Archive pour la catégorie 'Films'

Le blanc lapin change de peau !

29 janvier, 2023

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Le blanc lapin change de peau !

 Après 13 ans de blog, voici le site internet…sur lequel il faut migrer si vous voulez des news , critiques et dossiers tous frais.

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Les meilleurs films du Blanc Lapin 2022 : N°15 à n°01

30 décembre, 2022

2022

Suite du classement des films préférés du blanc lapin pour 2022 avec 18 films dont 3 ex aequo…

N°15 -  »La conspiration du Caire » de Tarik Saleh 

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Un peu à la manière d’un Nom de la rose dans un contexte musulman, « La conspiration du Caire » brille par l’intelligence de son scénario, axé sur un rythme et un suspens de tout instant qui pèse sur ce héros malmené, ballotté par le pouvoir militaire en place tout comme les religieux.

Le réalisateur suédois Tarik Saleh, interdit de séjour en Égypte et on comprend pourquoi on voyant le film, signe un thriller de grande tenue qui tout en commençant très  doucement explique comment l’Égypte mêle politique et religion de façon très archaïque.

L’individu pèse au final très peu. La vie humaine a une valeur toute relative face à des enjeux d’un cynisme déconcertant. Le rôle du général de Fares Fares, chargé de l infiltration, est très nuancé et d’une morale baignant dans un gris vraiment intéressant.

Mais Tarik Saleh n’oublie pas le spectaculaire pour autant au sein de cette université religieuse al-Azhar, monde à l’intérieur de la ville et du pays.

La mise en scène accompagne ce jeu de manipulation, de complots tout en délivrant un message politique fort sur l’écart entre les puissants et une population tenue dans sa misère par la religion.

« La conspiration du Caire » est à la fois original, politique et divertissant, un très bon film.

La piste aux lapins :

4 lapins

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N°14-  »Armageddon Time » de James Gray 

Armageddon Time - film 2022 - AlloCiné L’histoire très personnelle du passage à l’âge adulte d’un garçon du Queens dans les années 80, de la force de la famille et de la quête générationnelle du rêve américain. James Gray est le maitre derrière les drames New-Yorkais que sont « little odessa« , « la nuit nous appartient« , « two lovers« . Puis il s’est éloigné de New-York pour la grande aventure avec le très beau « The Lost City of Z« , qu’il mis 10 ans à réussir à produire. Son film de science-fiction Ad Astra, permettait à Brad Pitt d’ajouter en 2019 un nouveau grand rôle après celui obtenu chez Tarantino deux mois avant (Once Upon a Time in Hollywood). Après ses trois incursions dans des genres non contemporains (film en costume pour The Immigrant, aventures pour « The Lost City of Z » et Science-Fiction pour « Ad Astra »), James Gray revient à New York avec Armageddon Time pour ce film autobiographique qui suit l’éducation du réalisateur dans le quartier du Queens des années 80. C’est son film le plus personnel et le plus tendre à travers le regard d’un enfant et une figure tutélaire qui était son grand-père joué par le magistral Anthony Hopkins. Évidemment on ne peut qu’adhérer à ce personnage au crépuscule de sa vie qui va donner quelques leçons de morale bien sentie au petit pour lui apprendre ce que c’est que de résister face aux cons et face au racisme, à l’intolérance, qui ont fait fuir sa famille juive d’Ukraine au moment de l’arrivée des nazis. Mais plutôt que de livrer une démonstration, James Gray filme de façon très classique, peut-être trop pour certains, la montée en puissance d’un conservatisme blanc intolérant, personnalisé par le propriétaire du lycée privé du Bronx où il a été scolarisé, un certain Fred Trump, le père de Donald Trump. Anne Hathaway ou le génial Jeremy Strong (Succession) jouent les parents de ce gamin pas très docile qui s’intéresse plus à des sujets artistiques qu’à l’école et a un peu de mal avec l’autorité. Son amitié avec un jeune noir défavorisé permet au film de montrer ce racisme hypocrite et cette dualité de chances entre blancs et noirs sans pour autant être lourd ou bavard. Les choses s’insinuent peu à peu et forment  un témoignage assez bouleversant d’une forme d’apprentissage des valeurs et de ce que c’est que d’être une personne intègre, ouverte d’esprit et pour qui la notion d’injustice signifie quelquechose. Le film est mélancolique et pourtant tout en retenue sur les émotions ce qui rend certains passages d’autant plus bouleversants car incroyablement universels. On voit dans cet « Armageddon Time » les prémices d’un basculement dans une Amérique moins insouciante et davantage repliée sur elle-même, où l’idéologie mettait en avant les battants en laissant de côté toute une partie de la population considérée comme d’une autre catégorie. La finesse de la mise en scène et des messages impose de nouveau le respect et aboutit sur un grand film. La piste aux lapins : 4,25 lapinsN°13- « La nuit du 12» de Dominik Moll https://www.avoir-alire.com/IMG/arton45985.jpg Le pitch : À la PJ chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12. Dominik Moll revient au sommet avec ce cold case sombre, à la mise en scène et aux choix scénaristiques brillants. Le choix de Bastien Bouillon en rôle d’enquêteur en chef est très bon, tant cet acteur peu connu a un visage énigmatique. Son regard est assez particulier car on se demande toujours si il n’est pas ailleurs, on ne sait jamais ce qu’il pense réellement. D’ailleurs la froideur apparente du personnage, tout comme celle de ses collègues habitués aux affaires criminelles glauques et au sang est l’un des ressorts du film. Ils font leur boulot et leur quotidien c’est de traiter d’histoires de meurtres. Ils n’ont donc pas le temps de s’émouvoir et se sont pas là pour celà même lorsqu’ils annoncent à une femme la mort de sa fille de 20 ans. Au début c’est déstabilisant et petit à petit on comprend que Domink Moll ne veut pas faire du sentimentalisme mais nous immerger dans le milieu de la criminelle, nous montrer que les policiers sont en effets vaccinés et habitués à cela et qu’ils raisonnent froidement, méthodiquement. L’enquête en elle-même n’a rien de passionnant par sa fin mais par le fait que tous les suspects pourraient être coupables mais que la police n’y arrive pas. Le personnage de Bouli Lanners, toujours excellent acteur, donne une caution plus humaine à cette bande de flics au cuir tanné. L’évolution de son personnage et son ras le bol de tant de noir autour de lui raisonnent comme un écho de ce que vivent probablement ses collègues mais qu’ils gardent intériorisés pour rester concentrés. Moll montre parfaitement cette carapace qu’ils se sont construite. Et puis le réalisateur parle des dérives du mâle, de l’homme violent pétri de désirs et des relations homme-femme dans une petite ville de province où finalement les gens vivent en vase clos. Cet excellent polar, chirurgical et calme traite du mal dans toute sa banalité horrifique sans jamais tomber dans la facilité scénaristique et en tenant ses choix de mise en scène et son orientation volontairement désespérée du début à la fin. Une des pépites de l’année 2022. La piste aux lapins : 4,25 lapinsN°12-  »Pinocchio » de Guillermo del Toro  Pinocchio par Guillermo del Toro - film 2022 - AlloCiné Le conte de Carlo Collodi a déjà été adapté plusieurs fois, la dernière version étant celle de Matteo Garrone avec Roberto Benigni et le reboot live de Robert Zemeckis. La version de Guillermo del Toro est bien supérieure. Le problème est que dans notre imaginaire, le dessin animé de Disney a trusté tout l’imaginaire autour du personnage. Del Toro s’est battu des années pour produire sa propre version et alors qu’il avait mis de côté son projet, Netflix lui a ouvert les portes. Il faut dire que produire un film Pinocchio entièrement,nt en stop motion soit image par image avec des marionnettes sur fonds vert, comme L’étrange Noel de Mister Jack, est une gageure et coûte cher. Le résultat est magnifique, les personnages et leurs designs sont évidemment très particuliers et le monstre rappelle le cinéma du maitre mexicain. La profondeur du visuel des personnage est vraiment différente avec cette technologie et donne un rendus moins lisse que leks productions Pixar. Il y a plus de matérialité physique au résultat et je trouve ceci vraiment bluffant. A ceci s’ajoute un scenario que Guillermo del Toro a transposé à l’époque fasciste mussolinienne italienne, lui permettant d’adresser d’autres messages de tolérance qui ne figuraient pas sous cette forme dans le comte original. Il apporte ainsi une vision plus sombre comme dans L’échine du diable. Et puis l’idée géniale est de donner à Gepetto un premier fils de chair et de sang, ce qui rajoute beaucoup à l’histoire et la rend d’autant plus belle. Pinocchio devient un enfant imposé issu d’un délire alcoolique et se transforme en enfant choisi au terme de bien des aventures. Le film aborde le deuil et la renaissance avec une simplicité confondante. En trahissant Carlo Collodi, Guillermo del Toro nous a fait le plus beau cadeau de cette fin d’année avec un conte plus adulte, plus sombre mais magnifique visuellement et porteur de beaux messages. Une grande réussite. La piste aux Lapins : 4,25 lapins   – N°11-  »Great Freedom » de Sebastian Meise Great Freedom - film 2021 - AlloCiné L’histoire de Hans Hoffmann. Il est gay et l’homosexualité, dans l’Allemagne d’après guerre, est illégale selon le paragraphe 175 du Code pénal. Mais il s’obstine à rechercher la liberté et l’amour même en prison… Si « Great freedom » est souvent glauque par le dureté de ce qu’enduraient les homosexuels en Allemagne lorsque l’homosexualité était punie d’emprisonnement, c’est aussi parceque Sebastian Meise choisit de raconter son histoire uniquement en prison. Il a l’excellente idée de raconter l’histoire de cet homme et de sa relation avec un c-détenu hétéro mais héroïnomane sur trois périodes, 1945, 1955 et 1968, à la veille de la fin de la pénalisation. L’oppression subie semble hors du temps tellement elle est moyenâgeuse et dénuée d’une quelconque humanité. Mais le héros est tellement solaire qu’on s’accroche à son sourire et son regard provocateur qui semble dire merde aux autorités en permanence. Franz Rogowski est brillant de bout en bout alors qu’il parle peu, par son visage expressionniste assez bluffant. Face à lui George Friedrich joue un homme rustre et homophobe avec qui il va tisser une relation d’amitié et d’amour assez particulière et hyper émouvante. Mais plutôt qu’une histoire gay classique,  »Great Freedom » parle d’un combat pour survivre et aimer entre quatre murs via plusieurs histoire où le héros s’amourache d’autres jeunes gays emprisonnés et tente de trouver un espoir dans ces relations sans avenir car punies des pires souffrances. Et puis « Great freedom » émeut à bien des reprises par la bonté des personnages ou leur sens du sacrifice pour se serrer les coudes ou sauver un autre détenu. Ce qui marque aussi c’est ce passage direct des camps de déportation nazis aux prisons allemandes à la libération, un fait peu connu de l’histoire. La découverte des personnages et la construction du duo se fait avec beaucoup de finesse et amène sur une fin bouleversante et romanesque. L’émancipation est passée par des crimes d’état qu’on aurait tord d’oublier trop vite. « Great freedom » est non seulement nécessaire dans son devoir de mémoire mais il est beau et poétique par moments, suffisamment pour vous donner une bonne claque salvatrice. La piste aux Lapins : 4,25 lapinsN°10-   »Un autre monde » de Stéphane Brizé Un autre monde - film 2021 - AlloCiné Un cadre d’entreprise, sa femme, sa famille, au moment où les choix professionnels de l’un font basculer la vie de tous. Philippe Lemesle et sa femme se séparent, un amour abimé par la pression du travail. Cadre performant dans un groupe industriel, Philippe ne sait plus répondre aux injonctions incohérentes de sa direction. On le voulait hier dirigeant, on le veut aujourd’hui exécutant. Il est à l’instant où il lui faut décider du sens de sa vie. Pour clore sa trilogie sur le monde du travail en entreprise après La loi du marché en 2015 et En guerre en 2018, Stéphane Brizé retrouve son acteur fétiche, Vincent Lindon. L’acteur de 62 ans est toujours aussi sobre et juste mais cette fois-ci Stéphane Brizé lui fait changer de bord et lui donne le rôle du patron de site industriel, cadre supérieur coincé entre sa fidélité sans faille à son entreprise, sa reconnaissance pour avoir connu une belle ascension sociale. Sandrine Kiberlain est comme toujours excellente en femme ayant sacrifié sa vie professionnelle pour son mari et Anthony Bajon se révèle décidément l’un des plus grands talents de sa génération dans le rôle difficile du fils. Il joue un gamin éduqué dans le culte du succès par son père mais  en mode burn out à 20 ans à peine tellement la compétition pour réussir ses études l’a aspirée. Le film se construit alors de façon assez originale. Le sujet ne surprend pas, on est dans un vrai film de gauche engagé, et les incohérences du capitalisme sans limite sont pointées de doigts comme on s’y attendait. Mais Stéphane Brizé use du cocon familial, ce cocon détruit par l’ambition noble du personnage et sa charge de travail énorme et impossible à refuser. Or c’est ce cocon mal en point qui va porter une lumière dans tout le film et y apporter les plus beaux moments dont une scène de jeu et de rire en famille absolument magnifique de simplicité et de justesse. Marie Drucker est effrayante en Pdg / CEO qui obéit sans broncher à des ordres venus des Etats-Unis sans aucune justification et qui applique froidement une stratégie qui n’en n’est pas une, au risque de mettre en péril l’entreprise mais juste pour poursuivre son ambition et pour être la bonne élève, comme le personnage de Lindon et ses confrères directeurs de sites croient devoir l’être. Une entreprise n’est pas une démocratie ni n’a forcément de vocation sociale, raison pour laquelle les entreprises à mission ont été créées ou pour laquelle la notion d’impact est autant à la mode dans les entreprises « modernes ». Mais derrière les mots, les green ou social washing, qu’y a t il vraiment ? Un employé n’est ni plus ni moins qu’une ressource humaine, un nom et des coordonnées sur un tableur excel, remplaçable par un autre. « Personne n’est irremplaçable » et c’est le jeu de cette pression concurrentielle sur les coûts qu’imposent des pays à moindres protections sociales, moindres charges aussi et qui au final fait pression sur toute la chaine. On raisonne en chiffres, en data mais quid du capital humain et quid du rôle de l’entreprise sur son bassin d’emploi, d’autant plus lorsqu’elle est bénéficiaire et rentable. Stéphane Brizé utilise une situation caricaturale avec évidemment certains patrons qui pensent à leur prime parcequ’ils ont vraiment beaucoup bossé avant une forme de solidarité. Mais il montre aussi que tous les patrons ne sont pas des salauds égoïstes et sans cœurs et que c’est justement quand le grain de sable du doute, de la morale s’installe que le mécanisme ripe fortement. « Un autre monde » parle de morale alors que ce n’est pas une évidence que la morale soit une valeur en entreprise. En démocratie oui. En entreprise et bien çà dépend de laquelle. L’authenticité du personnage de Vincent Lindon est bluffante et donne à ce drame social une tournure non basique où le manichéisme n’a pas sa place. L’évolution du personnage de Lindon est l’une des très grandes réussites de ce film majeur sur l’absurdité du monde du travail actuel, qui pousse des entreprises à des rendements toujours plus élevés et ne pense pas toujours au maintien en bonne santé mentale et physique de ce qui irrigue son fonctionement même, à savoir ses ressources humaines, justement. Le style minimaliste du jeu renforce encore plus ce constat terrible de froideur et d’inhumanité dans lequel la concurrence mondialisée pousse les salariés dans leur quotidien et les cadres dans leur obéissance aveugle. Alors évidemment, et fort heureusement, de nombreuses entreprises ne raisonnent pas que comme cela et pensent au bien-être au travail comme un enjeu fondamental, non par bienveillance mais pour leur propre intérêt, tant en terme d’image que de performance. Un autre capitalisme plus « éclairé » ou plus conscient que la globalisation a des limites locales. Mais hélas, c’est loin d’être le cas partout. Quand le cinéma parle de politique avec intelligence et recul çà donne un grand film. La piste aux Lapins : 4,25 lapins   N°09-  »Elvis » de Baz Luhrmann Elvis - film 2022 - AlloCiné Le cinéma de Baz Lurhmann est rare, il tourne peu de films, 5 films en 25 ans et surtout il se reconnaît dès la première scène. C’est enlevé, ca explose, ca brille et c’est démesuré. Ca peux gonfler certains mais de Romeo+Juliette à Moulin Rouge, moi le résultat me plait plutôt. C’est too much certes mais c’est assumé comme un énorme spectacle qui doit en foutre plein la vue. Son Gatsby le Magnifique était d ailleurs sauvé par l’interprétation de Di Caprio et cette épilepsie dans les travellings qui gommait les côtés chiants et classiques du scénario. Avec Elvis, le réalisateur réussit à m’intéresser à un artiste dont je me fout complètement, qui pour moi est une caricature et dont le style musical m’a toujours laissé de marbre. Il a réussi à m’emballer et me rendre hyper enthousiaste sur son Elvis. Plusieurs atouts font de ce film un must à voir en 2022. Évidemment la mise en scène est prodigieuse, inventive, disruptive et créative, ce qui pourrait à elle seule valoir le coup même en racontant un biopic bateau. Mais Baz Luhrmann a eu le talent de faire trois choix pertinents. D’abord il raconte l’enfance d Elvis et nous fait redécouvrir son attachement à la culture musicale noire mais il le fait via une explication de texte d’un personnage immonde. Tom Hanks joue un vrai méchant à contre emploi total en interprétant ce « Colonnel » qui réussit à s’imposer impresario d’Elvis depuis tout jeune jusqu’à lui sucer tel un vampire ces dernières forces et le pousser à la déchéance par appât de gain et avidité. Rassurez vous le personnage est plus nuancé que cela mais il est fascinant de noirceur et le fait qu’il soit le narrateur est une excellente idée. Ensuite Austin Butler, inconnu au bataillon qui gracc à Elvis va jouer le super méchant Feyd Rautha dans la suite de Dune, est tout simplement bluffant. Il est Elvis et c’est lui qui chante et qui a bossé comme un damné son timbre de voix pour assurer le rôle de sa vie qui lui ouvre les portes d Hollywood. Il est très bon tant dans le charme que la naïveté un peu bovine du personnage. Certes le réalisateur australien le magnifie et pense dans ses décors et sa mise en scène au moindre détail pour embaumer son personnage de toute l’aura qu’il draine encore derrière lui 45 ans après sa mort. Et le troisième choix qui fait d’Elvis un grand film est d’avoir voulu raconter un mythe plus qu’un personnage. A un moment le film se détache de l’homme pour prendre de la hauteur sur les fans, l’entourage immédiat et montrer cet homme hyper généreux et doué tout d’abord rebondir et provoquer l’hystérie alors même que les Beatles et les Stones et tout le mouvement hippie était passé par la. Et la le film raconte l’histoire d’un mythe en construction et comme tout mythe il a besoin d’un échec et d’une renaissance au sommet. Puis le film explique les mauvais choix et l’enfermement dans sa prison dorée de Las Vegas et dans l alcool et la drogue et le film prend une tournure de tragédie grecque assez fascinante. Baz Luhrmann signe son film le plus mature car avec le plus de recul, le plus complet car traitant de sujets au final très universels, le plus abouti car délaissant parfois son énergie pour mieux embraser le destin tragique du king, qui se suffit à lui seul. Un grand biopic et un film remarquable.

La piste aux lapins :
4,5 lapins
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N°08- « Nightmare Alley » de Guillermo Del Toro
Nightmare Alley en DVD : Nightmare Alley DVD - AlloCiné

Après son lion d’Or à Venise en 2017 avec « La forme de l’eau« , et quatre Oscars en 2018 dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur, Guillermo Del Toro est de retour. Nightmare Alley est le remake du film « Le Charlatan », réalisé en 1947 avec Tyrone Power. Il suit un bonimenteur faisant croire dans son spectacle truqué qu’il avait le pouvoir de lire dans les esprits. il s’aide pour ceci d’une psychologue et d’une diseuse de bonne aventure. Le film suivra la marche vers la gloire et la chute du personnage. On imagine sans mal Del Toro dans un tel univers. Son casting est comme d’habitude impressionnant avec Bradley Cooper, Cate Blanchett, Toni Collette, Willem Dafoe, Richard Jenkins, Ron Perlman et Rooney Mara ! Le film est clairement l’un des meilleurs de Del Toro et il ne comporte pas de monstres ou plutôt il en regorge mais ce sont bien des humains plus viles les un que les autres. Sur un scénario à rebondissement qui parle de parvenu, de manipulation et de traitrise, Del Toro nous dépeints des monstres individualistes au milieu d’un cirque magnifiquement restitué, aux couleurs et l’imaginaire baroque jusqu’à des bureaux très art déco tout aussi splendides. Le casting comme les décors sont tomber par terre et servent au mieux un jeu d’acteurs de premier plan au service d’un thriller noir comme l’âme de ses anti héros. Une splendide démonstration que Guillermo del Toro est un grand maitre qui cette année 2022 a pondu deux bijoux avec son Pinocchio. 4,5 lapinsN°07-  »The Innocents » de Eskil Vogt   The Innocents en Blu Ray : The Innocents [Combo Blu-Ray + DVD-Édition  Limitée] - AlloCiné Le pîtch : Un été, quatre enfants se découvrent d’étonnants pouvoirs et jouent à tester leurs limites, loin du regard des adultes. Mais ce qui semblait être un jeu d’enfants, prend peu à peu une tournure inquiétante… J’ai loupé le film à sa sortie en février mais la sortie en VOD me permet de rattraper ce film norvégien assez fascinant et extrêmement réussi. On y aborde les supers héros comme dans beaucoup de films du genre pour parler d’un sujet plus mature et profond. Ici le réalisateur aborde les affres de la petite enfance lorsque des gamins isolés de 6-7 ans se découvrent des pouvoirs mais les utilisent pour certains de façon négative, agressive voire criminelle. Qu’est ce qui se passe dans la tête d’un être pas totalement formé dans sa personnalité lorsque ce dernier découvre qu’il a une puissance, une possibilité d’agir sur son environnement. Le film est très bon dans ce qu’il traite de l’absence totale de morale et de retenue des enfants qui peuvent être d’une cruauté ahurissante. Je peux en témoigner pour en avoir été victime enfant. Le harcèlement des enfants envers d’autres masque cette absence de cadre intellectuel pas encore suffisamment forgé. « The Innoncents »  traite donc de cela avec très peu de dialogues car la caméra suite les quatre enfants à hauteur d’enfants. Eskil Vogt use vde d’effets spéciaux avec parcimonie et fait montrer le suspens, la pression d’abord par des scènes anodines puis en montrant l’absence de limites et la noirceur de l’un des protagonistes, va installer un climax anxiogène à souhait mais inscrit dans un quotidien de petites familles scandinaves de banlieue sans histoire. La vision cauchemardesque de ces petites têtes blondes n’est pas une première au cinéma mais ici il y a une vraie originalité dans la mise en scène progressive où chaque évènement apporte une graduation supplémentaire dans ce que l’on craint qu’il arrive. La maitrise de ce film et son résultat auquel on pense longtemps après font de ce film une grande réussite de 2022. La piste aux Lapins : 4,25 lapinsN°06-  »Revoir Paris » de Alice Winocour 

Revoir Paris - film 2022 - AlloCiné
A Paris, Mia est prise dans un attentat dans une brasserie. Trois mois plus tard, alors qu’elle n’a toujours pas réussi à reprendre le cours de sa vie et qu’elle ne se rappelle de l’évènement que par bribes, Mia décide d’enquêter dans sa mémoire pour retrouver le chemin d’un bonheur possible.

