intolérant, personnalisé par le propriétaire du lycée privé du Bronx où il a été scolarisé, un certain Fred Trump, le père de Donald Trump. Anne Hathaway ou le génial Jeremy Strong (Succession) jouent les parents de ce gamin pas très docile qui s’intéresse plus à des sujets artistiques qu’à l’école et a un peu de mal avec l’autorité. Son amitié avec un jeune noir défavorisé permet au film de montrer ce racisme hypocrite et cette dualité de chances entre blancs et noirs sans pour autant être lourd ou bavard. Les choses s’insinuent peu à peu et forment  un témoignage assez bouleversant d’une forme d’apprentissage des valeurs et de ce que c’est que d’être une personne intègre, ouverte d’esprit et pour qui la notion d’injustice signifie quelquechose. Le film est mélancolique et pourtant tout en retenue sur les émotions ce qui rend certains passages d’autant plus bouleversants car incroyablement universels. On voit dans cet « Armageddon Time » les prémices d’un basculement dans une Amérique moins insouciante et davantage repliée sur elle-même, où l’idéologie mettait en avant les battants en laissant de côté toute une partie de la population considérée comme d’une autre catégorie. La finesse de la mise en scène et des messages impose de nouveau le respect et aboutit sur un grand film. La piste aux lapins : 4,25 lapinsN°13- « La nuit du 12» de Dominik Moll https://www.avoir-alire.com/IMG/arton45985.jpg Le pitch : À la PJ chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12. Dominik Moll revient au sommet avec ce cold case sombre, à la mise en scène et aux choix scénaristiques brillants. Le choix de Bastien Bouillon en rôle d’enquêteur en chef est très bon, tant cet acteur peu connu a un visage énigmatique. Son regard est assez particulier car on se demande toujours si il n’est pas ailleurs, on ne sait jamais ce qu’il pense réellement. D’ailleurs la froideur apparente du personnage, tout comme celle de ses collègues habitués aux affaires criminelles glauques et au sang est l’un des ressorts du film. Ils font leur boulot et leur quotidien c’est de traiter d’histoires de meurtres. Ils n’ont donc pas le temps de s’émouvoir et se sont pas là pour celà même lorsqu’ils annoncent à une femme la mort de sa fille de 20 ans. Au début c’est déstabilisant et petit à petit on comprend que Domink Moll ne veut pas faire du sentimentalisme mais nous immerger dans le milieu de la criminelle, nous montrer que les policiers sont en effets vaccinés et habitués à cela et qu’ils raisonnent froidement, méthodiquement. L’enquête en elle-même n’a rien de passionnant par sa fin mais par le fait que tous les suspects pourraient être coupables mais que la police n’y arrive pas. Le personnage de Bouli Lanners, toujours excellent acteur, donne une caution plus humaine à cette bande de flics au cuir tanné. L’évolution de son personnage et son ras le bol de tant de noir autour de lui raisonnent comme un écho de ce que vivent probablement ses collègues mais qu’ils gardent intériorisés pour rester concentrés. Moll montre parfaitement cette carapace qu’ils se sont construite. Et puis le réalisateur parle des dérives du mâle, de l’homme violent pétri de désirs et des relations homme-femme dans une petite ville de province où finalement les gens vivent en vase clos. Cet excellent polar, chirurgical et calme traite du mal dans toute sa banalité horrifique sans jamais tomber dans la facilité scénaristique et en tenant ses choix de mise en scène et son orientation volontairement désespérée du début à la fin. Une des pépites de l’année 2022. La piste aux lapins : 4,25 lapinsN°12-  »Pinocchio » de Guillermo del Toro  Pinocchio par Guillermo del Toro - film 2022 - AlloCiné Le conte de Carlo Collodi a déjà été adapté plusieurs fois, la dernière version étant celle de Matteo Garrone avec Roberto Benigni et le reboot live de Robert Zemeckis. La version de Guillermo del Toro est bien supérieure. Le problème est que dans notre imaginaire, le dessin animé de Disney a trusté tout l’imaginaire autour du personnage. Del Toro s’est battu des années pour produire sa propre version et alors qu’il avait mis de côté son projet, Netflix lui a ouvert les portes. Il faut dire que produire un film Pinocchio entièrement,nt en stop motion soit image par image avec des marionnettes sur fonds vert, comme L’étrange Noel de Mister Jack, est une gageure et coûte cher. Le résultat est magnifique, les personnages et leurs designs sont évidemment très particuliers et le monstre rappelle le cinéma du maitre mexicain. La profondeur du visuel des personnage est vraiment différente avec cette technologie et donne un rendus moins lisse que leks productions Pixar. Il y a plus de matérialité physique au résultat et je trouve ceci vraiment bluffant. A ceci s’ajoute un scenario que Guillermo del Toro a transposé à l’époque fasciste mussolinienne italienne, lui permettant d’adresser d’autres messages de tolérance qui ne figuraient pas sous cette forme dans le comte original. Il apporte ainsi une vision plus sombre comme dans L’échine du diable. Et puis l’idée géniale est de donner à Gepetto un premier fils de chair et de sang, ce qui rajoute beaucoup à l’histoire et la rend d’autant plus belle. Pinocchio devient un enfant imposé issu d’un délire alcoolique et se transforme en enfant choisi au terme de bien des aventures. Le film aborde le deuil et la renaissance avec une simplicité confondante. En trahissant Carlo Collodi, Guillermo del Toro nous a fait le plus beau cadeau de cette fin d’année avec un conte plus adulte, plus sombre mais magnifique visuellement et porteur de beaux messages. Une grande réussite. La piste aux Lapins : 4,25 lapins   – N°11-  »Great Freedom » de Sebastian Meise Great Freedom - film 2021 - AlloCiné L’histoire de Hans Hoffmann. Il est gay et l’homosexualité, dans l’Allemagne d’après guerre, est illégale selon le paragraphe 175 du Code pénal. Mais il s’obstine à rechercher la liberté et l’amour même en prison… Si « Great freedom » est souvent glauque par le dureté de ce qu’enduraient les homosexuels en Allemagne lorsque l’homosexualité était punie d’emprisonnement, c’est aussi parceque Sebastian Meise choisit de raconter son histoire uniquement en prison. Il a l’excellente idée de raconter l’histoire de cet homme et de sa relation avec un c-détenu hétéro mais héroïnomane sur trois périodes, 1945, 1955 et 1968, à la veille de la fin de la pénalisation. L’oppression subie semble hors du temps tellement elle est moyenâgeuse et dénuée d’une quelconque humanité. Mais le héros est tellement solaire qu’on s’accroche à son sourire et son regard provocateur qui semble dire merde aux autorités en permanence. Franz Rogowski est brillant de bout en bout alors qu’il parle peu, par son visage expressionniste assez bluffant. Face à lui George Friedrich joue un homme rustre et homophobe avec qui il va tisser une relation d’amitié et d’amour assez particulière et hyper émouvante. Mais plutôt qu’une histoire gay classique,  »Great Freedom » parle d’un combat pour survivre et aimer entre quatre murs via plusieurs histoire où le héros s’amourache d’autres jeunes gays emprisonnés et tente de trouver un espoir dans ces relations sans avenir car punies des pires souffrances. Et puis « Great freedom » émeut à bien des reprises par la bonté des personnages ou leur sens du sacrifice pour se serrer les coudes ou sauver un autre détenu. Ce qui marque aussi c’est ce passage direct des camps de déportation nazis aux prisons allemandes à la libération, un fait peu connu de l’histoire. La découverte des personnages et la construction du duo se fait avec beaucoup de finesse et amène sur une fin bouleversante et romanesque. L’émancipation est passée par des crimes d’état qu’on aurait tord d’oublier trop vite. « Great freedom » est non seulement nécessaire dans son devoir de mémoire mais il est beau et poétique par moments, suffisamment pour vous donner une bonne claque salvatrice. La piste aux Lapins : 4,25 lapinsN°10-   »Un autre monde » de Stéphane Brizé Un autre monde - film 2021 - AlloCiné Un cadre d’entreprise, sa femme, sa famille, au moment où les choix professionnels de l’un font basculer la vie de tous. Philippe Lemesle et sa femme se séparent, un amour abimé par la pression du travail. Cadre performant dans un groupe industriel, Philippe ne sait plus répondre aux injonctions incohérentes de sa direction. On le voulait hier dirigeant, on le veut aujourd’hui exécutant. Il est à l’instant où il lui faut décider du sens de sa vie. Pour clore sa trilogie sur le monde du travail en entreprise après La loi du marché en 2015 et En guerre en 2018, Stéphane Brizé retrouve son acteur fétiche, Vincent Lindon. L’acteur de 62 ans est toujours aussi sobre et juste mais cette fois-ci Stéphane Brizé lui fait changer de bord et lui donne le rôle du patron de site industriel, cadre supérieur coincé entre sa fidélité sans faille à son entreprise, sa reconnaissance pour avoir connu une belle ascension sociale. Sandrine Kiberlain est comme toujours excellente en femme ayant sacrifié sa vie professionnelle pour son mari et Anthony Bajon se révèle décidément l’un des plus grands talents de sa génération dans le rôle difficile du fils. Il joue un gamin éduqué dans le culte du succès par son père mais  en mode burn out à 20 ans à peine tellement la compétition pour réussir ses études l’a aspirée. Le film se construit alors de façon assez originale. Le sujet ne surprend pas, on est dans un vrai film de gauche engagé, et les incohérences du capitalisme sans limite sont pointées de doigts comme on s’y attendait. Mais Stéphane Brizé use du cocon familial, ce cocon détruit par l’ambition noble du personnage et sa charge de travail énorme et impossible à refuser. Or c’est ce cocon mal en point qui va porter une lumière dans tout le film et y apporter les plus beaux moments dont une scène de jeu et de rire en famille absolument magnifique de simplicité et de justesse. Marie Drucker est effrayante en Pdg / CEO qui obéit sans broncher à des ordres venus des Etats-Unis sans aucune justification et qui applique froidement une stratégie qui n’en n’est pas une, au risque de mettre en péril l’entreprise mais juste pour poursuivre son ambition et pour être la bonne élève, comme le personnage de Lindon et ses confrères directeurs de sites croient devoir l’être. Une entreprise n’est pas une démocratie ni n’a forcément de vocation sociale, raison pour laquelle les entreprises à mission ont été créées ou pour laquelle la notion d’impact est autant à la mode dans les entreprises « modernes ». Mais derrière les mots, les green ou social washing, qu’y a t il vraiment ? Un employé n’est ni plus ni moins qu’une ressource humaine, un nom et des coordonnées sur un tableur excel, remplaçable par un autre. « Personne n’est irremplaçable » et c’est le jeu de cette pression concurrentielle sur les coûts qu’imposent des pays à moindres protections sociales, moindres charges aussi et qui au final fait pression sur toute la chaine. On raisonne en chiffres, en data mais quid du capital humain et quid du rôle de l’entreprise sur son bassin d’emploi, d’autant plus lorsqu’elle est bénéficiaire et rentable. Stéphane Brizé utilise une situation caricaturale avec évidemment certains patrons qui pensent à leur prime parcequ’ils ont vraiment beaucoup bossé avant une forme de solidarité. Mais il montre aussi que tous les patrons ne sont pas des salauds égoïstes et sans cœurs et que c’est justement quand le grain de sable du doute, de la morale s’installe que le mécanisme ripe fortement. « Un autre monde » parle de morale alors que ce n’est pas une évidence que la morale soit une valeur en entreprise. En démocratie oui. En entreprise et bien çà dépend de laquelle. L’authenticité du personnage de Vincent Lindon est bluffante et donne à ce drame social une tournure non basique où le manichéisme n’a pas sa place. L’évolution du personnage de Lindon est l’une des très grandes réussites de ce film majeur sur l’absurdité du monde du travail actuel, qui pousse des entreprises à des rendements toujours plus élevés et ne pense pas toujours au maintien en bonne santé mentale et physique de ce qui irrigue son fonctionement même, à savoir ses ressources humaines, justement. Le style minimaliste du jeu renforce encore plus ce constat terrible de froideur et d’inhumanité dans lequel la concurrence mondialisée pousse les salariés dans leur quotidien et les cadres dans leur obéissance aveugle. Alors évidemment, et fort heureusement, de nombreuses entreprises ne raisonnent pas que comme cela et pensent au bien-être au travail comme un enjeu fondamental, non par bienveillance mais pour leur propre intérêt, tant en terme d’image que de performance. Un autre capitalisme plus « éclairé » ou plus conscient que la globalisation a des limites locales. Mais hélas, c’est loin d’être le cas partout. Quand le cinéma parle de politique avec intelligence et recul çà donne un grand film. La piste aux Lapins : 4,25 lapins   N°09-  »Elvis » de Baz Luhrmann Elvis - film 2022 - AlloCiné Le cinéma de Baz Lurhmann est rare, il tourne peu de films, 5 films en 25 ans et surtout il se reconnaît dès la première scène. C’est enlevé, ca explose, ca brille et c’est démesuré. Ca peux gonfler certains mais de Romeo+Juliette à Moulin Rouge, moi le résultat me plait plutôt. C’est too much certes mais c’est assumé comme un énorme spectacle qui doit en foutre plein la vue. Son Gatsby le Magnifique était d ailleurs sauvé par l’interprétation de Di Caprio et cette épilepsie dans les travellings qui gommait les côtés chiants et classiques du scénario. Avec Elvis, le réalisateur réussit à m’intéresser à un artiste dont je me fout complètement, qui pour moi est une caricature et dont le style musical m’a toujours laissé de marbre. Il a réussi à m’emballer et me rendre hyper enthousiaste sur son Elvis. Plusieurs atouts font de ce film un must à voir en 2022. Évidemment la mise en scène est prodigieuse, inventive, disruptive et créative, ce qui pourrait à elle seule valoir le coup même en racontant un biopic bateau. Mais Baz Luhrmann a eu le talent de faire trois choix pertinents. D’abord il raconte l’enfance d Elvis et nous fait redécouvrir son attachement à la culture musicale noire mais il le fait via une explication de texte d’un personnage immonde. Tom Hanks joue un vrai méchant à contre emploi total en interprétant ce « Colonnel » qui réussit à s’imposer impresario d’Elvis depuis tout jeune jusqu’à lui sucer tel un vampire ces dernières forces et le pousser à la déchéance par appât de gain et avidité. Rassurez vous le personnage est plus nuancé que cela mais il est fascinant de noirceur et le fait qu’il soit le narrateur est une excellente idée. Ensuite Austin Butler, inconnu au bataillon qui gracc à Elvis va jouer le super méchant Feyd Rautha dans la suite de Dune, est tout simplement bluffant. Il est Elvis et c’est lui qui chante et qui a bossé comme un damné son timbre de voix pour assurer le rôle de sa vie qui lui ouvre les portes d Hollywood. Il est très bon tant dans le charme que la naïveté un peu bovine du personnage. Certes le réalisateur australien le magnifie et pense dans ses décors et sa mise en scène au moindre détail pour embaumer son personnage de toute l’aura qu’il draine encore derrière lui 45 ans après sa mort. Et le troisième choix qui fait d’Elvis un grand film est d’avoir voulu raconter un mythe plus qu’un personnage. A un moment le film se détache de l’homme pour prendre de la hauteur sur les fans, l’entourage immédiat et montrer cet homme hyper généreux et doué tout d’abord rebondir et provoquer l’hystérie alors même que les Beatles et les Stones et tout le mouvement hippie était passé par la. Et la le film raconte l’histoire d’un mythe en construction et comme tout mythe il a besoin d’un échec et d’une renaissance au sommet. Puis le film explique les mauvais choix et l’enfermement dans sa prison dorée de Las Vegas et dans l alcool et la drogue et le film prend une tournure de tragédie grecque assez fascinante. Baz Luhrmann signe son film le plus mature car avec le plus de recul, le plus complet car traitant de sujets au final très universels, le plus abouti car délaissant parfois son énergie pour mieux embraser le destin tragique du king, qui se suffit à lui seul. Un grand biopic et un film remarquable.

La piste aux lapins :
4,5 lapins
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N°08- « Nightmare Alley » de Guillermo Del Toro
Nightmare Alley en DVD : Nightmare Alley DVD - AlloCiné

Après son lion d’Or à Venise en 2017 avec « La forme de l’eau« , et quatre Oscars en 2018 dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur, Guillermo Del Toro est de retour. Nightmare Alley est le remake du film « Le Charlatan », réalisé en 1947 avec Tyrone Power. Il suit un bonimenteur faisant croire dans son spectacle truqué qu’il avait le pouvoir de lire dans les esprits. il s’aide pour ceci d’une psychologue et d’une diseuse de bonne aventure. Le film suivra la marche vers la gloire et la chute du personnage. On imagine sans mal Del Toro dans un tel univers. Son casting est comme d’habitude impressionnant avec Bradley Cooper, Cate Blanchett, Toni Collette, Willem Dafoe, Richard Jenkins, Ron Perlman et Rooney Mara ! Le film est clairement l’un des meilleurs de Del Toro et il ne comporte pas de monstres ou plutôt il en regorge mais ce sont bien des humains plus viles les un que les autres. Sur un scénario à rebondissement qui parle de parvenu, de manipulation et de traitrise, Del Toro nous dépeints des monstres individualistes au milieu d’un cirque magnifiquement restitué, aux couleurs et l’imaginaire baroque jusqu’à des bureaux très art déco tout aussi splendides. Le casting comme les décors sont tomber par terre et servent au mieux un jeu d’acteurs de premier plan au service d’un thriller noir comme l’âme de ses anti héros. Une splendide démonstration que Guillermo del Toro est un grand maitre qui cette année 2022 a pondu deux bijoux avec son Pinocchio. 4,5 lapinsN°07-  »The Innocents » de Eskil Vogt   The Innocents en Blu Ray : The Innocents [Combo Blu-Ray + DVD-Édition  Limitée] - AlloCiné Le pîtch : Un été, quatre enfants se découvrent d’étonnants pouvoirs et jouent à tester leurs limites, loin du regard des adultes. Mais ce qui semblait être un jeu d’enfants, prend peu à peu une tournure inquiétante… J’ai loupé le film à sa sortie en février mais la sortie en VOD me permet de rattraper ce film norvégien assez fascinant et extrêmement réussi. On y aborde les supers héros comme dans beaucoup de films du genre pour parler d’un sujet plus mature et profond. Ici le réalisateur aborde les affres de la petite enfance lorsque des gamins isolés de 6-7 ans se découvrent des pouvoirs mais les utilisent pour certains de façon négative, agressive voire criminelle. Qu’est ce qui se passe dans la tête d’un être pas totalement formé dans sa personnalité lorsque ce dernier découvre qu’il a une puissance, une possibilité d’agir sur son environnement. Le film est très bon dans ce qu’il traite de l’absence totale de morale et de retenue des enfants qui peuvent être d’une cruauté ahurissante. Je peux en témoigner pour en avoir été victime enfant. Le harcèlement des enfants envers d’autres masque cette absence de cadre intellectuel pas encore suffisamment forgé. « The Innoncents »  traite donc de cela avec très peu de dialogues car la caméra suite les quatre enfants à hauteur d’enfants. Eskil Vogt use vde d’effets spéciaux avec parcimonie et fait montrer le suspens, la pression d’abord par des scènes anodines puis en montrant l’absence de limites et la noirceur de l’un des protagonistes, va installer un climax anxiogène à souhait mais inscrit dans un quotidien de petites familles scandinaves de banlieue sans histoire. La vision cauchemardesque de ces petites têtes blondes n’est pas une première au cinéma mais ici il y a une vraie originalité dans la mise en scène progressive où chaque évènement apporte une graduation supplémentaire dans ce que l’on craint qu’il arrive. La maitrise de ce film et son résultat auquel on pense longtemps après font de ce film une grande réussite de 2022. La piste aux Lapins : 4,25 lapinsN°06-  »Revoir Paris » de Alice Winocour 

Revoir Paris - film 2022 - AlloCiné
A Paris, Mia est prise dans un attentat dans une brasserie. Trois mois plus tard, alors qu’elle n’a toujours pas réussi à reprendre le cours de sa vie et qu’elle ne se rappelle de l’évènement que par bribes, Mia décide d’enquêter dans sa mémoire pour retrouver le chemin d’un bonheur possible.