Sur un sujet aussi casse gueule que les attentats du 13 novembre 2015, qui restent pour tous encrés dans notre mémoire, il était très difficile de témoigner du traumatisme des victimes sans tomber dans un film pleurnichard, voyeuriste ou pathos. Et pourtant, Alice Winocour, qui avait déjà montré toute sa finesse et sa sensibilité dans l’excellent Proxima, réussit l’impossible. « Revoir Paris » reprend des éléments qu’on connait des témoignages, notamment des personnes cachés au Bataclan, des victimes abattues de sang froid alors que les tueurs passaient entre elles mais elle les transpose dans un restaurant et mixte les histoires. On sait que les personnages sont de fiction et que la situation n’est pas exactement la même mais elle arrive ainsi à faire percevoir toute l’horreur des divers attentats pour les victimes. Et au lieu de jouer sur un effet malsain de suspens ou d’horreur déplacée, elle va suivre l’une des victimes durant les mois qui suivent, jouée par une Virginie Efira décidément au sommet de son talent. L’actrice porte le film sur ses épaules avec une telle retenue, une telle dignité et exprime son désarroi, ses interrogations, sa perdition avec un tel talent qu’elle mérite amplement un César en 2023. Virginie Efira s’affirme comme l’actrice française du moment qui sait tout jouer avec un réalisme confondant. « Revoir Paris »est un film magnifique de sensibilité et d’intelligence. L’émotion et les larmes sont difficiles à réprimer et pourtant la pudeur est très présente de bout en bout. Le scenario est également très intelligent car il met en scène la perception différente des victimes selon leur origine sociale et leur place dans la société et çà c’est très très fort. Comment des « invisibles » de la république ont vécu une telle tragédie alors qu’ils en vivent aussi au quotidien. Là aussi la réalisatrice aurait pu s’enliser dans un discours bienveillant et bateau mais non il est simplement universel et efficace. Le film parle de comment se reconstruire avec d’autres vies brisées et faire face ensemble, être résilient et se relever. C’est un très beau film, porté également par un Benoît Magimel décidément de retour au 1er plan et çà fait rudement plaisir. La délicatesse du film et la force de son message sont la plus belle réponse que le septième art pouvait livrer face à la barbarie. La piste aux Lapins : 4,5 lapinsN°05-  »Licorice Pizza » de Paul Thomas Anderson Licorice Pizza - film 2022 - AlloCiné Le grand Paul Thomas Anderson est l’un de mes réalisateurs préférés, un de mes chouchous, et aligne les réussites avec « There Will be Blood » avec l’excellent Daniel-Day Lewis, « Boogie Nights« , « Magnolia« , « Punch Drunk Love« , et bien sûr le film sur le créateur de la scientologie, l’excellent « The Master« . Et puis c’est le drame…il nous sort un « Inherent Vice«   vraiment mal ficelé, pas drôle, censé se rapprocher de Las Vegas Parano mais un peu chiant. Hélas, si son « Phantom Thread » avec Daniel-Day Lewis dans son dernier rôle de cinéma, a séduit la critique, j’y suis resté de marbre. Ce film sur la création trop froid, trop classique dans sa mise en scène, oubliait l’émotion, trop confinée. L’élégance manifeste de « Phantom Thread » ne le rendait pas aimable pour autant, extrêmement rigide. J’espère donc ne pas me prendre une troisième déception avec son prochain film. Et bien soyez rassurés si vous aviez le même sentiment que moi, « Licorice Pizza » est LE film qu’on attendait du maitre ! C’est son retour à un cinéma plus accessible, plus doux et d’une tendresse, d’une légèreté qu’on désespérait qu’il retrouve. On pense évidemment à « Punch Drunk Love » et « Boogie Nights » car le film est unique en son genre,  »insolite » et surtout souvent très drôle ! On y suit un lycéen vivant dans la Vallée de San Fernando dans les années 1970 et ayant connu le succès en tant qu’enfant comédien. Le lycéen est incarné par Cooper Hoffman, le fils de Philipp Seymour Hoffman, grand ami de PT Anderson et immense acteur ayant joué pour lui très souvent (Boogie Nights, Magnolia, Punch Drunk Love, The Master)  avant de nous quitter en 2014. Et vous avez quoi ? Il est brillant comme son papa ! Le mec est confondant de justesse et son duo avec la jeune Alana Haim est tout simplement brillant. Ils sont hyper attachants et PT Anderson nous conte une love story sans clichés, sans sirop mais tout de même avec beaucoup de cœur, d’élan, de vitalité. C’est un tour de force d’émouvoir et de donner le sourire dans un feel good movie sans refaire du déjà vu. Car en plus de raconter cette histoire de deux êtres très jeunes qui se cherchent et préfèrent de jauger et jouer la complicité amicale, PT Anderson aborde des thèmes super intéressants. D’abord sa reconstitution du Los Angeles des années 70 est excellente avec des stats ou pseudo stars sur le retour comme celles interprétées sur des scènes fabuleuses par Sean Penn et Bradley Cooper, complètement dingo. Et surtout il nous parle de la fin d’une époque, les 30 glorieuses, où tout état possible, où un gamin de 15 ans aux Etats-Unis pouvait monter sa boite. Mais c’était avant le premier choc pétrolier et l’arrêt net de cet american way of lie. En prenant ce contexte comme toile de fonds, PT Anderson n’est pas nostalgique mais réussit à donner de la fraicheur, de la vitalité et de l’innocence à une histoire d’amour là où aujourd’hui le cynisme a souvent pris le pas et s’est errigé en armure obligatoire de tout à chacun. D’ailleurs ce jugement permanent incitera certains spectateurs à tordre le nez lorsqu’on voit des enfants s’investir et travailler pour créer une boite. Sauf que c’était il y a 45 ans, dans un autre contexte, un autre pays, une autre culture. C’est donc vivifiant de voir un très grand réalisateur revenir avec son film le plus abordable depuis 15 ans, un vrai film qui donne la banane et dont on ressort le sourire aux lèvres. Une très grande réussite ! La piste aux Lapins : 4,5 lapinsN°04 -  »After Yang » de Kogonoda After Yang - film 2021 - AlloCiné Le pitch : Dans un futur proche, chaque foyer possède un androïde domestique, appelé « techno-sapiens ». Dans la famille de Jake, il s’appelle Yang, et veille plus particulièrement sur la jeune Mika, assurant pour cette petite fille adoptée d’origine chinoise, un rôle de tuteur, d’ami, de confident. La science-fiction est un genre ultra visité depuis des dizaines années mais rares sont les films sur l’intelligence artificielle qui visent juste. La Ai de Spielberg était en partie gâché par les bons sentiments du réalisateur et I Robot d’Alex Proyas d’après Azimov, virait trop vite dans le film d’action. Ex Machina d’Alex Garland avait suscité l’intérêt il y a quelques années et Spike Jonze avait livré le chef d’oeuvre HER. Évidemment il y a LE canon de la SF qu’est Blade Runner et sa suite Blade Runner 2049. Et en série on peut citer notamment Real Humans. Avec cette proposition l’artiste Kogonoda opte pour une SF sans effets spéciaux, dans un monde très proche du notre, d’une dizaine d’années, ne montrant que l’intérieur des voitures autonomes plutôt que de dépenser du fric de son budget à montrer des voitures volantes. Et tout le film est construit sur l’intérieur, celui de cette grande maison d’architecte où vit la famille dans le calme, paisiblement, ou celui de ce musée dont on ne voit jamais l’entrée. On ne voit aucun personnage se déplacer vers un intérieur mais on les voit agir ou réfléchir de façon posée dans un espace clos. Ce choix esthétique est là pour accentuer l’impression de futur plutôt paisible, en sécurité ainsi que la place familiale donnée au robot. Puis progressivement le personnage de Colin Farrell enquête sur le pourquoi de la panne de son robot et au fur et à mesure qu’il découvre qu’il avait des sentiments, on va le voir sortir à l’extérieure en pleine nature. Cà peut sembler bête et naïf écrit comme cela mais cette mise en scène accompagne la révélation des personnages. Le fait de montrer cet être comme un « défunt » dont on veut faire le deuil et découvrir le passé caché, faire un travail de mémoire est une idée absolument géniale. Elle permet de traiter de l’éthique que l’on devra avoir vis à vis de ces êtres que crééra l’homme à n’en pas douter et qui développeront probablement quelquechose de différent de nos sentiments mais dont on ne maitrisera probablement pas la profondeur. C’est par le rapport à autrui et en occurrence à ce robot que les personnages découvrent leur propre attachement et ce qui finalement les liait davantage à cet être synthétique. After Yang est ce genre de film très calme qui vous cueille par les sentiments et vous fait monter les lames à l’œil avec une approche pourtant sans artifice, sans mélo lourdingue mais juste par construction. En fait Kogonada réalise son film comme un peintre ajoute de petites touches de peinture à son tableau jusqu’à ce qu’il a dans sa tête se révèle sur la toile. Le résultat et magnifique de simplicité et d’efficacité. Les concepts déjà vus et revus en science-fiction apparaissent comme neufs et d’une grande finesse. La sérénité qui se dégage de ce petit bijou de science fiction est assez désarmante de tendresse et de poésie. La piste aux Lapins : 4,5 lapinsN°03 – ExAequo -  »Trois mille ans à t’attendre » de George Miller Critique du film Trois Mille ans à t'attendre - AlloCiné Forcément, un film de George Miller, réalisateur des Mad Max est ultra attendu d’autant plus qu’avec son Mad Max Fury Road en 2015, il a calmé tout le monde avec un chef d’oeuvre de SF d’une beauté confondante et d’une mise en scène aussi décoiffante que brillante, faisant renaitre son héros iconique comme on ne l’attendait pas du tout. Mais avant d’en tourner un prequel sur le personnage de Furiosa, qui sortira en 2024 et qu’il a commencé à tourner, le réalisateur de 77 ans nous livre un autre bijou que personne n’attendait. Les films de fantasy qui parlent d’imaginaire, de comment raconter des histoires, comment faire rêver sont au final pas si fréquents que cela. Si on met de côté les films de super-héros, les dystopies, les space opéra, on se retrouve avec peu de réalisateurs qui abordent ces sujets. On pense évidemment à Tim Burton, Caro et Jeunet ou Guillermo Del Toro pour leur talent visuel et les mondes qu’ils sont capables de créer. Terry Gilliam est lui le maitre incontesté des univers fous bercés de rêves folie et si Brazil et L’armée des 12 singes sont des dystopies très axées sur le cauchemar, Bandits bandits, Les aventures du Baron de Munchausen, Fisher King et même Las Vegas Parano parlent de l’importance de se créer des univers, de raconter des histoire et de pourquoi on les raconte. Le summum fut L’imaginarium du Docteur Parnassus dont le thème était précisément la force des histoires pour lutter contre l’adversité du monde réel et évidemment L’homme qui tua Don Quichotte qui résume à lui seul l’ensemble de ces thématiques qui ont traversé l’œuvre de ce grand maitre, mon réalisateur préféré car j’aime, j’adore m’évader et me raconter des histoires pour romancer le réel et rendre ce dernier plus supportable. C’est exactement ce que fait George Miller dans « 3000 ans à t’attendre » en érudit des contes et légendes en donnant beaucoup de lui-même dans le rôle interprété par l’une des plus grandes actrices au monde, Tilda Swinton. Elle joue une professeur de narratologie qui vit seule et vit très bien car son imaginaire est foisonnant et elle connait tout du processus d’écriture et de déroulement d’une histoire pour raconter et emporter le public. Et pour que son film devienne méta et forme une boucle ludique, il lui fait rencontrer un génie joué par un Idris Elba qui trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent. Les deux vont beaucoup échanger et parler dans une chambre d’hôtel car elle ne souhaite pas réaliser de vœux, elle est bien comme cela. Et c’est plus un exercice psychiatrique sur le Djin, le génie qui va se réaliser, ce dernier racontant son histoire et son passé. On pense immédiatement à la beauté de certains films de Gilliam (Munchausen) ou au magnifique The Fall de Tarsem Singh. Les visuels sont magnifiques, inventifs et vous feront vous évader alors même que vous ne vous accrochez pas à ces personnages très vite dépeints psychologiquement et uniquement au conteur qu’est le Djin. Tout le talent de George Miller dans sa mise en scène de nouveau brillante et diverse, marquée de ruptures et de trouvailles à tout instant, c’est justement de vous emporter d’histoire en histoire et de vous immerger dans ce flot de rêves sans vous perdre et en y aoutant des clins d’œils et doses d’humour qui vont aboutir sur la dernière demi heure en apothéose. Car le film n’est pas qu’un beau livre d’images et s’avère extrêmement doux et émouvant sur sa conclusion, à l’exact opposé de la furie destructrice des Mad Max. On y voit la rencontre de deux solitudes et c’est d’une universalité qui fait décoller le film très très haut. Il est extrêmement rare de voir un film sur l’imaginaire aussi brillant, aussi passionnant, dévaler sur nos écrans. C’est un énorme MERCI que je donne à George Miller pour ce conte philosophique qui m’a fait rêver, sourire et qui m’a ému par son romantisme classe et adulte. Autant de talent et d’intelligence concentrés durant ces deux heures comme ce Djin qui tient dans une petite fiole. Un énorme coup de cœur que ce « 3000 ans à t’attendre » qui s’avère être l’un des plus beaux films de l’année. La piste aux Lapins : 4,5 lapinsN°03 – ExAequo -  »Un monde » de Laura Wandel Un monde - film 2021 - AlloCiné Ce premier film est une réussite totale. Réussir à parler du harcèlement scolaire de façon aussi vibrante est un tour de force qui se repose sur ses jeunes acteurs incroyables, Maya Vanderbeque et Günter Duret mais aussi sur une mise en scène d’une intelligence remarquable. En se mettant à hauteur d’enfant avec les adultes et les enfants harceleurs/bourreaux quasi hors cadre, la réalisatrice nous immerge directement dans la solitude que ressent l’enfant victime ou sa sœur de par l’isolement ressenti. Car au-delà d’être rejeté du groupe d’enfants et mis au ban, on voit toute la difficulté de la victime à parler aux adultes, à exprimer la douleur de peur d’être encore plus rejeté ou encore plus maltraité par les bourreaux. La réalisatrice montre très bien les mécanismes de mini société à l’intérieur de l’école qui s’installent et rend son sujet universel en parlant du fait que dès l’enfance, on apprend la dureté de la vie en société et la réalité de l’existence du mal à l’état le plus sauvage. On voit aussi l’aveuglement des adultes du corps enseignant qui ont tellement de sujets à traiter qu’ils préfèrent regarder ailleurs car n’arrivent pas à gérer un enfant qui ne se défend pas. J’ai moi-même été victime de harcèlement scolaire en sixième et cinquième soit un peu plus tard en âge que l’âge des enfants dans le film. J’ai vécu un enfer durant deux ans d’humiliation permanente, étant tête de turcs de trois ou quatre connards qui avaient besoin de se défouler et de s’unifier contre plus faible. J’étais « différent » car plus sensible, plus rêveur que les autres. J’en ai pleuré et souffert à tel point que ma personnalité en été fortement imprégnée. En adulte de 47ans je vis les petites injustices de la vie avec plus de difficultés car elles renvoient directement à ces blessures-là. Difficile d’avoir confiance en soit après celà, même 34 ans après. Et c’est rare voir inexistant qu’un film aborde ce sujet. Les enfants ne sont pas mignons. Ce sont entre eux potentiellement des monstres sans aucune retenue car ils n’ont aucune morale à cet âge. Parfois çà dure beaucoup plus longtemps. J’ai vu toute la noirceur du monde dans les yeux de ces enfants tortionnaires et je ne peux qu’être extrêmement touché par ce film sensible d’une grande humanité qui vous prend aux tripes par sa justesse et sa simplicité. Pour ma part j’ai mis fin au cauchemar par la violence, à coup de règle en fer sur les doigts d’un de mes tortionnaires, qui pissait le sang, le reste de la classe se mettant de mon côté. Cà aussi ceci m’a forgé en mode viking quand on m’emmerde ou me veux du mal, je frappe, symboliquement parlant. Je ne me démonte jamais pour cette raison, pour le petit bout tout gentil que j’étais et qui s’est fait détruire de cette situation. Mais c’est triste sur la nature humaine, la nature sauvage avant d’avoir des lignes directrices, une éducation, et dans ce Nomad land d’absence de morale qu’est l’enfance, les adultes ont le devoir de surveiller, d’écouter leurs enfants dans leurs non-dits car toutes les histoires  ne finissent pas bien comme la mienne. « Un monde » est un film nécessaire, court (1h10) et brillant par son impact. La piste aux Lapins : 4,5 lapinsN°02- ExAequo -  »As bestas » de Rodrigo Sorogoyen As bestas - film 2022 - AlloCiné Le pitch : Antoine et Olga, un couple de Français, sont installés depuis longtemps dans un petit village de Galice. Ils ont une ferme et restaurent des maisons abandonnées pour faciliter le repeuplement. Tout devrait être idyllique mais un grave conflit avec leurs voisins fait monter la tension jusqu’à l’irréparable… Curieux film que ce As Bestas qu’on n’avait pas vu venir. Soyons clairs dès le départ, c’est l’un des très bons films de 2022 à voir absolument. Marina Foïs et Denis Ménochet sont brillants et prouvent à quel point le cinéma français a de la chance de les avoir, même si ils jouent dans un film espagnol en espagnol ! Rodrigo Sorogoyen avait marqué les esprits avec El Reino, film sur un politicien corrompu lâché par ses pairs et embarqué dans un cercle destructeur sans fin. C’est un nouveau coup de maitre que ce  »As bestas » qui traite d’un sujet rare, le racisme des autochtones d’une campagne reculée, pétrie d’identitarisme, envers des « étrangers ». Le réalisateur utilise son histoire pour en fait tourner deux films en un. Le premier s’intéresse à ce couple confronté à la violence verbale de voisins qui souhaitent qu’ils partent et les harcèlent au quotidien dans une spirale dont on ne connait pas ni la fin ni la forme qu’elle prendra. Face à cet état de fait qu’ils subissent les deux français venus refaire leur seconde partie de vie restent forts, unis entre eux et ne veulent pas abandonner leur rêve, celui de devenir agriculteurs ainsi que les économies d’une vie qu’ils y ont investi. Ce premier film a des accents de thriller et l’angoisse est portée à son comble dans plusieurs scènes choc vraiment marquantes. L’aspect homme fort et brut de Denis Ménochet  est alors essentiel face à cette adversité injuste qu’on ne comprend pas. Et puis le réalisateur fait s’exprimer cette fratrie d’espagnols joués par les très bons Luis Zahera et Diego Anido qu’on trouve indéfendables et rustres et explique la raison de leur haine, de leur jalousie pour ceux qui ont eu une éducation, une chance de réussir alors qu’eux sont restés miséreux. Là le film devient passionnant car sans excuser la stupidité des individus, il l’explique et rend palpable la profondeur de leur ressenti, et la séparation entre les victimes des déserts ruraux et les gagnants de la mondialisation habitant les villes. Le second film lui vire à l’enquête et à la foi en un projet de vie envers et contre tous et à la soif que la vie reprenne un lit juste. La virtuosité du film secoue, étonne par sa puissance. Un grand film. La piste aux lapins : 4,5 lapinsN°02- ExAequo -  »L’innocent » de Louis Garrel  Critique film - L'INNOCENT - Abus de Ciné Quelle excellente surprise que ce 4ème film réalisé par l’acteur Louis Garrel. Le scénario à rebondissements s’avère burlesque et gentiment perché avec une tendresse folle pour ses personnages qui ont chacun vécu une brisure de vue mais qui restent incroyablement vivants et positifs. C’est toute la force de « L’innocent » que de surfer entre comédie rocambolesque et tendresse romanesque et d’aller de l’une à l’autre avec une grande virtuosité. Les acteurs sont excellents de Louis Garrel en jeune homme triste et inquiet qui déclenche le comique de situation sans le vouloir, Roschdy Zem toujours impeccable et ultra crédible en ex taulard au grand cœur à Anouk Grinberg qu’on est tellement heureux de revoir dans un 1er rôle. Une si longue absence pour l’ex de Bertrand Blier qui a manqué au cinéma français de part sa sensibilité, son visage juvénile et taquin et sa petite voix chevrotante. On l’a revue tout récemment dans « La nuit du 12 » mais là elle explose de légèreté et de blessures mêlées, un très beau rôle. Et puis « L’innocent » est irrésistiblement drôle par le personnage farfelu qu’on aime immédiatement et qui est joué par Noémie Merlant. Connue pour des rôles très divers dans « Portrait de la jeune fille en feu » ou « Les Olympiades », elle explose dans le registre comique et fait éclater de rire la salle à plusieurs reprises de par son personnage fantasque et naturel avant de nous cueillir par l’émotion. Louis Garrel a une direction d’acteurs vraiment très réussie qui alliée au rythme du film de casse, à l’aspect comique assumé qui n’oublie pas de nous émouvoir, nous livre l’un des meilleurs films de l’année sans crier garde. Le cinéma français n’est peut-être pas en forme coté box office mais niveau auteurs de talents je suis très positif en sortant de films comme celui ci. « L’innocent » est un film enlevé, très drôle, lumineux et qui donne du baume au cœur de part l’humanité qui s’en dégage avec une simplicité désarmante. Le film fait des étincelles par son énergie, en faisant rire et en analysant avec subtilité le rapport filial et le deuil. Un vrai tour de force. La piste aux Lapins : 4,5 lapinsAND THE WINNER 2022 IS…   N°01-  »Une jeune fille qui va bien » de Sandrine Kiberlain UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN de Sandrine Kiberlain - Cinémas Les 400 coups -  Angers Sandrine Kiberlain, l’actrice, populaire et très douée, a attendu 53 ans pour réaliser son premier film. Elle l’a travaillé longtemps, peaufiné pour qu’il atteigne ce niveau très impressionnant. Car « Une jeune fille qui va bien » est une excellente surprise. On y suit Irène, jeune fille juive, qui vit l’élan de ses 19 ans à Paris, l’été 1942. Sa famille la regarde découvrir le monde, ses amitiés, son nouvel amour, sa passion du théâtre… Irène veut devenir actrice et ses journées s’enchaînent dans l’insouciance de sa jeunesse. Le parti pris de Sandrine Kiberlain est déchirant car plutôt que de jouer sur le pathos, elle appuie sur un humanisme évident, le regard joyeux sur une jeune femme pour qui la vie reste à être découverte, naïve et fraiche, désarmante de beauté et de vie. On comprend vite que çà ne peut pas bien évoluer, que le nazisme arrive à grand pas avec la montée des mesures anti juifs, leur ostracisation par petites touches. Elle y dénonce sans lourdeur comment une société accepte l’intolérable au nom de la tranquillité quotidienne, de la volonté que rien ne bouge. Alors pour ne pas être dérangé on accepte que les propos violents, excluants montent dans le débat public et deviennent la norme. Les individus sont alors aveugles et l’es extrêmes ont le libre champs. Ceci ne vous rappelle rien ? Évidemment le film fait écho à la France d’aujourd’hui qui ne descend plus dans la rue quand l’extrême droite arrive au second tour et qui ne manifeste plus quand un ex chroniqueur d’ultra droite (et tous les autres) squattent le champs médiatique et fédère autour de lui autant de potentiels électeurs par des propos d’une violence inouïe, faisant de l’exclusion le bouc émissaire idéal et çà ne choque plus autant qu’avant parcequ’on s’y est habitués, à force d’entendre cette merde sur les différents médias au même titre que le reste, au nom de la liberté d’opinion et d’expression… Rebecca Marder, André Marcon, Anthony Bajon, Françoise Widhoff sont tous merveilleux de nuances, de simplicité, écrasés par la tournure de l’histoire, juste avant que le sol s’effondre sous eux, qui n’ont rien fait, juste tenté de vivre heureux avec leurs moyens. Le film est glaçant mais curieusement pas du tout durant son déroulé. En effet Rebecca Marder a cette lumière en elle qui fascine le spectateur et nous fait l’aimer immédiatement. Son coté taquin voire lutin nous fait chavirer en même temps qu’on prends conscience toujours avec un décalage d’avance que la situation va s’empirer. Mais elle et sa famille espèrent car l’espoir est parfois la seule chose à quoi se raccrocher. Non, çà ne peut pas arriver. Pas en France, pas ici. La force inouïe du film est que Sandrine Kiberlain choisit de parler de vie, de faire un hymne à la vie et non un gros film pathos de plus. Elle choisit le beau, la lumière de ses personnages pour raconter en creux l’horreur qui va leur tomber dessus. Mais elle ne raconte pas l’horreur, on la connait déjà. Elle est imprégnée dans notre ADN, enfin sauf des nazillons contestant l’histoire. Pas besoin de cela pour être ému. Mais plutôt de l’avant, de cette belle vie heureuse qui les attendait et qui n’a pas eu lieu parceque la haine ne trouvait aucune limite pour continuer à s’immiscer dans les cerveaux. Par de petites scènes, elle montre aussi comment les français moyens, non juifs, n’ont rien fait et ont laissé faire, pas forcément par détestation des juifs mais parcequ’ils ne se sentaient pas concernés. Choisir les couleurs de l’été et les sourires, la vie pour raconter l’inverse qui va arriver, c’est l’idée géniale de Sandrine Kiberlain. En tant que réalisatrice elle trouve de nombreuses trouvailles et situations qui correspondent totalement au personnage d’elle qu’on connait, mêlant le fantasque à des situations du quotidien. « Une jeune fille qui va bien » allie légèreté et gravité dans un film très poignant, qui reste en tête longtemps de par son côté solaire et la force de son message. Un film d’une grande originalité porté par des interprètes merveilleux. La poste aux Lapins : 4,5 lapins    ET DONC POUR LA 13ème ANNEE, LE PODIUM DU BLANC LAPIN : BlancLapin2022

Les meilleurs films du Blanc Lapin 2022 : N°37 à 15

26 décembre, 2022

Comme tous les ans depuis 13 ans, voici le classement des meilleurs films du blanc lapin.

Sur 115 films vus au cinéma ou sortis sur les plateformes en 2022, cette année a été particulièrement riche avec une forte présence du cinéma français, en mal dans les entées en salles mais en très grande forme du point de vue de la production. Le cinéma français est de retour avec de nouveaux talents chez les auteurs et les interprètes.

J’ai sélectionné 40 films qui ont atteint au minimum les 4 blancs lapins sur 5, ce qui signifie que ces 40 films sont très réussis à mes yeux.

16 de ces 40 films sont français ! De grands auteurs internationaux ont livré de très belles œuvres dans ce classement à l’image de Guillermo del Toro avec deux réussites, James Gray, Paul Thomas Anderson, Baz Luhrmann, Park Chan Wook, Joel Coen, David Lowery, James Cameron, Henri Selick.

Voici donc la première partie du classement du N°37 à 15 sachant qu’il y a des ex aequo.

 

N°37-  »The stranger » de Thomas M. Wright

The Stranger - film 2022 - AlloCiné

Disponible sur Netflix

Deux inconnus se rencontrent. L’un va entraîner l’autre dans une vaste et puissante organisation criminelle, lui offrant ainsi la possibilité de se racheter après un passé violent et de prendre un nouveau départ.

Noir c’est noir avec ce thriller aux allures déroutantes et à la thématique somme toute très originale.

Comment s’infiltrer auprès d’un potentiel assassin d’enfant, monstre froid ou original solitaire ?

L’excellent Joel Edgerton joue un flic qui joue aux criminels et tente de percer à jour un suspect de meurtre interprété par l’impeccable Sean Harris, glaçant. Se noue alors une relation amicale assez particulière et virile dans la forme même si le flic joue un rôle. Les frontières entre les personnages se confondent dans la noirceur profonde de laissés pour compte au sein d’une Australie vide d’habitants.

On les voit trainer de ville en ville avec très peu d’interlocuteurs, des immensités géographiques, une musique perturbante un rythme à la fois lent et créant une montée en puissance vers la découverte de la réalité de l’affaire.

Le film rappelle Animal Kingdom et l’abysse du mal dans lequel le flic regarde à travers le regard froid et sans affect de son interlocuteur, qui n’a aucun futur et une identité passée extrêmement floue. On s’attend à tout moment à une montée d’adrénaline et d’hyper violence alors qu’au final le film joue à fond sur un climax pesant et particulièrement réussi.

« The stranger »est un film dérangeant qui montre un personnage inscrutable qu’on ne sait être un monstre sans morale ou juste un paumé sans famille et sans amis qui fait figure de coupable idéal.

Mais c’est vraiment la mise en scène spectrale qui emporte l’adhésion pour cette très grande et surprenante réussite.

La piste aux Lapins :

4 lapins

 

N°36-  »L’origine du mal » de Sébastien Marnier » 

L'Origine du mal - film 2022 - AlloCiné

Dans une luxueuse villa en bord de mer, une jeune femme modeste retrouve une étrange famille : un père inconnu et très riche, son épouse fantasque, sa fille, une femme d’affaires ambitieuse, une ado rebelle ainsi qu’une inquiétante servante.

Après son excellent « L’heure de la sortie » avec Laurent Lafitte sorti en 2019, et qui mélangeait habilement thriller, fantastique et et film écolo, Sébastien Marnier avec un nouveau film également très surprenant. L’affiche dit qu’on est entre Chabrol et De Palma et pour le coup c’est tout à fait cela.

Le réalisateur y installe un climat malsain d’une famille de riches industriels qui se détestent dans une villa luxueuse, Rocabella, que j’ai eu la chance de visiter et qui se prête admirablement a déroulé de l’intrigue.

D’abord on est hyper content de retrouver l’immense et imposant Jacques Weber au cinéma, lui qui a toujours choisi les planches mais qui a une prestance incroyable. Il est parfait dans le rôle de ce père indigne, manipulateur mais affaibli par l’âge dont on ne sait ce qui est vrai ou faux. D’ailleurs le réalisateur joue des faux semblants tout au long du film avec son casting 4 étoiles, de Dominique Blanc qui se régale en menthe religieuse qui cache de profondes blessures, à Doria Tillier en fille d’une dureté et d’une violence dont ne sait si c’est juste du mépris de classe sociale ou de quels secrets elle est détentrice. Chaque personnage est à la fois dépendant de celui qui détient l’argent et avide de s’en débarrasser mais on ne comprend pas comment et pourquoi.

Et au milieu de ce petit jeu de cruautés bien affutées se balade l’innocente héroïne, toujours impeccable Laure Calamy, qui elle aussi va permettre au long métrage d’atteindre un excellent niveau quand le réalisateur décide de nous révéler son effet de manche pour bien booster le final.

« L’origine du mal » est très réussi car il surprend et que si il est sombre, il est surtout très prenant, son déroulé et la capacité du scénariste-réalisateur à nous balader avec efficacité, forcent le respect.

La piste aux Lapins :

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N°35-  »Le sixième enfant » de Léopold Legrand 

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Franck, ferrailleur, et Meriem ont cinq enfants, un sixième en route, et de sérieux problèmes d’argent. Julien et Anna sont avocats et n’arrivent pas à avoir d’enfant. C’est l’histoire d’un impensable arrangement.

Le quatuor formé par les excellents Sara Giraudeau, Benjamin Lavernhe, Judith Chemla et Damien Bonnard est d’une justesse incroyable et vous emporte dès les premières scènes dans ce film d’une très grande finesse.

C’est en ce moment un peu à la mode d’avoir des films qui parlent du désir d’enfant et de femmes qui ne peuvent pas en avoir. Mais l’aborder sous cet angle, un peu comme dans «  Aux champs  », la nouvelle de Maupassant, est particulièrement judicieux.

Car le réalisateur Léopold Legrand va à la fois confronter deux classes sociales mais aussi y apporter de grandes nuances. Si les pauvres qui vivent en roulote sont croyants et contraints par leur incapacité à élever un sixième enfant, leur description est loin d’être caricaturale et leurs questions existentielles confrontées à leur croyance religieuse, à leur sens de la famille et de la fratrie sont très bien transcrits grâce à ses deux super acteurs, Judith Chemla et Damien Bonnard. Avec eux plutôt que face à eux, car justement le réalisateur ne les confronte pas, un couple d’avocats qui marche bien, qui n’est pas richissime mais qui s’en sort très bien et a un avenir financier assuré si bien entendu ils arrivent à bosser autant dans leur secteur respectif.

Benjamin Lavernhe est parfait en homme de droit qui au delà de la morale, ne veut pas s’engouffrer dans une sortie de route et un inconnu qu’il ne maitrise pas.

Sara Giraudeau est quant à elle pafaite de bout en bout dans ce rôle de femme qui décide de transgresser de façon aveugle pour arriver à son but quite à tout risquer.

C’est un premier film très réussi car d’une sensibilité qui ne fait aucun faux pas et ne tombe jamais dans la facilité, ce qui avec un tel thème pouvait arriver facilement. On parle de filiation et d’abandon en même temps et c’est ce qui rend le film très marquant.

Sobre mais poignant, intelligent et sensible, « Le sixième enfant » est une excellente surprise de cette année 2022.

La piste aux Lapins :

4 lapins

 

N°34-  »The Menu » de Mark Mylod

Le Menu - film 2022 - AlloCiné

Un couple se rend sur une île isolée pour dîner dans un des restaurants les plus en vogue du moment, en compagnie d’autres invités triés sur le volet. Le savoureux menu concocté par le chef va leur réserver des surprises aussi étonnantes que radicales…

Le showrunner de l’excellente série « Succession » se met donc à la mise en scène pour cette satyre de la haute gastronomie, de ses codes mais pas uniquement.

En faisant virer l’expérience culinaire à l’horreur d’un chef fou dangereux et vengeur, Mark Mylod va trainer du même côté que la récente palme d’Or « Sans filtre » en se moquant d’une classe sociale qui méprise les faiseurs et déverse son argent avec snobisme pour gouter des plats qui ne veulent au final plus rien dire et qu’ils ne comprennent pas.

L’esthétisation perchée de cette grande gastronomie, amplifiée et démocratisée par les grandes émissions télévisuelles de cuisine prend quelques bon coups de couteaux dans cette farce portée par un excellent Ralph Fiennes, épaulé de deux très bons acteurs, Anya Taylor-Joy et Nicholas Hoult, parfait dans un rôle surprenant.

Le film va de rebondissements en rebondissements et surprend toujours car on s’attend à du sang souvent là où il n’y en n’a pas forcément ou pas comme on le croit, le réalisateur jouant des codes du film d’horreur pour rire du cynisme des hôtes et de leur punition un peu trop forte pour les péchés qu’ils ont fait.

Un très bon divertissement, original dans son propos.

La piste aux lapins :

4 lapins

 

N°33-  »Icare » de Carlo Vogele

Icare - film 2021 - AlloCiné

A voir en Vod – sorti en mars 2022

Sur l’île de Crète, chaque recoin est un terrain de jeu pour Icare, le fils du grand inventeur Dédale. Lors d’une exploration près du palais de Cnossos, le petit garçon fait une étrange découverte : un enfant à tête de taureau y est enfermé sur l’ordre du roi Minos. En secret de son père, Icare va pourtant se lier d’amitié avec le jeune minotaure nommé Astérion. Mais le destin bascule quand ce dernier est emmené dans un labyrinthe. Icare pourra-t-il sauver son ami et changer le cours d’une histoire écrite par les dieux ?

Excellente surprise que cette production européenne qui reprend le mythe d’Icare et du Minautore en y apportant une vraie touche de modernité et de poésie.

Les dessins sont magnifiques et l’animation n’a rien à envier aux mastodontes américains. Surtout, le dessin est très typé et orignal.

Ajoutez à ceci une histoire certes ultra connue mais pas des petits et que se laisse regarder par les grands et vous trouverez une petite pépite d’animaton à découvrir de toute urgence.

L’idée d’agrémenter le tout de musique de Vivaldi est plutôt bien vue

La mélancolie qui se dégage du personnage d’Icare et de son ami le minotaure, cette complicité simple et naturelle donne au film une dimension très touchante.

La violence du récit mythologique reste présente mais laisse curieusement la place à des accents d’une grande douceur qui font naitre l’émotion.

La piste aux Lapins :

4 lapins

 

N°32-  »Wendell And Wild » d’Henry Selick

Wendell et Wild - film 2022 - AlloCiné

Sortie sur Netflix le le 28 octobre prochain
Henry Selick est culte notamment pour son magnifique chef d’œuvre « L’étrange Noël de Monsieur Jack« .
Depuis 2009 et Coraline, le cinéaste est absent.
Netflix lui donne donc l’occasion de produire son nouveau projet après 10 ans d’absence, Wendell And Wild.
Il s’agit bien entendu d’un film d’animation tourné avec la même technique que Mister Jack en stop-motion. Et franchement, c’est hyper classe. Les personnages sont très caractéristiques avec un design vraiment original et animés de façon incroyable. C’est la première grande réussite de ce nouveau long métrage.
Nous suivrons deux frères démons affrontant une nonne et des adolescents gothiques. Le duo comique Key & Peele prêtera sa voix aux deux frères, Jordan Peele, étant au passage le réalisateur du film Get Out.
Et miracle, l’humour des deux scénaristes se marie à merveille avec le gothique du réalisateur et l’imaginaire bourré à plein de ce dernier. L’univers horrifique et macabre en mode Halloween est extrêmement bien réussi et au service d’une histoire qui se tient et se regarde avec intérêt.
Les familiers de Tim Burton ne pourront évidemment qu’apprécier cette petite pépite créative. On parle de plein de sujets comme le deuil, le racisme blanc, l’état du système carcéral aux Etats-Unis, la quête d’identité, y compris sexuelle…balaise pour un dessin animé !
Décors ultra réussis et mise en scène fluide et surprenante,
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N°31-  »Close » de Lukas Dhont

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Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu’à ce qu’un événement impensable les sépare. Léo se rapproche alors de Sophie, la mère de Rémi, pour essayer de comprendre…

Le réalisateur trentenaire de Girl revient donc cette année et a raflé le Grand Prix du festival de Cannes 2022 après avoir été le chouchou de la croisette pour la Palme d’Or et ému les festivaliers.

Il est vrai que son histoire est bouleversante et tout en retenue, vue du regard d’un enfant qui grandit et perd une amitié fusionnelle, en voulant bien se faire voir des autres enfants et mieux s’intégrer au monde des grands. E n s’attaquant à ce sujet, le réalisateur s’offre à la fois une introspection très originale de l’enfance et de l’impact du regard des autres au moment de l’adolescence mais il ne va pas toujours jusqu’au bout. C’est ce qui rend à la fois son film très réussi car jamais dans l’emphase et un peu frustrant car laissant le spectateur s’imaginer le pourquoi de l’acte terrible qui va déformer sa vie à jamais.

On ne saura jamais vraiment et le réalisateur nous laisse douter. Ceci a agacé certaines critiques qui auraient voulu absolument sexualiser le propos par rapport à une identité sexuelle alors que justement, ce non choix de monter des sentiments clairs pour les deux protagonistes rend CLOSE assez particulier. Certains seront impatients de voir le sujet éclore et être différé, ce que je peux comprendre et ce qui pour moi empêche le film d’atteindre un sommet plus haut.

Léa Drucker et Emilie Dequenne sont parfaites et évidemment mention spéciale aux deux jeunes acteurs, Eden Dambrine et Gustav De Waele.

Les silences, les regards rendent le film subtil mais peuvent agacer aussi en montrant une mise en scène trop réfléchie, et pas si fine que cela. Bien que partagé sur certains aspects, cette histoire de culpabilité tragique et impardonnable qui ne peut pas s’effacer et fauche une jeune vie m’a tout de même suffisamment ému pour vous le recommander. Je comprend simplement que l’œuvre divise.

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N°30-  »Irréductible » de Jérôme Commandeur 

Irréductible - film 2022 - AlloCiné

Le pitch : Vincent Peltier, paisible employé aux « Eaux et forêts » à Limoges, est incité à démissionner à cause d’une révision des effectifs, ce qu’il souhaite le moins du monde. Une inspectrice trop zélée décide de le muter dans les pires endroits au monde pour le pousser à renoncer. Elle l’envoie donc au Groënland pour protéger les chercheurs d’une base scientifique des attaques d’ours. 

Je ne m’étais jamais intéressé à Jérôme Commandeur avant par curiosité et face aux excellents retours de ses derniers spectacles, de tenter de voir son dernier one man show sur Amazon Prime.

Et j’étais mort de rire du début à la fin avec ce talent très particulier qu’a Commandeur de jouer sur sa bouille ronde mais malicieuse pour envoyer des skuds pas politiquement corrects du tout.

Ma curiosité a donc été éveillée en apprenant qu’il avait gagné le prix du meilleur film au festival de l’Alpe d’Huez. Et soyons clairs, sa comédie est très réussie en jouant des clichés du fonctionnaire avec férocité mais sans tomber dans un humour de droite sans nuances, même si Christian Clavier y tiens un rôle de cheminot vraiment féroce.

Gérard Darmon est hilarant à chaque apparition et Commandeur est aussi drôle que sur scène, alternant vannes toutes les 3 minutes maximum et évitant de tomber dans une niaiserie propre à beaucoup de comédies françaises dès lors qu’on sort de la zone de gags.

Jérôme Commandeur a du respect pour son public et a donc signé un vrai scénario avec une vraie histoire tout en nous amenant dans des paysages dépaysants et hostiles histoire de bien martyriser son personnage.

L’humour est vache mais tendre envers les fonctionnaires qui certes se font défoncer mais avec énormément de carricature au 10ème degré, ce qui permet de comprendre assez vite que ce n’est pas une charge mais plus un clin d’œil aux énormes clichés en les alignant tous les uns après les autres.

La qualité d’écriture et l’humour grinçant allié à une mise en scène rythmée, équilibrée sur un film court en longueur font de cet Irréductible une très bonne surprise.

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N°29-  »Coupez ! » de Michel Hazanavicius 

Coupez ! - film 2022 - AlloCiné

Michel Hazanavicius a toujours aimé les cncepts, du détournement des OO7 avec Oss117 à The Artist et son hommage au muet, sa filmographie déborde d’un amour les genres de cinéma et pour la fabrication de ce dernier, avec tout ce qu’elle a de factice assumé.

En adaptant un petit film japonais où un tournage de film de zombies est perturbé par des zombies, il s’essaie à un film méta hyper casse gueule. La première demi heure est un long plan séquence en forme de film Z fauché avec des effets spéciaux tous pourris et une histoire pas terrible. On se prend à avoir peur car malgré quelques sourires on se dit que çà risque d’être long.

Puis Hazanavicius raconte l’avant et la préparation avec un film plus construit et plus drôle puis dans une 3ème partie de vrai tournage avec l’envers du décors et la prouesse technique de la première demi heure « en direct ».

Et là le film devient hilarant et les deux premières parties trouvent leur entière justification.

Ce procédé n’a rien de révolutionnaire mais il est non seulement original et rend un superbe hommage aux techniciens de petits films fauchés qui se démerdent avec trois fois rien pour créer de la magie.

Et raconter de façon aussi comique les dessous de la fabrique est une excellente idée donnant un très bon film, surprenant.

Romain Duris, Bérénice Bejo et Finnegan Oldfield sont excellents de bouten bout.

Une très bonne surprise.

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N°28-  »A plein temps » de Eric Gravel

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Julie se démène seule pour élever ses deux enfants à la campagne et garder son travail dans un palace parisien. Quand elle obtient enfin un entretien pour un poste correspondant à ses aspirations, une grève générale éclate, paralysant les transports. C’est tout le fragile équilibre de Julie qui vacille. Elle va alors se lancer dans une course effrénée, au risque de sombrer.

Laure Calamy est véritablement impressionnante de nuance dans ce film social construit comme un quasi thriller, avec suspens et montée de tension au fur et à mesure que les emmerdes et les problèmes sans solutions évidente qui se dressent sur sa route.

En mère courage qui tente de joindre les deux bouts et d’élever seule ses enfants tout en travaillant hyper loin de chez elle, Laure Calamy trouve son meilleur rôle, pour lequel elle mériterait un autre César.

Eric Gravel a l’intelligence de ne jamais pointer du doigt les grévistes qui bloquent le pays et les transports et précipitent cette femme dans la détresse et la misère sociale par l’effet indirect de leur action. On ne peut pas dire qu’il leur fait franchement de la pub mais en ne portant aucun jugement et ne faisant que constater l’impact sur les plus pauvres, les travailleurs pauvres qui dépendent des transports en commun, le réalisateur parle d’une France dont on parle finalement assez peu. On voit les salariés qui luttent en entreprise contre des plans sociaux, qui manifestent contre telle ou telle loi mais on voit rarement ces invisibles qui font de petits boulot et n’ont pas d’autre choix que de vivre en dehors des grandes agglomérations où ils travaillent et pour lesquelles ils n’ont pas de véhicule pour s’y rendre car c’est trop cher. Ces victimes indirectes d’une autre franche de la population qui défend ses droits sans s’interroger sur les effets induits, prise en sandwich entre des travailleurs du public et des patrons pour lesquels ce n’est pas le sujet puisqu’il ont d’autres candidats interchangeables pour les remplacer.

Et puis le réalisateur parle du déclassement social avec cette femme qui a fait des études longues, a exercé un travail de cadre sup et par un accident de la vie, un divorce et de l’alcoolisme (on ne sait pas dans quel ordre) a vu tout se dérober sous ses pieds. Et les mauvaises nouvelles s’accumulent mais elle résiste et tient.

Cette course contre la montre qui donne le rythme au film est une idée excellente car elle tient en haleine de bout en bout et nous immerge immédiatement dans ce quotidien cauchemardesque.

Le film social qui a eu ses heures de gloire dans les années 90 et 2000 en Angleterre avec Stephen Frears, Mike Leigh ou Ken Loach, et en Belgique avec les frères Dardenne, est en train de devenir un genre de très haute facture en France.

L’image de cette société bruyante, stressante, axée sur l’immédiateté et le productivisme sans aucune compréhension pour les évènements exogènes, est réellement flippante.

Un film féministe de par le combat qu’il montre de tant de femmes célibataires avec enfants qui doivent gérer l’impossible.

La réussite vient surtout de l’absence de démonstration morale, de discours plombant en filmant juste des faits qui s’empilent et l’enlisement qui s’en suit.

Et pourtant le film reste lumineux grâce à son actrice, qui joue une femme qui garde espoir et se bat et ne lâche pas. Un très bon film.

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N°27-  »Avatar, la voie de l’eau » de James Cameron

Avatar 2 : la voie de l'eau - AlloCiné

Avatar la voie de l’eau est une réussite de par ses effets spéciaux vraiment bluffants et une mise en scène de haut niveau de James Cameron.

On retrouve tout le luxe de détails qui faisait la force du 1er volet avec un monde crédible qu’on va explorer davantage, dans les fonds marins.

C’est souvent de toute beauté et plutôt poétique, antimilitariste et anti colonisateurs comme le prédécesseur d’il y a 12 ans.

Et puis Cameron véhicule des messages écologiques et animalistes avec lesquels on aurait du mal à ne pas adhérer.

C’est peut être là la limite du film. Il est trop bienveillant, trop lisse dans ses messages pour acquérir le charme qui en ferait un excellent film. Évidemment les effets spéciaux sont au service d’une histoire efficace, bien menée, avec des scènes d’action hyper bien réalisées, des personnages secondaires plutôt bien écrits et une grande aventure. Et puis surtout on arrive à plonger dans ce film avec des géants bleus et trouver cela crédible pendant 3 heures!

Mais pour moi il manque un petit quelque chose, une poésie qui s’associerait à une sorte d’artisanat, de carton pate qui la est totalement lessivé par le digital. Ca manque de chien. Bon c’est sur y a plein de bébêtes colorées mais il manque quelque chose car à trop vouloir en mettre plein la vue à l’écran, à trop mâcher le travail de nos cerveaux en déversant ce contenu sencé nous faire nous évader, on oublie la suggestion.

Et parfois de pas montrer et laisser imaginer ceci laisse un effet bien plus fort et personnel, Avatar 2 est donc plus réussi que le 1er mais ce n’est pas ma came. Je préfère la roulotte du Parnassus de Gilliam, bourrée d’imperfections et de trop plein d’idées à cette histoire très lisse et très peu surprenante. C’est très bien fait, c’est un travail sincère et honnête mais voila, le supplément d’âme n’a pas encore réussi à être recréé avec la technologie…

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N°26 ex aequo- « Glass Onion : une histoire à couteaux tirés » de Rian Johnson

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Avec Daniel Craig, Edward Norton, Janelle Monáe, Dave Bautista
Voici donc la suite du succès surprise 2020 « A couteaux tirés« , film totalement inspiré des whodunit d’Agatha Christie et réalisé par Rian Johnson, à qui l’on doit le très décrié 8ème film de Star Wars , Les derniers Jedi, pourtant le plus original de la dernière triste trilogie.
Netflix a déboursé la bagatelle de 400 M$ pour s’offrir une franchise à succès avec Daniel Craig en enquêteur un peu vieux jeu, toujours un peu à côté de la plaque et gaffeur.
Comme dans le précédent, Craig est trè sà son aide mais son rôle est moins porté sur le comique et il s’avère plus fin stratège.
Face à lui, Dave Bautista et surtout l’excellent et trop rare Edward Norton, cabotinent pour notre plus grand plaisir dans ce Cluedo géant et luxueux à multiples rebondissements.
Le scénario est très bien ficelé, fait de flashs backs comme dans le 1er mais avec plus de virtuosité et un plaisir régressif coupable assumé.
Un très belle réussite, meilleure que son prédécesseur et idéal pour terminer 2022 dans un festival de surprises et d’habileté. Les trouvailles sont nombreuses pour vous faire sourire et çà marche.
Pari réussi.
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N°26 ex aequo-  »Tout le monde aime Jeanne » de Céline Devaux

Tout le monde aime Jeanne - film 2022 - AlloCiné

Tout le monde a toujours aimé Jeanne. Aujourd’hui, elle se déteste. Surendettée, elle doit se rendre à Lisbonne et mettre en vente l’appartement de sa mère disparue un an auparavant. À l’aéroport elle tombe sur Jean, un ancien camarade de lycée fantasque et quelque peu envahissant.

Blanche Gardin, Laurent Lafitte et Maxence Tual forment un trio absolument charmant et iconoclaste dans cette surprise de la rentrée, à la fois tendre et très drôle qui aurait pu virer au film anecdotique.

Il faut dire que le rôle est écrit pour Blanche Gardin en mode dépressive désabusée qui gère ou plutôt ne gère pas ce qui lui arrive. Le concept de départ de la raison de sa dépression est à la fois très drôle (l’échec d’un prototype d’appareil écologique assez lunaire) et relevant de l’intime avec le suicide d’une mère froide et pas tendre du tout.

Et c’est un peu le ton général du film qui oscille entre cynisme et humour un peu perché voire rêveur.

Laurent Lafitte trouve un de ses plus beaux rôles dans cet homme cassé aussi par la vie qui choisit l’humour et la désinvolture pour survivre et surnager.

La plupart de ses interventions sont vraiment très drôles. Et enfin l’idée de la réalisatrice d’ajouter un frère tout aussi gentil et perché interprété par Maxence Tual, est excellente car elle donne un contrechamp au duo d’acteurs principaux et de très beaux moment tendres et légers.

Son autre concept qui est d’avoir dessiné un personnage représentant ce que pèse et ressent Jeanne est hyper casse gueule. A la vue de la bande-annonce j’avais très peur du résultat de ces dessins-animés alternant les scènes et dessinés par la réalisatrice elle-même, Céline Devaux.

Et bien au final çà prend même si j’aurais préféré un peu moins d’incartades mais en général ces évasions sont drôles et enlevées ou au contraire apportent du relief au personnage de Jeanne en exprimant la tristesse ou le manque qu’elle ressent. C’est donc bien vu.

Le film est une très belle réussite, drôle et tendre avec des personnages hyper attachants.

C’est assez rare dans le cinéma français pour mériter de le relever ! Un film qui a une vraie identité, une fantaisie et une belle originalité.

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N°25-  »The Green Knight » de David Lowery

 

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Sortie le 3 janvier sur Amazon Prime

David Lowery est l’un des réalisateur que je suis de très près car j’ai adoré « Les amants du Texas » et « A ghost Story » ou « The Old Man and The Gun », qui a marqué le dernier film de l’immense Robert Redford comme acteur.

« The Green Knight » est une adaptation d’un conte anglais où Sir Gauvain, chevalier de la table ronde, relève un défi que lui lance Le Chevalier Vert. Le curieux chevalier demande à ce qu’on le décapite. Contre cet « essai », il aura le droit lui aussi de tenter de décapiter le candidat un an plus tard. Sir Gauvain accepte et quitte son royaume un an après pour rejoindre Le Chevalier Vert.

Dev Patel incarne le rôle principal aux côtés de Alicia VikanderSean Harris et Joel Edgerton.

Disons le d’entrée, le film n’est pas facile d’accès en raison de choix radicaux du metteur en scène. D’abord il n’explique pas par un luxe de dialogues descriptifs qui est qui. On devine que le roi est Arthur par exemple et jamais son nom n’est prononcé. David Lowery invite donc le spectateur à se concentrer pour comprendre ce qui est très bien explicité mais pas présenté en énormes lettres.

Ensuite le réalisateur opte pour une certaine lenteur qui va rebuter une bonne partie du public et le laisser sur le côté. On aime « The Green Knight » ou on le trouve chiant à mourir. C’est ce genre de film qui demande l’effort de s’immerger pour aimer.

Mais lorsque l’on fait cet effort, le résultat est très très bon.

Les images de Lowery et les effets spéciaux sont sublimes et sa vision de la légende arthurienne la plus novatrice et originale depuis Excalibur.

La lenteur est en fait là pour créer une situation quasi hypnotique par rapport aux somptueux décors et mettre en relief cet homme qui veut se créer une image, une histoire alors qu »il est lâche et couard et n’a son titre que parcequ’il est le neveu d’une légende.

Et tout le film va traiter de cette parabole d’un homme médiocre qui souhaite s’acheter une conduite pour mériter de siéger à la table ronde, au milieu de ces vieux chevaliers tous aussi célèbres les uns que les autres. Sauf qu’on est dans la fin d’un monde. Les exploits des chevaliers est derrière, loin derrière et David Lowery se moque en partie de notre société de l’image et du storytelling personnel d’instagrameur en adaptant cette sous histoire des légendes arthurienne. Il en tire d’ailleurs une morale à double fond excellente à la fin.

Le personnage n’a pas tellement de morale, il négocie son aide et n’a rien de chevaleresque, y compris avec la prostituée qui l’aime. Les épreuves qu’il traverse prennent tout leur sens dès lors qu’on comprend dès le début qui est ce personnage.

On va donc croiser des bandits, un fantôme, un renard qui parle, des géants dans une scène fascinante ou un château irréel perdu au milieu des bois.

Le film est donc extrêmement réussi et exigeant mais il est loin des codes d’Hollywood d’aujourd’hui et prend son temps pour atteindre un impact bien plus fort qu’un simple film de capes et d’épées. Là où aujourd’hui le divertissement est roi et l’action est indispensable pour remplir le vide scénaristique, ici le réalisateur assume qu’il n’y a pas 15 000 actions à la seconde et qu’il va falloir prendre le temps de réfléchir au parcours du personnage. La magie opère alors avec force à tel point que si vous aimez, vous repenserez au film pendant plusieurs jours tellement il est marquant et original.

On voit rarement un tel acte nihiliste dans un film, porté avec autant de recul sur le temps qui passe, la mort et les enjeux d’une vie réussie. Un film visuellement somptueux et philosophiquement profond.

C’est très rare, d’autant plus dans ce style de film tourné sur l’imaginaire et le conte.

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N°24-  »The Tragedy of MacBeth » de Joel Coen 

How to Watch The Tragedy of Macbeth - Grounded Reason

Joel Coen réalise son premier film véritablement en solo sans son frère Ethan Coen.

Joel a certes été crédité seul sur certains de leurs chefs d’œuvre mais ils se partageaient en réalité les postes de scénariste et réalisateur sur chaque projet. Et c’est Shakespeare qui va les séparer le temps d’un seul film espérons le.

Joel Coen adapte donc MacBeth avec Denzel Washington et Frances McDormand.

Orson Welles, Roman Polanski et Justin Kurzel ont tous adapté la pièce, les deux premiers avec brio, le dernier de façon plus contrastée.Mais c’est sans doute Le château de l’Araignée d’Akira Kurosawa qui demeure la meilleure adaptation de la pièce.

Frances McDormand a joué très jeune du théâtre et adore Shakespeare. Or elle est la femme de Joel Cohen depuis 35 ans…On lui doit des rôles fabuleux chez les Coen dans Sang pour sang, Arizona Junior, Miller’s Crossing, Fargo (Oscar de la meilleure actrice), The Barber, Burn After Reading. Elle a aussi été excellente chez d’autres dans Mississippi Burning, Short Cuts de Robert Altman, Lone Star de John Sayles, Presque célèbre de Cameron Crowe,  This Must Be the Place de Paolo Sorrentino,  Moonrise Kingdom de Wes Anderson, et Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance de Martin McDonagh, qui lui vaudra son second oscar de meilleure actrice et Nomadland de Chloé Zao qui vient de lui permettre de remporter un 3ème Oscar.

Une fois encore elle est au diapason et Denzel Washington, qui est un bon acteur à la carrière franchement pas terrible, trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent.

Joel Coen choisit l’abstraction plutôt que des scènes de bataille grandiloquentes et ramasse son film sur 1h45 pour éviter tout temps mort.