Sur un sujet aussi casse gueule que les attentats du 13 novembre 2015, qui restent pour tous encrés dans notre mémoire, il était très difficile de témoigner du traumatisme des victimes sans tomber dans un film pleurnichard, voyeuriste ou pathos. Et pourtant, Alice Winocour, qui avait déjà montré toute sa finesse et sa sensibilité dans l’excellent Proxima, réussit l’impossible. « Revoir Paris » reprend des éléments qu’on connait des témoignages, notamment des personnes cachés au Bataclan, des victimes abattues de sang froid alors que les tueurs passaient entre elles mais elle les transpose dans un restaurant et mixte les histoires. On sait que les personnages sont de fiction et que la situation n’est pas exactement la même mais elle arrive ainsi à faire percevoir toute l’horreur des divers attentats pour les victimes. Et au lieu de jouer sur un effet malsain de suspens ou d’horreur déplacée, elle va suivre l’une des victimes durant les mois qui suivent, jouée par une Virginie Efira décidément au sommet de son talent. L’actrice porte le film sur ses épaules avec une telle retenue, une telle dignité et exprime son désarroi, ses interrogations, sa perdition avec un tel talent qu’elle mérite amplement un César en 2023. Virginie Efira s’affirme comme l’actrice française du moment qui sait tout jouer avec un réalisme confondant. « Revoir Paris »est un film magnifique de sensibilité et d’intelligence. L’émotion et les larmes sont difficiles à réprimer et pourtant la pudeur est très présente de bout en bout. Le scenario est également très intelligent car il met en scène la perception différente des victimes selon leur origine sociale et leur place dans la société et çà c’est très très fort. Comment des « invisibles » de la république ont vécu une telle tragédie alors qu’ils en vivent aussi au quotidien. Là aussi la réalisatrice aurait pu s’enliser dans un discours bienveillant et bateau mais non il est simplement universel et efficace. Le film parle de comment se reconstruire avec d’autres vies brisées et faire face ensemble, être résilient et se relever. C’est un très beau film, porté également par un Benoît Magimel décidément de retour au 1er plan et çà fait rudement plaisir. La délicatesse du film et la force de son message sont la plus belle réponse que le septième art pouvait livrer face à la barbarie. La piste aux Lapins : 4,5 lapinsN°05-  »Licorice Pizza » de Paul Thomas Anderson Licorice Pizza - film 2022 - AlloCiné Le grand Paul Thomas Anderson est l’un de mes réalisateurs préférés, un de mes chouchous, et aligne les réussites avec « There Will be Blood » avec l’excellent Daniel-Day Lewis, « Boogie Nights« , « Magnolia« , « Punch Drunk Love« , et bien sûr le film sur le créateur de la scientologie, l’excellent « The Master« . Et puis c’est le drame…il nous sort un « Inherent Vice«   vraiment mal ficelé, pas drôle, censé se rapprocher de Las Vegas Parano mais un peu chiant. Hélas, si son « Phantom Thread » avec Daniel-Day Lewis dans son dernier rôle de cinéma, a séduit la critique, j’y suis resté de marbre. Ce film sur la création trop froid, trop classique dans sa mise en scène, oubliait l’émotion, trop confinée. L’élégance manifeste de « Phantom Thread » ne le rendait pas aimable pour autant, extrêmement rigide. J’espère donc ne pas me prendre une troisième déception avec son prochain film. Et bien soyez rassurés si vous aviez le même sentiment que moi, « Licorice Pizza » est LE film qu’on attendait du maitre ! C’est son retour à un cinéma plus accessible, plus doux et d’une tendresse, d’une légèreté qu’on désespérait qu’il retrouve. On pense évidemment à « Punch Drunk Love » et « Boogie Nights » car le film est unique en son genre,  »insolite » et surtout souvent très drôle ! On y suit un lycéen vivant dans la Vallée de San Fernando dans les années 1970 et ayant connu le succès en tant qu’enfant comédien. Le lycéen est incarné par Cooper Hoffman, le fils de Philipp Seymour Hoffman, grand ami de PT Anderson et immense acteur ayant joué pour lui très souvent (Boogie Nights, Magnolia, Punch Drunk Love, The Master)  avant de nous quitter en 2014. Et vous avez quoi ? Il est brillant comme son papa ! Le mec est confondant de justesse et son duo avec la jeune Alana Haim est tout simplement brillant. Ils sont hyper attachants et PT Anderson nous conte une love story sans clichés, sans sirop mais tout de même avec beaucoup de cœur, d’élan, de vitalité. C’est un tour de force d’émouvoir et de donner le sourire dans un feel good movie sans refaire du déjà vu. Car en plus de raconter cette histoire de deux êtres très jeunes qui se cherchent et préfèrent de jauger et jouer la complicité amicale, PT Anderson aborde des thèmes super intéressants. D’abord sa reconstitution du Los Angeles des années 70 est excellente avec des stats ou pseudo stars sur le retour comme celles interprétées sur des scènes fabuleuses par Sean Penn et Bradley Cooper, complètement dingo. Et surtout il nous parle de la fin d’une époque, les 30 glorieuses, où tout état possible, où un gamin de 15 ans aux Etats-Unis pouvait monter sa boite. Mais c’était avant le premier choc pétrolier et l’arrêt net de cet american way of lie. En prenant ce contexte comme toile de fonds, PT Anderson n’est pas nostalgique mais réussit à donner de la fraicheur, de la vitalité et de l’innocence à une histoire d’amour là où aujourd’hui le cynisme a souvent pris le pas et s’est errigé en armure obligatoire de tout à chacun. D’ailleurs ce jugement permanent incitera certains spectateurs à tordre le nez lorsqu’on voit des enfants s’investir et travailler pour créer une boite. Sauf que c’était il y a 45 ans, dans un autre contexte, un autre pays, une autre culture. C’est donc vivifiant de voir un très grand réalisateur revenir avec son film le plus abordable depuis 15 ans, un vrai film qui donne la banane et dont on ressort le sourire aux lèvres. Une très grande réussite ! La piste aux Lapins : 4,5 lapinsN°04 -  »After Yang » de Kogonoda After Yang - film 2021 - AlloCiné Le pitch : Dans un futur proche, chaque foyer possède un androïde domestique, appelé « techno-sapiens ». Dans la famille de Jake, il s’appelle Yang, et veille plus particulièrement sur la jeune Mika, assurant pour cette petite fille adoptée d’origine chinoise, un rôle de tuteur, d’ami, de confident. La science-fiction est un genre ultra visité depuis des dizaines années mais rares sont les films sur l’intelligence artificielle qui visent juste. La Ai de Spielberg était en partie gâché par les bons sentiments du réalisateur et I Robot d’Alex Proyas d’après Azimov, virait trop vite dans le film d’action. Ex Machina d’Alex Garland avait suscité l’intérêt il y a quelques années et Spike Jonze avait livré le chef d’oeuvre HER. Évidemment il y a LE canon de la SF qu’est Blade Runner et sa suite Blade Runner 2049. Et en série on peut citer notamment Real Humans. Avec cette proposition l’artiste Kogonoda opte pour une SF sans effets spéciaux, dans un monde très proche du notre, d’une dizaine d’années, ne montrant que l’intérieur des voitures autonomes plutôt que de dépenser du fric de son budget à montrer des voitures volantes. Et tout le film est construit sur l’intérieur, celui de cette grande maison d’architecte où vit la famille dans le calme, paisiblement, ou celui de ce musée dont on ne voit jamais l’entrée. On ne voit aucun personnage se déplacer vers un intérieur mais on les voit agir ou réfléchir de façon posée dans un espace clos. Ce choix esthétique est là pour accentuer l’impression de futur plutôt paisible, en sécurité ainsi que la place familiale donnée au robot. Puis progressivement le personnage de Colin Farrell enquête sur le pourquoi de la panne de son robot et au fur et à mesure qu’il découvre qu’il avait des sentiments, on va le voir sortir à l’extérieure en pleine nature. Cà peut sembler bête et naïf écrit comme cela mais cette mise en scène accompagne la révélation des personnages. Le fait de montrer cet être comme un « défunt » dont on veut faire le deuil et découvrir le passé caché, faire un travail de mémoire est une idée absolument géniale. Elle permet de traiter de l’éthique que l’on devra avoir vis à vis de ces êtres que crééra l’homme à n’en pas douter et qui développeront probablement quelquechose de différent de nos sentiments mais dont on ne maitrisera probablement pas la profondeur. C’est par le rapport à autrui et en occurrence à ce robot que les personnages découvrent leur propre attachement et ce qui finalement les liait davantage à cet être synthétique. After Yang est ce genre de film très calme qui vous cueille par les sentiments et vous fait monter les lames à l’œil avec une approche pourtant sans artifice, sans mélo lourdingue mais juste par construction. En fait Kogonada réalise son film comme un peintre ajoute de petites touches de peinture à son tableau jusqu’à ce qu’il a dans sa tête se révèle sur la toile. Le résultat et magnifique de simplicité et d’efficacité. Les concepts déjà vus et revus en science-fiction apparaissent comme neufs et d’une grande finesse. La sérénité qui se dégage de ce petit bijou de science fiction est assez désarmante de tendresse et de poésie. La piste aux Lapins : 4,5 lapinsN°03 – ExAequo -  »Trois mille ans à t’attendre » de George Miller Critique du film Trois Mille ans à t'attendre - AlloCiné Forcément, un film de George Miller, réalisateur des Mad Max est ultra attendu d’autant plus qu’avec son Mad Max Fury Road en 2015, il a calmé tout le monde avec un chef d’oeuvre de SF d’une beauté confondante et d’une mise en scène aussi décoiffante que brillante, faisant renaitre son héros iconique comme on ne l’attendait pas du tout. Mais avant d’en tourner un prequel sur le personnage de Furiosa, qui sortira en 2024 et qu’il a commencé à tourner, le réalisateur de 77 ans nous livre un autre bijou que personne n’attendait. Les films de fantasy qui parlent d’imaginaire, de comment raconter des histoires, comment faire rêver sont au final pas si fréquents que cela. Si on met de côté les films de super-héros, les dystopies, les space opéra, on se retrouve avec peu de réalisateurs qui abordent ces sujets. On pense évidemment à Tim Burton, Caro et Jeunet ou Guillermo Del Toro pour leur talent visuel et les mondes qu’ils sont capables de créer. Terry Gilliam est lui le maitre incontesté des univers fous bercés de rêves folie et si Brazil et L’armée des 12 singes sont des dystopies très axées sur le cauchemar, Bandits bandits, Les aventures du Baron de Munchausen, Fisher King et même Las Vegas Parano parlent de l’importance de se créer des univers, de raconter des histoire et de pourquoi on les raconte. Le summum fut L’imaginarium du Docteur Parnassus dont le thème était précisément la force des histoires pour lutter contre l’adversité du monde réel et évidemment L’homme qui tua Don Quichotte qui résume à lui seul l’ensemble de ces thématiques qui ont traversé l’œuvre de ce grand maitre, mon réalisateur préféré car j’aime, j’adore m’évader et me raconter des histoires pour romancer le réel et rendre ce dernier plus supportable. C’est exactement ce que fait George Miller dans « 3000 ans à t’attendre » en érudit des contes et légendes en donnant beaucoup de lui-même dans le rôle interprété par l’une des plus grandes actrices au monde, Tilda Swinton. Elle joue une professeur de narratologie qui vit seule et vit très bien car son imaginaire est foisonnant et elle connait tout du processus d’écriture et de déroulement d’une histoire pour raconter et emporter le public. Et pour que son film devienne méta et forme une boucle ludique, il lui fait rencontrer un génie joué par un Idris Elba qui trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent. Les deux vont beaucoup échanger et parler dans une chambre d’hôtel car elle ne souhaite pas réaliser de vœux, elle est bien comme cela. Et c’est plus un exercice psychiatrique sur le Djin, le génie qui va se réaliser, ce dernier racontant son histoire et son passé. On pense immédiatement à la beauté de certains films de Gilliam (Munchausen) ou au magnifique The Fall de Tarsem Singh. Les visuels sont magnifiques, inventifs et vous feront vous évader alors même que vous ne vous accrochez pas à ces personnages très vite dépeints psychologiquement et uniquement au conteur qu’est le Djin. Tout le talent de George Miller dans sa mise en scène de nouveau brillante et diverse, marquée de ruptures et de trouvailles à tout instant, c’est justement de vous emporter d’histoire en histoire et de vous immerger dans ce flot de rêves sans vous perdre et en y aoutant des clins d’œils et doses d’humour qui vont aboutir sur la dernière demi heure en apothéose. Car le film n’est pas qu’un beau livre d’images et s’avère extrêmement doux et émouvant sur sa conclusion, à l’exact opposé de la furie destructrice des Mad Max. On y voit la rencontre de deux solitudes et c’est d’une universalité qui fait décoller le film très très haut. Il est extrêmement rare de voir un film sur l’imaginaire aussi brillant, aussi passionnant, dévaler sur nos écrans. C’est un énorme MERCI que je donne à George Miller pour ce conte philosophique qui m’a fait rêver, sourire et qui m’a ému par son romantisme classe et adulte. Autant de talent et d’intelligence concentrés durant ces deux heures comme ce Djin qui tient dans une petite fiole. Un énorme coup de cœur que ce « 3000 ans à t’attendre » qui s’avère être l’un des plus beaux films de l’année. La piste aux Lapins : 4,5 lapinsN°03 – ExAequo -  »Un monde » de Laura Wandel Un monde - film 2021 - AlloCiné Ce premier film est une réussite totale. Réussir à parler du harcèlement scolaire de façon aussi vibrante est un tour de force qui se repose sur ses jeunes acteurs incroyables, Maya Vanderbeque et Günter Duret mais aussi sur une mise en scène d’une intelligence remarquable. En se mettant à hauteur d’enfant avec les adultes et les enfants harceleurs/bourreaux quasi hors cadre, la réalisatrice nous immerge directement dans la solitude que ressent l’enfant victime ou sa sœur de par l’isolement ressenti. Car au-delà d’être rejeté du groupe d’enfants et mis au ban, on voit toute la difficulté de la victime à parler aux adultes, à exprimer la douleur de peur d’être encore plus rejeté ou encore plus maltraité par les bourreaux. La réalisatrice montre très bien les mécanismes de mini société à l’intérieur de l’école qui s’installent et rend son sujet universel en parlant du fait que dès l’enfance, on apprend la dureté de la vie en société et la réalité de l’existence du mal à l’état le plus sauvage. On voit aussi l’aveuglement des adultes du corps enseignant qui ont tellement de sujets à traiter qu’ils préfèrent regarder ailleurs car n’arrivent pas à gérer un enfant qui ne se défend pas. J’ai moi-même été victime de harcèlement scolaire en sixième et cinquième soit un peu plus tard en âge que l’âge des enfants dans le film. J’ai vécu un enfer durant deux ans d’humiliation permanente, étant tête de turcs de trois ou quatre connards qui avaient besoin de se défouler et de s’unifier contre plus faible. J’étais « différent » car plus sensible, plus rêveur que les autres. J’en ai pleuré et souffert à tel point que ma personnalité en été fortement imprégnée. En adulte de 47ans je vis les petites injustices de la vie avec plus de difficultés car elles renvoient directement à ces blessures-là. Difficile d’avoir confiance en soit après celà, même 34 ans après. Et c’est rare voir inexistant qu’un film aborde ce sujet. Les enfants ne sont pas mignons. Ce sont entre eux potentiellement des monstres sans aucune retenue car ils n’ont aucune morale à cet âge. Parfois çà dure beaucoup plus longtemps. J’ai vu toute la noirceur du monde dans les yeux de ces enfants tortionnaires et je ne peux qu’être extrêmement touché par ce film sensible d’une grande humanité qui vous prend aux tripes par sa justesse et sa simplicité. Pour ma part j’ai mis fin au cauchemar par la violence, à coup de règle en fer sur les doigts d’un de mes tortionnaires, qui pissait le sang, le reste de la classe se mettant de mon côté. Cà aussi ceci m’a forgé en mode viking quand on m’emmerde ou me veux du mal, je frappe, symboliquement parlant. Je ne me démonte jamais pour cette raison, pour le petit bout tout gentil que j’étais et qui s’est fait détruire de cette situation. Mais c’est triste sur la nature humaine, la nature sauvage avant d’avoir des lignes directrices, une éducation, et dans ce Nomad land d’absence de morale qu’est l’enfance, les adultes ont le devoir de surveiller, d’écouter leurs enfants dans leurs non-dits car toutes les histoires  ne finissent pas bien comme la mienne. « Un monde » est un film nécessaire, court (1h10) et brillant par son impact. La piste aux Lapins : 4,5 lapinsN°02- ExAequo -  »As bestas » de Rodrigo Sorogoyen As bestas - film 2022 - AlloCiné Le pitch : Antoine et Olga, un couple de Français, sont installés depuis longtemps dans un petit village de Galice. Ils ont une ferme et restaurent des maisons abandonnées pour faciliter le repeuplement. Tout devrait être idyllique mais un grave conflit avec leurs voisins fait monter la tension jusqu’à l’irréparable… Curieux film que ce As Bestas qu’on n’avait pas vu venir. Soyons clairs dès le départ, c’est l’un des très bons films de 2022 à voir absolument. Marina Foïs et Denis Ménochet sont brillants et prouvent à quel point le cinéma français a de la chance de les avoir, même si ils jouent dans un film espagnol en espagnol ! Rodrigo Sorogoyen avait marqué les esprits avec El Reino, film sur un politicien corrompu lâché par ses pairs et embarqué dans un cercle destructeur sans fin. C’est un nouveau coup de maitre que ce  »As bestas » qui traite d’un sujet rare, le racisme des autochtones d’une campagne reculée, pétrie d’identitarisme, envers des « étrangers ». Le réalisateur utilise son histoire pour en fait tourner deux films en un. Le premier s’intéresse à ce couple confronté à la violence verbale de voisins qui souhaitent qu’ils partent et les harcèlent au quotidien dans une spirale dont on ne connait pas ni la fin ni la forme qu’elle prendra. Face à cet état de fait qu’ils subissent les deux français venus refaire leur seconde partie de vie restent forts, unis entre eux et ne veulent pas abandonner leur rêve, celui de devenir agriculteurs ainsi que les économies d’une vie qu’ils y ont investi. Ce premier film a des accents de thriller et l’angoisse est portée à son comble dans plusieurs scènes choc vraiment marquantes. L’aspect homme fort et brut de Denis Ménochet  est alors essentiel face à cette adversité injuste qu’on ne comprend pas. Et puis le réalisateur fait s’exprimer cette fratrie d’espagnols joués par les très bons Luis Zahera et Diego Anido qu’on trouve indéfendables et rustres et explique la raison de leur haine, de leur jalousie pour ceux qui ont eu une éducation, une chance de réussir alors qu’eux sont restés miséreux. Là le film devient passionnant car sans excuser la stupidité des individus, il l’explique et rend palpable la profondeur de leur ressenti, et la séparation entre les victimes des déserts ruraux et les gagnants de la mondialisation habitant les villes. Le second film lui vire à l’enquête et à la foi en un projet de vie envers et contre tous et à la soif que la vie reprenne un lit juste. La virtuosité du film secoue, étonne par sa puissance. Un grand film. La piste aux lapins : 4,5 lapinsN°02- ExAequo -  »L’innocent » de Louis Garrel  Critique film - L'INNOCENT - Abus de Ciné Quelle excellente surprise que ce 4ème film réalisé par l’acteur Louis Garrel. Le scénario à rebondissements s’avère burlesque et gentiment perché avec une tendresse folle pour ses personnages qui ont chacun vécu une brisure de vue mais qui restent incroyablement vivants et positifs. C’est toute la force de « L’innocent » que de surfer entre comédie rocambolesque et tendresse romanesque et d’aller de l’une à l’autre avec une grande virtuosité. Les acteurs sont excellents de Louis Garrel en jeune homme triste et inquiet qui déclenche le comique de situation sans le vouloir, Roschdy Zem toujours impeccable et ultra crédible en ex taulard au grand cœur à Anouk Grinberg qu’on est tellement heureux de revoir dans un 1er rôle. Une si longue absence pour l’ex de Bertrand Blier qui a manqué au cinéma français de part sa sensibilité, son visage juvénile et taquin et sa petite voix chevrotante. On l’a revue tout récemment dans « La nuit du 12 » mais là elle explose de légèreté et de blessures mêlées, un très beau rôle. Et puis « L’innocent » est irrésistiblement drôle par le personnage farfelu qu’on aime immédiatement et qui est joué par Noémie Merlant. Connue pour des rôles très divers dans « Portrait de la jeune fille en feu » ou « Les Olympiades », elle explose dans le registre comique et fait éclater de rire la salle à plusieurs reprises de par son personnage fantasque et naturel avant de nous cueillir par l’émotion. Louis Garrel a une direction d’acteurs vraiment très réussie qui alliée au rythme du film de casse, à l’aspect comique assumé qui n’oublie pas de nous émouvoir, nous livre l’un des meilleurs films de l’année sans crier garde. Le cinéma français n’est peut-être pas en forme coté box office mais niveau auteurs de talents je suis très positif en sortant de films comme celui ci. « L’innocent » est un film enlevé, très drôle, lumineux et qui donne du baume au cœur de part l’humanité qui s’en dégage avec une simplicité désarmante. Le film fait des étincelles par son énergie, en faisant rire et en analysant avec subtilité le rapport filial et le deuil. Un vrai tour de force. La piste aux Lapins : 4,5 lapinsAND THE WINNER 2022 IS…   N°01-  »Une jeune fille qui va bien » de Sandrine Kiberlain UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN de Sandrine Kiberlain - Cinémas Les 400 coups -  Angers Sandrine Kiberlain, l’actrice, populaire et très douée, a attendu 53 ans pour réaliser son premier film. Elle l’a travaillé longtemps, peaufiné pour qu’il atteigne ce niveau très impressionnant. Car « Une jeune fille qui va bien » est une excellente surprise. On y suit Irène, jeune fille juive, qui vit l’élan de ses 19 ans à Paris, l’été 1942. Sa famille la regarde découvrir le monde, ses amitiés, son nouvel amour, sa passion du théâtre… Irène veut devenir actrice et ses journées s’enchaînent dans l’insouciance de sa jeunesse. Le parti pris de Sandrine Kiberlain est déchirant car plutôt que de jouer sur le pathos, elle appuie sur un humanisme évident, le regard joyeux sur une jeune femme pour qui la vie reste à être découverte, naïve et fraiche, désarmante de beauté et de vie. On comprend vite que çà ne peut pas bien évoluer, que le nazisme arrive à grand pas avec la montée des mesures anti juifs, leur ostracisation par petites touches. Elle y dénonce sans lourdeur comment une société accepte l’intolérable au nom de la tranquillité quotidienne, de la volonté que rien ne bouge. Alors pour ne pas être dérangé on accepte que les propos violents, excluants montent dans le débat public et deviennent la norme. Les individus sont alors aveugles et l’es extrêmes ont le libre champs. Ceci ne vous rappelle rien ? Évidemment le film fait écho à la France d’aujourd’hui qui ne descend plus dans la rue quand l’extrême droite arrive au second tour et qui ne manifeste plus quand un ex chroniqueur d’ultra droite (et tous les autres) squattent le champs médiatique et fédère autour de lui autant de potentiels électeurs par des propos d’une violence inouïe, faisant de l’exclusion le bouc émissaire idéal et çà ne choque plus autant qu’avant parcequ’on s’y est habitués, à force d’entendre cette merde sur les différents médias au même titre que le reste, au nom de la liberté d’opinion et d’expression… Rebecca Marder, André Marcon, Anthony Bajon, Françoise Widhoff sont tous merveilleux de nuances, de simplicité, écrasés par la tournure de l’histoire, juste avant que le sol s’effondre sous eux, qui n’ont rien fait, juste tenté de vivre heureux avec leurs moyens. Le film est glaçant mais curieusement pas du tout durant son déroulé. En effet Rebecca Marder a cette lumière en elle qui fascine le spectateur et nous fait l’aimer immédiatement. Son coté taquin voire lutin nous fait chavirer en même temps qu’on prends conscience toujours avec un décalage d’avance que la situation va s’empirer. Mais elle et sa famille espèrent car l’espoir est parfois la seule chose à quoi se raccrocher. Non, çà ne peut pas arriver. Pas en France, pas ici. La force inouïe du film est que Sandrine Kiberlain choisit de parler de vie, de faire un hymne à la vie et non un gros film pathos de plus. Elle choisit le beau, la lumière de ses personnages pour raconter en creux l’horreur qui va leur tomber dessus. Mais elle ne raconte pas l’horreur, on la connait déjà. Elle est imprégnée dans notre ADN, enfin sauf des nazillons contestant l’histoire. Pas besoin de cela pour être ému. Mais plutôt de l’avant, de cette belle vie heureuse qui les attendait et qui n’a pas eu lieu parceque la haine ne trouvait aucune limite pour continuer à s’immiscer dans les cerveaux. Par de petites scènes, elle montre aussi comment les français moyens, non juifs, n’ont rien fait et ont laissé faire, pas forcément par détestation des juifs mais parcequ’ils ne se sentaient pas concernés. Choisir les couleurs de l’été et les sourires, la vie pour raconter l’inverse qui va arriver, c’est l’idée géniale de Sandrine Kiberlain. En tant que réalisatrice elle trouve de nombreuses trouvailles et situations qui correspondent totalement au personnage d’elle qu’on connait, mêlant le fantasque à des situations du quotidien. « Une jeune fille qui va bien » allie légèreté et gravité dans un film très poignant, qui reste en tête longtemps de par son côté solaire et la force de son message. Un film d’une grande originalité porté par des interprètes merveilleux. La poste aux Lapins : 4,5 lapins    ET DONC POUR LA 13ème ANNEE, LE PODIUM DU BLANC LAPIN : BlancLapin2022