Alors certes c’est en noir et blanc mais d’une beauté sublime qui fait penser à The Barber, l’autre film que Joel a réalisé seul.

Le dispositif est volontairement minimaliste avec des décors superbes rappelant rappelant l’origine théâtrale. Mais cet écrin permet au texte de William Shakespeare d’être déclamé dans son entièreté et la puissance qu’on lui connait. Ce choix accentue le cauchemar limite surréaliste dans lequel les protagonistes se sont enfermés et jetés par pure vanité et ambition.

Macbeth illustre ce venin qui rend les hommes fous de pouvoirs quitte à renier tous leurs principes, à commettre l’irréparable et à descendre moralement aux enfers sous le poids de la culpabilité d’avoir mal agi ou la paranoïa qu’un autre tout aussi avide de pouvoir vole la couronne une fois installé.

Le réalisateur culte, le maitre Coen livre un excellent opus, loin de ce qu’on pouvait attendre de lui, un hommage à l’expressionnisme allemand assez fascinant.

Le jeu d’acteurs est sublimé par sa mise en scène et ses effets sombres. Car il joue de ce noir et blanc et de ces décors irréalistes pour assoir la noirceur de plus en plus grande qui envahit les personnages. Le seul bémol est l’absence de grain de folie qui caractérise pourtant tant de film des frères Coen. Ici le sujet traitant de folie aussi, le réalisateur préfère rester d’une grande sobriété, ce qui peut rebuter certains alors qu’un souffle d’originalité sur la mise en scène aurait rendu le résultat plus grand public. Après les Coen utilisent la folie et l’absurde par l’humour, ce qui ne se prête pas du tout à la pièce de Shakespeare. C’est peut être cette peur de sonner faux qui a incité Joel Coen à jouer la prudence. Le résultat est donc très bon mais il manque un je ne sais quoi pour qu’il atteigne une marche plus haute.

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N°23-  »Couleurs de l’incendie » de Clovis Cornillac

Couleurs de l'incendie - film 2022 - AlloCiné

Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l’adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.

Cette suite de « Au revoir là-haut » peut se voir sans avoir visionné le film d’Albert Dupontel. Bien sûr, Clovis Cornillac n’a pas le talent et la folie de mise en scène d’Albert mais son film est très réussi. Tout simplement parcequ’il utilise avec beaucoup d’intelligence le second livre de la trilogie des Enfants du désastre de Pierre Lemaitre. La fresque qu’il nous propose est limpide en terme de déroulé tout en restant foisonnante de détails et rebondissements.

Le livre est tellement bon qu’en en tirant un bon scénario et avec une mise en scène classique et d’excellents acteurs, Cornillac nous livre un très bon film en costumes, grand public de qualité. On y parle d’après guerre période années 30 et du glissement insidieux d’une partie de la bourgeoisie vers la catastrophe qui se structure déjà du côté allemand. Le film est même féministe à sa façon et relativement jouissant par son déroulé.

Les personnages de Léa Drucker et Clovis Cornillac sont des vengeurs de bande-dessinée qui donnent au film un air frais et drôle au milieu d’un désespoir et d’une noirceur de l’âme humaine peu réjouissantes. Mais la bande qu’ils forment, un peu comme celle d’Au revoir là-haut donne du peps et des moments très cinématographiques face de sombres personnages interprétés avec délice par Benoît Poelvoorde,Olivier Gourmet ou Jérémy Lopez.

Les décors sont au rendez-vous et vous immergent dans une histoire au rythme qui ne vous lâche pas du début à la fin et rappelle ce talent incroyable de Pierre Lemaitre pour croquer des personnages à fort impact dans un contexte historique ultra documenté.

Fanny Ardant est fabuleuse dans son rôle ambigu à souhait entre ange gardien et monstre effarant.

Du grand spectacle ambitieux et de l’action de qualité aux services d’un scenario malin et d’acteurs au top, franchement ce serait dommage de rater « Couleurs de l’incendie« , en espérant que « Miroir de nos peines« , le 3ème volume, fasse également l’objet d’une adaptation.

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N°22-  »The Batman » de Matt Reeves

CINEMA : The Batman, 2 nouvelles affiches somptueuses dévoilées -  GAMERGEN.COM

Robert Pattinson s’est efforcé après la série de films Twilight, mauvaise mais bankable de construire une filmographie exigeante chez David Cronenberg (CosmopolisMap to the stars), chez l’excellent David Michôd dans le non moins excellent  »The Rover« , dans le  « Life » d’Anton Corbijn, « The Lost City of Z » de James Gray ou le plutôt réussi « Good Time » ou l’excellent « High life » de Claire Denis. Sa filmographie est donc exigeante et commence à avoir une sacrée gueule.

Il est le nouveau Batman et il est très bon, immédiatement crédible. Il faut dire que les scénaristes ont eu deux excellentes idées à propos du personnage. La première a été de lui donner un côté nihiliste de mec reclu et névrosé, vengeur la nuit mais qui n’a pas une très haute opinion de l’âme humaine, avec Nirvana en fond sonore pour bien appuyer l’idéologie du personnage. La seconde est de l’avoir ancré dans la fin de sa deuxième année d’activité. Il fait donc de nombreuses erreurs et se plante parfois, il est plus humain que les précédentes itérations du cape crusader.

Enfin la troisième idée géniale est de donner un ton ultra réaliste comme l’avait fait Christopher Nolan mais sous un angle totalement nouveau. Là où Nolan étant imbibé du monde terroriste et des dangers post 11 septembre avec des méchants tous dans cette optique de destruction, Matt Reeves choisit une autre voie réaliste.

Fort de ses succès sur les deux derniers films « La planète des singes » ou de Cloverfield, le réalisateur utilise son talent de mise en scène indéniable et la noirceur du propos pour nous livrer un vrai film d’enquête sur un tueur en série, façon Zodiac.

Le Riddler joué par Paul Dano (There will be blood et Little Miss Sunshine), est effrayant à souhait à l’opposé du cabotinage insupportable de Jim Carrey dans le très mauvais film de Shummacher. Là le personnage est réellement effrayant et sa folie n’a d’égale que la perversité de son jeu de pistes. L’ossature du film s’articule donc autour d’un film très référencé au travail de David Fincher sur Seven et Zodiac et il y a pire comme comparaison.

Le résultat est le film Batman le plus sombre, à mille lieues du cartoon gothique de Tim Burton, du Batman SF de Zack Snyder ou du Batman rédempteur de Christopher Nolan.

Avoir choisi de rajeunir le personnage sans expliquer son origin story et le meurtre des parents déjà vu et revu est une très très bonne idée. Elle permet à Jeffrey Wright de rentrer dans la peau du célèbre commissaire Gordon sans se coltiner tout l’explicatif du rapport avec Batman.

Andy Serkis joue un Alfred bien plus paternel et proche de Bruce Wayne et donne lieu à l’une des plus émouvantes scènes du film.

Zoë Kravitz (Mad Max, Les animaux fantastiques) fait l’exploit en Catwoman, de faire oublier la prestation de Michelle Pfeiffer dans Batman le Défi ! Car comme son personnage est plus et mieux écrit, plus sombre aussi et moins cartoonesque, on ne peut pas les comparer. Mais sa partition est très réussie.

Colin Farrell a très peu de temps à l’écran en Pingouin, antagoniste culte auquel Danny DeVito avait donné ses lettres de noblesse mais il marque le film pas seulement parcequ’il est méconnaissable mais parceque lui-aussi n’est pas au sommet de sa carrière de criminel, qu’on verra dans une série HBO Max où il reprendra son rôle.

John Turturro complète ce casting très intelligemment constitué, en mafieux Carmine Falcone et apporte comme d’habitude son immense talent pour jouer la duplicité et la violence du personnage.

Matt Reeves impose donc le respect en se réappropriant une icône pour laquelle de très bonnes adaptations ont déjà été produites (ce qui n’est pas le cas de tous les super héros). Mais il le fait à contre courant de ses illustres prédécesseurs en mixant la cultissime Bd « Batman year One« , le film noir de gangters et les références fincheriennes sans oublier l’action et sans oublier l’émotion, bien plus présente que dans les autres films.

Les acteurs sont tous au diapason et on sent le travail d’orfèvre bien fait et très respectueux du public pour livrer un film différent.

Faire du neuf avec des personnages aussi célèbres et tellement de fois adaptés était le grand enjeu du film, base d’une nouvelle trilogie probablement. C’est un pari tenu de bout en bout. Respect total.

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N°21-  »Vesper Chronicles » de Kristina Buozyte, Bruno Samper 

Vesper Chronicles - film 2022 - AlloCiné

Le pitch  Dans le futur, les écosystèmes se sont effondrés. Parmi les survivants, quelques privilégiés se sont retranchés dans des citadelles coupées du monde, tandis que les autres tentent de subsister dans une nature devenue hostile à l’homme.

Onn’a vraiment pas vu venir ce film de science-fiction européen tourné en lithuanie avec des moyens modestes et qui s’avère une excellente surprise de cette été 2022.

Non seulement le film est original de par son univers immédiatement crédible mais il traite d’écologie avec beaucoup d’intelligence.

Le premier sentiment est d’être devant un film ultra maitrisé, aux effets spéciaux dosés pour être impactants et rendre cette faune sauvage dénaturée par l’homme aussi dangereuse que surprenante et parfois poétique.

On s’imagine très bien l’homme être assez con pour en arriver là.

Évidemment « Vesper Chronicles«   utilise des ressorts connus de la SF autour de riches humains s’étant protégés du chaos et traitant les autres en vassaux mais plutôt que d’aller dans l’affrontement, le film préfère raconter un quotidien et y insérer du suspens et de l’aventure avec de très nombreuses surprises de scénario.

Le méchant n’est pas caricatural, il est ambivalent à chaque instant.

Kristina Buozyte et Bruno Samper ont su distiller du merveilleux dans un film post apocalyptique mélancolique et vraiment novateur.

L’univers riche du film, qui fourmille de bonnes idées fait de ce film un des musts à voir cette année !

La piste aux lapins :

4 lapins

 

N°20-  »Les Nuits de Mashhad » de Ali Abbasi

Les Nuits de Mashhad - film 2022 - AlloCiné

Le pitch : Iran 2001, une journaliste de Téhéran plonge dans les faubourgs les plus mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur une série de féminicides. Elle va s’apercevoir rapidement que les autorités locales ne sont pas pressées de voir l’affaire résolue. Ces crimes seraient l’œuvre d’un seul homme, qui prétend purifier la ville de ses péchés, en s’attaquant la nuit aux prostituées.

Danois d’origine iranienne, Ali Abbasi signe un petit chef d’oeuvre en racontant un fait divers qui s’est passé lorsqu’il était adolescent en Iran.

La brutalité du film tient au fait qu’il suit en parallèle le serial killer et la femme journaliste qui enquête sur les meurtres.

On voit le meurtrier dans son quotidien et la folie qui le gangrène par fanatisme religieux autant que par trouble mental. Mais Ali Abbasi nous fait froid das le dos quand la population se met à soutenir le serial killer et justifier ses aces au nom du Coran. Là le fil bascule dans un puits sans fond où plus rien ne rattache à la morale.

Pour donner de l’ampleur et contre point dans ce polar sombre, le réalisateur utilise une journaliste féministe, en opposition avec le pouvoir en place et rebelle systématiquement jusqu’à la limite. Elle enquête à ses risques et périls dans un monde machiste où la femme n’a aucun droit et où on trouve normal et sain de « nettoyer » la ville de ses prostituées qui font honte au prophète et qui ne valent rien. Leur vie n’ayant pas de valeur, on peut donc les massacrer impunément voire porter aux nues en héros le tueur en série. C’est à la fois affligeant et choquant mais terriblement bien amené.

Car Zar Amir Ebrahimi, prix d’interprétation à Cannes cette année pour ce rôle, est non seulement brillante dans son jeu mais son personnage est confronté à la puissance masculine dans toute l’oppression qu’on peut facilement imaginer sans barrière et totalement décomplexée.

Et par petites touches, apparait l’hypocrisie du régime et de ses codes. Les représentants du régime font bonne figure devant les journalistes mais leur état moral est tout aussi abimé que celui du tueur ou de la population qui le comprends et le porte aux nues.

La dénonciation de la violence envers les femmes ne pouvait pas trouver écho plus impactant que « Les Nuits de Mashhad » , film absolument urgent à voir tant pour son propos que sa mise en scène sobre et efficace et le jeu d’acteurs irréprochable.

 

N°19-  »Decision to leave » de Park Chan Wook

Decision To Leave - film 2022 - AlloCiné

Park-Chan Wook est l’un des trois grands maitres sud-coréens des vingt dernières années. « Sympathy for Mr Vengeance », « Lady Vengeance », « Old Boy », « Thirst » et « Stoker » ont jalonné une filmographie sous le signe de la violence. « Mademoiselle » marquait son retour brillant en 2017.
Decision To Leave suit un officier de police qui enquête sur la mort suspecte d’un homme survenue au sommet d’une montagne. Son suspect n’est autre que la femme de la victime.
Comme à son habitude Park Chan Wook use d’un scénario retord et d’une mise en scène que Sir Alfred Hitchcock n’aurait pas renié. D’ailleurs les clin d’œil à Vertigo sont nombreux, au premier rang duquel le fait que l’enquêteur va tomber dans une passion amoureuse pour son principal suspect.
Si comme toujours il nous réserve des rebondissements à tiroirs, pour la première fois la manipulation de personnages par d’autres laisse le champs à de vrais sentiments voir à une poésie qui se dégage de la relation de chat et souris qui s’installe entre les deux personnages.
Decision to leave est un très bon Park Chan Wook mais il doit se mériter. Ce n’est pas un film aimable au premier abord. Le film commence doucement et il faut clairement s’accrocher les 15 premières minutes et rester concentré par la suite afin d’entrer dans le luxe de détails que nous offre le cinéaste. Quelque part il adapte son style à une grande histoire d’amour impossible et tragique.
Mais là où Mademoiselle traitait de passion lesbienne avec humour et rythme, Decision to leave délaisse l’action au profit du jeu de miroirs entre ce que pense le flic, ce que perçoit sa cible et pas forcément avec la même temporalité. A savoir que Park Chan Wook va nous renvoyer sur des scènes du début du film ultérieurement et construire peu à peu la toile implacable de son récit. Alors certes c’est son style et il l’a déjà fait. Mais là c’est davantage fragmenté et presque plus fin. Le prix de la mise en scène obtenu à Cannes cette année est totalement justifié de part l’orfèvrerie du résultat.
Le principal risque pour le spectateur est d’être perdu au départ et de décrocher d’où la nécessité de tenir suffisamment pour entrer dans ce dédale assez excellent. On vient pour un polar et on repart avec un sentiment plus confus et tragique.
Park Chan Wook reste l’un des plus grands réalisateurs au monde et prouve avec Decision to leave qu’on peut encore compter sur lui pour nous surprendre par sa sophistication, son thème et l’effet à long terme du film dont les images restent.
N°18-  »Nitram » de Justin Kurzel 

Nitram en DVD : Nitram DVD - AlloCiné

Sorti le 11 mai 2022

Son Nitram s’intéresse à la tuerie de Port-Arthur en Tasmanie, en 1996. Le film a marqué Cannes 2021 et son jeune acteur, Caleb Landry Jones est reparti avec le prix d’interprétation !

Alors a priori, çà peut vous rebuter de vous colleter un film de 1h50 sur une tuerie de masse. Et très honnêtement, je ne me suis pas précipité en salles pour le voir car le thème me déprimait grave, alors qu’il en faut pour me déranger. Juste que le côté glauque du pitch ne m’ »incitait pas. L’erreur est réparée fort heureusement car Nitram est excellent et se regarde très facilement.

La raison est simple.  Justin Kurzel s’intéresse sur 10 minutes à la tuerie et sur 1h40 à comment le personnage en est arrivé là. Il nous raconte l’histoire vraie d’un trentenaire australien ayant de gros soucis psychologiques et dès lors du mal à s’intégrer, sans amis, vivant chez papa maman morts d’inquiétude et étant incapable de réprimer ses crises d’hystérie à la limite de la folie.

Le film est à la fois perturbant car il ne quitte jamais son anti héros de vue et il ne juge pas, il fait juste des constats. Ce paumé puceau qui n’a pas eu droit à une vie normale de par son handicap est au final enfermé en lui-même et on comprend les ruptures de vie qui psychologiquement vont l’amener à perdre le peu de raison et d’affect qu’il a pour commettre un crime horrible.

Caleb Landry Jones est en effet remarquable de bout en bout et mérite amplement son prix d’interprétation cannois. Son Nitram est flippant car incontrôlable et peut partir en vrille à tout moment mais malgré cet affect très particulier, on arrive non à s’identifier mais à comprendre le milieu social dans lequel il évolue, milieu pauvre, l’injustice qu’il subit et qui va déclencher l’acte, l’histoire d’amour folle qu’il va vivre et qui là aussi va se rompre d’un coup.

L’histoire est assez incroyable quand on pense que c’est une histoire vraie et le rebondissement qui y est liée, qui est horrible puisqu’il aboutit à la tuerie, est juste hallucinant.

On comprend pourquoi le réalisateur s’est attaché à raconter cette histoire qui rend le film à la fois perché, triste et d’un déterminisme absolu puisqu’on connait la fin dès le début.

Un film assez bouleversant car le personnage est enfermé de par son psychisme dans une vie à part alors qu’il voudrait être normal et c’est ce qui va l’amener à tuer ce qu’il ne peut pas être. Glaçant et fascinant à la fois.

 

N°17-  »Le Lycéen » de Christophe Honoré 

Le Lycéen - film 2022 - AlloCiné

Lucas a 17 ans quand soudain son adolescence vole en éclats. Avec l’aide de son frère, monté à Paris, et de sa mère, avec qui il vit désormais seul, il va devoir lutter pour apprendre à espérer et aimer de nouveau.

Je n’aime pas tous les films de Christophe Honoré. Son côté très libertin me gave parfois et ses pauses de cinéastes très en admiration devant la nouvelle vague peuvent m’agacer. Et puis des fois c’est excellent comme » Les chansons d’amour » ou « Plaire, aimer et courir vite« .

Avec « Le Lycéen« , on est plutôt dans cette catégorie où le réalisateur provoque moins et s’intéresse davantage à ce que ressent le personnage et son entourage qu’à ce qu’il ressent en dessous de la ceinture. Le réalisateur nous parle de deuil, en hommage à son père disparu et transpose l’histoire avec une mère jouée par l’excellent Juliette Binoche, le grand frère joué avec un décalage triste par Vincent Lacoste et le héros donc, ce jeune de 17 ans joué par la révélation du film, Paul Kircher.

On y voit donc un gamin qui a reçu un uppercut en pleine face et ne sait pas comment réagir. Il est homosexuel assumé et se dit qu’il va profiter à fond de son séjour sur Paris chez son frère, pour avoir des expériences. Sauf que ce qu’il cherche est bien sur ailleurs. Il cherche des repères, à la veille de rentrer dans la vie adulte.

Christophe Honoré nous parle de ce que c’est que la profonde tristesse, inconsolable et il le fait avec plus de retenue, plus de noirceur aussi que dans d’autres de ses longs métrages.

Les personnages sont tous immédiatement attachants et crédibles et vont ensemble parvenir à surmonter l’épreuve de la perte du père aimé. L’émotion n’est jamais forcée, elle vient très naturellement et donne au film une puissance sur certains moments forts, qui sentent le vécu du metteur en scène.

Paul Kircher refera parler de lui assurément. Avec sa voix d’Orelsan, qui traine en mode désinvolte, son personnage est provocateur bien que fluet et prêt à se briser à tout moment. Son aspect naïf et pédant en même temps le rendent très attachant, d’autant plus lorsqu’il sombre.

Christophe Honoré signe un film délicat, romanesque, mélancolique mais qui regarde vers la lumière.

Un très bel hommage à l’adolescent qu’il a été et à la cellule familiale comme bateau de sauvetage.

La piste aux Lapins :

4 lapins

 

N°16-  »Freaks out » de Gabriele Mainetti

CRITIQUE] : Freaks Out - Fucking Cinephiles - Le meilleur du cinéma par les  plus BadAss des cinéphiles !

Rome, 1943, sous occupation nazie, la Ville éternelle accueille le cirque où travaillent Matilde, Cencio, Fulvio et Mario comme phénomènes de foire. Les quatre « Freaks » vont tenter de survivre dans un monde en guerre…

Gabriele Mainetti revient 5 ans après son premier film « On l’appelle Jeeg Robot » qui avait déjà titillé la critique. Le réalisateur italien est le digne héritier d’un cinéma qui a finalement très peu de représentants à savoir le cinéma onirique, le cinéma de l’imaginaire. Et comme je suis particulièrement fan de ce genre de films lorsqu’ils sont réussis, j’étais la cible idéale.

Alors entendons nous, le film a des défauts. d’abord son personnage principal est un peu niaise et pas très travaillée. Ensuite sa ligue de super héros aurait mérité une meilleure écriture et la fin est un peu trop longue de 10 à 20 minutes même si on ne n’ennuie à aucun moment.

Une fois qu’on a dit cela, force est de constater qu’outre son inspiration forte d’Inglorious Basterds de Quentin Tarantino, le réalisateur emprunte à de très grands maitres du fantastique que sont Jean-Pierre Jeunet, Guillermo del Toro et mon chouchou des chouchou, Terry Gilliam.

Et ceci fait sacrément plaisir de voir autant d’idées se déverser sur l’écran pour provoquer l’imagination du spectateur et créer un monde très différent des Harry Potter ultra formatés. Le résultat visuel est très beau et certaines idées de mise en scène sont vraiment excellentes.

Un nouvel héritier de Georges Meliès est donc né. Un nouveau réalisateur de ce genre si rare et je ne peux qu’en être ravi.

Outre ces défauts cités plus hauts j’ai carrément pris mon pied tant le film est beau, enlevé, avec un vrai méchant qui a du relief, ce qui est fondamental pour réussir ce type de film. L’idée de ce cirque nazi est tout simplement brillante de folie et d’horreur mêlées.

Freaks out rend évidemment aussi hommage au Freaks de Todd Browning mais contrairement à une certaine presse ayant trouvé trop de citations, je ne suis pas d’accord. Gabriele Mainetti a son propre style, certes inspiré des auteurs vus plus hauts voir de Bong Joon Ho ou Kim Jee Woon les maitres coréens du film d’aventures fantastique. En effet, il insère beaucoup d’humour et de second degré, permettant de pallier peut-être à la moindre écriture des personnages.

Mais vu le résultat assez bluffant, qu’est ce que çà serait si il avait un excellent scénariste à ses cotés ?

Nul doute qu’Hollywood va se jeter sur lui. Espérons qu’il résiste comme tonton Terry et impose sa vision sans se faire broyer par le système.

Son Freaks out a du cœur et un amour du cinéma qui crève l’écran.

Souhaitons lui une brillante carrière et de nombreux films pour nous faire rêve, de l’autre côté de l’écran, perchés avec le blanc lapin ;) ))

La piste aux Lapins :

4 lapins

 

 

La suite du classement avec les 15 premiers films du blanc lapin 2022 d’ici peu…

Les Pires films du Blanc Lapin 2022

24 décembre, 2022

 

Parceque j’ai vu 112 films sortis cette année au cinéma et sur les plateformes, forcément, j’ai vu des ratés !Et c’est important de voir de mauvais films pour apprécier les bons !

Mais reconnaissons que cette année, j’ai vu de sacrées bouses dans les films de fin de classement.

Voici de quoi vous éviter de perdre de nombreuses heures … les pires films du Blanc Lapin !

 

N°19 – « Spencer » de Pablo Larrain

Spencer - film 2021 - AlloCiné

Kristen Stewart est donc Lady Di pour Pablo Larraín et ce faux biopic puisqu’on suit la princesse durant 3 jours pendant ses vacances de Noël avec la famille royale au domaine de Sandringham à Norfolk, en Angleterre. Trois jours où Diana décide de quitter son mariage avec le prince Charles.

Avec Neruda et Jackie, Pablo Larraín a montré qu’il avait un réel talent pour justement ne pas tomber dans un biopic attendu. Il a un vrai regard, de vraies idées de mises en scène qui mettent l’histoire vraie au service du cinéma et de la mise en scène et non l’inverse. Le poète chilien et Jackie Kennedy ont eu droit à un traitement très classe.

On pourrait râler à l’idée d’un biopic sur Lady Di tant le genre est souvent hagiographique et un peu chiant. Sauf qu’au delà de la talentueuse et sous-estimée Kristen Stewart choisie pour incarner l’icône britannique, le choix du réalisateur est très bon.

L’autre excellente nouvelle est que Steven Knight signera le scénario et c’est loin d’être un perdreau de l’année. On lui doit les scénari de la série à succès Peaky Blinders, de l’excellente Taboo avec Tom Hardy, mais aussi des scénars de grands films comme Dirty Pretty Things de Stephen Frears ou Les Promesses de l’ombre de David Cronenberg.

Sauf qu’on adhère ou pas aux choix du réalisateur. Pour ma part l’interprétation de Kristen Stewart m’a ulcéré, avec une voix nasillarde et un accent insupportables qui me donnaient vraiment envie de lui foutre des baffes. Alors, parait-il la princesse Diana parlait comme celà…d’une part je ne m’en souvient pas et d’autre part je m’en fout, c’est juste que cette interprétation précieuse en mode je suis une femme fragile dans un écrin surligné par cette diction est juste méga gonflant.

Et puis la symbolique est lourde, le rythme d’une lenteur plombante qui n’aide pas du tout à rentrer dans le film et une famille royale qui se résume à une bande de connards dédaigneux…caricatural et manquant cruellement de finesse. En adoptant le seul point de vue de cette étrangère sans nuances et en appuyant le trait sur la fragilité, le film s’effrite et perd tout son intérêt.

Jamais le personnage n’atteint le charme que pouvait susciter Diana et le film finit par devenir terriblement emmerdant.

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N°18 – Slumberland (d’après Little Nemo avec Jason Momoa)

Slumberland : l'adaptation (bizarre) de Little Nemo sur Netflix se paye une  série de posters mirobolants | COMICSBLOG.fr

Pas merci à Netflix pour cette sombre bouse adaptée d’un livre et Bd pour enfant censés promouvoir l’imaginaire et faisant exactement l’inverse, provoquant un ennui profond qui peut avoir son utilité pour endormir vos enfants.

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N°17 – « Bones and All » de Luca Guadagnino

Critique du film Bones and All - AlloCiné

Maren part à la recherche de sa mère et rencontre Lee, un adolescent à la dérive qui va l’embarquer dans un road trip enflammé sur les routes de l’Amérique profonde. Leur amour naissant sera-t-il suffisamment fort pour résister à leurs démons, leur passé et le regard d’une société qui les considère comme des monstres ?

J’aurais préféré que le réalisateur de « Call me by your name » retrouve Timothée Chalamet pour la suite que pour ce film extrêmement dérangeant. On y suit la romance entre deux jeunes cannibales qui fuient d’autres cannibales (c’est fou ce qu’il y a comme tarés aux Usa se dit-on en regardant le film) ou qui traquent de potentielles victimes pour tes tuer et les manger. Et aussi l’un des ressorts et qu’ils pourraient se manger entre eux soit plein de combinaison bien sordides.

Disons le franchement, les acteurs jouent bien et c’est très bien réalisé mais c’est juste dégueulasse.

J’ai eu envie de vomir à plusieurs reprises car le thème est juste horrible moralement, éthiquement, philosophiquement parlant. Comment s’attacher à ces monstres dont on montre en plus pas trop de scènes mais suffisamment pour être hyper mal à l’aise.

Le film est au final très creux si on enlève ces imageries gore et traumatisantes et n’a pas un grand intérêt. Beurk

La piste aux lapins :

Mauvais

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N°16 – « My Policeman » de Michael Grandage

My Policeman - film 2022 - AlloCiné

Le destin de Tom, policier, de Marion et de Patrick, conservateur de musée. Tous trois vont vivre un voyage riche en émotions dans la Grande-Bretagne des années 50. Dans les années 90, Tom, Marion et Patrick sont toujours transportés par le désir et le regret, mais ils ont une dernière chance de réparer les dégâts du passé.

C’est certes original de prendre la star de pop Harry Styles, icône hétéro des jeunes filles pour jouer un homosexuel refoulé.

Si l’histoire assez triste qui nous est racontée n’est pas dénuée d’intérêt et s’avère relativement trash pour la femme qui fait office de façade à un amour non assumé durant les années 50, le film prend des raccourcis.

On ne s’explique pas pourquoi et comment Marion et Tom ont réussi à tenir ensemble et pourquoi Patrick, l’homo assumé n’est pas revenu pendant 40 ans. Le script est assez incohérent avec une ellipse de vie absolument pas expliquée. Ceci enlève une bonne part de l’émotion qui aurait du naitre et fait surtout passer les jeunes hommes pour des égoïstes mais sans faire décoller le film qui reste en mode ronron tout du long.

Raté.

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N°15 – « Coup de théâtre » de Tom George

Coup de théâtre - film 2022 - AlloCiné

Dans le West End des années 50 à Londres, la préparation de l’adaptation cinématographique d’une pièce à succès est brutalement interrompue par le meurtre de son réalisateur hollywoodien. En charge de l’enquête, l’inspecteur Stoppard – blasé et revenu de tout – et l’agent Stalker – une jeune recrue du genre zélée – se retrouvent plongés au cœur d’une enquête dans les coulisses à la fois glamour et sordides du théâtre. Ils vont tenter d’élucider ce crime bien mystérieux à leurs risques et périls…

Ce whodunit, terme utilisé pour les histoires de meurtriers à la Agatha Christie, se veut parodique du genre et gentiment décalé tout en se fondant sur des acteurs de talent comme Sam Rockwell, Saoirse Ronan ou Adrien Brody.

Le résultat est affligeant. J’ai vu très peu de films atteignant ce niveau de ratage complet cette année. Les acteurs en font des caisses, l’histoire est vue et revue 15 000 fois et plutôt que de parodier le genre, le film aurait plutôt tendance à l’enterrer six pieds sous terre.

C’est mal écrit, quand çà se veut drôle ou provoquant c’est gênant et donc le casting cabotine entre deux effets de manche calamiteux.

Un vrai désastre que cette comédie faussement subversive et clichée de A à Z.

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N°14 – « EO » de Jerzy Skolimowski

Critique : EO, de Jerzy Skolimowski - Critikat

Auréolé d’un très bon accueil en compétition officielle à Cannes cette année, ce film qui suit les errement d’un âne à travers son regard d’animal est à la fois déconcertant et frustrant.

Déconcertant car le concept est fort en lui-même que de décrire la souffrance et la condition animale à travers le regard de ce dernier, sans parole oui quasi aucune, les humains étant en interaction mais pas les personnages principaux.

Déconcertant également car Jerzy Skolimowski a un talent de mise en scène indéniable et rend l’épopée de cet âne intéressante de par ses choix de visuels et de montage.

Le problème est que ce road movie animalier laisse un curieux mélange d’inachevé. Les scènes s’enchainent les unes aux autres sans réel lien que le hasard et se terminent souvent avec un but trop déterminé pour justement correspondre à du simple hasard. Ceci rend l’épopée un peu toc et un peu trop écrite.

En parallèle l’animal n’est absolument pas traité avec anthropomorphisme et ses réactions sont animales et non raisonnées. C’est totalement compréhensible dans le choix mais ceci créé un manque d’empathie et d’attachement pour l’âne en question, dont on finit par se foutre royalement.

Cette narration très formelle vire alors à un exercice de style un peu maladroit et trop appuyé pour retenir l’attention.

Le film vise à côté de son objectif et c’est dommage.

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N°13 – Le Visiteur du futur

Le Visiteur du Futur : le film - Au cinéma le 7 septembre 2022

2555. Dans un futur dévasté, l’apocalypse menace la Terre. Le dernier espoir repose sur un homme capable de voyager dans le temps. Sa mission : retourner dans le passé et changer le cours des événements. Mais la Brigade Temporelle, une police du temps, le traque à chaque époque. Débute alors une course contre la montre pour le Visiteur du Futur…

Bon alors je n’ai jamais vu la série Youtube qui a cartonné et créé un véritable engouement de fans depuis 10 ans.

La question est comment ne pas défoncer un film qu’on a trouvé franchement pas terrible lorsqu’en même temps on sent la bonne volonté de toute l’équipe derrière et le profond respect voire amour pour leur publique.

Je pense que les fans vont adorer et retrouver ce qu’ils ont aimé dans leur série, avec plus de moyens et d’effets spéciaux et c’est très bien pour eux et pour le réalisateur.

Je tire d’ailleurs à l’équipe mon chapeau pour leur courage et ténacité d’avoir créé tout ceci avec des bouts de ficelles et peu de moyens, avoir trouvé une communauté de fans et arriver aujourd’hui à sortir un film.

Après personnellement je n’ai pas aimé. Je n’aime pas trop le mélange des genres avec cet humour potache dans de la SF, comme Kammelot avec le médiéval. Ca ne me fait pas rire ou au mieux sourire mais je trouve que çà ne prend pas. Ensuite les personnages m’ont semblé plus relever d’une accumulation de délires geeks issus de toute la culture sf du réalisateur.

C’est sympa mais ce n’est pas hyper original. Le scénario est bon …n’en parlons pas, ce serait méchant et je n’ai pas envie d’être méchant. Mais bon quand même les acteurs ne jouent pas très bien et l’ensemble fait super amateur.

Bref, pas ma came du tout mais je comprends qu’un certain public puisse aimer.

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N°12 – « Nope » de Jordan Peele

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Le pitch : Les habitants d’une vallée perdue du fin fond de la Californie sont témoins d’une découverte terrifiante à caractère surnaturel.

La presse est de nouveau dithyrambique sur ce nouvel opus de Jordan Peele, réalisateur de Get out, qui a reçu des louanges pour mettre des castings quasi exclusivement noirs à l’écran, pour avoir un sens de la mise en scène novateur et une approche très politique de films d’épouvante grands publics.

Et là il s’attaque donc aux Ovnis et extra terrestres dans l’ouest américain avec une bande-annonce qui donnait très envie.

Ayant détesté Get out, l’ayant trouvé surfait, surestimé, facile et alors qu’il m’avait vraiment mais alors vraiment gavé contrairement à son accueil critique assez lunaire, je me suis dis « ne sois pas obtus, reviens y ! réessaie !« .

Nope a les mêmes défaut à savoir prétentieux en voulant se draper dans un message sociétal fadasse, ok la sœur est noire et lesbienne comme si c’était des cases à cocher systématiquement aujourd’hui, ok on voit des pauvres ranchers noirs du mid west, rien de nouveau…et l’accumulation de cases de diversité cochées fait du film quelquechose de bienpensant plutôt gavant là aussi.

Mais bon, passons sur ces clichés qui font tellement de bien aux critiques, que çà doit rassurer probablement de ne pas avoir plus de diversité au sein de leur milieu, passons. Le problème c’est que Nope n’a rien à dire, absolument rien. Pire, il n’a pas grand chose à montrer à tel point qu’à force de faire des ellipses et de mettre 15 ans à décoller, on s’ennuie puis quand le méchant Ovni apparait, çà fait flop. Un grand ballon gonflable. Alors oui il y a la critique de la société du spectacle certes. Mais on l’a vue 1000 fois dans des films bien plus fins.

Car là le film est juste d’une subtilité proche d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. C’est lourd, c’est appuyé et définitivement je n’aime pas ce que fait ce réalisateur. Pire, je déteste cette espèce de tapis rouge qu’on lui déroule pour de mauvaises raisons.

Son film n’est pas à chier, il est bien réalisé, bien monté, bien joué. Mais qu’est ce que c’est fade ! Attendu ! Pathos à souhait. Et puis c’est super long. Il faut du talent pour susciter du suspens avec peu d’effets et le mec en a mais çà retombe comme un soufflet.

Le réalisateur se regarde trop filmer et la presse surestime ce talent en se gargarisant d’un film pudding où on met un peu de social, un casting black, un peu de frayeur un peu de pathos un peu de tout et au final c’est fadasse. Cà ressemble à que mauvaise recette que le réal suit consciencieusement. C’est au mieux moyen, mais oubliable très vite. J’ai de nouveau eu le sentiment de m’être fait escroquer par la bande-annonce et la presse.

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N°11 – « Fumer fait tousser » de Quentin Dupieux

Fumer fait tousser - film 2022 - AlloCiné

Le pitch : Après un combat acharné contre une tortue démoniaque, cinq justiciers qu’on appelle les « TABAC FORCE », reçoivent l’ordre de partir en retraite pour renforcer la cohésion de leur groupe qui est en train de se dégrader. Le séjour se déroule à merveille jusqu’à ce que Lézardin, empereur du Mal, décide d’anéantir la planète Terre…

Quentin Dupieux fonctionne toujours de la même manière, il trouve un bon pitch, ici la parodie des biomans et autres séries nipponnes débiles des années 80, et étire ce qui pourrait faire un bon court métrage en un long métrage.

Avant il faisait des films plus longs, il a compris que remplir du vide se voyait un minimum et limite la durée à 1h15-1h20.

Pour rendre ses films hype et apporter un peu de drôlerie il engage tous ses potes soit les comiques arty. Ici ce sont  Gilles Lellouche, Vincent Lacoste, Alain Chabat, Anaïs Demoustier Jean-Pascal Zadi, Adèle Exarchopoulos, Blanche Gardin, Benoit Poelvoorde

Seulement voilà, cette-fois ci çà se voit vraiment que c’est un travail bâclé et flemmard d’un enfumer de première. On rigole à certains moments mais il n’y a pas de fond, pas de message, et les blagues sont vraiment moyennes. Le fait que Dupieux insère des « mini histoires pour faire peur « racontées par les personnages, montre toute la vacuité du scénario.

Il n’a rien à raconter au delà de son pitch et comme il n’a pas de lien entre ses scènes, qu’il n’a pas trop d’idées de scénario, ben il colle le tout à la suite.

Ce n’est pas respectueux du public et plutôt que de pondre un film par an voire deux cette année, Dupieux serait bien inspiré de bosser ses scénari.

La paresse çà se soigne. Il suffit de bosser.

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N°10 – Le secret de la cité perdue

Le secret de la cité perdue »: synopsis et bande-annonce

Loretta Sage, romancière brillante mais solitaire, est connue pour ses livres mêlant romance et aventures dans des décors exotiques. Alan, mannequin, a pour sa part passé la plus grande partie de sa carrière à incarner Dash, le héros à la plastique avantageuse figurant sur les couvertures des livres de Loretta. Alors qu’elle est en pleine promotion de son nouveau roman en compagnie d’Alan, Loretta se retrouve kidnappée par un milliardaire excentrique qui est persuadé qu’elle pourra l’aider à retrouver le trésor d’une cité perdue évoquée dans son dernier ouvrage.

Bon c’est censé être drôle mais c’est naze dès la fin du générique…de début. Les blagues filent la gerbe, les acteurs jouent comme des truffes et le botox empêche machine de parler. Horrible. A brûler.

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N°9 – « Belfast » de Kenneth Branagh

Belfast - film 2021 - AlloCiné

Kenneth Branagh a eu une carrière curieuse de réalisateur. Il se constitua une carrière autour de William Shakespeare dans les années 90. Après ses premiers films réussis « Dead Again » et « Les amis de Peter« , il enchaina sur plusieurs adaptations plus ou moins libres de Shakespeare avec « Beaucoup de bruit pour rien« , un énorme « Hamlet » en 1996, puis « Peines d’amour perdues« .

Dans les années 2000, ses réalisations pâlirent avec sa réadaptation râtée de Le Limier de Joseph L. Mankiewicz, La Flûte enchantée et Comme il vous plaira. Il cherche alors en tant qu’acteur à devenir populaire via des blockbusters comme « Wild Wild West« , « Walkyrie« , ou chez Woody Allen avec « Celebrity« .

En 2011 il se met au service de Marvel et réalise le premier Thor, avec plutôt une réussite au final. En 2015, son Cendrillon pour Disney est un succès et recueille une bonne presse. Il enchaine un autre blockbuster en réadaptant le classique de Agatha Christie, « Le crime de l’Orient-Express« , plutôt fadasse. Comme ce fut un succès il adaptera « Mort sur le Nil » et ré endossera le rôle de l’inspecteur Hercule Poirot qui devait sortir en 2020 et a été décalé à l’automne 2021.

En 2020 son blockbuster « Artemis Fowl« , adaptation d’un roman pour ados , a été directement sorti sur Disney plus et s’est fait descendre méchamment par la presse.

Il était donc temps que l’acteur-réalisateur retourne à de plus petits budgets dans lesquels il excelle.

Belfast, on suit la chronique de la vie d’un petit garçon irlandais et sa famille ouvrière au milieu des émeutes de la fin des années 60.

Le problème est que le film pue le long métrage à Oscars bourrés de bons sentiments et c’est très rapidement ennuyeux.

Le noir et blanc n’a pour seul justification que de faire arty mais n’apporte rien. Les idées de mises en scène ne sont pas particulièrement confondantes et pire, certaines scènes font très théâtrales en mode fake et non en mode symbolique. Certes on comprend que Branagh regarde l’histoire à hauteur de petit garçon et donc sur quelques lieux clos autour d’une rue principale. Mais le film est téléphoné, le garçon tellement mignon qu’on a envie de lui foutre des baffes pour qu’il ait un peur moins l’air niais. Les personnages ne sont pas très intéressants, le méchant binaire.

Un véritable échec d’autant plus gonflant que Branagh en fait des caisses à chaque plan à bien montrer qu’il réalise un petit film.

Avec davantage d’humilité, ceci aurait pu passer. Mais non visiblement Branagh a perdu beaucoup en passant par 25 ans de machine hollywoodienne, en commençant par sa personnalité.

A éviter.

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N°8 - Morbius

Morbius en Blu Ray : Morbius Blu-ray - AlloCiné

Tout a été dit sur ce machin que j’ai vu en streaming en fin d’année et non au cinéma tellement ce film sur un antagoniste inconnu de Spider Man, s’est fait défoncer par la presse.

Et c’est vrai que Jared Leto en fait des caisses, le film est laid, les personnages ultra attendus mais curieusement çà se regarde avec un plaisir coupable car on se demande jusqu’où la médiocrité du scénario amènera le film.

Un film inutile.

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N°7 – « Nos âmes d’enfant » de Mike Mills

Nos âmes d'enfants - film 2021 - AlloCiné

L’immense et talentueux Joaquin Phoenix revient donc après deux ans d’absence et son Oscar pour Joker avec ce film d’auteur qui s’intéresse aux échanges entre un oncle et son neveu, enfant intelligent et d’une grande maturité

Journaliste radio, Johnny interroge des jeunes à travers le pays sur leur vision du futur. Une crise familiale vient soudain bouleverser sa vie : sa sœur, dont il n’est pas très proche, lui demande de s’occuper de son fils, Jesse. Johnny accepte de le faire mais n’a aucune expérience de l’éducation d’un enfant.
Entre les deux débute pourtant une relation faite de quotidien, d’angoisses, d’espoirs et de partage qui changera leur vision du monde.

Dire que je me suis emmerdé devant ce film auteurisant sans fond ni projet à part celui de se la péter est un euphémisme.

En optant pour un noir et blanc comme on se nappe d’un drap de vertu, Mike Mills se fout carrément de la gueule du spectateur pour masque la vacuité de son scénario. Les personnages n’ont absolument rien à dire et le gamin est totalement hors sol.

Comme si on voyait régulièrement des gosses de huit ans qui préfèrent philosopher sur la vie avec un adulte plutôt que de jouer et s’amuser. Cette idéalisation d’intellectuel new-yorkais neurasthénique est absolument insupportable d’ennui bavard.

Les personnages ont cependant un superpouvoir comme dans les Marvel. Dès que vous redoublez d’efforts pour vous intéresser au fonds des échanges, ils arrivent à vous endormir en parlant tant le propos est creux. Mais en faisant parler ce pauvres gamin avec des mots d’adulte, on est censés trouver le film spécial, formidable de prise de hauteur.

Comme il n’y a pas d’histoire à raconter, le réalisateur alterne son film d’interviews vérités avec des jeunes qui s’expriment sur leur quotidien en balançant des banalités, ce qui ne rend le propos ni authentique ni ne donne du corps au film, totalement décousu et sans aucune cohérence.

A éviter

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N°6 – « Athena » de Romain Gavras

Athena (2022) par Romain Gavras

Le fils de Costa Gavras a un indéniable talent de metteur en scène et ses deux premiers films, Notre jour viendra puis Le monde est à toi montraient tant la virtuosité dont il est capable que sa volonté de toucher à des genres différents. D’ailleurs, il réalise peu et prend son temps.

Avec Athena, produit par Netflix, Romain Gavras s’associe  à Ladj Ly au scenario, ce dernier ayant marqué la critique et le public en 2019 avec Les Misérables.

La volonté du réalisateur et de son co-scénariste est donc de parler de nouveau des cités en feu, de la rage des jeunes qui y vivent et se sentent exclus du reste du monde et expriment cette colère dans la plus pure violence.

Et pour aborder de façon originale un thème déjà maintes fois abordé, l’angle est de transcrire sous un mode de tragédie grecque l’histoire de ces frères, l’un militaire, l’autre factieux qui n’arrivent plus à communiquer car leur petit frère est mort des coups de policier (enfin c’est comme ceci que la chose estprésentée au début) et la révolte met la cité en rupture totale. La population évacue la cité tandis que les jeunes déchainés s’engouffrent dans la violence et la volonté de se venger.

C’est donc un peu la dernière scène des Misérables de Ladj Ly, qui durerait 1h30…et c’est là le problème principal.

Le scénario est très très léger et n’a pas grand chose à dire, pas de message. Pourtant le film commence très bien via un long plan séquence prodigieux et vraiment bluffant. Sauf qu’ensuite c’est bruit et fureur et qu’à part la mise en scène, on a du mal à accrocher à une histoire trop désincarnée.

Les acteurs ne portent pas le film sur leurs épaules de part leur jeu et donc l’absence de dialogues construits rend le film très agaçant et très m’a tu vu.

On a franchement l’impression d’être devant un film réalisé par un bobo qui se fait une idée de la cité et phantasme un « éveil violent. Car il est clair qu’en terme de violence gratuite, on est bon ! Moi la violence ne me gène pas quand elle s’accompagne soit d’un concept fort soit d’un sous-texte fort. Ici il n’y a ni l’un ni l’autre et surtout le film donne une vision un peu toc du sujet. Ce coté tragédie grecque avec une musique classique bien à fond les ballons c’est juste complétement raté car çà ne vise aucune cible. Heureusement que la dernière scène apporte de la nuance sinon le film serait même un brulot dangereux car réducteur et un peu idiot.

Le film est vraiment embarrassant par l’absence de message qui l’accompagne et le déchainement violent qui donne plus l’impression d’un réalisateur qui se regarde filmer. C’est stylisé à l’extrême, avec des personnages inconstants et donc c’est gavant. L’absence d’analyse et de recul sur un sujet aussi complexe fait franchement froid dans le dos.

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N°5 – « Jack Mimoun et le secret du Val Verde » de Malik Bentalha

Jack Mimoun et les secrets de Val Verde - film 2022 - AlloCiné

Cette comédie française a tout du piège à con. La bande-annonce est très drôle mais concentre les quelques effets comiques des excellents Jérôme Commandeur et François Damiens. Mais si le thème de l’aventurier sous mode comique aurait peu prendre dans l’absolu, le problème est que Malik Bentalha n’est pas Steven Sielberg et que vouloir refaire Indiana Jones en mode low coast s’avère particulièrement pénible.

Le scénariste réalisateur aurait du choisir son camps entre comédie et aventure et non nous infliger des scènes mal écrites, mal jouées. Comment ne pas être mal à l’aise devant certaines scxènes qui se veulent pleines d’émotion alors que l’écriture en elle-même rend le tout non crédible. On a l’impression d’être dans une mauvaise série Z tournée dans des décors en carton pate.

Affligeant de bout à bout à part les quelques répliques des comiques précités mais çà fait long entre chaque vanne.

La piste aux Lapins :

Mauvais

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N°4 – « Petite fleur » de Santiago Mitre

Petite Fleur en DVD : Petite fleur DVD - AlloCiné

Le couple, l’amour et la vie de famille sont de bien belles aventures que vivent José et Lucie. Jusqu’au jour où l’ennui s’installe. Lucie consulte alors un psy pour sauver leur couple. De son côté, José vient me voir, moi, Jean-Claude, leur voisin. Ensemble, nous lançons une nouvelle thérapie. Trinquer, danser et jouer au meurtrier tous les jeudis : la nouvelle recette du bonheur !

Il est rare de voir des films qui cumulent autant de défauts qu’on hallucine totalement sur la raison du go donné par des financeurs pour la mise en production d’un tel projet.

« Petite fleur » dure 1h38 mais il semble en durer 15h tellement le rythme est mou et l’histoire sans queue ni tête, sans intérêt. Tout tombe à plat, çà ne décolle jamais et les acteurs ne jouent pas très bien Même l’excellent Melvil Poupaud semble complètement perdu dans ce film qui a du l’attirer pour le soit-disant running gag d’être tué de mille façons. Sauf que non seulement ce n’est pas drôle mais ceci n’apporte rien au non-sujet et au vide intersidéral du film.

« Petite fleur » est un film pathétique qui m’a non seulement emmerdé gravement mais fait perdre 1h38 de ma vie pour un résultat affligeant et pathétique. Heureusement je l’ai vu en Vod et n’ai pas perdu le temps de trajet pour y aller. J’ai juste perdu 4 € de location que j’ai filés en partie à l’équipe qui a produit cette chose.

Un ratage total très agaçant quand on sait tant il est difficile de trouver des financements pour de vraies scenari.

La piste aux lapins :

Mauvais

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N°3 – « Thor : Love and Thunder » de Taika Waititi

Thor: Love and Thunder - Réservez vos places & bande-annonce | Disney

 

 Thor Ragnarok était une excellente surprise, coloré et pulp à mort avec un humour bienvenu et barré. Et c’est Taika Waititi,  réalisateur de « Vampires en toute intimité« , qui réussissait artistiquement le film qui obtient un excellent score au box-office (854 millions de dollars au box-office en 2017).
Son originalité et sa prise de risque ont été récompensés puisqu’il a été reconduit sur un quatrième film autour de Thor, avec un titre très second degré, Thor : Love and Thunder.
Chris Hemsworth retrouve son rôle aux côtés de Tessa Thompson en Valkyrie. Natalie Portman revient et devient le Thor au féminin.
Seulement voilà, tout ce qui faisait les qualités du précédent opus se retournent contre son auteur et le film.
A vouloir être potache et faire des blagues fun et cools toutes les deux, minutes, la production en a oublié le scénario. Ce n’est pas compliqué, il est affligeant de bêtise, les personnages sont très mal écrits. L’excellent Christian Bale incarne un Gorr absolument nullissime et probablement l’un de ses pires rôles depuis très longtemps.
Je me suis terriblement emmerdé devant cette débauche d’effets spéciaux sans queue ni tête et avec des personnages vraiment inintéressants.
Le film est paresseux et Waititi a clairement bâclé son film en se reposant sur ses lauriers et les multiples films que Disney lui a promis de produire par la suite dont le prochain film Star Wars. Il parlait récemment du scénario pas encore au top pour ce prochain Star Wars qu’il est censé tourner très vite…ben ce n’est pas gagné si c’est fait avec autant de désinvolture.
Le personnage de Thor est au final con comme un balai et détestable ce qui rend compliqué l’attachement au déroulé du film, insipide.
Le film est ennuyeux, réalisé comme un produit de commande et c’est vraiment une énorme déception par rapport au film précédent qui sentait le frais et le pulp. Là çà sent le fric facile et l’irrespect du public. « C’est de la merde ! » comme on dit parfois.
La piste aux lapins :

Mauvais

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N°2 – « Big Bug » de Jean-Pierre Jeunet

BigBug - film 2022 - AlloCiné

Après 9 ans d’absence, Jean-Pierre Jeunet était très attendu pour son retour sur Netflix fin un nouveau long métrage. Le co-auteur de Delicatessen et La Cité des Enfants perdus et le réalisateur de Alien 4, Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain et Un long dimanche de fiançailles est ce que l’on appelle un réalisateur culte.

Culte parceque les réalisateurs de l’imaginaire, entre steam punk, anticipation et fable sont extrêmement rares. On pense à Terry Gilliam (83 ans cette année, Le sens de la vie, Sacré Graal, Brazil, L’armée des 12 singes, Les aventures du Baron de Munchausen, Bandits Bandits, Las vegas Parano, L’imaginarium du docteur Parnassus, L’homme qui tua Don Quichotte), Tim Burton (63 ans et un manque d’inspiration cruel depuis 20 ans), Guillermo Del Toro (57 ans, Le Labyrinthe de Pan, La forme de l’eau, Crimson Peak, Nightmare Alley), Michel Gondry (58  ans, Eternal sunshine of the spotless mind, La science des rêves) et puis sinon il y a de plus jeunes réalisateurs dans des genres moins clairement identifiables au rêve comme Wes Anderson, Robbert Eggers (the Lighthouse), Taika Waititi (Thor Ragnarok, Jojo Rabbit), David Lowery (A ghost story, The Green Knight)…

Et donc à 68 ans, alors que ses deux précèdent films étaient bien moins inspirés (MicMacs à tire larigot, L’Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet) Jean-Pierre Jeunet semble, j’en ai peur, avoir perdu toute son inspiration.

C’est triste à dire car j’aurais aimé adorer ce film et je l’attendais car ces grands artistes de l’imaginaire sont rares. Mais BigBug est irregardable tellement il est laid et mal joué.

Le spectacle est affligeant assez rapidement avec ce vaudeville où des humains dans un futur proche ultra robotisé se trouvent enfermés dans un appartement durant une révolte des robots. Déjà les acteurs sont très mal dirigés et en font des caisses tandis que le visuel, le choix de décorum est criard et fait vraiment mal aux yeux.