Les meilleurs films du Blanc Lapin 2022 : N°37 à 15

26 décembre, 2022

Comme tous les ans depuis 13 ans, voici le classement des meilleurs films du blanc lapin.

Sur 115 films vus au cinéma ou sortis sur les plateformes en 2022, cette année a été particulièrement riche avec une forte présence du cinéma français, en mal dans les entées en salles mais en très grande forme du point de vue de la production. Le cinéma français est de retour avec de nouveaux talents chez les auteurs et les interprètes.

J’ai sélectionné 40 films qui ont atteint au minimum les 4 blancs lapins sur 5, ce qui signifie que ces 40 films sont très réussis à mes yeux.

16 de ces 40 films sont français ! De grands auteurs internationaux ont livré de très belles œuvres dans ce classement à l’image de Guillermo del Toro avec deux réussites, James Gray, Paul Thomas Anderson, Baz Luhrmann, Park Chan Wook, Joel Coen, David Lowery, James Cameron, Henri Selick.

Voici donc la première partie du classement du N°37 à 15 sachant qu’il y a des ex aequo.

 

N°37-  »The stranger » de Thomas M. Wright

The Stranger - film 2022 - AlloCiné

Disponible sur Netflix

Deux inconnus se rencontrent. L’un va entraîner l’autre dans une vaste et puissante organisation criminelle, lui offrant ainsi la possibilité de se racheter après un passé violent et de prendre un nouveau départ.

Noir c’est noir avec ce thriller aux allures déroutantes et à la thématique somme toute très originale.

Comment s’infiltrer auprès d’un potentiel assassin d’enfant, monstre froid ou original solitaire ?

L’excellent Joel Edgerton joue un flic qui joue aux criminels et tente de percer à jour un suspect de meurtre interprété par l’impeccable Sean Harris, glaçant. Se noue alors une relation amicale assez particulière et virile dans la forme même si le flic joue un rôle. Les frontières entre les personnages se confondent dans la noirceur profonde de laissés pour compte au sein d’une Australie vide d’habitants.

On les voit trainer de ville en ville avec très peu d’interlocuteurs, des immensités géographiques, une musique perturbante un rythme à la fois lent et créant une montée en puissance vers la découverte de la réalité de l’affaire.

Le film rappelle Animal Kingdom et l’abysse du mal dans lequel le flic regarde à travers le regard froid et sans affect de son interlocuteur, qui n’a aucun futur et une identité passée extrêmement floue. On s’attend à tout moment à une montée d’adrénaline et d’hyper violence alors qu’au final le film joue à fond sur un climax pesant et particulièrement réussi.

« The stranger »est un film dérangeant qui montre un personnage inscrutable qu’on ne sait être un monstre sans morale ou juste un paumé sans famille et sans amis qui fait figure de coupable idéal.

Mais c’est vraiment la mise en scène spectrale qui emporte l’adhésion pour cette très grande et surprenante réussite.

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N°36-  »L’origine du mal » de Sébastien Marnier » 

L'Origine du mal - film 2022 - AlloCiné

Dans une luxueuse villa en bord de mer, une jeune femme modeste retrouve une étrange famille : un père inconnu et très riche, son épouse fantasque, sa fille, une femme d’affaires ambitieuse, une ado rebelle ainsi qu’une inquiétante servante.

Après son excellent « L’heure de la sortie » avec Laurent Lafitte sorti en 2019, et qui mélangeait habilement thriller, fantastique et et film écolo, Sébastien Marnier avec un nouveau film également très surprenant. L’affiche dit qu’on est entre Chabrol et De Palma et pour le coup c’est tout à fait cela.

Le réalisateur y installe un climat malsain d’une famille de riches industriels qui se détestent dans une villa luxueuse, Rocabella, que j’ai eu la chance de visiter et qui se prête admirablement a déroulé de l’intrigue.

D’abord on est hyper content de retrouver l’immense et imposant Jacques Weber au cinéma, lui qui a toujours choisi les planches mais qui a une prestance incroyable. Il est parfait dans le rôle de ce père indigne, manipulateur mais affaibli par l’âge dont on ne sait ce qui est vrai ou faux. D’ailleurs le réalisateur joue des faux semblants tout au long du film avec son casting 4 étoiles, de Dominique Blanc qui se régale en menthe religieuse qui cache de profondes blessures, à Doria Tillier en fille d’une dureté et d’une violence dont ne sait si c’est juste du mépris de classe sociale ou de quels secrets elle est détentrice. Chaque personnage est à la fois dépendant de celui qui détient l’argent et avide de s’en débarrasser mais on ne comprend pas comment et pourquoi.

Et au milieu de ce petit jeu de cruautés bien affutées se balade l’innocente héroïne, toujours impeccable Laure Calamy, qui elle aussi va permettre au long métrage d’atteindre un excellent niveau quand le réalisateur décide de nous révéler son effet de manche pour bien booster le final.

« L’origine du mal » est très réussi car il surprend et que si il est sombre, il est surtout très prenant, son déroulé et la capacité du scénariste-réalisateur à nous balader avec efficacité, forcent le respect.

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N°35-  »Le sixième enfant » de Léopold Legrand 

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Franck, ferrailleur, et Meriem ont cinq enfants, un sixième en route, et de sérieux problèmes d’argent. Julien et Anna sont avocats et n’arrivent pas à avoir d’enfant. C’est l’histoire d’un impensable arrangement.

Le quatuor formé par les excellents Sara Giraudeau, Benjamin Lavernhe, Judith Chemla et Damien Bonnard est d’une justesse incroyable et vous emporte dès les premières scènes dans ce film d’une très grande finesse.

C’est en ce moment un peu à la mode d’avoir des films qui parlent du désir d’enfant et de femmes qui ne peuvent pas en avoir. Mais l’aborder sous cet angle, un peu comme dans «  Aux champs  », la nouvelle de Maupassant, est particulièrement judicieux.

Car le réalisateur Léopold Legrand va à la fois confronter deux classes sociales mais aussi y apporter de grandes nuances. Si les pauvres qui vivent en roulote sont croyants et contraints par leur incapacité à élever un sixième enfant, leur description est loin d’être caricaturale et leurs questions existentielles confrontées à leur croyance religieuse, à leur sens de la famille et de la fratrie sont très bien transcrits grâce à ses deux super acteurs, Judith Chemla et Damien Bonnard. Avec eux plutôt que face à eux, car justement le réalisateur ne les confronte pas, un couple d’avocats qui marche bien, qui n’est pas richissime mais qui s’en sort très bien et a un avenir financier assuré si bien entendu ils arrivent à bosser autant dans leur secteur respectif.

Benjamin Lavernhe est parfait en homme de droit qui au delà de la morale, ne veut pas s’engouffrer dans une sortie de route et un inconnu qu’il ne maitrise pas.

Sara Giraudeau est quant à elle pafaite de bout en bout dans ce rôle de femme qui décide de transgresser de façon aveugle pour arriver à son but quite à tout risquer.

C’est un premier film très réussi car d’une sensibilité qui ne fait aucun faux pas et ne tombe jamais dans la facilité, ce qui avec un tel thème pouvait arriver facilement. On parle de filiation et d’abandon en même temps et c’est ce qui rend le film très marquant.

Sobre mais poignant, intelligent et sensible, « Le sixième enfant » est une excellente surprise de cette année 2022.

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N°34-  »The Menu » de Mark Mylod

Le Menu - film 2022 - AlloCiné

Un couple se rend sur une île isolée pour dîner dans un des restaurants les plus en vogue du moment, en compagnie d’autres invités triés sur le volet. Le savoureux menu concocté par le chef va leur réserver des surprises aussi étonnantes que radicales…

Le showrunner de l’excellente série « Succession » se met donc à la mise en scène pour cette satyre de la haute gastronomie, de ses codes mais pas uniquement.

En faisant virer l’expérience culinaire à l’horreur d’un chef fou dangereux et vengeur, Mark Mylod va trainer du même côté que la récente palme d’Or « Sans filtre » en se moquant d’une classe sociale qui méprise les faiseurs et déverse son argent avec snobisme pour gouter des plats qui ne veulent au final plus rien dire et qu’ils ne comprennent pas.

L’esthétisation perchée de cette grande gastronomie, amplifiée et démocratisée par les grandes émissions télévisuelles de cuisine prend quelques bon coups de couteaux dans cette farce portée par un excellent Ralph Fiennes, épaulé de deux très bons acteurs, Anya Taylor-Joy et Nicholas Hoult, parfait dans un rôle surprenant.

Le film va de rebondissements en rebondissements et surprend toujours car on s’attend à du sang souvent là où il n’y en n’a pas forcément ou pas comme on le croit, le réalisateur jouant des codes du film d’horreur pour rire du cynisme des hôtes et de leur punition un peu trop forte pour les péchés qu’ils ont fait.

Un très bon divertissement, original dans son propos.

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N°33-  »Icare » de Carlo Vogele

Icare - film 2021 - AlloCiné

A voir en Vod – sorti en mars 2022

Sur l’île de Crète, chaque recoin est un terrain de jeu pour Icare, le fils du grand inventeur Dédale. Lors d’une exploration près du palais de Cnossos, le petit garçon fait une étrange découverte : un enfant à tête de taureau y est enfermé sur l’ordre du roi Minos. En secret de son père, Icare va pourtant se lier d’amitié avec le jeune minotaure nommé Astérion. Mais le destin bascule quand ce dernier est emmené dans un labyrinthe. Icare pourra-t-il sauver son ami et changer le cours d’une histoire écrite par les dieux ?

Excellente surprise que cette production européenne qui reprend le mythe d’Icare et du Minautore en y apportant une vraie touche de modernité et de poésie.

Les dessins sont magnifiques et l’animation n’a rien à envier aux mastodontes américains. Surtout, le dessin est très typé et orignal.

Ajoutez à ceci une histoire certes ultra connue mais pas des petits et que se laisse regarder par les grands et vous trouverez une petite pépite d’animaton à découvrir de toute urgence.

L’idée d’agrémenter le tout de musique de Vivaldi est plutôt bien vue

La mélancolie qui se dégage du personnage d’Icare et de son ami le minotaure, cette complicité simple et naturelle donne au film une dimension très touchante.

La violence du récit mythologique reste présente mais laisse curieusement la place à des accents d’une grande douceur qui font naitre l’émotion.