On a vu tellement de films d’anticipation avec des robots intelligents au service de l’homme et qui se révoltent (de Blade Runner à la série Real humans) que cette version fait ultra cheap et de très très mauvais goût.

Chaque idée de rebondissement semble tomber à l’eau et enfoncer des poncifs éculés ce qui rend au film un côté très daté. Le méchant est absolument insupportable avec son rictus d’un manque de finesse incompréhensible. Tout est raté de A à Z et il n’y a absolument rien à sauver.

Mais pourquoi, pourquoi Jean-Pierre Jeunet s’est il embarqué dans une telle galère ? Il devait bien se rendre compte que ses personnages étaient caricaturaux et l’histoire sans aucun intérêt. Quant à Netflix, mais lisent ils seulement les scenari, pas une seule vanne ne fait rire. On est gêné pour le réalisateur dont on ne reconnait ni la pâte ni le talent. Le rôle du producteur c’est d’éviter ce type de naufrage, y compris pour de grands artistes ayant une très mauvaise idée.

Cette catastrophe artistique serait moins grave si elle ne risquait pas d’enterrer la carrière de cet artiste qu’on aime tant. Et c’est ce qui m’inquiète le plus. Arrivera t-il à retrouver d’une part l’inspiration et d’autre part des financeurs capables de lui faire confiance de nouveau. Avec les 70 ans en vue c’est loin d’être gagné. Et cet échec me rend plus triste qu’en colère d’avoir perdu 2 heures, les rêves et l’imaginaire de Jean-Pierre Jeunet valant tellement plus que ce machin incompréhensible.

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N°1 – Jurassic World: Le Monde d’après

Jurassic World: Le Monde d'après en DVD : Jurassic World : Le Monde d'après  DVD - AlloCiné

Ce 3ème volet de la seconde trilogie autour des dinosaures est le plus mauvais de la trilogie est le plus mauvais de tous les films Jurassic Park. Le scénario est complétement débile. Les personnages « historiques » reviennent pour des rôles ennuyeux à mourir.

Les scènes sont vues et revues dans les précédents mais avec tellement d’incohérences qu’on croierait un pastiche. Et encore toute la première partie ressemble à une série Z avec du fric pour illustrer le scénar complétement con.

Les acteurs ne jouent pas, ils cachetonnent, mention spéciale à Chris Pratt et Bryce Dallas Howard qui décidémment sont de supers mauvais acteurs. On espère juste que leur carrière soit plus intimisdte puisque dans la vraie vie aucun dinosaure ne peut les bouffer pour éclaircir les écrans de cinéma.

Non le flm est pathétique et ennuyeux et c’est un sacage en règle de l’héritage de Spielberg.

 

Voilà c’est fini pour les pires films de l’année 2022 du blanc lapin, je reviens dans quelques jours avec la liste des 30 meilleurs car cette année, il y a eu fort heureusement plein de très bons films aussi ;) ))

Les meilleurs films du Blanc Lapin 2021 : N°15 à N°1

30 décembre, 2021

En cette année 2021 exceptionnelle pour le cinéma, la plus riche des 12 années de blog du blanc lapin de par l’embouteillage des sorties cinés et de très nombreux films qui auraient du sortir sur deux ans, vous constaterez en tête du classement que j’ai un peu triché en mettant beaucoup de monde sur le podium.

Mais très honnêtement les films en question sont impartageables et ne pas les faire figurer juste parceque 2021 est une double année cinéma, aurait été injuste tant ils sont brillants chacun à leur manière.

Une année marquée par un cinéma français dans une forme incroyable (17 des 38 films que j’ai sélectionnés à plus de 4 lapins sur cinq) avec beaucoup de nouveaux talents et la naissance d’un cinéma de genre « à la française » (3 films français de genre fantastique dans la sélection).

Vous noterez aussi un cinéma iranien au sommet avec trois longs métrages dans la liste.

Le cinéma se renouvelle par de nouveaux talents puisque 15 des 38 films sont d’auteurs n’ayant jamais figuré dans mes classements les 11 fois précédentes !

Donc sur 125 films sortis et vus cette année 2021, voici donc la suite du classement des meilleurs films du Blanc Lapin pour 2021 après la première partie ici (classement de N°32 à N°15)

 

 N°15 – « Le discours » de Laurent Tirard

Le Discours - film 2020 - AlloCiné

Laurent Tirard avait surpris en 2018 avec le très bon Le Retour du Héros, comédie très enlevée avec Jean Dujardin et Mélanie Laurent, usant de stratagèmes théâtraux de portes qui claques avec des dialogues et un jeu d’acteurs de très bon niveau. Il faut dire que le réalisateur du Petit Nicolas ou Astérix et Obélix au Service de sa Majesté, n’était pas franchement connu pour être un artiste disruptif. Force est de constater qu’en adaptant au cinéma le livre du dessinateur de BD Fabcaro, le réalisateur a trouvé le matériau idéal pour poursuivre la démarche de son précédent film.

On y suit Adrien, attablé à un repas de famille, famille qu’il connait sur le bout des doigts et qui l’exaspère, alors qu’il attend un sms de sa copine, enfin sa peut être futur ex copine avec qui il est en pause, contre son grès.

Et alors que le repas s’éternise, son beau frère lui demande de faire un discours pour son mariage avec sa sœur. L’angoisse totale car quoi dire à part des banalités, surtout pour un mec timide et réservé.

L’une des grandes réussites du film est sa mise en scène hyper bien rythmée qui joue à fond la théâtralité en revenant toujours à l’unité de lieu de cette salle à manger familiale tout en rentrant dans la tête du héros pour des flashsbacks ou des illustrations vraiment drôles. Dès le début le coté théâtral est hyper assumé avec la présentation des acteurs et du metteur en scène par l’acteur principal, debout sur scène, tordant le cou à une habitude bien ancrée de présentation des équipes au début de chaque film depuis que le cinéma existe.

Les trouvailles et astuces visuelles sont vraiment réussies. Le fait de faire des arrêts sur image avec le héros face caméra qui exprime ses sentiments et ressentis tandis que sa famille est immobile comme sur pause, aurait pu virer au gadget fatiguant et vite lassant. C’est tout l’inverse, puisque le procédé donne du rythme à un scénario qui va chercher par ci par là des moments de vie.

Et le second tour de force de cette comédie est d’être drôle, très drôle, or c’est hyper rare de tomber sur un film intelligemment écrit, avec un scénario ne tombant pas dans le pathos lorsque les messages sont profonds et simples et arrivant à déclencher l’hilarité, oui ! L’hilarité ! Balaise !

Le film a ce coté universel en parlant des petits moments chiants du quotidien et de l’agacement des petits défauts de son conjoint, de ses frères et sœurs et parents. On y voit l’absence d’écoute des un et des autres et l’isolement lié aux habitudes, où chacun raconte sa propre histoire sans toujours parler de l’essentiel parceque c’est rassurant et plus confortable.

L’histoire est tout simplement bien écrite, avec finesse.

Évidemment, ce qui fait que le film décolle c’est son casting. Sara Giraudeau est émouvante et craquante. Kyan Khojandi, Julia Piaton, François Morel et Guilaine Londez sont excellents.

Mais la star, la star qui nait devant nos yeux c’est Benjamin Lavernhe, évidemment !

Bien que sociétaire de la comédie française, il a été découvert du grand public dans Le sens de la fête où il interprétait face à Jean-Pierre Bacri un marié exécrable mais tellement drôle. Puis il enchainait un super second rôle de meilleur copain de François Civil dans Mon inconnue. Et enfin vous l’avez peut-être vu en amant veule dans Antoinette dans les Cévennes l’an dernier.

Benjamin Lavernhe décroche ici son premier premier rôle dans un film suffisamment grand public pour qu’il se fasse un nom. Et sa carrière ne fait que commencer.

A 37 ans, il me fait penser à des acteurs comme Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean Pierre Marielle, Jean Pierre Bacri…des acteurs qui ont explosé sur le tard car ils n’étaient ni des jeunes premiers ni des monsieur tout le monde. Leur visage ou leur dégaine les rendaient atypiques et leur phrasé ou leur façon de jouer les rendait identifiables tant dans la comédie que dans le drame, avec toujours une sensibilité qui renversait le spectateur. Benjamin Lavernhe est exactement de cette veine là d’acteurs. Dans Le Discours, il alterne les émotions avec grâce et humour et porte le film sur ses épaules avec un talent évident. Je suis très content pour lui du succès probable du film et de la réussite artistique du long métrage. Il lui fallait un accélérateur de carrière ciné pour le plus grand bonheur des spectateurs (encore une fois en tant que sociétaire, il a du taf à vie). J’ai hâte de le voir déployer son talent dans plein d’autres rôles divers et variés. Rien que pour lui, le film vaut le coup d’être vu.

Le discours est très réussi et subtil, ce qui est rare sur de la comédie, genre complexe à tenir de bout en bout en équilibre.

La piste aux Lapins :

4,25 lapins

 

N°14 – « Matrix Resurrections » de Lana Wachowski

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Il est toujours casse gueule de reprendre une franchise presque 20 ans après. Pourtant Lana Wachowski a décidé de le faire sans sa sœur et sur un des hits de SF les plus emblématiques des années 2000, à l’époque où elles étaient frères.

Autant j’avais beaucoup aimé Matrix pour son côté révolutionnaire en termes d’effets spéciaux autant les deux suites m’avaient gonflées car je e comprenait rien à l’histoire qui se perdait dans des circonvolutions inutiles.

« Matrix Resurrections » a d’abord l’humour de se moquer de la propre saga Matrix mais aussi sur le fait de faire des suites et des reboots à Hollywood dans des scènes particulièrement drôles et surprenantes au début du film. On commence donc par un film méta qui regarde dans son propre miroir et la raison de faire une suite avec un humour qui faisait particulièrement défaut aux prédécesseurs.

Et là on comprend que Lana Wachowski ne revient pas pour le fric, pas du tout. Elle revient avec l’envie de réer de la nostalgie chez le spectateur tout en le ramenant dans la matrice via des scènes brillamment réalisées. Évidemment vous n’aurez pas l’effet de surprise et elle le sait et axe donc une bonne partie de l’histoire sur des dialogues, des climax, des jeux de dupes distrayant et intelligents. Elle fait évidemment du fan service en raccrochant tous les wagons et en expliquant les liens mais c’est léger et surtout, le film est terriblement fun, comme le premier du nom, et c’est le plus bel hommage qu’elle pouvait apporter.

Les nouveaux personnages introduits sont très bien écrits et utiles à l’histoire. On s’y attache, mention particulière à Buggs (rapport aux bugs et à Buggs Bunny.

Au delà de la virtuosité de la mise en scène que la réalisatrice n’a pas perdu, on est pris d’émotion par le retour de Carrie Anne-Moss et Keenu Reeves, excellents de classe et d’autodérision.

Le plus fascinant dans « Matrix Resurrections » est cette capacité à divertir tout en faisant réfléchir le spectateur sur la notion d’abrutissement par l’écran, les séries et tout le show produit aujourd’hui et qui au final rend le spectateur gavé de productions nouvelles comme les humains sont nourris par les machines pou qu’elles survivent elles-mêmes. Et sans cesse le film utilise des concepts de réalité qu’il introduit dans sans histoire pour les dénoncer à qui saura les déchiffrer, tel un code et tel que le font les personnages. C’est malin voir brillant dans un blockbuster. Ceci va jusque dans le fait de rire du « déjà vu » via un chat appelé ainsi, en montrant des images des précédents films et en montrant que la réalisatrice n’est pas dupe et ne prend pas ses spectateurs pour des idiots, bien au contraire.

C’est d’ailleurs tout l’amour et le respect de la réalisatrice pour son matériau et ses fans qui transpire au visionnage de ce film que je n’attendais pas aussi réussi et mature.

Moi qui ne suis pas particulièrement fan aveuglé des trois films précédents, j’ai tout compris car la réalisatrice prend soin de résumer, expliquer et virer tout ce qui était nébuleux dans les histoires précédentes. Inutile donc de revoir les trois films, vous comprendrez très aisément.

Et puis le film est émouvant en plus d’être drôle, ce que je n’avais pas ressenti avec les trois précédents films.

Le film est déconcertant, complexe sans être inaccessible, spectaculaire tout en ayant un charme fou. Une très grande réussite.

La piste aux Lapins :

4,25 lapins

 

N°13 – « Un Héros » de Asghar Farhadi

Un héros - film 2021 - AlloCiné

Pitch : Rahim est en prison à cause d’une dette qu’il n’a pas pu rembourser. Lors d’une permission de deux jours, il tente de convaincre son créancier de retirer sa plainte contre le versement d’une partie de la somme. Mais les choses ne se passent pas comme prévu…

Le plus célèbre des cinéastes iraniens revient et clôture une année cinéma 2021 marquée par trois grands films iraniens, La loi de Téhéran, Le diable n’existe pas et donc « Un Héros« .

Car avec cette histoire à la thématique surprenante et vraiment original, le maitre iranien, Asghar Farhadi, revient à son meilleur niveau avec un film qui fait penser à l’un de ses chef d’œuvre, Une séparation.

Asghar Farhadi commence d’abord par nous décrire une histoire qui se passe très bien autour d’un personnage naïf mais solaire, à qui la chance semble sourire. On a le sourire aux lèvres devant toutes ces portes qui s’ouvrent, un peu interloqué par l’attitude des geôliers avant de comprendre le poids de l’image et le fait qu’ils utilisent son acte héroïque pour faire oublier leur mauvaise image. Car et c’est là ce qui est très surprenant, l’Iran vit aussi au rythme des réseaux sociaux, de l’immédiateté, du qu’en diras t on ? qui dépend de l’image renvoyée à la société. Ce n’est que dans la seconde partie, lorsque l’histoire s’emballe dans le mauvais sens et que le personnage s’enfonce dans ses mensonges, que l’on comprend l’envers du décors, la face sombre de cet étalage public et de ses conséquences. Au final on n’est pas très loin d’un schéma occidental sauf qu’il est passionnant de le voir appliqué à la société civile iranienne. On voit les gens vivre, se déchirer, se soutenir. On voit le rôle d’associations qui aident les condamnés à mort ou les victimes d’injustices et surendettements. L’auscultation de cet Iran de 2020 est en soit fascinante.

Mais le réalisateur créé une tension, une angoisse qui monte et étouffe le personnage avec le brio qu’on lui connaissait dans ses meilleurs opus. La mécanique kafkaïenne est terrible d’autant qu’on voit les rouages se gripper et l’histoire partir à conte sens, incapables d’agir et ayant envie de crier à cet individu gentil et naïf qu’il fait les mauvais choix.

L’idée de faire mentir un personnage aussi solaire et sympathique, juste par la facilité qu’il pense avoir à simplifier les problèmes, est géniale. Car si au début on se dit que ces mensonges ne portent pas à conséquences, le scénario nous les renvoie en pleine figure. Et le plus intéressant est que le réalisateur ne porte pas de jugement moral sauf sur la police manipulatrice et manquant de décence.

« Un Héros » est un thriller captivant de bout en bout et magistralement mis en scène et interprété.

La piste aux Lapins :

4,25 lapins

 

N°12 – « La terre des hommes » de Naël Marandin

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Le cinéma français est en très très grande forme. Après les superbes films de genre « Teddy« , « La Nuée« , le magnifique comte « Gagarine« , pour ceux qui ont accroché la Palme d’Or Titane, le tour de force de mise en scène « Annette« , l’excellent polard « Bac Nord« , voici un nouveau grand film.

Sur le papier l’histoire de « La terre des hommes«   a tout du sujet ultra casse gueule.

C’est un peu #MeToo rencontre le drame paysan et donc forcément, mélanger deux thèmes sociétaux parmi les plus médiatisés de ces dernières années aurait pu franchement vriller putassier et facile.

Il n’en n’est rien grâce d’une part à une réalisation au cordeau, qui sait alterner caméra qui suit de dos l’héroïne, la prend en plan super serré lorsqu’elle est perdue, sait s’échapper pour filmer la campagne et l’angoisse, l’isolement qui peut se dégager de certains paysages.

Bien sûr, Naël Marandin filme l’emprise avec un Jalil Lespert en prédateur sans scrupules qui piège sa victime par son pouvoir et surtout sa manipulation. Les cadres sont physiquement étouffants. Et c’est en partie la force du film, que de ne pas tomber dans une histoire de viol évidente mais dans un viol perpétré par un prédateur qui met le doute, lui insère dans la tête tout le poids de la culpabilité. La scène est d’ailleurs très importante car elle montre sur quoi le prédateur va se défendre et surtout le fait qu’il est lui-même convaincu d’avoir recueilli un consentement. Cette nuance et ce double regard de l’un et de l’autre est sacrément gonflé mais donne une force, une puissance au propos.

Diane Rouxel est prodigieuse dans ce rôle et mériterait un César pour cette prestation intériorisé, ce regard de doute, puis de détermination, puis de peur, parfois mélangés ensemble.

Car  »La terre des hommes » parle aussi de la dureté du monde payant, avec un Olivier Gourmet en père aimant mais dépassé, toujours aussi excellent ou un Finnegan Oldfield, en compagnon à fleur de peau, qui se bat pour avoir des rêves, qui croit que le couple peut faire son trou dans ce milieu d’une dureté incroyable.

On y voit des ordures, des rapaces prêts à dépecer le premier collègue qui sera mis en liquidation judiciaire, dépendant d’autorités agricoles très politiques où le pouvoir est détenu par quelques uns, dont le loup de l’histoire.

Le film a donc cette double facette, ce double intérêt de traiter de la pauvreté paysanne, de la jeunesse paysanne qui voit tout de même de l’espoir et se bat pour des projets, confrontée à la froideur d’une administration gangrénée par quelques apparatchiks qui ont droit de vie ou de mort sur leurs rêves. Et face à cela, le  réalisateur ajoute le sujet de l’emprise.

La maitrise du sujet…enfin des sujets, le scénario taillé avec justesse, le jeu des acteurs impeccable font de « La terre des hommes«   une excellente surprise de cette rentrée de septembre.

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N°12 – Ex Aequo – « Don’t Look Up: Déni cosmique » de Adam McKay

Don't Look Up: Déni cosmique - Ciné-Feuilles

Le pitch : Deux piètres astronomes s’embarquent dans une gigantesque tournée médiatique pour prévenir l’humanité qu’une comète se dirige vers la Terre et s’apprête à la détruire.

C’est donc l’un des csting les plus hype de l’année que se aie Netflix avec accrchez-vous Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Meryl Streep, Cate Blanchett, Jonah Hill, Timothée Chalamet, Mark Rylance, Ron Perlman ou Ariana Grande pour les plus connus.

Et c’est un uppercut irrévérencieux très réussi pour Adam McKay, réalisateur oscarisé de l’excellent The Big Short en 2015 et qui a depuis officié sur la série Succession.

Le réalisateur livre un film extrêmement rythmé, grâce à la bonne idée de la menace d destruction du monde et un jeu d’acteurs au sommet, tous étant au top et Di Caprio renouant avec la comédie dans laquelle il a finalement peu eu d’occasions à part Attrapes moi si tu peux de Spielberg. Mais surtout le film est extrêmement drôle et passe au vitriol toute la sottise humaine de la société d’aujourd’hui, chacun en prenant plein la gueule.

Les politiques passent pour des demeurés incompétents qui surfent sur le marketing inconscients des dangers qu’ils sont e charge de régler par des décisions courageuses. Sauf qu’ils n’y comprennent rien et s’en contrefoutent tandis que les journalistes font du sensationnalisme et du show ou alors si ils sont plus sérieux, manquent de courage face aux autorités. Quand au quidam moyen, c’est un bon gros consommateur rivé à son smartphone et complétement décérébré. Bref, il n’ a personne à sauver tant l’humanité est devenue décérébrée et l’homme ultra égocentré.

Aux Etats-Unis le film n’a visiblemnt pas fait rire tout le monde et son accueil est divisé, certains se sentiraient ils visés ? Rassurons les ! C’est une satire donc c’est exagéré, comme le Docteur Folamour en son temps… et le problème c’est que se sentir autant visés et le prendre aussi mal, c’est louche non ?

Adam McKay utilise la farce ironique limite nihiliste avec une telle rage que çà fait franchement du bien. Ce n’est pas démago, c’est juste faire rire à partir élèvements qui vous rappelleront des situations pathétiques hélas déjà vues en moins trash et c’est là que le film devient limite flippant. Les fake news et le complotisme, sont évidemment passés au lance flammes.

C’est comme i vous regardiez Mars Attacks en réussi, le film de Burton ayant été l’un de ses premiers pas très inspiré.

Le film est étonnamment sombre, on aurait pu remplacer la comète par les catastrophes climatiques à venir.

Une remarquable réussite dans un style très difficile, celui de faire rire en regardant en face es défis qui attendent le monde.

La piste aux Lapins :

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N°11 – « Boîte noire » de Yann Gozlan

Boîte noire - Film (2020) - SensCritique

Six ans après « Un homme idéal« , le réalisateur Yann Gozlan retrouve Pierre Niney pour un autre thriller basé sur un concept fort et original.

Il nous immerge pour ceci dans un métier inconnu du grand public, celui de de technicien au BEA, autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l’aviation civile. Un jour un crash aérien du vol Dubaï-Paris dans le massif alpin amène Mathieu Vasseur, joué par Pierre Niney, en tant que responsable de sur l’enquête.

Et là un cercle vicieux va commencer à tourner avec une logique d’engrenages dont sir Alfred Hitchcock n’aurait pas renié la qualité d’écriture.

Car Boite noire a un scénario excellent, qui aurait pu aller trop loin, à force de rebondissements mais qui sait garder un équilibre juste. Il nous ballade d’hypothèses en hypothèses avec une réalisation de premier ordre, qui ne tombe pas dans la facilité et impulse un suspens comme on en voit rarement dans le cinéma français.

Décidément le cinéma français est en très grande forme en cette année 2021 et Yann Gozlan y apporte tout son talent dans la catégorie film à suspens parano.

Pierre Niney trouve ici un de ses meilleurs rôles, d’une justesse impeccable entre intellectuel persuadé d’avoir raison et jeune homme ambitieux pris par l’hubris au point de semer le doute.

Car au delà d’un scénario haletant et d’excellents seconds rôles dont André Dussollier, l’acteur Pierre Niney nous montre la palette de son jeu, de ses regards épris de doutes puis de conviction à la limite de la folie. C’est très très réussi.

On est scotchés de bout en bout par ce thriller excellent où l’obsessionnel efface toutes les frontières entre conviction complotiste et réelle manipulation.

La sobriété du film alliée à une originalité de climax proche du « Chant du loup » fait de ce « Boite noire » un film à voir de toute urgence !

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N°10 – « Stillwater » de Tom McCarthy

Stillwater (2021) Film. Où Regarder le Streaming Online

En 2015, Tom McCarthy frappait fort avec Spotlight et ce film sur l’enquête sur les prêtres pédophiles au sein de l’Eglise Catholique. Son film était limite documentaire et reçu de nombreux prix à juste titre.

Aujourd’hui il revient avec un film très original puisqu’il immerge un foreur de pétrole du fin fond de l’Oklahoma en plein cœur de Marseille. Mais quelle drôle d’idée !

On se dit que çà ne va pas prendre, que ceci risque de tomber dans les clichés des américains sur la France ou dans le comparatif balourd entre une Amérique beauf et des situations défavorisées de quartiers. Sauf que pas du tout.

Le film est d’une finesse incroyable, porté par un duo tout aussi improbable.

Matt Damon retrouve un grand rôle comme il n’en n’avait pas eu depuis très longtemps dans cette stature de mâle taiseux, qui ne parle pas un mot de français et se déracine totalement de son Amérique profonde pour sauver sa fille, emprisonnée pour meurtre.

A travers son regard, ses expressions très minimalistes, il réussit à insuffler au personnage un attachement et une histoire, sans avoir besoin d’expliquer son passé. Face à lui Camille Cottin est impressionnante de naturel, avec un anglais impeccable qui lui ouvre les portes d’Hollywood puisqu’on la retrouvera bientôt chez Ridley Scott dans « House of Gucci« . Elle est tout simplement excellente de bout en bout en femme moderne, actrice de théâtre qui va aider cet américain complètement perdu qui ne sait pas à qui s’adresser. La construction de leur relation et d’un cocon de protection avec la fille du personnage de Camille Cottin, va dresser un miroir à la relation père-fille que le personnage a ratée. Cette fille jouée par Abigail Breslin est toute en nuances jusqu’au bout et ajoute une autre dimension au film, surprenante.

« Stillwater« est un grand film, ambitieux et qui aborde avec une grande subtilité la construction et déconstruction de liens familiaux, au-delà des frontières linguistiques, des murs de prison ou des océans.

Et c’est une très belle histoire, qui marque et qui reste dans la tête plusieurs jours tellement la mise en scène caméra à l’épaule, en plans serrés et le jeu des acteurs troublants de vérité et de naturel, font de cette histoire un must de 2021. L’action et le côté thriller alternent avec des scènes plus intimistes et donnent à l’ensemble une vitalité, une force qui font que les 2h20 passent très vite, avec une certaine forme d’évidence. L’évidence des très bons films.

Les nuances de « Stillwater » et ses propos plein de délicatesse en font l’une des plus belles surprises de l’année.

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N°09 – « Sound of metal » de Darius Marder

Sound of Metal en DVD : Sound of Metal - AlloCiné

Ruben et Lou, ensemble à la ville comme à la scène, sillonnent les Etats-Unis entre deux concerts. Un soir, Ruben est gêné par des acouphènes, et un médecin lui annonce qu’il sera bientôt sourd. Désemparé, et face à ses vieux démons, Ruben va devoir prendre une décision qui changera sa vie à jamais.

« Sound of metal » est porté par l’excellent Riz Ahmed, vu dans Night call, Star wars Rogue One, la série the Night Of, ou Les frères Sisters de Jacques Audiard.

Ici sa frêle silhouette de petit mec énervé va se confronter au mur du silence comme un coup d’arrêt immédiat à une vie, des rêves, une fuite en avant que le personnage orchestrait avec sa copine. Ils étaient restés adolescents et sentaient une liberté mais aussi un stress, celui de ne pas savoir vers où ils allaient. Ce mélange d’inconnu et de kif pour une musique et un art qu’ils adorent, se trouve stoppé net.

Privé de l’audition, de ce qui créait ses plaisirs, son repère au monde et guidait sa passion, le personnage voit alors tout se dérober sous ses pieds.

Dès lors que faire ? L’immersion de ce dernier dans une communauté de sourds muets va alors lui permettre de retrouver l’espoir et surtout de reconstruire un monde, des liens sociaux. Le film est à la fois très rude par la violence de ce qui arrive et cette cassure à laquelle n’importe qui peut s’identifier.

Mais il est aussi porté d’une lucidité sans pathos, et avec de la lumière malgré out, juste que ce n’est pas celle qu’aurait souhaitée le personnage, c’est un chemin imposé.