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N°32-  »Wendell And Wild » d’Henry Selick

Wendell et Wild - film 2022 - AlloCiné

Sortie sur Netflix le le 28 octobre prochain
Henry Selick est culte notamment pour son magnifique chef d’œuvre « L’étrange Noël de Monsieur Jack« .
Depuis 2009 et Coraline, le cinéaste est absent.
Netflix lui donne donc l’occasion de produire son nouveau projet après 10 ans d’absence, Wendell And Wild.
Il s’agit bien entendu d’un film d’animation tourné avec la même technique que Mister Jack en stop-motion. Et franchement, c’est hyper classe. Les personnages sont très caractéristiques avec un design vraiment original et animés de façon incroyable. C’est la première grande réussite de ce nouveau long métrage.
Nous suivrons deux frères démons affrontant une nonne et des adolescents gothiques. Le duo comique Key & Peele prêtera sa voix aux deux frères, Jordan Peele, étant au passage le réalisateur du film Get Out.
Et miracle, l’humour des deux scénaristes se marie à merveille avec le gothique du réalisateur et l’imaginaire bourré à plein de ce dernier. L’univers horrifique et macabre en mode Halloween est extrêmement bien réussi et au service d’une histoire qui se tient et se regarde avec intérêt.
Les familiers de Tim Burton ne pourront évidemment qu’apprécier cette petite pépite créative. On parle de plein de sujets comme le deuil, le racisme blanc, l’état du système carcéral aux Etats-Unis, la quête d’identité, y compris sexuelle…balaise pour un dessin animé !
Décors ultra réussis et mise en scène fluide et surprenante,
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N°31-  »Close » de Lukas Dhont

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Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu’à ce qu’un événement impensable les sépare. Léo se rapproche alors de Sophie, la mère de Rémi, pour essayer de comprendre…

Le réalisateur trentenaire de Girl revient donc cette année et a raflé le Grand Prix du festival de Cannes 2022 après avoir été le chouchou de la croisette pour la Palme d’Or et ému les festivaliers.

Il est vrai que son histoire est bouleversante et tout en retenue, vue du regard d’un enfant qui grandit et perd une amitié fusionnelle, en voulant bien se faire voir des autres enfants et mieux s’intégrer au monde des grands. E n s’attaquant à ce sujet, le réalisateur s’offre à la fois une introspection très originale de l’enfance et de l’impact du regard des autres au moment de l’adolescence mais il ne va pas toujours jusqu’au bout. C’est ce qui rend à la fois son film très réussi car jamais dans l’emphase et un peu frustrant car laissant le spectateur s’imaginer le pourquoi de l’acte terrible qui va déformer sa vie à jamais.

On ne saura jamais vraiment et le réalisateur nous laisse douter. Ceci a agacé certaines critiques qui auraient voulu absolument sexualiser le propos par rapport à une identité sexuelle alors que justement, ce non choix de monter des sentiments clairs pour les deux protagonistes rend CLOSE assez particulier. Certains seront impatients de voir le sujet éclore et être différé, ce que je peux comprendre et ce qui pour moi empêche le film d’atteindre un sommet plus haut.

Léa Drucker et Emilie Dequenne sont parfaites et évidemment mention spéciale aux deux jeunes acteurs, Eden Dambrine et Gustav De Waele.

Les silences, les regards rendent le film subtil mais peuvent agacer aussi en montrant une mise en scène trop réfléchie, et pas si fine que cela. Bien que partagé sur certains aspects, cette histoire de culpabilité tragique et impardonnable qui ne peut pas s’effacer et fauche une jeune vie m’a tout de même suffisamment ému pour vous le recommander. Je comprend simplement que l’œuvre divise.

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N°30-  »Irréductible » de Jérôme Commandeur 

Irréductible - film 2022 - AlloCiné

Le pitch : Vincent Peltier, paisible employé aux « Eaux et forêts » à Limoges, est incité à démissionner à cause d’une révision des effectifs, ce qu’il souhaite le moins du monde. Une inspectrice trop zélée décide de le muter dans les pires endroits au monde pour le pousser à renoncer. Elle l’envoie donc au Groënland pour protéger les chercheurs d’une base scientifique des attaques d’ours. 

Je ne m’étais jamais intéressé à Jérôme Commandeur avant par curiosité et face aux excellents retours de ses derniers spectacles, de tenter de voir son dernier one man show sur Amazon Prime.

Et j’étais mort de rire du début à la fin avec ce talent très particulier qu’a Commandeur de jouer sur sa bouille ronde mais malicieuse pour envoyer des skuds pas politiquement corrects du tout.

Ma curiosité a donc été éveillée en apprenant qu’il avait gagné le prix du meilleur film au festival de l’Alpe d’Huez. Et soyons clairs, sa comédie est très réussie en jouant des clichés du fonctionnaire avec férocité mais sans tomber dans un humour de droite sans nuances, même si Christian Clavier y tiens un rôle de cheminot vraiment féroce.

Gérard Darmon est hilarant à chaque apparition et Commandeur est aussi drôle que sur scène, alternant vannes toutes les 3 minutes maximum et évitant de tomber dans une niaiserie propre à beaucoup de comédies françaises dès lors qu’on sort de la zone de gags.

Jérôme Commandeur a du respect pour son public et a donc signé un vrai scénario avec une vraie histoire tout en nous amenant dans des paysages dépaysants et hostiles histoire de bien martyriser son personnage.

L’humour est vache mais tendre envers les fonctionnaires qui certes se font défoncer mais avec énormément de carricature au 10ème degré, ce qui permet de comprendre assez vite que ce n’est pas une charge mais plus un clin d’œil aux énormes clichés en les alignant tous les uns après les autres.

La qualité d’écriture et l’humour grinçant allié à une mise en scène rythmée, équilibrée sur un film court en longueur font de cet Irréductible une très bonne surprise.

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N°29-  »Coupez ! » de Michel Hazanavicius 

Coupez ! - film 2022 - AlloCiné

Michel Hazanavicius a toujours aimé les cncepts, du détournement des OO7 avec Oss117 à The Artist et son hommage au muet, sa filmographie déborde d’un amour les genres de cinéma et pour la fabrication de ce dernier, avec tout ce qu’elle a de factice assumé.

En adaptant un petit film japonais où un tournage de film de zombies est perturbé par des zombies, il s’essaie à un film méta hyper casse gueule. La première demi heure est un long plan séquence en forme de film Z fauché avec des effets spéciaux tous pourris et une histoire pas terrible. On se prend à avoir peur car malgré quelques sourires on se dit que çà risque d’être long.

Puis Hazanavicius raconte l’avant et la préparation avec un film plus construit et plus drôle puis dans une 3ème partie de vrai tournage avec l’envers du décors et la prouesse technique de la première demi heure « en direct ».

Et là le film devient hilarant et les deux premières parties trouvent leur entière justification.

Ce procédé n’a rien de révolutionnaire mais il est non seulement original et rend un superbe hommage aux techniciens de petits films fauchés qui se démerdent avec trois fois rien pour créer de la magie.

Et raconter de façon aussi comique les dessous de la fabrique est une excellente idée donnant un très bon film, surprenant.

Romain Duris, Bérénice Bejo et Finnegan Oldfield sont excellents de bouten bout.

Une très bonne surprise.

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N°28-  »A plein temps » de Eric Gravel

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Julie se démène seule pour élever ses deux enfants à la campagne et garder son travail dans un palace parisien. Quand elle obtient enfin un entretien pour un poste correspondant à ses aspirations, une grève générale éclate, paralysant les transports. C’est tout le fragile équilibre de Julie qui vacille. Elle va alors se lancer dans une course effrénée, au risque de sombrer.

Laure Calamy est véritablement impressionnante de nuance dans ce film social construit comme un quasi thriller, avec suspens et montée de tension au fur et à mesure que les emmerdes et les problèmes sans solutions évidente qui se dressent sur sa route.

En mère courage qui tente de joindre les deux bouts et d’élever seule ses enfants tout en travaillant hyper loin de chez elle, Laure Calamy trouve son meilleur rôle, pour lequel elle mériterait un autre César.

Eric Gravel a l’intelligence de ne jamais pointer du doigt les grévistes qui bloquent le pays et les transports et précipitent cette femme dans la détresse et la misère sociale par l’effet indirect de leur action. On ne peut pas dire qu’il leur fait franchement de la pub mais en ne portant aucun jugement et ne faisant que constater l’impact sur les plus pauvres, les travailleurs pauvres qui dépendent des transports en commun, le réalisateur parle d’une France dont on parle finalement assez peu. On voit les salariés qui luttent en entreprise contre des plans sociaux, qui manifestent contre telle ou telle loi mais on voit rarement ces invisibles qui font de petits boulot et n’ont pas d’autre choix que de vivre en dehors des grandes agglomérations où ils travaillent et pour lesquelles ils n’ont pas de véhicule pour s’y rendre car c’est trop cher. Ces victimes indirectes d’une autre franche de la population qui défend ses droits sans s’interroger sur les effets induits, prise en sandwich entre des travailleurs du public et des patrons pour lesquels ce n’est pas le sujet puisqu’il ont d’autres candidats interchangeables pour les remplacer.

Et puis le réalisateur parle du déclassement social avec cette femme qui a fait des études longues, a exercé un travail de cadre sup et par un accident de la vie, un divorce et de l’alcoolisme (on ne sait pas dans quel ordre) a vu tout se dérober sous ses pieds. Et les mauvaises nouvelles s’accumulent mais elle résiste et tient.

Cette course contre la montre qui donne le rythme au film est une idée excellente car elle tient en haleine de bout en bout et nous immerge immédiatement dans ce quotidien cauchemardesque.

Le film social qui a eu ses heures de gloire dans les années 90 et 2000 en Angleterre avec Stephen Frears, Mike Leigh ou Ken Loach, et en Belgique avec les frères Dardenne, est en train de devenir un genre de très haute facture en France.

L’image de cette société bruyante, stressante, axée sur l’immédiateté et le productivisme sans aucune compréhension pour les évènements exogènes, est réellement flippante.

Un film féministe de par le combat qu’il montre de tant de femmes célibataires avec enfants qui doivent gérer l’impossible.

La réussite vient surtout de l’absence de démonstration morale, de discours plombant en filmant juste des faits qui s’empilent et l’enlisement qui s’en suit.

Et pourtant le film reste lumineux grâce à son actrice, qui joue une femme qui garde espoir et se bat et ne lâche pas. Un très bon film.

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N°27-  »Avatar, la voie de l’eau » de James Cameron

Avatar 2 : la voie de l'eau - AlloCiné

Avatar la voie de l’eau est une réussite de par ses effets spéciaux vraiment bluffants et une mise en scène de haut niveau de James Cameron.

On retrouve tout le luxe de détails qui faisait la force du 1er volet avec un monde crédible qu’on va explorer davantage, dans les fonds marins.

C’est souvent de toute beauté et plutôt poétique, antimilitariste et anti colonisateurs comme le prédécesseur d’il y a 12 ans.

Et puis Cameron véhicule des messages écologiques et animalistes avec lesquels on aurait du mal à ne pas adhérer.

C’est peut être là la limite du film. Il est trop bienveillant, trop lisse dans ses messages pour acquérir le charme qui en ferait un excellent film. Évidemment les effets spéciaux sont au service d’une histoire efficace, bien menée, avec des scènes d’action hyper bien réalisées, des personnages secondaires plutôt bien écrits et une grande aventure. Et puis surtout on arrive à plonger dans ce film avec des géants bleus et trouver cela crédible pendant 3 heures!

Mais pour moi il manque un petit quelque chose, une poésie qui s’associerait à une sorte d’artisanat, de carton pate qui la est totalement lessivé par le digital. Ca manque de chien. Bon c’est sur y a plein de bébêtes colorées mais il manque quelque chose car à trop vouloir en mettre plein la vue à l’écran, à trop mâcher le travail de nos cerveaux en déversant ce contenu sencé nous faire nous évader, on oublie la suggestion.

Et parfois de pas montrer et laisser imaginer ceci laisse un effet bien plus fort et personnel, Avatar 2 est donc plus réussi que le 1er mais ce n’est pas ma came. Je préfère la roulotte du Parnassus de Gilliam, bourrée d’imperfections et de trop plein d’idées à cette histoire très lisse et très peu surprenante. C’est très bien fait, c’est un travail sincère et honnête mais voila, le supplément d’âme n’a pas encore réussi à être recréé avec la technologie…

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N°26 ex aequo- « Glass Onion : une histoire à couteaux tirés » de Rian Johnson

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Avec Daniel Craig, Edward Norton, Janelle Monáe, Dave Bautista
Voici donc la suite du succès surprise 2020 « A couteaux tirés« , film totalement inspiré des whodunit d’Agatha Christie et réalisé par Rian Johnson, à qui l’on doit le très décrié 8ème film de Star Wars , Les derniers Jedi, pourtant le plus original de la dernière triste trilogie.
Netflix a déboursé la bagatelle de 400 M$ pour s’offrir une franchise à succès avec Daniel Craig en enquêteur un peu vieux jeu, toujours un peu à côté de la plaque et gaffeur.
Comme dans le précédent, Craig est trè sà son aide mais son rôle est moins porté sur le comique et il s’avère plus fin stratège.
Face à lui, Dave Bautista et surtout l’excellent et trop rare Edward Norton, cabotinent pour notre plus grand plaisir dans ce Cluedo géant et luxueux à multiples rebondissements.
Le scénario est très bien ficelé, fait de flashs backs comme dans le 1er mais avec plus de virtuosité et un plaisir régressif coupable assumé.
Un très belle réussite, meilleure que son prédécesseur et idéal pour terminer 2022 dans un festival de surprises et d’habileté. Les trouvailles sont nombreuses pour vous faire sourire et çà marche.
Pari réussi.
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N°26 ex aequo-  »Tout le monde aime Jeanne » de Céline Devaux

Tout le monde aime Jeanne - film 2022 - AlloCiné

Tout le monde a toujours aimé Jeanne. Aujourd’hui, elle se déteste. Surendettée, elle doit se rendre à Lisbonne et mettre en vente l’appartement de sa mère disparue un an auparavant. À l’aéroport elle tombe sur Jean, un ancien camarade de lycée fantasque et quelque peu envahissant.

Blanche Gardin, Laurent Lafitte et Maxence Tual forment un trio absolument charmant et iconoclaste dans cette surprise de la rentrée, à la fois tendre et très drôle qui aurait pu virer au film anecdotique.

Il faut dire que le rôle est écrit pour Blanche Gardin en mode dépressive désabusée qui gère ou plutôt ne gère pas ce qui lui arrive. Le concept de départ de la raison de sa dépression est à la fois très drôle (l’échec d’un prototype d’appareil écologique assez lunaire) et relevant de l’intime avec le suicide d’une mère froide et pas tendre du tout.

Et c’est un peu le ton général du film qui oscille entre cynisme et humour un peu perché voire rêveur.

Laurent Lafitte trouve un de ses plus beaux rôles dans cet homme cassé aussi par la vie qui choisit l’humour et la désinvolture pour survivre et surnager.

La plupart de ses interventions sont vraiment très drôles. Et enfin l’idée de la réalisatrice d’ajouter un frère tout aussi gentil et perché interprété par Maxence Tual, est excellente car elle donne un contrechamp au duo d’acteurs principaux et de très beaux moment tendres et légers.

Son autre concept qui est d’avoir dessiné un personnage représentant ce que pèse et ressent Jeanne est hyper casse gueule. A la vue de la bande-annonce j’avais très peur du résultat de ces dessins-animés alternant les scènes et dessinés par la réalisatrice elle-même, Céline Devaux.

Et bien au final çà prend même si j’aurais préféré un peu moins d’incartades mais en général ces évasions sont drôles et enlevées ou au contraire apportent du relief au personnage de Jeanne en exprimant la tristesse ou le manque qu’elle ressent. C’est donc bien vu.

Le film est une très belle réussite, drôle et tendre avec des personnages hyper attachants.

C’est assez rare dans le cinéma français pour mériter de le relever ! Un film qui a une vraie identité, une fantaisie et une belle originalité.

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N°25-  »The Green Knight » de David Lowery

 

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Sortie le 3 janvier sur Amazon Prime

David Lowery est l’un des réalisateur que je suis de très près car j’ai adoré « Les amants du Texas » et « A ghost Story » ou « The Old Man and The Gun », qui a marqué le dernier film de l’immense Robert Redford comme acteur.

« The Green Knight » est une adaptation d’un conte anglais où Sir Gauvain, chevalier de la table ronde, relève un défi que lui lance Le Chevalier Vert. Le curieux chevalier demande à ce qu’on le décapite. Contre cet « essai », il aura le droit lui aussi de tenter de décapiter le candidat un an plus tard. Sir Gauvain accepte et quitte son royaume un an après pour rejoindre Le Chevalier Vert.

Dev Patel incarne le rôle principal aux côtés de Alicia VikanderSean Harris et Joel Edgerton.

Disons le d’entrée, le film n’est pas facile d’accès en raison de choix radicaux du metteur en scène. D’abord il n’explique pas par un luxe de dialogues descriptifs qui est qui. On devine que le roi est Arthur par exemple et jamais son nom n’est prononcé. David Lowery invite donc le spectateur à se concentrer pour comprendre ce qui est très bien explicité mais pas présenté en énormes lettres.

Ensuite le réalisateur opte pour une certaine lenteur qui va rebuter une bonne partie du public et le laisser sur le côté. On aime « The Green Knight » ou on le trouve chiant à mourir. C’est ce genre de film qui demande l’effort de s’immerger pour aimer.

Mais lorsque l’on fait cet effort, le résultat est très très bon.

Les images de Lowery et les effets spéciaux sont sublimes et sa vision de la légende arthurienne la plus novatrice et originale depuis Excalibur.

La lenteur est en fait là pour créer une situation quasi hypnotique par rapport aux somptueux décors et mettre en relief cet homme qui veut se créer une image, une histoire alors qu »il est lâche et couard et n’a son titre que parcequ’il est le neveu d’une légende.

Et tout le film va traiter de cette parabole d’un homme médiocre qui souhaite s’acheter une conduite pour mériter de siéger à la table ronde, au milieu de ces vieux chevaliers tous aussi célèbres les uns que les autres. Sauf qu’on est dans la fin d’un monde. Les exploits des chevaliers est derrière, loin derrière et David Lowery se moque en partie de notre société de l’image et du storytelling personnel d’instagrameur en adaptant cette sous histoire des légendes arthurienne. Il en tire d’ailleurs une morale à double fond excellente à la fin.

Le personnage n’a pas tellement de morale, il négocie son aide et n’a rien de chevaleresque, y compris avec la prostituée qui l’aime. Les épreuves qu’il traverse prennent tout leur sens dès lors qu’on comprend dès le début qui est ce personnage.

On va donc croiser des bandits, un fantôme, un renard qui parle, des géants dans une scène fascinante ou un château irréel perdu au milieu des bois.

Le film est donc extrêmement réussi et exigeant mais il est loin des codes d’Hollywood d’aujourd’hui et prend son temps pour atteindre un impact bien plus fort qu’un simple film de capes et d’épées. Là où aujourd’hui le divertissement est roi et l’action est indispensable pour remplir le vide scénaristique, ici le réalisateur assume qu’il n’y a pas 15 000 actions à la seconde et qu’il va falloir prendre le temps de réfléchir au parcours du personnage. La magie opère alors avec force à tel point que si vous aimez, vous repenserez au film pendant plusieurs jours tellement il est marquant et original.

On voit rarement un tel acte nihiliste dans un film, porté avec autant de recul sur le temps qui passe, la mort et les enjeux d’une vie réussie. Un film visuellement somptueux et philosophiquement profond.

C’est très rare, d’autant plus dans ce style de film tourné sur l’imaginaire et le conte.

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N°24-  »The Tragedy of MacBeth » de Joel Coen 

How to Watch The Tragedy of Macbeth - Grounded Reason

Joel Coen réalise son premier film véritablement en solo sans son frère Ethan Coen.

Joel a certes été crédité seul sur certains de leurs chefs d’œuvre mais ils se partageaient en réalité les postes de scénariste et réalisateur sur chaque projet. Et c’est Shakespeare qui va les séparer le temps d’un seul film espérons le.

Joel Coen adapte donc MacBeth avec Denzel Washington et Frances McDormand.

Orson Welles, Roman Polanski et Justin Kurzel ont tous adapté la pièce, les deux premiers avec brio, le dernier de façon plus contrastée.Mais c’est sans doute Le château de l’Araignée d’Akira Kurosawa qui demeure la meilleure adaptation de la pièce.

Frances McDormand a joué très jeune du théâtre et adore Shakespeare. Or elle est la femme de Joel Cohen depuis 35 ans…On lui doit des rôles fabuleux chez les Coen dans Sang pour sang, Arizona Junior, Miller’s Crossing, Fargo (Oscar de la meilleure actrice), The Barber, Burn After Reading. Elle a aussi été excellente chez d’autres dans Mississippi Burning, Short Cuts de Robert Altman, Lone Star de John Sayles, Presque célèbre de Cameron Crowe,  This Must Be the Place de Paolo Sorrentino,  Moonrise Kingdom de Wes Anderson, et Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance de Martin McDonagh, qui lui vaudra son second oscar de meilleure actrice et Nomadland de Chloé Zao qui vient de lui permettre de remporter un 3ème Oscar.

Une fois encore elle est au diapason et Denzel Washington, qui est un bon acteur à la carrière franchement pas terrible, trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent.

Joel Coen choisit l’abstraction plutôt que des scènes de bataille grandiloquentes et ramasse son film sur 1h45 pour éviter tout temps mort.

Alors certes c’est en noir et blanc mais d’une beauté sublime qui fait penser à The Barber, l’autre film que Joel a réalisé seul.

Le dispositif est volontairement minimaliste avec des décors superbes rappelant rappelant l’origine théâtrale. Mais cet écrin permet au texte de William Shakespeare d’être déclamé dans son entièreté et la puissance qu’on lui connait. Ce choix accentue le cauchemar limite surréaliste dans lequel les protagonistes se sont enfermés et jetés par pure vanité et ambition.

Macbeth illustre ce venin qui rend les hommes fous de pouvoirs quitte à renier tous leurs principes, à commettre l’irréparable et à descendre moralement aux enfers sous le poids de la culpabilité d’avoir mal agi ou la paranoïa qu’un autre tout aussi avide de pouvoir vole la couronne une fois installé.

Le réalisateur culte, le maitre Coen livre un excellent opus, loin de ce qu’on pouvait attendre de lui, un hommage à l’expressionnisme allemand assez fascinant.

Le jeu d’acteurs est sublimé par sa mise en scène et ses effets sombres. Car il joue de ce noir et blanc et de ces décors irréalistes pour assoir la noirceur de plus en plus grande qui envahit les personnages. Le seul bémol est l’absence de grain de folie qui caractérise pourtant tant de film des frères Coen. Ici le sujet traitant de folie aussi, le réalisateur préfère rester d’une grande sobriété, ce qui peut rebuter certains alors qu’un souffle d’originalité sur la mise en scène aurait rendu le résultat plus grand public. Après les Coen utilisent la folie et l’absurde par l’humour, ce qui ne se prête pas du tout à la pièce de Shakespeare. C’est peut être cette peur de sonner faux qui a incité Joel Coen à jouer la prudence. Le résultat est donc très bon mais il manque un je ne sais quoi pour qu’il atteigne une marche plus haute.

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N°23-  »Couleurs de l’incendie » de Clovis Cornillac

Couleurs de l'incendie - film 2022 - AlloCiné

Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l’adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.

Cette suite de « Au revoir là-haut » peut se voir sans avoir visionné le film d’Albert Dupontel. Bien sûr, Clovis Cornillac n’a pas le talent et la folie de mise en scène d’Albert mais son film est très réussi. Tout simplement parcequ’il utilise avec beaucoup d’intelligence le second livre de la trilogie des Enfants du désastre de Pierre Lemaitre. La fresque qu’il nous propose est limpide en terme de déroulé tout en restant foisonnante de détails et rebondissements.

Le livre est tellement bon qu’en en tirant un bon scénario et avec une mise en scène classique et d’excellents acteurs, Cornillac nous livre un très bon film en costumes, grand public de qualité. On y parle d’après guerre période années 30 et du glissement insidieux d’une partie de la bourgeoisie vers la catastrophe qui se structure déjà du côté allemand. Le film est même féministe à sa façon et relativement jouissant par son déroulé.

Les personnages de Léa Drucker et Clovis Cornillac sont des vengeurs de bande-dessinée qui donnent au film un air frais et drôle au milieu d’un désespoir et d’une noirceur de l’âme humaine peu réjouissantes. Mais la bande qu’ils forment, un peu comme celle d’Au revoir là-haut donne du peps et des moments très cinématographiques face de sombres personnages interprétés avec délice par Benoît Poelvoorde,Olivier Gourmet ou Jérémy Lopez.

Les décors sont au rendez-vous et vous immergent dans une histoire au rythme qui ne vous lâche pas du début à la fin et rappelle ce talent incroyable de Pierre Lemaitre pour croquer des personnages à fort impact dans un contexte historique ultra documenté.

Fanny Ardant est fabuleuse dans son rôle ambigu à souhait entre ange gardien et monstre effarant.

Du grand spectacle ambitieux et de l’action de qualité aux services d’un scenario malin et d’acteurs au top, franchement ce serait dommage de rater « Couleurs de l’incendie« , en espérant que « Miroir de nos peines« , le 3ème volume, fasse également l’objet d’une adaptation.

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N°22-  »The Batman » de Matt Reeves

CINEMA : The Batman, 2 nouvelles affiches somptueuses dévoilées -  GAMERGEN.COM

Robert Pattinson s’est efforcé après la série de films Twilight, mauvaise mais bankable de construire une filmographie exigeante chez David Cronenberg (CosmopolisMap to the stars), chez l’excellent David Michôd dans le non moins excellent  »The Rover« , dans le  « Life » d’Anton Corbijn, « The Lost City of Z » de James Gray ou le plutôt réussi « Good Time » ou l’excellent « High life » de Claire Denis. Sa filmographie est donc exigeante et commence à avoir une sacrée gueule.

Il est le nouveau Batman et il est très bon, immédiatement crédible. Il faut dire que les scénaristes ont eu deux excellentes idées à propos du personnage. La première a été de lui donner un côté nihiliste de mec reclu et névrosé, vengeur la nuit mais qui n’a pas une très haute opinion de l’âme humaine, avec Nirvana en fond sonore pour bien appuyer l’idéologie du personnage. La seconde est de l’avoir ancré dans la fin de sa deuxième année d’activité. Il fait donc de nombreuses erreurs et se plante parfois, il est plus humain que les précédentes itérations du cape crusader.

Enfin la troisième idée géniale est de donner un ton ultra réaliste comme l’avait fait Christopher Nolan mais sous un angle totalement nouveau. Là où Nolan étant imbibé du monde terroriste et des dangers post 11 septembre avec des méchants tous dans cette optique de destruction, Matt Reeves choisit une autre voie réaliste.

Fort de ses succès sur les deux derniers films « La planète des singes » ou de Cloverfield, le réalisateur utilise son talent de mise en scène indéniable et la noirceur du propos pour nous livrer un vrai film d’enquête sur un tueur en série, façon Zodiac.

Le Riddler joué par Paul Dano (There will be blood et Little Miss Sunshine), est effrayant à souhait à l’opposé du cabotinage insupportable de Jim Carrey dans le très mauvais film de Shummacher. Là le personnage est réellement effrayant et sa folie n’a d’égale que la perversité de son jeu de pistes. L’ossature du film s’articule donc autour d’un film très référencé au travail de David Fincher sur Seven et Zodiac et il y a pire comme comparaison.

Le résultat est le film Batman le plus sombre, à mille lieues du cartoon gothique de Tim Burton, du Batman SF de Zack Snyder ou du Batman rédempteur de Christopher Nolan.

Avoir choisi de rajeunir le personnage sans expliquer son origin story et le meurtre des parents déjà vu et revu est une très très bonne idée. Elle permet à Jeffrey Wright de rentrer dans la peau du célèbre commissaire Gordon sans se coltiner tout l’explicatif du rapport avec Batman.

Andy Serkis joue un Alfred bien plus paternel et proche de Bruce Wayne et donne lieu à l’une des plus émouvantes scènes du film.

Zoë Kravitz (Mad Max, Les animaux fantastiques) fait l’exploit en Catwoman, de faire oublier la prestation de Michelle Pfeiffer dans Batman le Défi ! Car comme son personnage est plus et mieux écrit, plus sombre aussi et moins cartoonesque, on ne peut pas les comparer. Mais sa partition est très réussie.

Colin Farrell a très peu de temps à l’écran en Pingouin, antagoniste culte auquel Danny DeVito avait donné ses lettres de noblesse mais il marque le film pas seulement parcequ’il est méconnaissable mais parceque lui-aussi n’est pas au sommet de sa carrière de criminel, qu’on verra dans une série HBO Max où il reprendra son rôle.

John Turturro complète ce casting très intelligemment constitué, en mafieux Carmine Falcone et apporte comme d’habitude son immense talent pour jouer la duplicité et la violence du personnage.

Matt Reeves impose donc le respect en se réappropriant une icône pour laquelle de très bonnes adaptations ont déjà été produites (ce qui n’est pas le cas de tous les super héros). Mais il le fait à contre courant de ses illustres prédécesseurs en mixant la cultissime Bd « Batman year One« , le film noir de gangters et les références fincheriennes sans oublier l’action et sans oublier l’émotion, bien plus présente que dans les autres films.

Les acteurs sont tous au diapason et on sent le travail d’orfèvre bien fait et très respectueux du public pour livrer un film différent.

Faire du neuf avec des personnages aussi célèbres et tellement de fois adaptés était le grand enjeu du film, base d’une nouvelle trilogie probablement. C’est un pari tenu de bout en bout. Respect total.

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N°21-  »Vesper Chronicles » de Kristina Buozyte, Bruno Samper 

Vesper Chronicles - film 2022 - AlloCiné

Le pitch  Dans le futur, les écosystèmes se sont effondrés. Parmi les survivants, quelques privilégiés se sont retranchés dans des citadelles coupées du monde, tandis que les autres tentent de subsister dans une nature devenue hostile à l’homme.

Onn’a vraiment pas vu venir ce film de science-fiction européen tourné en lithuanie avec des moyens modestes et qui s’avère une excellente surprise de cette été 2022.

Non seulement le film est original de par son univers immédiatement crédible mais il traite d’écologie avec beaucoup d’intelligence.

Le premier sentiment est d’être devant un film ultra maitrisé, aux effets spéciaux dosés pour être impactants et rendre cette faune sauvage dénaturée par l’homme aussi dangereuse que surprenante et parfois poétique.

On s’imagine très bien l’homme être assez con pour en arriver là.

Évidemment « Vesper Chronicles«   utilise des ressorts connus de la SF autour de riches humains s’étant protégés du chaos et traitant les autres en vassaux mais plutôt que d’aller dans l’affrontement, le film préfère raconter un quotidien et y insérer du suspens et de l’aventure avec de très nombreuses surprises de scénario.

Le méchant n’est pas caricatural, il est ambivalent à chaque instant.

Kristina Buozyte et Bruno Samper ont su distiller du merveilleux dans un film post apocalyptique mélancolique et vraiment novateur.

L’univers riche du film, qui fourmille de bonnes idées fait de ce film un des musts à voir cette année !

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N°20-  »Les Nuits de Mashhad » de Ali Abbasi

Les Nuits de Mashhad - film 2022 - AlloCiné

Le pitch : Iran 2001, une journaliste de Téhéran plonge dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides. Elle va s’apercevoir rapidement que les autorités locales ne sont pas pressées de voir l’affaire résolue. Ces crimes seraient l’œuvre d’un seul homme, qui prétend purifier la ville de ses péchés, en s’attaquant la nuit aux prostituées.

Danois d’origine iranienne, Ali Abbasi signe un petit chef d’oeuvre en racontant un fait divers qui s’est passé lorsqu’il était adolescent en Iran.

La brutalité du film tient au fait qu’il suit en parallèle le serial killer et la femme journaliste qui enquête sur les meurtres.

On voit le meurtrier dans son quotidien et la folie qui le gangrène par fanatisme religieux autant que par trouble mental. Mais Ali Abbasi nous fait froid das le dos quand la population se met à soutenir le serial killer et justifier ses aces au nom du Coran. Là le fil bascule dans un puits sans fond où plus rien ne rattache à la morale.

Pour donner de l’ampleur et contre point dans ce polar sombre, le réalisateur utilise une journaliste féministe, en opposition avec le pouvoir en place et rebelle systématiquement jusqu’à la limite. Elle enquête à ses risques et périls dans un monde machiste où la femme n’a aucun droit et où on trouve normal et sain de « nettoyer » la ville de ses prostituées qui font honte au prophète et qui ne valent rien. Leur vie n’ayant pas de valeur, on peut donc les massacrer impunément voire porter aux nues en héros le tueur en série. C’est à la fois affligeant et choquant mais terriblement bien amené.

Car Zar Amir Ebrahimi, prix d’interprétation à Cannes cette année pour ce rôle, est non seulement brillante dans son jeu mais son personnage est confronté à la puissance masculine dans toute l’oppression qu’on peut facilement imaginer sans barrière et totalement décomplexée.

Et par petites touches, apparait l’hypocrisie du régime et de ses codes. Les représentants du régime font bonne figure devant les journalistes mais leur état moral est tout aussi abimé que celui du tueur ou de la population qui le comprends et le porte aux nues.

La dénonciation de la violence envers les femmes ne pouvait pas trouver écho plus impactant que « Les Nuits de Mashhad » , film absolument urgent à voir tant pour son propos que sa mise en scène sobre et efficace et le jeu d’acteurs irréprochable.

 

N°19-  »Decision to leave » de Park Chan Wook

Decision To Leave - film 2022 - AlloCiné

Park-Chan Wook est l’un des trois grands maitres sud-coréens des vingt dernières années. « Sympathy for Mr Vengeance », « Lady Vengeance », « Old Boy », « Thirst » et « Stoker » ont jalonné une filmographie sous le signe de la violence. « Mademoiselle » marquait son retour brillant en 2017.
Decision To Leave suit un officier de police qui enquête sur la mort suspecte d’un homme survenue au sommet d’une montagne. Son suspect n’est autre que la femme de la victime.
Comme à son habitude Park Chan Wook use d’un scénario retord et d’une mise en scène que Sir Alfred Hitchcock n’aurait pas renié. D’ailleurs les clin d’œil à Vertigo sont nombreux, au premier rang duquel le fait que l’enquêteur va tomber dans une passion amoureuse pour son principal suspect.
Si comme toujours il nous réserve des rebondissements à tiroirs, pour la première fois la manipulation de personnages par d’autres laisse le champs à de vrais sentiments voir à une poésie qui se dégage de la relation de chat et souris qui s’installe entre les deux personnages.
Decision to leave est un très bon Park Chan Wook mais il doit se mériter. Ce n’est pas un film aimable au premier abord. Le film commence doucement et il faut clairement s’accrocher les 15 premières minutes et rester concentré par la suite afin d’entrer dans le luxe de détails que nous offre le cinéaste. Quelque part il adapte son style à une grande histoire d’amour impossible et tragique.
Mais là où Mademoiselle traitait de passion lesbienne avec humour et rythme, Decision to leave délaisse l’action au profit du jeu de miroirs entre ce que pense le flic, ce que perçoit sa cible et pas forcément avec la même temporalité. A savoir que Park Chan Wook va nous renvoyer sur des scènes du début du film ultérieurement et construire peu à peu la toile implacable de son récit. Alors certes c’est son style et il l’a déjà fait. Mais là c’est davantage fragmenté et presque plus fin. Le prix de la mise en scène obtenu à Cannes cette année est totalement justifié de part l’orfèvrerie du résultat.
Le principal risque pour le spectateur est d’être perdu au départ et de décrocher d’où la nécessité de tenir suffisamment pour entrer dans ce dédale assez excellent. On vient pour un polar et on repart avec un sentiment plus confus et tragique.
Park Chan Wook reste l’un des plus grands réalisateurs au monde et prouve avec Decision to leave qu’on peut encore compter sur lui pour nous surprendre par sa sophistication, son thème et l’effet à long terme du film dont les images restent.
N°18-  »Nitram » de Justin Kurzel 

Nitram en DVD : Nitram DVD - AlloCiné

Sorti le 11 mai 2022

Son Nitram s’intéresse à la tuerie de Port-Arthur en Tasmanie, en 1996. Le film a marqué Cannes 2021 et son jeune acteur, Caleb Landry Jones est reparti avec le prix d’interprétation !

Alors a priori, çà peut vous rebuter de vous colleter un film de 1h50 sur une tuerie de masse. Et très honnêtement, je ne me suis pas précipité en salles pour le voir car le thème me déprimait grave, alors qu’il en faut pour me déranger. Juste que le côté glauque du pitch ne m’ »incitait pas. L’erreur est réparée fort heureusement car Nitram est excellent et se regarde très facilement.

La raison est simple.  Justin Kurzel s’intéresse sur 10 minutes à la tuerie et sur 1h40 à comment le personnage en est arrivé là. Il nous raconte l’histoire vraie d’un trentenaire australien ayant de gros soucis psychologiques et dès lors du mal à s’intégrer, sans amis, vivant chez papa maman morts d’inquiétude et étant incapable de réprimer ses crises d’hystérie à la limite de la folie.