Le réalisateur, Darius Marder, dont c’est le premier film de fiction à 48 ans, décide de nous immerger dans ce monde du silence en usant des bruits, des sonorités telles que le personnage les perçoit dorénavant puis en nous faisant écouter le vrai son par les personnages extérieurs. Ceci donne au récit une dimension très particulière et au delà d’une excellente direction artistique et d’une direction d’acteur là aussi brillante, le film provoque un sentiment très étrange.

On est pendant deux heures aux côtés de ce jeune homme qui se bat pour ne pas perdre un monde dont il a été expulsé du jour au lendemain pour toujours. Son combat est très émouvant et encore une fois très sobre, pas de mélo. Mais surtout le film provoque à plusieurs reprises une émotion que je n’ai jamais ressentie de la sorte auparavant grâce au thème et au traitement de ce dernier.

Rares sont les films qui allient aussi bien le fond de leur propos et la forme.

Un des grands films de 2021 assurément.

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N°08 – « La Nuée » de Just Philippot

https://www.cinechronicle.com/wp-content/uploads/2021/06/La-Nuee-affiche.jpg

Le pitch : Difficile pour Virginie de concilier sa vie d’agricultrice avec celle de mère célibataire. Pour sauver sa ferme de la faillite, elle se lance à corps perdu dans le business des sauterelles comestibles. Mais peu à peu, ses enfants ne la reconnaissent plus : Virginie semble développer un étrange lien obsessionnel avec ses sauterelles…

Le film de genre à la française revient en force avec plusieurs films acclamés en festival dont « La Nuée« , premier film de Just Philippot, qui embrasse les cauchemars de monstresmais aussi les réflexions autour du monde paysan et de la grande difficulté économique que ces derniers encaissent. Et c’est là que le film est original, son scénario, écrit par Jérôme Genevray et Franck Victor est très très bien ficelé, faisant monter la pression par strates successives et sans relâche, en intercalant des moments plus axés sur la violence sociale que vit l’héroïne, jouée par  Suliane Brahim, sociétaire de la Comédie-Française.

Souvent en France, il est de bon ton qu’un réalisateur écrive aussi son scénario. Sauf que ce sont deux métiers très différents et qu’on n’a pas forcément le même talent pour les deux. En prenant ce récit via ce découpage des taches entre deux excellents scénaristes et un jeune réalisateur totalement tourné vers l’immersion dans l’étrange, le résultat est indéniablement l’une des plus belles pépites que le cinéma français sortira en 2021 !

Suliane Brahim incarne un personnage trouble dont on n’arrive jamais à savoir quelle sera sa direction entre folie ou raison, entre faire passer en premier ses enfants ou ses insectes. Le lien qui l’unit à ces bêtes est particulier car axé sur sa propre survie, celle de pouvoir vivre de son exploitation. Elle est prête à sacrifier tellement que le scénario surfe sur l’inconscient collectif que l’on a de grands psychopathes du cinéma d’épouvante. Sauf qu’ici le psychopathe travaille avec des monstres en pleine campagne. Strange.

La maitrise incroyable du récit, de la mise en scène, avec une économie de démonstration et peu de scènes horrifiques en soit, montre à quel point « La Nuée » est très original et différent de ce que l’on connait.

La spirale fantastique du film le rend fascinant et terrifiant.

On a hâte de voir la suite de la filmographie tant des scénaristes que du réalisateur et de l’actrice principale.

Un belle et forte surprise et une proposition de cinéma qui fait du bien car elle innove avec talent.

La piste aux Lapins :

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N°07 – « The Father » de Florian Zeller

https://www.cinechronicle.com/wp-content/uploads/2021/05/The-Father-affiche.jpg

Florian Zeller est un auteur de théâtre et un écrivain à succès devenu réalisateur de grand talent avec ce premier film, The Father, encensé par la presse et qui a valu un second Oscar du meilleur acteur à Anthony Hopkins dans le rôle d’un père perdant la mémoire sous nos yeux et étant géré par sa fille, jouée par l’excellente Olivia Colman (La Favorite, The Crown).

Un second oscar du meilleur scénario a couronné le film à très juste titre.

The Father est tout simplement bouleversant de bout en boit car il repose sur un concept brillant. Il nous fait vivre à nous, spectateurs, le perte de repères temporelle, la confusion des lieux, des dates et même des individus en nous insérant dans la tête de cet octogénaire en perdition.

Anthony Hopkins est hyper impressionnant et amène une empathie incroyable pour lui sans aucune forme de pathos ou de condescendance. Il est d’une justesse incroyable avec en face de lui une Olivia Colman tout aussi inspirée.

Le film aurait pu être uniquement lourd et angoissant. Certes le sujet est grave et ne prête à aucune légèreté mais il est amené avec tellement de talent dans le scénario à tiroirs que le film vous scotche devant l’écran et ne peut pas vous laisser indifférent.

Le film trotte d’ailleurs dans la tête un peu plus longtemps car il vous renvoie à votre propre situation, celle de vos parents, grands-parents voir la votre si vous vous projetez. Un sujet si universel méritait un traitement aussi fin, réaliste et regardant les choses en face. Amour de Michael Haneke avait aussi cette force de l’inévitable, du déterminisme de notre finitude à tous tout en charriant des flots de sentiments.

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N°06 – « Le sommet des Dieux » de Patrick Imbert

Le sommet des dieux - Le Méliès - Grenoble - Cinéma art et essai

Quelle idée gonflée pour un réalisateur français que d’adapter un manga culte de Jirô Taniguchi, auteur de « Quartier lointain« , « L’homme qui marche » ou « Le journal de mon père« .

« Le sommet des Dieux » fait partie de ces œuvres fascinantes de simplicité et de beauté et la première force du film est de synthétiser 1000 pages de mangas en 1h30 et de garder toute l’essence de l’œuvre pour la rendre accessible au plus grand nombre.

Le pitch : A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité. 70 ans plus tard, pour tenter de résoudre ce mystère, Fukamachi se lance sur les traces de Habu. Il découvre un monde de passionnés assoiffés de conquêtes impossibles et décide de l’accompagner jusqu’au voyage ultime vers le sommet des dieux.

L’animation est tout d’abord fidèle au roman graphique et d’une grande fluidité, permettant de toucher du doigt toute la poésie de ces aventuriers limite nihilistes qui se dépassent pour gravir des sommets quitte à y mourir et qui le font pour l’ivresse du dépassement, pour s’extirper de leur propre vie vers un idéal à la fois fascinant et qui les surpasse.

« Le sommet des Dieux » parle de l’humilité de l’homme face à la nature et se mue en réflexion philosophique sans jamais tomber dans le démonstratif ou l’explication de texte.

Patrick Imbert insuffle un rythme, un suspens qui vous prend aux tripes et vous balance une décharge d’humanité qui fait un bien fou.

La profondeur des thèmes et leur extrême pudeur font de cette adaptation l’un des grands films de 2021.

Arriver à capter le gigantisme des paysages, le danger qui se dérobe sous les pieds, le vertige des risques pris, juste avec des dessins. C’est un tour de force très très respectable.

« Le Sommet des Dieux » allie un scénario et une narration intelligente, une illustration graphique fidèle et qui capte toute la réflexion sur de grandes questions existentielles, et se termine sur l’impression d’avoir vu un très grand film.

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N°05 – « Le dernier Duel » de Ridley Scott

L'histoire vraie de Jean de Carrouges et Jacques Legris, héros du film "Le  dernier Duel" de Ridley Scott - Geo.fr

Pour ce nouveau scénario signé par Matt Damon et Ben Affleck, Ridley Scott renoue avec le meilleur de son cinéma et livre un film miroir à son premier chef d’œuvre et premier long métrage, « Les duellistes« .

Ce qui frappe d’abord est son sens aigu et clair pour filmer des scènes de batailles d’une rare violence avec brio. Papy Scott n’a rien perdu de son talent et même, ce que je pouvais lui reprocher sur Gladiator et des scènes d’action très brouillées où on ne voyait rien, ici et bien c’est l’inverse. On voit toute la brutalité du moyen âge et le peu de cas donné au sens d’une vie.

Ridley Scott use donc d’une histoire vraie, le dernier duel à mort autorisé en France par le Roi en 1386, pour décrire trois versions d’un même récit sous l’angle des trois protagonistes, le mari bafoué, joué par Matt Damon, l’épouse clamant qu’elle a été violée, Jodie Comer, et l’accusé de viol, incarné par Adam Driver.

Et là, avec la même technique que sur le Rashomon d’Akira Kurosawa, le maitre britannique livre son meilleur film depuis 15 ans. Car les scènes sont vues avec de légers décalages de points de vues et chaque personnage prend en épaisseur, en nuance ou au contraire en brutalité et veulerie.

L’évolution du récit est fascinante car l’angle change. Le personnage chevaleresque et soucieux des femmes passe à une brute obligée de faire la guerre pour gagner de l’argent. On y voit la construction d’une rivalité sur le favoritisme fait à l’un et le refus de tout ou l’humiliation infligé à l’autre. Il est alors plus question d’image que d’honneur ou de défense du bon droit. Pareil pour l’accusé violeur dont la vision propre est nuancée dans son regard même si Scott assume de le désigne coupable ou non coupable dans les faits. Il distille juste le malaise que certaines soubresaut donnent aujourd’hui comme The Morning Show.

Ridley Scott fait de son film un brulot féministe dénonçant la crasse de la culture du viol de cette époque et nous ramène au chemin encore à parcourir justement en montrant la vision du mâle et son absence de conscience.

C’est à la fois brillant et très moderne que de parler de sujets très contemporains avec autant de finesse et de recul sur notre propre histoire culturelle.

Le dernier duel est une fresque médiévale pleine de surprises, mise en scène avec brio et portée par un casting quatre étoiles au premier rang duquel Jodie Comer, héroine de Killig Eve, explose comme une énorme star.

La piste aux Lapins :

4,25 lapins

 

N°04 – « The Nightingale » de Jennifer Kent

Critique du film The Nightingale - AlloCiné

Le pitch : Tasmanie, 1825. Clare, une jeune irlandaise, poursuit un officier britannique à travers la Tasmanie pour se venger d’actes de violence qu’il a commis contre elle et sa famille, avec pour seul guide un aborigène.

Disponible sur OCS depuis le 09 mars 2021

OCS : forces, faiblesses, un concurrent sérieux pour Netflix ? Ce qu'il  faut savoir avant de s'abonner - CNET France

 Avec Aisling Franciosi, Sam Claflin, Baykali Ganambarr
On reconnait un grand film assez rapidement. Lorsqu’au bout de cinq minutes, on est happé par la mise en scène, le scénario, le jeu, l’ambiance.
« The Nightingale » est une totale réussite. La réalisatrice Jennifer Kent, repérée avec le film d »épouvante Mister Babadook en 2014, revient avec un film qui parle de condition féminine (ou plutôt d’absence de condition) dans une Australie d’une violence inouïe au 19ème siècle.
Elle décrit le racisme à l’état brut et pur. La violence des morts et des situations est forte mais impactante. On comprend toute l’horreur d’un comportement génocidaire de colons anglais bas du front et capables du pire, de nier l’humanité d’une femme ou d’un autochtone. La bêtise, la cruauté et la stupidité humaine, de ces blancs se sentant supérieurs et civilisés mais détruisant un autre peuple et s’abaissant à l’état de bêtes, c’est hélas le lot commun des envahisseurs sur tous les territoires du monde tout au long de l’histoire de l’humanité.
Jennifer Kent le montre crument et nous fait toucher du doigt la fragilité de la vie, l’absence de valeur donnée à cette vie par ces connards qui ont pavé notre histoire commune et l’ont façonnée. Alors forcément, on ne s’étonne pas de la violence actuelle car l’homme est un loup pour l’homme et encore le loup vit en meute. Ici bien des personnages sont immondes mais mention spéciale est à adresser à celui joué par Sam Claflin, qui trouve enfin un bon rôle. C’est d’ailleurs une bonne idée de confier ce rôle de sadique sans aucune conscience à part celle de son égo, à un beau mec, plastiquement séduisant mais à gerber de par son comportement.
Puis la réalisatrice nous plonge en pleine nature et jungle sauvage, hostile mais non du fait des animaux mais plutôt des hommes blancs qui la traversent avec brutalité. D’ailleurs le symbolisme de l’arrivée à la ville et de l’immersion dans un monde encore plus dangereux est extrêmement réussi.
Aisling Franciosi campe cette jeune femme pleine de rage et qui n’a plus rien à perdre. Mais là où plein de réalisateurs auraient transformé ce film de vengeance en thriller rythmé par une musique omniprésente, Jennifer Kent apporte tant un regard de femme vraiment nouveau sur le genre que des choix de mise en scène radicaux.
La violence n’est pas embellie ou scénarisée avec des choix de couleurs, de ralentis ou autres astuces. Non, elle est brutale, arbitraire et on ne l’attend pas, on la subit. Par ailleurs, l’absence de musique ancre encore plus le long métrage dans une absence d’artifice. C’est ce qui permet au film d’atteindre un niveau supérieur à la moyenne artistique, via également son choix de format d’image carrée, très resserré.
Cette guerre entre Aborigènes et britanniques en Tasmanie est un sujet relativement inédit et une période, un lieu de l’histoire rarement évoqué au cinéma.
Le film est nuancé quant à la psychologie de ses deux protagonistes, la femme et l’aborigène, interprété magnifiquement par Baykali Ganambarr, au regard inoubliable d’humanité, de révolte et de dignité. Leurs mentalités meurtries vont apprendre à se comprendre et à s’associer pour faire naitre une amitié. C’est là que « The Nightingale » décolle littéralement par le souffle de l’émotion qu’il apporte. La grande dignité du récit, âpre et de la volonté de survie pour se venger puis pour l’autre, c’est ce qui fait que le film devient très beau, très fort sans aucun sentimentalisme.
La puissance de « The Nightingale » est qu’il fonctionne comme un uppercut drainant des thématiques sociales très fortes, brulot pour la tolérance entre les peuples autant que divertissement rempli de suspens teinté de déterminisme voire de nihilisme. Cette dimension de vengeance d’une femme et d’un homme à qui on a tout pris sans aucune retenue, sans aucun contrôle, en leur marchant dessus, en niant leur existence, fait du film un objet cinématographique marquant.
Une grande réalisatrice est née, signant un excellent film à voir de toute urgence !
La piste aux Lapins :

4,25 lapins

 

 

ET ET ET …LA TETE DU CLASSEMENT 2021 AVEC PAS MAL D’EX AEQUO CAR CE SONT DES FILMS EXCEPTIONNELS :

 

3ème ex aequo – « Drive my car » de Ryusuke Hamaguchi

Drive My Car - film 2021 - AlloCiné

Il faut faire un certain effort pour vouloir voir ce « Drive my car« , film japonnais de 3 heures soit une complexité à trouver ce temps dans un agenda. Le film était l’un des chocs du dernier festival de Cannes et il est reparti avec le prix du scénario alors qu’on le voyait dans les favoris pour la Palme d’Or après son accueil critique unanimement dithyrambique.

Et c’est vrai que « Drive my car » est un très grand film, une réussite majeure qui fait exploser à l’international un grand cinéaste japonnais, Ryusuke Hamaguchi.

Moi qui déteste les films longs, j’ai trouvé le film fluide et certes baigné d’un rythme particulier mais sans scènes en trop.

Le réalisateur arrive à nous parler du deuil, de l’acceptation de la disparition de l’être aimé avec une très grande finesse dans son scénario justement, d’où cette récompense cannoise hyper logique.

On y suit un acteur de théâtre reconnu qui vit avec son épouse scénariste de télévision, qu’il adore avant qu’un drame le pousse loin de chez lui pour la mise en scène d’Oncle Vania à Hiroshima, avec des acteurs parlant des langues différentes dont la langue des signes. Et afin de ne prendre aucun risque d’accident, le festival qui l’accueille exige qu’une jeune chauffeur conduise sa voiture pendant toute la durée des préparatifs et de la représentation.

Bien sur la durée du film est utilisée pour développer divers personnages secondaires qui donnent énormément d’humanité et de touches fines au tableau que dresse l’auteur.

Surtout il fait se croiser deux être extrêmement seuls qui n’arrivent pas à faire un deuil, à passer à autre chose et qui sont emprisonnés tant dans leur vie passée, leurs souvenirs que l’absence de mots mis sur leurs erreurs, sur les regrets qui les dévorent, ce qu’ils auraient voulu dire au disparu, comment ils auraient pu éviter le drame. Le déterminisme et la fatalité qui se sont abattues sur ces personnages aboutissent à un message de vie et surtout un recul brillant sur comment exister dans un monde où l’être qui était tout pour soit n’est plus là.

Le film réussit à construire cette relation devant nos yeux sur la base de l’écoute. L’écoute de l’auteur dont l’épouse lui raconte ses histoires avant d’en faire des scénari et on comprendra pourquoi plus tard, l’écoute d’une cassette audio pour apprendre son texte, l’écoute par le chauffeur de tout ce qui arrive à son client avant d’interagir, l’écoute de l’acteur lorsqu’elle se confie, l’écoute des sept acteurs de théâtre qui lisent leur texte encore et encore afin d’atteindre une perfection de jeu…le scénario se renvoi des références, des clins d’œils et fonctionne de façon incroyable lorsqu’il explique les scènes passées et redéploie des scènes vues plus tôt qui prennent tout leur ses à la lumière de l’évolution de l’histoire.

Quel hommage aux conteurs et à la force de la parole pour panser les blessures et renaitre. Quel hommage à l’art en tant que tel, à cette pièce de théâtre d’Anton Tchekhov dont le héros dit à un jeune acteur que le texte lui répond quand on se l’approprie et qu’on lui parle, comme un être fascinant et vivant. Et là où « Drive my car » est très très fort c’est qu’il illustre ce propos qui pourrait être ultra théorique via quelques scènes plus loin qui ouvrent l’histoire et vous font dire « ouha, sacré dispositif scénaristique !« .

« Drive my car » est donc un film brillant d’intelligence, à la fois envoutant, sensuel et limpide. Et non le film n’est pas du tout chiant, loin de là. Il s’y passe de nombreuses choses même si elles sont souvent racontées mais c’est justement tout le thème et le tour de force du film.

La suggestion provoquée par les mots et le récit que font les personnages, récits qui s’enchevêtrent, est d’une ampleur assez bluffante, et d’une profondeur assez rare.

La piste aux Lapins :

4,5 lapins

 

 

3ème ex aequo – « La main de Dieu » « The Hand of God » de Paolo Sorrentino

La Main de Dieu - film 2021 - AlloCiné

Le Pitch : Naples dans les années 80. Fabietto Schisa, adolescent mal dans sa peau, vit avec sa famille excentrique et haute en couleurs. Mais son quotidien est soudain bouleversé lorsque Diego Maradona, légende planétaire du football, débarque à Naples et le sauve miraculeusement d’un terrible accident. Cette rencontre inattendue avec la star du ballon rond sera déterminante pour l’avenir du jeune homme. Avec La Main de Dieu, Sorrentino revient dans sa ville natale pour réaliser son film le plus personnel, qui mêle le destin et la famille, le sport et le cinéma, l’amour et les illusions perdues.

Paolo Sorrentino est l’un des grands réalisateurs italiens du moment, qui tourne à l’international et nous a livrés L’Ami de la famille (2006), puis Il Divo (2008) sur l’homme politique italien Giulio Andreotti, This Must Be the Place avec Sean Penn, La Grande Bellezza sur un écrivain romain désabusé, qui reçoit l’Oscar et le Golden Globe du Meilleur Film étranger en 2014 et enfin le sublime Youth où Michael Caine et Harvey Keitel interprètent deux amis artistes au crépuscule de leur existence, un film magnifique. Puis il va marquer les critiques avec sa série en deux saisons géniales sur un Pape jeune mais ultra conservateur joué par Jude Law avec The Young Pope puis THe New Pop tout aussi excellente avec en plus le trop rare John Malkovich.

De par ses thématiques variées, sa mise en scène fluide et très esthétique, usant de bande son toujours originale et de scènes surréalistes venant agrémenter des rêves des personnages, Sorrentino a trouvé son style, assez vite reconnaissable.

Vous retrouverez tout ceci dans cette production Netflix, prête à conquérir de nombreux prix début 2022 après son Lion d’argent à Venise en septembre dernier, car c’est probablement l’un de ses meilleurs si ce n’est son meilleur film.

« La main de Dieu » raconte son histoire à lui, totalement autobiographique, d’un jeune adolescent qui trouva sa voie après un drame familial d’une violence que je ne connaissais pas avant de lire sa bio, après le visionnage. En se livrant ainsi, Paolo Sorrentino nous offre un magnifique hommage à la création, à la liberté et l’insouciance de son adolescence et surtout à ses parents.

Toni Servillo et Teresa Saponangelo sont à tomber par terre et ne pourront que vous rendre fans absolus de leurs personnages, de leurs trahisons, leurs mensonges, leurs fêlures. Le regard sur ses parents de Sorrentino est tendre sans être trop mélancolique car il leur rend vie à travers ces deux portraits iconoclastes. Cette mère blagueuse qui fait des canulars est géniale, ce père volage communiste et banquier est excellent et haut en couleurs. Et toute la familia italienne autour donne lieu à des scènes où l’on est hilares.

Le film est au début très lumineux et très drôle et bien sur le réalisateur choisit la nuit pour les scènes de drame et post drame et le crépuscule pour son entrée dans l’âge adulte.

Filippo Scotti crève l’écran dans le rôle du réalisateur, à la fois naïf et solaire, qui découvre la vie peu à peu. On peut lui prédire une belle carrière.

Je rassure les non fouteux, Maradona n’est qu’un prétexte à un superbe film sur les illusions perdues de l’adolescence, la fin de l’enfance forcée avec toute une galerie de personnages denses, complexes ou tout simplement tellement originaux que le film passe à une vitesse incroyable.

On touche du doigts la solitude et le manque qui ont amené à façonner l’artiste qu’est devenu Paolo Sorrentino aujourd’hui.

Et c’est d’autant plus émouvant qu’avec ce film, il semble parler à ses parents et leur dire « voyez ce que vous m’avez transmis ! voyez ce que je suis devenu grâce à vous ! Pour tout cela je vous aime « . Il est difficile de ne pas être ému par ce message après avoir tant croqué la vie avec lui dans ce Naples magnifié.

Un film sublime.

La piste aux Lapins :

4,75 lapins

 

3ème ex aequo - »Nomadland » de Chloé Zaho

Nomadland - film 2020 - AlloCiné

Voici enfin le film multi récompensé d’un lion d’Or à Venise, Oscar du meilleur film, 3ème Oscar de meilleure actrice pour Frances McDormand (Madame Joel Coen) et Oscar de la meilleure réalisatrice pour Chloé Zaho, seconde réalisatrice oscarisée, d’origine asiatique qui plus est.

A tous ces titres le film est mémorable mais il serait limitatif de le considérer uniquement par ce biais prestigieux. Car si Nomadland a autant séduit, c’est surtout parceque c’est un grand film, d’une puissance rare.

Chloé Zaho avait déjà montré avec The Rider son attachement aux grands paysages montagneux et désertiques d’Amérique. Elle en fait ici un quasi personnage à part entière et s’intéresse à un thème et une population dont on ne parle jamais.

Nous allons suivre durant près de 2h une femme d’une soixantaine d’année qui a perdu son travail et son mari (elle est veuve) dans une région désindustrialisée d’une cité ouvrière du Nevada, rayée de la carte lorsque l’usine a fermé.

Mais plutôt que de tenter de se reconvertir sur place, elle a préféré prendre la route avec son van et vivre sans domicile fixe, en alternant des petits boulots au fil de son voyage.

On ne comprend qu’à la fin la raison de ce chemin et de ce (non) choix de vie. Car si le personnage vit de peu et s’est vue contrainte de tout abandonner pour des raisons d’argent, son périple s’avère aussi être une échappée qui l’empêche de faire le deuil et lui permet de ne pas couper totalement avec le passé. Ces paysages sont autant d’occasions de s’intérioriser.

Le film n’est ni misérabiliste ni bourré de pathos, à l’image de son actrice principale, au regard qui évoque à la fois la tristesse et la ténacité, Nomadland nous fait découvrir des vies brisées qui se sont trouvées un mode de vie empreint de liberté et de volonté de ne pas trop s’attacher au matériel des choses, voire aux souvenirs. C’est toute l’ambiguïté du film que de voir ces personnages tenter de s’en sortir, se serrer les coudes et créer une vrai communauté, mais aimer également ce mode de vie comme une réponse à la société qui les a jetés sur le côté et comme une déclaration de vie face à un passé qui les a brisés à un moment ou un autre.

Le fait d’embaucher des non acteurs, des personnes qui vivent vraiment en nomades rend le film particulièrement authentique. Chloé Zaho aime les silences et illustre la grande solitude de ces âmes vagabondes tout en montrant le lien qui les unit, les fragilités qui créent leur communauté et ce besoin immense de s’oublier dans les étendues désertiques et les paysages à couper le souffle, plus grands qu’eux mêmes. Ils donnent évidemment une résonance toute particulière à leur solitude. C’est comme si les personnages s’abandonnaient à la nature, préféraient l’absence d’attache, fuyant le monde normé des vivants sédentaires car il est derrière eux… avec de très bons souvenirs mais une absence d’envie d’en accumuler d’autres sans les proches qui sont désormais disparus. La vie n’aura plus le même goût alors pourquoi tenter de la recréer de façon factice ?

Le message est très beau et fait pleurer à plusieurs reprises par son extrême simplicité naturaliste.

On est sidéré par tant d’humanité blessée, de résilience et de force qui imprègne le personnage de Frances McDormand. La modestie de la réalisation rend le film encore plus fort et plus attachant envers ces personnages fantomatiques que l’Amérique a oubliés depuis longtemps.

Mais surtout le film se veut un hymne à la vie et à la commuions avec la nature, moins désespéré que le thème ne le laisserait penser, avec une nuance de couleurs crépusculaires où la lumière est encore présente et c’est très très beau.

La piste aux Lapins :

4,5 lapins

 

3ème ex aequo – « A Sun » de Mong-Hong Chung

 

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Surprenant que Netflix diffuse ce type de film, comme quoi la plateforme diversifie son offre et ne pense pas qu’aux séries de qualités diverses ou aux gros films d’auteurs.

Je viens donc de découvrir un nouveau grand nom du cinéma asiatique. Mong-Hong Chung est taïwanais, il n’est pas à son premier long métrage mais ses films ne traversaient pas les océans. Merci donc à la plateforme au N rouge.

Car je me suis pris une vraie claque de cinéma avec cette histoire de famille déchirée par un drame, qui va se déconstruire et se reconstruire sous nos yeux.

Ne vous fiez pas aux 2h30 de durée, ils passent très vite tant le talent de mise en scène rappelle les plus grands, de la finesse de Wong Kar Wai et l’action plus énervée des grands réalisateurs sud coréens.

Le film fascine dès ses premières minutes lorsque le jeune cadet de la famille participe à une vengeance auprès d’une petite frappe. Il se retrouve emprisonné pour trois ans. Sauf qu’il vient de mettre enceinte une gamine de 15 ans, que sa mère tente comme elle peut de gérer, que son frère ainé, beau et intelligent est le chouchou du père qui méprise son autre fils qu’il considère comme un raté…ambiance.