Le film est à la fois perturbant car il ne quitte jamais son anti héros de vue et il ne juge pas, il fait juste des constats. Ce paumé puceau qui n’a pas eu droit à une vie normale de par son handicap est au final enfermé en lui-même et on comprend les ruptures de vie qui psychologiquement vont l’amener à perdre le peu de raison et d’affect qu’il a pour commettre un crime horrible.

Caleb Landry Jones est en effet remarquable de bout en bout et mérite amplement son prix d’interprétation cannois. Son Nitram est flippant car incontrôlable et peut partir en vrille à tout moment mais malgré cet affect très particulier, on arrive non à s’identifier mais à comprendre le milieu social dans lequel il évolue, milieu pauvre, l’injustice qu’il subit et qui va déclencher l’acte, l’histoire d’amour folle qu’il va vivre et qui là aussi va se rompre d’un coup.

L’histoire est assez incroyable quand on pense que c’est une histoire vraie et le rebondissement qui y est liée, qui est horrible puisqu’il aboutit à la tuerie, est juste hallucinant.

On comprend pourquoi le réalisateur s’est attaché à raconter cette histoire qui rend le film à la fois perché, triste et d’un déterminisme absolu puisqu’on connait la fin dès le début.

Un film assez bouleversant car le personnage est enfermé de par son psychisme dans une vie à part alors qu’il voudrait être normal et c’est ce qui va l’amener à tuer ce qu’il ne peut pas être. Glaçant et fascinant à la fois.

 

N°17-  »Le Lycéen » de Christophe Honoré 

Le Lycéen - film 2022 - AlloCiné

Lucas a 17 ans quand soudain son adolescence vole en éclats. Avec l’aide de son frère, monté à Paris, et de sa mère, avec qui il vit désormais seul, il va devoir lutter pour apprendre à espérer et aimer de nouveau.

Je n’aime pas tous les films de Christophe Honoré. Son côté très libertin me gave parfois et ses pauses de cinéastes très en admiration devant la nouvelle vague peuvent m’agacer. Et puis des fois c’est excellent comme » Les chansons d’amour » ou « Plaire, aimer et courir vite« .

Avec « Le Lycéen« , on est plutôt dans cette catégorie où le réalisateur provoque moins et s’intéresse davantage à ce que ressent le personnage et son entourage qu’à ce qu’il ressent en dessous de la ceinture. Le réalisateur nous parle de deuil, en hommage à son père disparu et transpose l’histoire avec une mère jouée par l’excellent Juliette Binoche, le grand frère joué avec un décalage triste par Vincent Lacoste et le héros donc, ce jeune de 17 ans joué par la révélation du film, Paul Kircher.

On y voit donc un gamin qui a reçu un uppercut en pleine face et ne sait pas comment réagir. Il est homosexuel assumé et se dit qu’il va profiter à fond de son séjour sur Paris chez son frère, pour avoir des expériences. Sauf que ce qu’il cherche est bien sur ailleurs. Il cherche des repères, à la veille de rentrer dans la vie adulte.

Christophe Honoré nous parle de ce que c’est que la profonde tristesse, inconsolable et il le fait avec plus de retenue, plus de noirceur aussi que dans d’autres de ses longs métrages.

Les personnages sont tous immédiatement attachants et crédibles et vont ensemble parvenir à surmonter l’épreuve de la perte du père aimé. L’émotion n’est jamais forcée, elle vient très naturellement et donne au film une puissance sur certains moments forts, qui sentent le vécu du metteur en scène.

Paul Kircher refera parler de lui assurément. Avec sa voix d’Orelsan, qui traine en mode désinvolte, son personnage est provocateur bien que fluet et prêt à se briser à tout moment. Son aspect naïf et pédant en même temps le rendent très attachant, d’autant plus lorsqu’il sombre.

Christophe Honoré signe un film délicat, romanesque, mélancolique mais qui regarde vers la lumière.

Un très bel hommage à l’adolescent qu’il a été et à la cellule familiale comme bateau de sauvetage.

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4 lapins

 

N°16-  »Freaks out » de Gabriele Mainetti

CRITIQUE] : Freaks Out - Fucking Cinephiles - Le meilleur du cinéma par les  plus BadAss des cinéphiles !

Rome, 1943, sous occupation nazie, la Ville éternelle accueille le cirque où travaillent Matilde, Cencio, Fulvio et Mario comme phénomènes de foire. Les quatre « Freaks » vont tenter de survivre dans un monde en guerre…

Gabriele Mainetti revient 5 ans après son premier film « On l’appelle Jeeg Robot » qui avait déjà titillé la critique. Le réalisateur italien est le digne héritier d’un cinéma qui a finalement très peu de représentants à savoir le cinéma onirique, le cinéma de l’imaginaire. Et comme je suis particulièrement fan de ce genre de films lorsqu’ils sont réussis, j’étais la cible idéale.

Alors entendons nous, le film a des défauts. d’abord son personnage principal est un peu niaise et pas très travaillée. Ensuite sa ligue de super héros aurait mérité une meilleure écriture et la fin est un peu trop longue de 10 à 20 minutes même si on ne n’ennuie à aucun moment.

Une fois qu’on a dit cela, force est de constater qu’outre son inspiration forte d’Inglorious Basterds de Quentin Tarantino, le réalisateur emprunte à de très grands maitres du fantastique que sont Jean-Pierre Jeunet, Guillermo del Toro et mon chouchou des chouchou, Terry Gilliam.

Et ceci fait sacrément plaisir de voir autant d’idées se déverser sur l’écran pour provoquer l’imagination du spectateur et créer un monde très différent des Harry Potter ultra formatés. Le résultat visuel est très beau et certaines idées de mise en scène sont vraiment excellentes.

Un nouvel héritier de Georges Meliès est donc né. Un nouveau réalisateur de ce genre si rare et je ne peux qu’en être ravi.

Outre ces défauts cités plus hauts j’ai carrément pris mon pied tant le film est beau, enlevé, avec un vrai méchant qui a du relief, ce qui est fondamental pour réussir ce type de film. L’idée de ce cirque nazi est tout simplement brillante de folie et d’horreur mêlées.

Freaks out rend évidemment aussi hommage au Freaks de Todd Browning mais contrairement à une certaine presse ayant trouvé trop de citations, je ne suis pas d’accord. Gabriele Mainetti a son propre style, certes inspiré des auteurs vus plus hauts voir de Bong Joon Ho ou Kim Jee Woon les maitres coréens du film d’aventures fantastique. En effet, il insère beaucoup d’humour et de second degré, permettant de pallier peut-être à la moindre écriture des personnages.

Mais vu le résultat assez bluffant, qu’est ce que çà serait si il avait un excellent scénariste à ses cotés ?

Nul doute qu’Hollywood va se jeter sur lui. Espérons qu’il résiste comme tonton Terry et impose sa vision sans se faire broyer par le système.

Son Freaks out a du cœur et un amour du cinéma qui crève l’écran.

Souhaitons lui une brillante carrière et de nombreux films pour nous faire rêve, de l’autre côté de l’écran, perchés avec le blanc lapin ;) ))

La piste aux Lapins :

4 lapins

 

 

La suite du classement avec les 15 premiers films du blanc lapin 2022 d’ici peu…

« Avatar, la voie de l’eau » de James Cameron

24 décembre, 2022

Avatar 2 : la voie de l'eau - AlloCiné

Avatar la voie de l’eau est une réussite de par ses effets spéciaux vraiment bluffants et une mise en scène de haut niveau de James Cameron.

On retrouve tout le luxe de détails qui faisait la force du 1er volet avec un monde crédible qu’on va explorer davantage, dans les fonds marins.

C’est souvent de toute beauté et plutôt poétique, antimilitariste et anti colonisateurs comme le prédécesseur d’il y a 12 ans.

Et puis Cameron véhicule des messages écologiques et animalistes avec lesquels on aurait du mal à ne pas adhérer.

C’est peut être là la limite du film. Il est trop bienveillant, trop lisse dans ses messages pour acquérir le charme qui en ferait un excellent film. Évidemment les effets spéciaux sont au service d’une histoire efficace, bien menée, avec des scènes d’action hyper bien réalisées, des personnages secondaires plutôt bien écrits et une grande aventure. Et puis surtout on arrive à plonger dans ce film avec des géants bleus et trouver cela crédible pendant 3 heures!

Mais pour moi il manque un petit quelque chose, une poésie qui s’associerait à une sorte d’artisanat, de carton pate qui la est totalement lessivé par le digital. Ca manque de chien. Bon c’est sur y a plein de bébêtes colorées mais il manque quelque chose car à trop vouloir en mettre plein la vue à l’écran, à trop mâcher le travail de nos cerveaux en déversant ce contenu sencé nous faire nous évader, on oublie la suggestion.

Et parfois de pas montrer et laisser imaginer ceci laisse un effet bien plus fort et personnel, Avatar 2 est donc plus réussi que le 1er mais ce n’est pas ma came. Je préfère la roulotte du Parnassus de Gilliam, bourrée d’imperfections et de trop plein d’idées à cette histoire très lisse et très peu surprenante. C’est très bien fait, c’est un travail sincère et honnête mais voila, le supplément d’âme n’a pas encore réussi à être recréé avec la technologie…

La piste aux Lapins :

4 lapins

« Corsage » de Marie Kreutzer – critique du Blanc Lapin

24 décembre, 2022

Corsage - film 2022 - AlloCiné

L’histoire de Sisi version réaliste est une excellente idée.

D’abord parceque Élisabeth d’Autriche (Sissi), est vue dans son quotidien à 40 ans. Elle n’a plus le glamour de la jeunesse et elle s’ennuie terriblement. Elle est étouffée par les conventions et le personnage auquel donne vie Vicky Krieps est tout sauf empathique. Elle s’agace, traite mal ses dames de compagnie et fait des caprices à longueur de journée.

L’empereur est certes un peu rébarbatif et engoncé dans sa fonction mais il n’est pas du tout décrit comme l’unique fautif.

Non, c’est plus fin que cela. Sisi voudrait vivre loin de la Cour et se comporte assez mal mais c’est aussi qu’on touche du doigt sa dépression sévère et son spleen qui la fait sombrer peu à peu. Elle est isolée et respire quand elle va voir sa sœur en Irlande et son cousin adoré Louis II de Bavière, personnage fantasque et baroque qui la fait s’évader.

Les partis pris de mise en scène de Marie Kreutzer sont souvent secs et radicaux mais d’une efficacité redoutable pour décrire ce quotidien froid et sans avenir heureux possible.

Un portrait déstabilisant car le personnage n’attire pas l’empathie mais justement par ces sentiments qu’elle n’arrive plus à exprimer à force d’avoir été maintenue dans son carcan et dans sa fonction au rôle extrêmement limité.

Très bon film

La piste aux Lapins :

4 lapins

« Bardo, fausse chronique de quelques vérités » de Alejandro González Iñárritu

24 décembre, 2022

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Silverio, journaliste et documentariste mexicain réputé vivant à Los Angeles, doit recevoir un prix international prestigieux, celui-ci rentre dans son pays natal, sans savoir que ce simple voyage va le confronter à une terrible crise existentielle. Ses souvenirs et ses angoisses ressurgissent à cette occasion jusqu’à l’obséder et à le plonger dans un état de confusion et d’émerveillement. Avec émotion et humour, Silverio affronte des questions à la fois universelles et intimes sur l’identité, la réussite, la mortalité, l’histoire du Mexique et les liens profonds qui le rattachent à sa femme et à ses enfants. En d’autres termes, à la raison même d’être de l’espèce humaine en ces temps si particuliers…

Inarritu n’a rien perdu de son talent de metteur en scène. Les ambiances de fête mexicaines comme l’illustration des abus d’un show tv débilitant, où de divers rêves du personnage principal, sont autant de démonstrations qui peuvent agacer comme plaire.

Il use du plan séquence, qui a fait sa gloire dans Birdman, mais il en abuse aussi. Ceci fait un poseur non de par l’histoire, riche de thématiques, sur ce bobo intellectuel qui s’est renié dans l’industrie du spectacle et oublie parfois ses racines.

Non ceci fait too much de par la longueur du film, pourtant raccourci après son accueil mitigé à Venise.

2h40 c’est beaucoup trop long. On apprécie que Netflix laisse la plus grande liberté aux auteurs qu’elle produit mais justement, le rôle d’un producteur est d’également signaler quand le réalisateur se donne tellement de liberté qu’il en oublie le visionnage par des tiers.

Pourtant Bardo déborde d’idées et en mixant surréalisme, rêve et réalité acquiert un certain charme.

On sent que Inarritu a voulu faire son 8 1/2 façon Fellini et sue c’est un hommage appuyé. Hélas ceci rend le film pas très accessible alors qu’une version plus resserrée serait passée beaucoup mieux. Mais les lingues discussions errantes du personnage avec lui même ou ses proches compliquent la lisibilité de l’ensemble. Il faut s’accrocher pour apprécier le fond comme la forme et c’est dommage car le film est très bon. Inarritu passe de la culture tv poubelle, à la déférence des intellectuels au pouvoir en place tout faisant une introspection sur les inégalités de classe au Mexique et l’héritage sanguinaire de Cortes. C’est un énorme 360 degrés assez intéressant bien que décousu.

La piste aux lapins :

3,75 lapins

Les Pires films du Blanc Lapin 2022

24 décembre, 2022

 

Parceque j’ai vu 112 films sortis cette année au cinéma et sur les plateformes, forcément, j’ai vu des ratés !Et c’est important de voir de mauvais films pour apprécier les bons !

Mais reconnaissons que cette année, j’ai vu de sacrées bouses dans les films de fin de classement.

Voici de quoi vous éviter de perdre de nombreuses heures … les pires films du Blanc Lapin !

 

N°19 – « Spencer » de Pablo Larrain

Spencer - film 2021 - AlloCiné

Kristen Stewart est donc Lady Di pour Pablo Larraín et ce faux biopic puisqu’on suit la princesse durant 3 jours pendant ses vacances de Noël avec la famille royale au domaine de Sandringham à Norfolk, en Angleterre. Trois jours où Diana décide de quitter son mariage avec le prince Charles.

Avec Neruda et Jackie, Pablo Larraín a montré qu’il avait un réel talent pour justement ne pas tomber dans un biopic attendu. Il a un vrai regard, de vraies idées de mises en scène qui mettent l’histoire vraie au service du cinéma et de la mise en scène et non l’inverse. Le poète chilien et Jackie Kennedy ont eu droit à un traitement très classe.

On pourrait râler à l’idée d’un biopic sur Lady Di tant le genre est souvent hagiographique et un peu chiant. Sauf qu’au delà de la talentueuse et sous-estimée Kristen Stewart choisie pour incarner l’icône britannique, le choix du réalisateur est très bon.

L’autre excellente nouvelle est que Steven Knight signera le scénario et c’est loin d’être un perdreau de l’année. On lui doit les scénari de la série à succès Peaky Blinders, de l’excellente Taboo avec Tom Hardy, mais aussi des scénars de grands films comme Dirty Pretty Things de Stephen Frears ou Les Promesses de l’ombre de David Cronenberg.

Sauf qu’on adhère ou pas aux choix du réalisateur. Pour ma part l’interprétation de Kristen Stewart m’a ulcéré, avec une voix nasillarde et un accent insupportables qui me donnaient vraiment envie de lui foutre des baffes. Alors, parait-il la princesse Diana parlait comme celà…d’une part je ne m’en souvient pas et d’autre part je m’en fout, c’est juste que cette interprétation précieuse en mode je suis une femme fragile dans un écrin surligné par cette diction est juste méga gonflant.

Et puis la symbolique est lourde, le rythme d’une lenteur plombante qui n’aide pas du tout à rentrer dans le film et une famille royale qui se résume à une bande de connards dédaigneux…caricatural et manquant cruellement de finesse. En adoptant le seul point de vue de cette étrangère sans nuances et en appuyant le trait sur la fragilité, le film s’effrite et perd tout son intérêt.

Jamais le personnage n’atteint le charme que pouvait susciter Diana et le film finit par devenir terriblement emmerdant.

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N°18 – Slumberland (d’après Little Nemo avec Jason Momoa)

Slumberland : l'adaptation (bizarre) de Little Nemo sur Netflix se paye une  série de posters mirobolants | COMICSBLOG.fr

Pas merci à Netflix pour cette sombre bouse adaptée d’un livre et Bd pour enfant censés promouvoir l’imaginaire et faisant exactement l’inverse, provoquant un ennui profond qui peut avoir son utilité pour endormir vos enfants.

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N°17 – « Bones and All » de Luca Guadagnino

Critique du film Bones and All - AlloCiné

Maren part à la recherche de sa mère et rencontre Lee, un adolescent à la dérive qui va l’embarquer dans un road trip enflammé sur les routes de l’Amérique profonde. Leur amour naissant sera-t-il suffisamment fort pour résister à leurs démons, leur passé et le regard d’une société qui les considère comme des monstres ?

J’aurais préféré que le réalisateur de « Call me by your name » retrouve Timothée Chalamet pour la suite que pour ce film extrêmement dérangeant. On y suit la romance entre deux jeunes cannibales qui fuient d’autres cannibales (c’est fou ce qu’il y a comme tarés aux Usa se dit-on en regardant le film) ou qui traquent de potentielles victimes pour tes tuer et les manger. Et aussi l’un des ressorts et qu’ils pourraient se manger entre eux soit plein de combinaison bien sordides.

Disons le franchement, les acteurs jouent bien et c’est très bien réalisé mais c’est juste dégueulasse.

J’ai eu envie de vomir à plusieurs reprises car le thème est juste horrible moralement, éthiquement, philosophiquement parlant. Comment s’attacher à ces monstres dont on montre en plus pas trop de scènes mais suffisamment pour être hyper mal à l’aise.

Le film est au final très creux si on enlève ces imageries gore et traumatisantes et n’a pas un grand intérêt. Beurk

La piste aux lapins :

Mauvais

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N°16 – « My Policeman » de Michael Grandage

My Policeman - film 2022 - AlloCiné

Le destin de Tom, policier, de Marion et de Patrick, conservateur de musée. Tous trois vont vivre un voyage riche en émotions dans la Grande-Bretagne des années 50. Dans les années 90, Tom, Marion et Patrick sont toujours transportés par le désir et le regret, mais ils ont une dernière chance de réparer les dégâts du passé.

C’est certes original de prendre la star de pop Harry Styles, icône hétéro des jeunes filles pour jouer un homosexuel refoulé.

Si l’histoire assez triste qui nous est racontée n’est pas dénuée d’intérêt et s’avère relativement trash pour la femme qui fait office de façade à un amour non assumé durant les années 50, le film prend des raccourcis.

On ne s’explique pas pourquoi et comment Marion et Tom ont réussi à tenir ensemble et pourquoi Patrick, l’homo assumé n’est pas revenu pendant 40 ans. Le script est assez incohérent avec une ellipse de vie absolument pas expliquée. Ceci enlève une bonne part de l’émotion qui aurait du naitre et fait surtout passer les jeunes hommes pour des égoïstes mais sans faire décoller le film qui reste en mode ronron tout du long.

Raté.

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N°15 – « Coup de théâtre » de Tom George

Coup de théâtre - film 2022 - AlloCiné

Dans le West End des années 50 à Londres, la préparation de l’adaptation cinématographique d’une pièce à succès est brutalement interrompue par le meurtre de son réalisateur hollywoodien. En charge de l’enquête, l’inspecteur Stoppard – blasé et revenu de tout – et l’agent Stalker – une jeune recrue du genre zélée – se retrouvent plongés au cœur d’une enquête dans les coulisses à la fois glamour et sordides du théâtre. Ils vont tenter d’élucider ce crime bien mystérieux à leurs risques et périls…

Ce whodunit, terme utilisé pour les histoires de meurtriers à la Agatha Christie, se veut parodique du genre et gentiment décalé tout en se fondant sur des acteurs de talent comme Sam Rockwell, Saoirse Ronan ou Adrien Brody.

Le résultat est affligeant. J’ai vu très peu de films atteignant ce niveau de ratage complet cette année. Les acteurs en font des caisses, l’histoire est vue et revue 15 000 fois et plutôt que de parodier le genre, le film aurait plutôt tendance à l’enterrer six pieds sous terre.

C’est mal écrit, quand çà se veut drôle ou provoquant c’est gênant et donc le casting cabotine entre deux effets de manche calamiteux.

Un vrai désastre que cette comédie faussement subversive et clichée de A à Z.

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N°14 – « EO » de Jerzy Skolimowski

Critique : EO, de Jerzy Skolimowski - Critikat

Auréolé d’un très bon accueil en compétition officielle à Cannes cette année, ce film qui suit les errement d’un âne à travers son regard d’animal est à la fois déconcertant et frustrant.

Déconcertant car le concept est fort en lui-même que de décrire la souffrance et la condition animale à travers le regard de ce dernier, sans parole oui quasi aucune, les humains étant en interaction mais pas les personnages principaux.

Déconcertant également car Jerzy Skolimowski a un talent de mise en scène indéniable et rend l’épopée de cet âne intéressante de par ses choix de visuels et de montage.

Le problème est que ce road movie animalier laisse un curieux mélange d’inachevé. Les scènes s’enchainent les unes aux autres sans réel lien que le hasard et se terminent souvent avec un but trop déterminé pour justement correspondre à du simple hasard. Ceci rend l’épopée un peu toc et un peu trop écrite.

En parallèle l’animal n’est absolument pas traité avec anthropomorphisme et ses réactions sont animales et non raisonnées. C’est totalement compréhensible dans le choix mais ceci créé un manque d’empathie et d’attachement pour l’âne en question, dont on finit par se foutre royalement.

Cette narration très formelle vire alors à un exercice de style un peu maladroit et trop appuyé pour retenir l’attention.

Le film vise à côté de son objectif et c’est dommage.

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N°13 – Le Visiteur du futur

Le Visiteur du Futur : le film - Au cinéma le 7 septembre 2022

2555. Dans un futur dévasté, l’apocalypse menace la Terre. Le dernier espoir repose sur un homme capable de voyager dans le temps. Sa mission : retourner dans le passé et changer le cours des événements. Mais la Brigade Temporelle, une police du temps, le traque à chaque époque. Débute alors une course contre la montre pour le Visiteur du Futur…

Bon alors je n’ai jamais vu la série Youtube qui a cartonné et créé un véritable engouement de fans depuis 10 ans.

La question est comment ne pas défoncer un film qu’on a trouvé franchement pas terrible lorsqu’en même temps on sent la bonne volonté de toute l’équipe derrière et le profond respect voire amour pour leur publique.

Je pense que les fans vont adorer et retrouver ce qu’ils ont aimé dans leur série, avec plus de moyens et d’effets spéciaux et c’est très bien pour eux et pour le réalisateur.

Je tire d’ailleurs à l’équipe mon chapeau pour leur courage et ténacité d’avoir créé tout ceci avec des bouts de ficelles et peu de moyens, avoir trouvé une communauté de fans et arriver aujourd’hui à sortir un film.

Après personnellement je n’ai pas aimé. Je n’aime pas trop le mélange des genres avec cet humour potache dans de la SF, comme Kammelot avec le médiéval. Ca ne me fait pas rire ou au mieux sourire mais je trouve que çà ne prend pas. Ensuite les personnages m’ont semblé plus relever d’une accumulation de délires geeks issus de toute la culture sf du réalisateur.

C’est sympa mais ce n’est pas hyper original. Le scénario est bon …n’en parlons pas, ce serait méchant et je n’ai pas envie d’être méchant. Mais bon quand même les acteurs ne jouent pas très bien et l’ensemble fait super amateur.

Bref, pas ma came du tout mais je comprends qu’un certain public puisse aimer.

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N°12 – « Nope » de Jordan Peele

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Le pitch : Les habitants d’une vallée perdue du fin fond de la Californie sont témoins d’une découverte terrifiante à caractère surnaturel.

La presse est de nouveau dithyrambique sur ce nouvel opus de Jordan Peele, réalisateur de Get out, qui a reçu des louanges pour mettre des castings quasi exclusivement noirs à l’écran, pour avoir un sens de la mise en scène novateur et une approche très politique de films d’épouvante grands publics.

Et là il s’attaque donc aux Ovnis et extra terrestres dans l’ouest américain avec une bande-annonce qui donnait très envie.

Ayant détesté Get out, l’ayant trouvé surfait, surestimé, facile et alors qu’il m’avait vraiment mais alors vraiment gavé contrairement à son accueil critique assez lunaire, je me suis dis « ne sois pas obtus, reviens y ! réessaie !« .

Nope a les mêmes défaut à savoir prétentieux en voulant se draper dans un message sociétal fadasse, ok la sœur est noire et lesbienne comme si c’était des cases à cocher systématiquement aujourd’hui, ok on voit des pauvres ranchers noirs du mid west, rien de nouveau…et l’accumulation de cases de diversité cochées fait du film quelquechose de bienpensant plutôt gavant là aussi.

Mais bon, passons sur ces clichés qui font tellement de bien aux critiques, que çà doit rassurer probablement de ne pas avoir plus de diversité au sein de leur milieu, passons. Le problème c’est que Nope n’a rien à dire, absolument rien. Pire, il n’a pas grand chose à montrer à tel point qu’à force de faire des ellipses et de mettre 15 ans à décoller, on s’ennuie puis quand le méchant Ovni apparait, çà fait flop. Un grand ballon gonflable. Alors oui il y a la critique de la société du spectacle certes. Mais on l’a vue 1000 fois dans des films bien plus fins.

Car là le film est juste d’une subtilité proche d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. C’est lourd, c’est appuyé et définitivement je n’aime pas ce que fait ce réalisateur. Pire, je déteste cette espèce de tapis rouge qu’on lui déroule pour de mauvaises raisons.

Son film n’est pas à chier, il est bien réalisé, bien monté, bien joué. Mais qu’est ce que c’est fade ! Attendu ! Pathos à souhait. Et puis c’est super long. Il faut du talent pour susciter du suspens avec peu d’effets et le mec en a mais çà retombe comme un soufflet.

Le réalisateur se regarde trop filmer et la presse surestime ce talent en se gargarisant d’un film pudding où on met un peu de social, un casting black, un peu de frayeur un peu de pathos un peu de tout et au final c’est fadasse. Cà ressemble à que mauvaise recette que le réal suit consciencieusement. C’est au mieux moyen, mais oubliable très vite. J’ai de nouveau eu le sentiment de m’être fait escroquer par la bande-annonce et la presse.

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N°11 – « Fumer fait tousser » de Quentin Dupieux

Fumer fait tousser - film 2022 - AlloCiné

Le pitch : Après un combat acharné contre une tortue démoniaque, cinq justiciers qu’on appelle les « TABAC FORCE », reçoivent l’ordre de partir en retraite pour renforcer la cohésion de leur groupe qui est en train de se dégrader. Le séjour se déroule à merveille jusqu’à ce que Lézardin, empereur du Mal, décide d’anéantir la planète Terre…

Quentin Dupieux fonctionne toujours de la même manière, il trouve un bon pitch, ici la parodie des biomans et autres séries nipponnes débiles des années 80, et étire ce qui pourrait faire un bon court métrage en un long métrage.

Avant il faisait des films plus longs, il a compris que remplir du vide se voyait un minimum et limite la durée à 1h15-1h20.

Pour rendre ses films hype et apporter un peu de drôlerie il engage tous ses potes soit les comiques arty. Ici ce sont  Gilles Lellouche, Vincent Lacoste, Alain Chabat, Anaïs Demoustier Jean-Pascal Zadi, Adèle Exarchopoulos, Blanche Gardin, Benoit Poelvoorde

Seulement voilà, cette-fois ci çà se voit vraiment que c’est un travail bâclé et flemmard d’un enfumer de première. On rigole à certains moments mais il n’y a pas de fond, pas de message, et les blagues sont vraiment moyennes. Le fait que Dupieux insère des « mini histoires pour faire peur « racontées par les personnages, montre toute la vacuité du scénario.

Il n’a rien à raconter au delà de son pitch et comme il n’a pas de lien entre ses scènes, qu’il n’a pas trop d’idées de scénario, ben il colle le tout à la suite.

Ce n’est pas respectueux du public et plutôt que de pondre un film par an voire deux cette année, Dupieux serait bien inspiré de bosser ses scénari.

La paresse çà se soigne. Il suffit de bosser.

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N°10 – Le secret de la cité perdue

Le secret de la cité perdue »: synopsis et bande-annonce

Loretta Sage, romancière brillante mais solitaire, est connue pour ses livres mêlant romance et aventures dans des décors exotiques. Alan, mannequin, a pour sa part passé la plus grande partie de sa carrière à incarner Dash, le héros à la plastique avantageuse figurant sur les couvertures des livres de Loretta. Alors qu’elle est en pleine promotion de son nouveau roman en compagnie d’Alan, Loretta se retrouve kidnappée par un milliardaire excentrique qui est persuadé qu’elle pourra l’aider à retrouver le trésor d’une cité perdue évoquée dans son dernier ouvrage.

Bon c’est censé être drôle mais c’est naze dès la fin du générique…de début. Les blagues filent la gerbe, les acteurs jouent comme des truffes et le botox empêche machine de parler. Horrible. A brûler.

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N°9 – « Belfast » de Kenneth Branagh

Belfast - film 2021 - AlloCiné

Kenneth Branagh a eu une carrière curieuse de réalisateur. Il se constitua une carrière autour de William Shakespeare dans les années 90. Après ses premiers films réussis « Dead Again » et « Les amis de Peter« , il enchaina sur plusieurs adaptations plus ou moins libres de Shakespeare avec « Beaucoup de bruit pour rien« , un énorme « Hamlet » en 1996, puis « Peines d’amour perdues« .

Dans les années 2000, ses réalisations pâlirent avec sa réadaptation râtée de Le Limier de Joseph L. Mankiewicz, La Flûte enchantée et Comme il vous plaira. Il cherche alors en tant qu’acteur à devenir populaire via des blockbusters comme « Wild Wild West« , « Walkyrie« , ou chez Woody Allen avec « Celebrity« .

En 2011 il se met au service de Marvel et réalise le premier Thor, avec plutôt une réussite au final. En 2015, son Cendrillon pour Disney est un succès et recueille une bonne presse. Il enchaine un autre blockbuster en réadaptant le classique de Agatha Christie, « Le crime de l’Orient-Express« , plutôt fadasse. Comme ce fut un succès il adaptera « Mort sur le Nil » et ré endossera le rôle de l’inspecteur Hercule Poirot qui devait sortir en 2020 et a été décalé à l’automne 2021.

En 2020 son blockbuster « Artemis Fowl« , adaptation d’un roman pour ados , a été directement sorti sur Disney plus et s’est fait descendre méchamment par la presse.

Il était donc temps que l’acteur-réalisateur retourne à de plus petits budgets dans lesquels il excelle.

Belfast, on suit la chronique de la vie d’un petit garçon irlandais et sa famille ouvrière au milieu des émeutes de la fin des années 60.

Le problème est que le film pue le long métrage à Oscars bourrés de bons sentiments et c’est très rapidement ennuyeux.

Le noir et blanc n’a pour seul justification que de faire arty mais n’apporte rien. Les idées de mises en scène ne sont pas particulièrement confondantes et pire, certaines scènes font très théâtrales en mode fake et non en mode symbolique. Certes on comprend que Branagh regarde l’histoire à hauteur de petit garçon et donc sur quelques lieux clos autour d’une rue principale. Mais le film est téléphoné, le garçon tellement mignon qu’on a envie de lui foutre des baffes pour qu’il ait un peur moins l’air niais. Les personnages ne sont pas très intéressants, le méchant binaire.

Un véritable échec d’autant plus gonflant que Branagh en fait des caisses à chaque plan à bien montrer qu’il réalise un petit film.

Avec davantage d’humilité, ceci aurait pu passer. Mais non visiblement Branagh a perdu beaucoup en passant par 25 ans de machine hollywoodienne, en commençant par sa personnalité.

A éviter.

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N°8 - Morbius

Morbius en Blu Ray : Morbius Blu-ray - AlloCiné

Tout a été dit sur ce machin que j’ai vu en streaming en fin d’année et non au cinéma tellement ce film sur un antagoniste inconnu de Spider Man, s’est fait défoncer par la presse.

Et c’est vrai que Jared Leto en fait des caisses, le film est laid, les personnages ultra attendus mais curieusement çà se regarde avec un plaisir coupable car on se demande jusqu’où la médiocrité du scénario amènera le film.

Un film inutile.

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N°7 – « Nos âmes d’enfant » de Mike Mills

Nos âmes d'enfants - film 2021 - AlloCiné

L’immense et talentueux Joaquin Phoenix revient donc après deux ans d’absence et son Oscar pour Joker avec ce film d’auteur qui s’intéresse aux échanges entre un oncle et son neveu, enfant intelligent et d’une grande maturité

Journaliste radio, Johnny interroge des jeunes à travers le pays sur leur vision du futur. Une crise familiale vient soudain bouleverser sa vie : sa sœur, dont il n’est pas très proche, lui demande de s’occuper de son fils, Jesse. Johnny accepte de le faire mais n’a aucune expérience de l’éducation d’un enfant.
Entre les deux débute pourtant une relation faite de quotidien, d’angoisses, d’espoirs et de partage qui changera leur vision du monde.

Dire que je me suis emmerdé devant ce film auteurisant sans fond ni projet à part celui de se la péter est un euphémisme.

En optant pour un noir et blanc comme on se nappe d’un drap de vertu, Mike Mills se fout carrément de la gueule du spectateur pour masque la vacuité de son scénario. Les personnages n’ont absolument rien à dire et le gamin est totalement hors sol.

Comme si on voyait régulièrement des gosses de huit ans qui préfèrent philosopher sur la vie avec un adulte plutôt que de jouer et s’amuser. Cette idéalisation d’intellectuel new-yorkais neurasthénique est absolument insupportable d’ennui bavard.

Les personnages ont cependant un superpouvoir comme dans les Marvel. Dès que vous redoublez d’efforts pour vous intéresser au fonds des échanges, ils arrivent à vous endormir en parlant tant le propos est creux. Mais en faisant parler ce pauvres gamin avec des mots d’adulte, on est censés trouver le film spécial, formidable de prise de hauteur.

Comme il n’y a pas d’histoire à raconter, le réalisateur alterne son film d’interviews vérités avec des jeunes qui s’expriment sur leur quotidien en balançant des banalités, ce qui ne rend le propos ni authentique ni ne donne du corps au film, totalement décousu et sans aucune cohérence.

A éviter

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N°6 – « Athena » de Romain Gavras

Athena (2022) par Romain Gavras

Le fils de Costa Gavras a un indéniable talent de metteur en scène et ses deux premiers films, Notre jour viendra puis Le monde est à toi montraient tant la virtuosité dont il est capable que sa volonté de toucher à des genres différents. D’ailleurs, il réalise peu et prend son temps.

Avec Athena, produit par Netflix, Romain Gavras s’associe  à Ladj Ly au scenario, ce dernier ayant marqué la critique et le public en 2019 avec Les Misérables.

La volonté du réalisateur et de son co-scénariste est donc de parler de nouveau des cités en feu, de la rage des jeunes qui y vivent et se sentent exclus du reste du monde et expriment cette colère dans la plus pure violence.

Et pour aborder de façon originale un thème déjà maintes fois abordé, l’angle est de transcrire sous un mode de tragédie grecque l’histoire de ces frères, l’un militaire, l’autre factieux qui n’arrivent plus à communiquer car leur petit frère est mort des coups de policier (enfin c’est comme ceci que la chose estprésentée au début) et la révolte met la cité en rupture totale. La population évacue la cité tandis que les jeunes déchainés s’engouffrent dans la violence et la volonté de se venger.

C’est donc un peu la dernière scène des Misérables de Ladj Ly, qui durerait 1h30…et c’est là le problème principal.

Le scénario est très très léger et n’a pas grand chose à dire, pas de message. Pourtant le film commence très bien via un long plan séquence prodigieux et vraiment bluffant. Sauf qu’ensuite c’est bruit et fureur et qu’à part la mise en scène, on a du mal à accrocher à une histoire trop désincarnée.

Les acteurs ne portent pas le film sur leurs épaules de part leur jeu et donc l’absence de dialogues construits rend le film très agaçant et très m’a tu vu.

On a franchement l’impression d’être devant un film réalisé par un bobo qui se fait une idée de la cité et phantasme un « éveil violent. Car il est clair qu’en terme de violence gratuite, on est bon ! Moi la violence ne me gène pas quand elle s’accompagne soit d’un concept fort soit d’un sous-texte fort. Ici il n’y a ni l’un ni l’autre et surtout le film donne une vision un peu toc du sujet. Ce coté tragédie grecque avec une musique classique bien à fond les ballons c’est juste complétement raté car çà ne vise aucune cible. Heureusement que la dernière scène apporte de la nuance sinon le film serait même un brulot dangereux car réducteur et un peu idiot.

Le film est vraiment embarrassant par l’absence de message qui l’accompagne et le déchainement violent qui donne plus l’impression d’un réalisateur qui se regarde filmer. C’est stylisé à l’extrême, avec des personnages inconstants et donc c’est gavant. L’absence d’analyse et de recul sur un sujet aussi complexe fait franchement froid dans le dos.

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N°5 – « Jack Mimoun et le secret du Val Verde » de Malik Bentalha

Jack Mimoun et les secrets de Val Verde - film 2022 - AlloCiné

Cette comédie française a tout du piège à con. La bande-annonce est très drôle mais concentre les quelques effets comiques des excellents Jérôme Commandeur et François Damiens. Mais si le thème de l’aventurier sous mode comique aurait peu prendre dans l’absolu, le problème est que Malik Bentalha n’est pas Steven Sielberg et que vouloir refaire Indiana Jones en mode low coast s’avère particulièrement pénible.

Le scénariste réalisateur aurait du choisir son camps entre comédie et aventure et non nous infliger des scènes mal écrites, mal jouées. Comment ne pas être mal à l’aise devant certaines scxènes qui se veulent pleines d’émotion alors que l’écriture en elle-même rend le tout non crédible. On a l’impression d’être dans une mauvaise série Z tournée dans des décors en carton pate.

Affligeant de bout à bout à part les quelques répliques des comiques précités mais çà fait long entre chaque vanne.

La piste aux Lapins :

Mauvais

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N°4 – « Petite fleur » de Santiago Mitre

Petite Fleur en DVD : Petite fleur DVD - AlloCiné

Le couple, l’amour et la vie de famille sont de bien belles aventures que vivent José et Lucie. Jusqu’au jour où l’ennui s’installe. Lucie consulte alors un psy pour sauver leur couple. De son côté, José vient me voir, moi, Jean-Claude, leur voisin. Ensemble, nous lançons une nouvelle thérapie. Trinquer, danser et jouer au meurtrier tous les jeudis : la nouvelle recette du bonheur !

Il est rare de voir des films qui cumulent autant de défauts qu’on hallucine totalement sur la raison du go donné par des financeurs pour la mise en production d’un tel projet.

« Petite fleur » dure 1h38 mais il semble en durer 15h tellement le rythme est mou et l’histoire sans queue ni tête, sans intérêt. Tout tombe à plat, çà ne décolle jamais et les acteurs ne jouent pas très bien Même l’excellent Melvil Poupaud semble complètement perdu dans ce film qui a du l’attirer pour le soit-disant running gag d’être tué de mille façons. Sauf que non seulement ce n’est pas drôle mais ceci n’apporte rien au non-sujet et au vide intersidéral du film.

« Petite fleur » est un film pathétique qui m’a non seulement emmerdé gravement mais fait perdre 1h38 de ma vie pour un résultat affligeant et pathétique. Heureusement je l’ai vu en Vod et n’ai pas perdu le temps de trajet pour y aller. J’ai juste perdu 4 € de location que j’ai filés en partie à l’équipe qui a produit cette chose.

Un ratage total très agaçant quand on sait tant il est difficile de trouver des financements pour de vraies scenari.

La piste aux lapins :

Mauvais

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N°3 – « Thor : Love and Thunder » de Taika Waititi

Thor: Love and Thunder - Réservez vos places & bande-annonce | Disney

 

 Thor Ragnarok était une excellente surprise, coloré et pulp à mort avec un humour bienvenu et barré. Et c’est Taika Waititi,  réalisateur de « Vampires en toute intimité« , qui réussissait artistiquement le film qui obtient un excellent score au box-office (854 millions de dollars au box-office en 2017).
Son originalité et sa prise de risque ont été récompensés puisqu’il a été reconduit sur un quatrième film autour de Thor, avec un titre très second degré, Thor : Love and Thunder.
Chris Hemsworth retrouve son rôle aux côtés de Tessa Thompson en Valkyrie. Natalie Portman revient et devient le Thor au féminin.
Seulement voilà, tout ce qui faisait les qualités du précédent opus se retournent contre son auteur et le film.
A vouloir être potache et faire des blagues fun et cools toutes les deux, minutes, la production en a oublié le scénario. Ce n’est pas compliqué, il est affligeant de bêtise, les personnages sont très mal écrits. L’excellent Christian Bale incarne un Gorr absolument nullissime et probablement l’un de ses pires rôles depuis très longtemps.
Je me suis terriblement emmerdé devant cette débauche d’effets spéciaux sans queue ni tête et avec des personnages vraiment inintéressants.
Le film est paresseux et Waititi a clairement bâclé son film en se reposant sur ses lauriers et les multiples films que Disney lui a promis de produire par la suite dont le prochain film Star Wars. Il parlait récemment du scénario pas encore au top pour ce prochain Star Wars qu’il est censé tourner très vite…ben ce n’est pas gagné si c’est fait avec autant de désinvolture.
Le personnage de Thor est au final con comme un balai et détestable ce qui rend compliqué l’attachement au déroulé du film, insipide.
Le film est ennuyeux, réalisé comme un produit de commande et c’est vraiment une énorme déception par rapport au film précédent qui sentait le frais et le pulp. Là çà sent le fric facile et l’irrespect du public. « C’est de la merde ! » comme on dit parfois.
La piste aux lapins :

Mauvais

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N°2 – « Big Bug » de Jean-Pierre Jeunet

BigBug - film 2022 - AlloCiné

Après 9 ans d’absence, Jean-Pierre Jeunet était très attendu pour son retour sur Netflix fin un nouveau long métrage. Le co-auteur de Delicatessen et La Cité des Enfants perdus et le réalisateur de Alien 4, Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain et Un long dimanche de fiançailles est ce que l’on appelle un réalisateur culte.

Culte parceque les réalisateurs de l’imaginaire, entre steam punk, anticipation et fable sont extrêmement rares. On pense à Terry Gilliam (83 ans cette année, Le sens de la vie, Sacré Graal, Brazil, L’armée des 12 singes, Les aventures du Baron de Munchausen, Bandits Bandits, Las vegas Parano, L’imaginarium du docteur Parnassus, L’homme qui tua Don Quichotte), Tim Burton (63 ans et un manque d’inspiration cruel depuis 20 ans), Guillermo Del Toro (57 ans, Le Labyrinthe de Pan, La forme de l’eau, Crimson Peak, Nightmare Alley), Michel Gondry (58  ans, Eternal sunshine of the spotless mind, La science des rêves) et puis sinon il y a de plus jeunes réalisateurs dans des genres moins clairement identifiables au rêve comme Wes Anderson, Robbert Eggers (the Lighthouse), Taika Waititi (Thor Ragnarok, Jojo Rabbit), David Lowery (A ghost story, The Green Knight)…

Et donc à 68 ans, alors que ses deux précèdent films étaient bien moins inspirés (MicMacs à tire larigot, L’Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet) Jean-Pierre Jeunet semble, j’en ai peur, avoir perdu toute son inspiration.

C’est triste à dire car j’aurais aimé adorer ce film et je l’attendais car ces grands artistes de l’imaginaire sont rares. Mais BigBug est irregardable tellement il est laid et mal joué.

Le spectacle est affligeant assez rapidement avec ce vaudeville où des humains dans un futur proche ultra robotisé se trouvent enfermés dans un appartement durant une révolte des robots. Déjà les acteurs sont très mal dirigés et en font des caisses tandis que le visuel, le choix de décorum est criard et fait vraiment mal aux yeux.

On a vu tellement de films d’anticipation avec des robots intelligents au service de l’homme et qui se révoltent (de Blade Runner à la série Real humans) que cette version fait ultra cheap et de très très mauvais goût.

Chaque idée de rebondissement semble tomber à l’eau et enfoncer des poncifs éculés ce qui rend au film un côté très daté. Le méchant est absolument insupportable avec son rictus d’un manque de finesse incompréhensible. Tout est raté de A à Z et il n’y a absolument rien à sauver.

Mais pourquoi, pourquoi Jean-Pierre Jeunet s’est il embarqué dans une telle galère ? Il devait bien se rendre compte que ses personnages étaient caricaturaux et l’histoire sans aucun intérêt. Quant à Netflix, mais lisent ils seulement les scenari, pas une seule vanne ne fait rire. On est gêné pour le réalisateur dont on ne reconnait ni la pâte ni le talent. Le rôle du producteur c’est d’éviter ce type de naufrage, y compris pour de grands artistes ayant une très mauvaise idée.

Cette catastrophe artistique serait moins grave si elle ne risquait pas d’enterrer la carrière de cet artiste qu’on aime tant. Et c’est ce qui m’inquiète le plus. Arrivera t-il à retrouver d’une part l’inspiration et d’autre part des financeurs capables de lui faire confiance de nouveau. Avec les 70 ans en vue c’est loin d’être gagné. Et cet échec me rend plus triste qu’en colère d’avoir perdu 2 heures, les rêves et l’imaginaire de Jean-Pierre Jeunet valant tellement plus que ce machin incompréhensible.

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N°1 – Jurassic World: Le Monde d’après

Jurassic World: Le Monde d'après en DVD : Jurassic World : Le Monde d'après  DVD - AlloCiné

Ce 3ème volet de la seconde trilogie autour des dinosaures est le plus mauvais de la trilogie est le plus mauvais de tous les films Jurassic Park. Le scénario est complétement débile. Les personnages « historiques » reviennent pour des rôles ennuyeux à mourir.

Les scènes sont vues et revues dans les précédents mais avec tellement d’incohérences qu’on croierait un pastiche. Et encore toute la première partie ressemble à une série Z avec du fric pour illustrer le scénar complétement con.

Les acteurs ne jouent pas, ils cachetonnent, mention spéciale à Chris Pratt et Bryce Dallas Howard qui décidémment sont de supers mauvais acteurs. On espère juste que leur carrière soit plus intimisdte puisque dans la vraie vie aucun dinosaure ne peut les bouffer pour éclaircir les écrans de cinéma.

Non le flm est pathétique et ennuyeux et c’est un sacage en règle de l’héritage de Spielberg.

 

Voilà c’est fini pour les pires films de l’année 2022 du blanc lapin, je reviens dans quelques jours avec la liste des 30 meilleurs car cette année, il y a eu fort heureusement plein de très bons films aussi ;) ))

« Pinocchio » de Guillermo del Toro

11 décembre, 2022

Pinocchio par Guillermo del Toro - film 2022 - AlloCiné

Le conte de Carlo Collodi a déjà été adapté plusieurs fois, la dernière version étant celle de Matteo Garrone avec Roberto Benigni et le reboot live de Robert Zemeckis.

La version de Guillermo del Toro est bien supérieure. Le problème est que dans notre imaginaire, le dessin animé de Disney a trusté tout l’imaginaire autour du personnage. Del Toro s’est battu des années pour produire sa propre version et alors qu’il avait mis de côté son projet, Netflix lui a ouvert les portes.

Il faut dire que produire un film Pinocchio entièrement,nt en stop motion soit image par image avec des marionnettes sur fonds vert, comme L’étrange Noel de Mister Jack, est une gageure et coûte cher.

Le résultat est magnifique, les personnages et leurs designs sont évidemment très particuliers et le monstre rappelle le cinéma du maitre mexicain. La profondeur du visuel des personnage est vraiment différente avec cette technologie et donne un rendus moins lisse que leks productions Pixar. Il y a plus de matérialité physique au résultat et je trouve ceci vraiment bluffant.

A ceci s’ajoute un scenario que Guillermo del Toro a transposé à l’époque fasciste mussolinienne italienne, lui permettant d’adresser d’autres messages de tolérance qui ne figuraient pas sous cette forme dans le comte original. Il apporte ainsi une vision plus sombre comme dans L’échine du diable.

Et puis l’idée géniale est de donner à Gepetto un premier fils de chair et de sang, ce qui rajoute beaucoup à l’histoire et la rend d’autant plus belle.

Pinocchio devient un enfant imposé issu d’un délire alcoolique et se transforme en enfant choisi au terme de bien des aventures.

Le film aborde le deuil et la renaissance avec une simplicité confondante.

En trahissant Carlo Collodi, Guillermo del Toro nous a fait le plus beau cadeau de cette fin d’année avec un conte plus adulte, plus sombre mais magnifique visuellement et porteur de beaux messages.

Une grande réussite.

La piste aux Lapins :

4,25 lapins

« Les Bonnes étoiles » de Hirokazu Kore-eda

11 décembre, 2022

Les Bonnes étoiles - film 2022 - AlloCiné

Par une nuit pluvieuse, une jeune femme abandonne son bébé. Il est récupéré illégalement par deux hommes, bien décidés à lui trouver une nouvelle famille. Lors d’un périple insolite et inattendu à travers le pays, le destin de ceux qui rencontreront cet enfant sera profondément changé.

Hirokazu Kore-eda nous parle exclusivement de famille choisie dans sa filmographie riche de plusieurs bijoux dont « Tel père tel fils », « Notre petite soeur », « La vérité » ou sa palme d’Or, « Une affaire de famille« .

Ici il part de ces box où les femmes peuvent abandonner des bébés pour construire une histoire complexe autour de plusieurs individus qui vont s’unir autour d’un road movie improbable et totalement amoral, celui de vendre un bébé au plus offrant. Sauf qu’évidemment les personnages ont tous leur propre histoire, des trafiquants eux-mêmes abandonnés dans un orphelinat à la mère qui regrette son geste et hésite à aller jusqu’au bout jusqu’aux flics qui les poursuivent et apprennent à les connaitre en les mettant sur écoute.

Kore-eda arrive à tisser une histoire pleine de rebondissements qui émeut fortement sur une dernière demi-heure absolument brillante. J’ai été juste déçu par quelques détails et une envolée que j’aurais aimé plus flamboyante et proche de sa palme d’Or mais qui n’atteint hélas pas le même niveau de perfection.

Song Kang-Ho, l’acteur de « Parasite » et de la plupart des chefs d’œuvre sud coréens depuis 25 ans, est évidemment une fois de plus excellent.

Le temps est un élément essentiel dans la mise en scène de Kore-eda, qui au fil des scènes va nouer les personnages entre eux malgré les ruptures et à coups que l’on découvre, et transformant cette équipe de bras cassés en famille heureuse et paradoxale car choisie.

Si « Les Bonnes étoiles » n’atteint pas les plus hauts sommets de sa filmographie, il n’en demeure pas moins un excellent moment de cinéma à découvrir instamment.

La piste aux lapins :

3,75 lapins

 

« Le Lycéen » de Christophe Honoré

11 décembre, 2022

Le Lycéen - film 2022 - AlloCiné

Lucas a 17 ans quand soudain son adolescence vole en éclats. Avec l’aide de son frère, monté à Paris, et de sa mère, avec qui il vit désormais seul, il va devoir lutter pour apprendre à espérer et aimer de nouveau.

Je n’aime pas tous les films de Christophe Honoré. Son côté très libertin me gave parfois et ses pauses de cinéastes très en admiration devant la nouvelle vague peuvent m’agacer. Et puis des fois c’est excellent comme » Les chansons d’amour » ou « Plaire, aimer et courir vite« .

Avec « Le Lycéen« , on est plutôt dans cette catégorie où le réalisateur provoque moins et s’intéresse davantage à ce que ressent le personnage et son entourage qu’à ce qu’il ressent en dessous de la ceinture. Le réalisateur nous parle de deuil, en hommage à son père disparu et transpose l’histoire avec une mère jouée par l’excellent Juliette Binoche, le grand frère joué avec un décalage triste par Vincent Lacoste et le héros donc, ce jeune de 17 ans joué par la révélation du film, Paul Kircher.

On y voit donc un gamin qui a reçu un uppercut en pleine face et ne sait pas comment réagir. Il est homosexuel assumé et se dit qu’il va profiter à fond de son séjour sur Paris chez son frère, pour avoir des expériences. Sauf que ce qu’il cherche est bien sur ailleurs. Il cherche des repères, à la veille de rentrer dans la vie adulte.

Christophe Honoré nous parle de ce que c’est que la profonde tristesse, inconsolable et il le fait avec plus de retenue, plus de noirceur aussi que dans d’autres de ses longs métrages.

Les personnages sont tous immédiatement attachants et crédibles et vont ensemble parvenir à surmonter l’épreuve de la perte du père aimé. L’émotion n’est jamais forcée, elle vient très naturellement et donne au film une puissance sur certains moments forts, qui sentent le vécu du metteur en scène.

Paul Kircher refera parler de lui assurément. Avec sa voix d’Orelsan, qui traine en mode désinvolte, son personnage est provocateur bien que fluet et prêt à se briser à tout moment. Son aspect naïf et pédant en même temps le rendent très attachant, d’autant plus lorsqu’il sombre.

Christophe Honoré signe un film délicat, romanesque, mélancolique mais qui regarde vers la lumière.

Un très bel hommage à l’adolescent qu’il a été et à la cellule familiale comme bateau de sauvetage.

La piste aux Lapins :

4 lapins

« L’amant de lady Chatterley » de Laure De Clermont-Tonnerre

11 décembre, 2022

Lady Chatterley's Lover - Filmbuzi

Le pitch : En épousant Sir Clifford Chatterley, Connie est devenue Lady Chatterley, s’assurant par là une vie de privilèges et d’abondance. Mais cette union idéaliste s’apparente bientôt à une prison quand Clifford revient paralysé de la Première Guerre mondiale. De son côté, Connie rencontre Oliver Mellors, le garde-chasse du domaine, et en tombe amoureuse. Les rencontres secrètes des deux amants vont être pour Connie l’occasion d’un éveil à la sensualité et à la sexualité. Mais quand leur liaison alimente les rumeurs dans le voisinage, la jeune femme doit prendre une décision qui va changer sa vie : suivre son cœur ou revenir à son mari et endurer ce que la société édouardienne attend d’elle.

Emma Corrin et Jack O’Connell sont très hots et parfaits dans cette nouvelle adaptation du roman de D. H. Lawrence, publié en 1928. Dans l’imagerie collective, il s’agit d’une histoire érotique qui titille la coquinerie du spectateur.

La version de Laure De Clermont-Tonnerre est bien plus que cela. D’abord parcequ’elle se dote d’un casting brillant. Emma Corrin jouait Lady Di dans les saisons 3 et 4 de The Crown et a une douceur, une espièglerie naturelle qui collent parfaitement à cette jeune femme qui se retrouve prisonnière d’un mari impotent dans un immense manoir loin de tout, où tout espoir de vie normale et de sexe dans son couple, est éteint à un très jeune âge. Découvert dans la série Skins version britannique puis dans le génial « Les poings contre les murs« , dans « Invincible » d’Angelina Jolie, « 71 » de Yann Demange, « Money Monster » de Jodie Foster , dans la très bonne série Netflix « Godless » ou l’excellente série « The North Watter », Jack O’Connell est une mega star en devenir. On le verra en 2023 chez Michael Mann dans le biopic sur Ferrari aux côtés de Adam Driver. Il est actuellement dans l’excellente série qui passe sur Canal+, « SAS Rogue Heroes ».

La photographie de la réalisatrice est excellente et cette dernière met la nature au centre de l’histoire. Cette forêt où se retrouvent les amants est synonyme de liberté et d’espoir pour les deux.

Et puis la passion qui nait entre les personnages se mue en amour mais la réalisatrice arrive à capter la nuance entre les deux et le moment où la dépendance sexuelle laisse de la place pour quelque chose de plus solide.

Une vraie réussite pour une histoire qu’on aurait pu croire datée et que la réalisatrice arrive à montrer sous un œil féministe de 2022 mais non caricatural pour autant.

La piste aux Lapins :

3,75 lapins

 

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