A cette histoire de famille qui s’est construite sur des déceptions, une absence de dialogue, des culpabilités, va se rajouter tour à tour un fantôme, un thriller noir, une histoire de rédemption et d’acceptation, et au final un chemin vers la lueur.

Mong-Hong Chung a une immense tendresse pour ses personnages auxquels on s’attache immédiatement, qu’ils soient dans l’aveuglement, la violence stérile ou qu’ils soient paumés.

Peu à peu les fils entre eux vont se démêler et devenir d’une limpidité confondante, d’une beauté assez remarquable. A de nombreuses reprises l’émotion arrive là où on ne l’attend pas, avec sobriété mais avec l’effet que font les grands films, ceux qu’on ne voit pas venir et qui vous emportent.

Les messages du film sont universels et au final d’une grande simplicité. Mais aussi A sun reste un objet de cinéma divertissant malgré l’alternance de minimalisme formel et de ruptures émotives qui prend garde à ne jamais laisser le spectateur se perdre. Il prend certes le temps de décrire les relations et d’instaurer une ambiance très particulière formée de tension et d’espoir. Mais il ne prend pas trop le temps, usant d’ellipses et d’effets d’accélérateurs de l’histoire pour éviter au spectateur de s’appesantir et l’accrocher à l’étape d’après.

Œuvre à l’esthétique parfois radicale, A Sun use parfois de violence graphique mais toujours au moment opportun, jamais pour de l’esbroufe. A Sun alterne le romanesque et d’autres genres de cinéma avec une fluidité étrange.

Forcément, après ce coup de maitre, je ne peux qu’avoir envie de voir ce que Mong-Hong Chung nous réservera pour la suite de sa carrière.

La piste aux Lapins :

4,75 lapins

 

 

2ème ex-Aequo – « Gagarine » de Fanny Liatard, Jérémy Trouilh

Gagarine de Fanny Liatard, Jérémy Trouilh (2020) - UniFrance

Youri, 16 ans, a grandi à Gagarine, immense cité de briques rouges d’Ivry-sur-Seine, où il rêve de devenir cosmonaute. Quand il apprend qu’elle est menacée de démolition, Youri décide de rentrer en résistance. Avec la complicité de Diana, Houssam et des habitants, il se donne pour mission de sauver la cité, devenue son  » vaisseau spatial « .

Fanny Liatard et Jérémy Trouilh signent leur premier film et c’est une énorme claque !

Comment parler de banlieue sans verser dans les clichés, sans ressasser les sempiternels constats et en positivant. Gagarine n’est pas un feel good movie mais une métaphore surprenante dont vous sortirez des étoiles plein les yeux car le film est très beau.

Il a ce qui est rare au cinéma, quelques fois par an, la grâce !

En choisissant de suivre ce jeune homme à peine sorti de l’adolescence qui rêvait de devenir cosmonaute et tente à tout prix de réparer sa cité pour éviter qu’on la détruise, les réalisateurs ont choisi un angle de vue totalement original et différent. Ils rendent un merveilleux hommage à tous les rêveurs, ceux qui pensent que l’imaginaire est plus fort que le réel et permet de tenir. Forcément, je ne peux qu’être touché par cela, moi qui adore Terry Gilliam et tous les fous capables de s’évader avec trois bouts de ficelles et un carton, juste en se projetant dans leurs fantasmes et en laissant leurs créativité intérieure panser tout le reste.

Car Gagarine n’en demeure pas moins un film social. Mais c’est plus sur la communauté de vies que le film insiste. Sur ces familles reliées par un même lieu, une cité qui tombe en ruines mais qui est leur vrai chez eux car ils y ont noué des liens humains, des souvenirs et bien sur, des rêves. La solidarité des uns et le jamais content des autres donne à l’ensemble une vie de village explosé et de vrais gueules.

Le héros gère sa propre solitude et l’abandon par sa mère par cet objectif totalement fou, celui de réparer sa cité voir de s’envoler comme Youri Gagarine.

Alséni Bathily, Lyna Khoudri, Jamil McCraven et Finnegan Oldfield forment un quatuor de jeunes gens absolument renversants de sensibilité, d’amitié et de solitudes qui s’entrechoquent et s’apprivoisent parcequ’ils ne sont rattachés à rien d’autre que cette cité « Gagarine« .

Celà faisait très longtemps que je n’avais pas vu autant de douceur, de poésie d’une simplicité confondante qui donne le sourire et un message ultra positif sans être naïf pour autant.

Le film est qui plus est superbement mis en scène, entre travelling exposant tout l’urbex de ce batiment en ruines et les idées d’images très originales qui illustrent ce poème salvateur et onirique.

Bouleversant et en apesanteur. Un très grand film.

La piste aux Lapins :

4,75 lapins

 

 

2ème ex-Aequo – « Annette » de Léos Carax

Annette - film 2021 - AlloCiné

Le pitch : Los Angeles, de nos jours. Henry est un comédien de stand-up à l’humour féroce. Ann, une cantatrice de renommée internationale. Ensemble, sous le feu des projecteurs, ils forment un couple épanoui et glamour. La naissance de leur premier enfant, Annette, une fillette mystérieuse au destin exceptionnel, va bouleverser leur vie.

Léos Carax est un réalisateur très rare, adulé mais qui ne sort que son sixième film à 60 ans. Le réalisateur de « Mauvais sang », « Les amants du Pont neuf » et le merveilleux « Holy Motors » était attendu au tournant avec cette comédie musicale, maintes fois repoussée et basée sur un travail étroit avec le groupe Sparks.

Le film a divisé à Cannes et va diviser le public entre ceux qui trouvent le film ridicule et ceux qui adorent et crient au génie.

C’est sur que voir Marion Cotillard en cantatrice qui meurt à la fin de chacune de ses pièces de théâtre, çà peut faire penser à sa mort ratée dans The Dark Knight Rises. Ok, mais ce serait vraiment stupide de s’arrêter à cela. C’est vrai que la voir chanter en cantatrice grimée ceci peur agacer certains. Et enfin c’est vrai que le choix gonflé de Carax de représenter l’enfant du couple de la sorte (surprise, je ne vous dis pas) peut désarçonner une partie du public mais il y a une raison, évidente, que vous comprendrez à la toute fin.

Et bien moi je fait partie de l’autre catégorie qui s’est pris une énorme claque de cinéma !

Le cinéma n’est pas mort, il revient à Cannes et de quelle plus belle manière pouvait-il le faire ?

Léos Carax a l’idée géniale de présenter son film par lui même, muet qui lance le générique avec les Sparks et une chanson qui invite à intégrer le show, « So may we start ?« …et là le film décolle dès le début en chansons et ne quittera jamais le concept. Cà chante tout le temps du début à la fin.

Adam Driver de sa voix grave est juste génial de bout en bout et mériterait un prix d’interprétation.

Certaines scènes sont des moments de fulgurance narrative assez incroyables. La scène à moto, les scènes du comique qui s’adresse au public sont tout simplement brillantes.

Driver est confondant de talent et Carax confondant d’inventivité et de fluidité de sa mise en scène.

Il lie l’histoire de ce couple star d’artistes et leur destin à la construction d’un grand Opéra. Jusque dans les décors, somptueux qui rappellent la scène de théâtre, tout est pensé, millimétré avec une intelligence incroyable.

Léos Carax m’a surpris par un film comme je n’en n’ai pas vu auparavant, pas comme çà.

Annette est d’une poésie sombre, rythmée par une BO des Sparks qui colle au récit avec virtuosité.

Ce récit sur le mal profond né de la jalousie et de la passion, sur l’enfance volée, sur la célébrité est d’un lyrisme impressionnant.

Ce chef d’œuvre instantané est qui plus est très accessible.

Un film sublime et déchirant, d’une beauté rare.

La piste aux Lapins :

5 lapins

 

1er ex-aequo 2021 

 

« La loi de Téhéran » de Saeed Roustayi

 

La Loi de Téhéran - film 2019 - AlloCiné

Le pitch : En Iran, la sanction pour possession de drogue est la même que l’on ait 30 g ou 50 kg sur soi : la peine de mort. Dans ces conditions, les narcotrafiquants n’ont aucun scrupule à jouer gros et la vente de crack a explosé. Bilan : 6,5 millions de personnes ont plongé. Au terme d’une traque de plusieurs années, Samad, flic obstiné aux méthodes expéditives, met enfin la main sur le parrain de la drogue Nasser K. Alors qu’il pensait l’affaire classée, la confrontation avec le cerveau du réseau va prendre une toute autre tournure…

Pour son premier film, l’iranien Saeed Roustayi scotche tout le monde et se fait un nom aux côtés des plus grands dont Asghar Farhadi ou Jafar Panahi.

Dès les premières scènes il dévoile l’ampleur de sa mise en scène extrêmement fluide et qui use du symbole sans en faire des caisses. On y voit des policiers qui arrêtent des centaines de consommateurs de drogue dure, entassés dans un terrain vague entre des silos de bétons, de tous âges par c’est la pauvreté qui les a amenés là. L’exode des cette foule d’anonymes vers d’immenses prisons est juste bluffant car il dit tout de ce fléau ingérable sur place car sa racine est la misère. La première scène est une course poursuite à pied dans Téhéran entre un policier et un dealeur et le final est juste excellent tant il va jouer sur le reste de l’histoire à un moment inattendu.

Roustayi aurait pu être considéré comme ultra classique et peu critique de la société (le film est sorti en Iran et a cartonné) mais justement il montre « les bons », ces policiers qui traquent les dealeurs et tentent de démonter un réseau, avec un regard distant.

Le policier, anti héros joué par la star Payman Maadi (vu chez Asghar Farhadi) est jusque boutiste et d’une dureté incroyable. Alors qu’on apprend très vite que les peines peuvent aller rapidement à la peine de mort.

Il nous parle de corruption de la police comme une chose commune mais fait de ses personnages de bons policiers. Pourtant il n’existe pas de vraie solidarité entre ces flics et la cohésion n’existe pas car le régime l’empêche, chacun a peur des conséquences de ne pas être plus blanc et sans reproches que le voisin. C’est raconté avec suffisamment de finesse pour que le régime ne puisse rien redire au propos du film. Mais c’est bien là comme une déconstruction du lien social.

Puis à la moitié du film, le réalisateur renverse la vapeur et va nous parler du dealer, de l’énorme poisson qu’ils recherchent, après avoir décrit avec méthode et suspens les interrogatoires psychologiques et la façon de remonter la filière. Le personnage qui entre en jeu donne alors une dimension différente au film qui passe d’excellent polar à une introspection du milieu carcéral et d’où viennent ces anonymes dealeurs ou consommateurs. Il ne cherche pas d’excuses au mal, il l’explique juste avec humanité et des petites scènes toutes simples qui emportent autant l’émotion qu’elle révèlent une grande maturité de ce grand cinéaste qui nait devant nos yeux.

Après un film haletant, complexe, qui passe à toute allure telle la première scène de course poursuite, le cinéaste brosse un portrait édifiant et d’une efficacité redoutable, sans aucun pathos, juste factuel.

« La loi de Téhéran« est un très grand film politique et social tout en étant surprenant et en tenant en haleine du début à la fin.

Grosse claque !

La piste aux Lapins :

5 lapins

 

 

1er ex-aequo 2021 

 

« Dune » de Denis Villeneuve

Un nouvelle affiche pour Dune montre la maison Atréides

Dire que j’attendais le film de Denis Villeneuve est un euphémisme tant je suis fan absolu de l’œuvre de Franck Herbert, agacé par la version pudding de David Lynch ou le niveau pathétique auquel la saga Star Wars a pu atterrir. Il faut dire que le cycle de Dune est tout ce que l’on peut rêver sur grand écran. Le scénario orchestre une lutte de pouvoirs à la Games of Thrones avec un sous texte écologique d’une planète dont on exploite les ressources au point de l’avoir transformée en planète de sable. Par ailleurs on y voit naitre une résistance et un fanatisme religieux autour d’un messie vengeur. Dune est incroyablement contemporain des maux de notre monde actuel, ce qui est le propre d’un grand récit de science-fiction que de faire réfléchir sur nous mêmes.

On a beaucoup parlé de l’impossibilité d’adapter ce roman, de la tentative folle d’Alejandro Jodorowsky avec Salvador Dali, Orson Welles, Alain Delon et Mick Jagger et puis du film boursoufflé et frustrant de Lynch et de la série cheap des années 2000.

Denis Villeneuve a donc eu une riche idée de couper le premier livre en deux. Certes, il ne développe pas tous les personnages, le docteur Yueh et Peter de Vries sont très peu présents et certains personnages ont été effacés du récit comme Feyd Rautha, le neveu Harkonnen qu’incarnait Sting ou l’empereur Shadam IV. De même, le Baron Vladimir Harkonnen n’est vu que sur quatre petites scènes, Villeneuve choisissant de le montrer de loin, de ne pas s’attarder et de ne pas en faire un méchant caricatural. C’est plutôt bien vu car il est effrayant à la manière de l’empereur dans les premiers Star Wars historiques. Et le temps gagné sur certains personnages est attribué au climax du film et à plusieurs membres des Atreides comme Duncan Idaho (Jason Momoa), le véritable héros de la saga de Franck Herbert, que l’on devrait retrouver (lui ou une version plus jeune) si les films sont un succès et que la saga est adaptée sur ses six tomes, espérons !!!

C’est donc une totale réussite que cette adaptation dont le casting cinq étoiles est pertinent, chaque personnage étant facilement identifiable de par son physique à son caractère. Oscar Isaac est un Duc Léto parfait de bienveillance et de tragédie, Rebecca Ferguson est une dame Jessica peut-être plus humaine que dans le livre mais ceci permet d’amener une émotion que certaines critiques trouvent trop peu présente. Javier Bardem en Stilgar, Josh Brolin en Gurney Halleck, Charlotte Rampling en révérende mère Bene Gesserit. C’est parfait et c’est classe. Surtout ceci permet de poser les nombreux personnages avec une grande fluidité et simplicité.

Mais surtout, Timothée Chalamet est impressionnant dans le rôle de Paul et trouve son meilleur rôle de sa jeune carrière et porte le film. Sa jeunesse physique rend le personnage de jeune prince qui se cherche (et a 16 ans au début du livre) particulièrement crédible.

Ce qui impressionne également dans ce space opéra c’est le visuel monumental des vaisseaux, des palais, d’une imposante sobriété en terme d’imagerie SF mais surtout qui renouvellement cette imagerie comme l’avait fait Villeneuve avec Premier Contact. Les décors sont d’une beauté confondante qui créé instantanément un monde ultra crédible et à la fois assez proche de nous. On peut croire à la réalité de ce monde tant le côté minéral et simple des palais et des vaisseaux est savamment pensé. L’une des grandes réussites du film est son ampleur qui n’étouffe pas les personnages. On les voit évoluer dans des espaces immenses mais jamais ces monuments n’écrasent l’intimité, la proximité des personnages.

Le visuel du fameux vert des sables comme des yeux bleus des Fremen ou même de l’épice, source de la guerre, sont tous très réussis.

Ensuite, à cette beauté et cette sobriété, Denis Villeneuve va nous présenter des scènes cultes déjà vues mais avec la même précision clinique, libérée du kitch des adaptations précédentes, pour mieux se concentrer sur le décalage entre la planète des Atreides (qui ressemble à la terre) et la planète des sables. Il passe du temps à nous immerger dans ce choc de culture et de civilisation pour mieux expliquer le déracinement de la famille de Paul puis sa confrontation aux résistants Fremen. On y parle alors de surexploitation de ressources naturelles, de colonisation brutale, ce qui place Dune très au dessus de n’importe quelle saga de SF par sa maturité et l’ampleur de ses sujets abordés. Clairement, Dune n’est pas un film avec du comique mais quand on voit la stupidité des tentatives de Disney ou Lucas (hello Jar Jar) de renouer avec Han Solo et se vautrer lamentablement, je préfère l’absence d’humour.

L’humain est au cœur de cet engrenage complexe qu’arrive à restituer de manière limpide Denis Villeneuve. La confrontation est presque plus entre le destin/le jeu politique et une famille sincère qui cherche à gouverner avec sagesse, entre des infrastructures immenses et la proximité avec ces personnages qui paraissent nus. D’ailleurs une scène avec Leto joue à fond sur la nudité comme pour amplifier l’impuissance et l’écrasante petitesse de l’homme par rapport au complot qui s’abat sur lui.

Villeneuve est un cinéaste éminemment visuel qui sait user de l’atmosphère qu’il créé pour simplifier la parole. Et c’est vrai que ce Dune est beaucoup plus contemplatif car moins ramassé que son prédécesseur mais aussi moins bavard. Exit les longues explications en voix off ou les discours trop longs. Ici, une bonne partie passe par les lieux, les lumières et c’est bluffant d’intelligence.

Ce dépouillement s’allie à la bande-son du cultissime Hans Zimmer, qui signe là de nouveau un score envoutant.

La réussite incroyable de ce Dune, part one est donc tout autant dans son casting impeccable et la psychologie des personnages respectée que le design des lieux et des vêtements qui rend le tout organique et ultra réaliste, à mille lieux des délires cosmiques d’une autre saga que Villeneuve gadgétise de part le brio de sa mise en scène.

Il faut évidemment espérer que le filme cartonne pour qu’il y ait la partie 2 de lancée en 2022 mais aussi une adaptation des autres tomes qui, de livres en livres, nous emmèneront plus loin dans ce monde curieux qui fait réfléchir sur nos propres civilisation à travers plusieurs millénaires si l’on va jusqu’à La Maison des Mères.

Denis Villeneuve a signé un chef d’œuvre de science fiction, d’une grande fidélité au roman de Franck Herbert et qui redonne ses lettres de noblesse à une science-fiction adulte et consciente des thématiques profondes qu’elle charrie.

Dune est non seulement une non-déception mais surtout une excellente surprise de l’un des plus brillants réalisateurs au monde et vous devez y courir vite pour soutenir le cinéma d’auteur allié au blockbuster, le cinéma divertissant et exigeant, celui qui vous happe et vous emmène très très loin tout en vous faisant réfléchir à la société d’aujourd’hui.

Denis Villeneuve peut être très fier de lui et de ses équipes, il l’a fait, il a réussi à transposer le monstre Dune à l’écran. Mille mercis pour ce film ambitieux et spectaculaire, confondant de beauté, d’une grande intelligence scénaristique et qui est la plus belle adaptation que l’on pouvait rêver. Dune est enfin incarné.

La piste aux Lapins :

5 lapins

 

 

 

 

 

 

Et le podium exceptionnel du Blanc Lapin pour 2021 !

 

classement blanc lapn 3ème place 2021

 

classement blanc lapin 2021

 

 

Michel Piccoli (1925-2020)

21 mai, 2020

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Bon j’arrive un peu de retard faute de temps physique. Tout a été dit sur Michel Piccoli, qui nous a quittés cette semaine mais on n’en parlera jamais assez, pour que les jeunes générations le découvrent.

Cet immense acteur avait de la classe et tutoyait le talent des Philippe Noiret, Jean-Louis Trintignant, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle ou Michel Serrault. Une génération de grands acteurs qui ont en commun d’avoir galéré leurs premières années faute de ne pas être des jeunes premiers et qui ont éclos la quarantaine arrivant.

Piccoli a marqué l’histoire du cinéma par ses rôles parfois ingrats où il osait interpréter les râleurs, des sales types, des bourgeois, des médecins, au fil des filmographies de grands metteurs en scène qu’il traversait. Son talent immense était aussi de se transformer très souvent en double du réalisateur comme avec Jean-Luc Godard, Luis Bunuel, Jacques Demy.

Il se mettait totalement au service du film quitte à accepter des seconds rôles par simple intérêt pour le script alors qu’il était ultra célèbre. Il était de gauche et c’était par conviction et non par façade. Il avait LA classe, l’élégance de ces acteurs capables de folie et d’extrême humilité la scène suivante. Il était capable de provocation, l’exemple étant le film La Grande Bouffe de Marco Ferreri, qui renversa Cannes et on peut comprendre encore aujourd’hui tant le film est un doigt d’honneur salvateur. Et puis il était curieux et a tourné jusque très tard. Un superbe hommage de lui est à lire dans les Inrocks de cette semaine.

Le public le craignait parfois car il s’amusait des rôles difficiles. Il a traversé 64 ans de cinéma de français et italiens.

Il a obtenu pour Le Saut dans le vide, le Prix d’interprétation à Cannes en 1980, un Ours d’argent du meilleur acteur pour Une étrange affaire au festival de Berlin en 1982, pareil à Locarno pour Les Toits de Paris en 2007 , et le donatello (équivalent des Césars en Italie) en 2012 pour Habemus papam de Nanni Moretti. Jamais de César de meilleur acteur mais on s’en fout, nombre de grands acteurs n’ont pas été honorés. Il n’avait pas besoin de cela pour briller à l’international.

Sa filmographie parle pour lui tant il a cotoyé les plus grands cinéastes, qui l’ont re-sollicité à de très nombreuses reprises. La liste est prodigieuse, accrochez-vous : René Clair, Jean Renoir, Jean-Luc Godard, Agnès Varda, Jacques Demy, Henri-Georges Clouzot, Alfred Hitchcock, Luis Bunuel,  Costa-Gavras,  Marco Ferreri, Louis Malle, Marco Bellocchio, Ettore Scola, Claude Sautet, Claude Chabrol, Youssef Chahine, Manoel de Oliveira, Leos Carax, Elia Suleiman, Alain Resnais, Claude Miller, Jacques Rivette, Raoul Ruiz, Bertrand Blier,  Nanni Moretti. Pas certains de trouver un autre acteur français alignant un nombre si impressionnant de grandes collaborations.

Difficile de résumer une carrière aussi dense. On alors on essaie ?

Michel Piccoli, monument du cinéma français, est mort

D’origine bourgeoise avec des parents musiciens plutôt froids, Michel Piccoli débute chez Christian Jaque, joue dans un film à sketch de Jean Delannoy. En 1954, Jean Renoir lui donne un petit rôle dans son French Cancan. Pareil chez René Clair dans Les Grandes Manœuvres. Mais que des seconds voire troisièmes rôles.

Et puis milieu des années 50, il a 30 ans et il rencontre un ami qu’il va suivre fidèlement, Luis Buñuel ! Celui-ci l’engage pour La Mort en ce jardin, pour un petit rôle, mais ils vont tourner six films ensemble mais pas tout de suite.

Ce n’est qu’en 1962, à 37 ans, qu’on le voit dans Le Doulos de Jean-Pierre Melville, aux côtés de bebel, toujours second rôle mais qui va attirer les cinéastes. La gloire va bientôt frapper. Dix-huit ans de petits rôles à côtoyer hors plateaux Boris Vian, Jean-Paul Sartre et les artistes de Saint-Germain-des-Prés. Il sera le compagnon de Juliette Gréco durant. onze ans.

Michel Piccoli : retour sur sa carrière en images (PHOTOS) - Télé ...Michel Piccoli : retour sur sa carrière en images (PHOTOS) - Télé ...

En 1963, il enchaine deux grands films, Le Journal d’une femme de chambre de Luis Buñuel et bien sûr,  Le Mépris de Jean-Luc Godard, son premier « premier rôle », dans un chef d’œuvre de la nouvelle vague.

En 1965, il est du premier film de Constantin Costa-Gavras, le génial Compartiment tueurs, à voir absolument. Il poursuit ses seconds rôles mais chez du très très lourd avec La guerre est finie d’Alain Resnais, Les Créatures d’Agnès Varda.

Varda lui fait connaitre Jacques Demy qui l’engage pour un autre chef d’œuvre, Les Demoiselles de Rochefort.

confirme son engagement en faveur du 7ème art en soutenant la ...

Il retrouve Buñuel pour Belle de jour. Chef d’œuvre encore. Puis il tourne La Chamade d’Alain Cavalier et rencontre un autre réalisateur auquel il sera fidèle, Marco Ferreri avec Dillinger est mort.

Et pour terminer ce Cv rempli en 5 ans, il tourne en seconds rôles pour La Prisonnière d’Henri-Georges Clouzot et l’Etau d’Alfred Hitchcock. Il est devenu avec des rôles secondaires une figure incontournable du cinéma européen, à 44 ans.

Michel Piccoli : ses 10 films inoubliables - ElleLe Mépris, Belle de jour, Max et les Ferrailleurs... Les plus ...

Mais son statut va véritablement changer avec Les Choses de la vie de Claude Sautet où son couple qu’il incarne avec la sublime Romy Schneider, marque par la sublime histoire la naissance d’un immense réalisateur et la subtilité du jeu de Piccoli explose au grand jour.

Et l’entente et le résultat sont si inespérés que Claude Sautet l’embauche de nouveau l’année suivante pour Max et les Ferrailleurs, Même casting, autre chef d’œuvre et grande fierté du cinéma hexagonal.

Forcément sa carrière décolle et le voit chez Philippe de Broca (La Poudre d’escampette), Claude Chabrol (La Décade prodigieuse), L’Attentat d’Yves Boisset, Le Charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel.

Il tourne comme un dingue, 4, 5 films par an mais il a du goût et il attire tous les plus grands en construction. A noter l’excellent Les Noces rouges de Claude Chabrol.

https://statics.lesinrocks.com/content/thumbs/uploads/2020/05/18/1454959/width-1125-height-612-quality-10/18465343jpg-r-1920-1080-f-jpg-q-x-xxyxx.jpgIl était une fois... Vincent, François, Paul et les autres - L'Express

En 1973, son copain Marco Ferreri l’embarque dans une face anarchiste sur le consumérisme, La Grande Bouffe, qui marquera le cinéma mondial avec un casting impressionnant, Marcello Mastroianni, Philippe Noiret, Ugo Tognazzi et Michel Piccoli donc.

Et il repart pour un second rôle dans Le Fantôme de la liberté de Luis Buñuel, avant de jouer dans le nouveau chef d’œuvre de Claude Sautet, Vincent, François, Paul… et les autresYves Montand, Serge Reggiani, Gérard Depardieu, Stéphane Audran, autre classique.

En, 1975, le Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio, me glacera le sang et me fera faire des cauchemars lors de ses multidiffusion 10 ans après.

Un autre succès arrive en 1978 avec Le Sucre de Jacques Rouffio, suivi des très réussis Le Saut dans le vide de Marco Bellocchio pour lequel il reçoit le prix d’interprétation à Cannes et Atlantic City de Louis Malle.

Que les gros salaires lèvent le doigt ! | La France méconnue des ...PALTOQUET (LE) – RueDuCine | Notations et Avis de Films

Il aborde les années 80 avec ce statut d’acteur de renom obtient le succès critique et public avec Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre,  La Passante du Sans-Souci de Jacques Rouffio où il retrouve Romy, ou Que les gros salaires lèvent le doigt ! de Denys Granier-Deferre. Mais il y a d’autres noms de films que vous avez vus, il y en a tellement tant il tournait, Une chambre en ville de Jacques Demy,  Le Prix du danger d’Yves Boisset, La Nuit de Varennes d’Ettore Scola, La Diagonale du fou de Richard Dembo.

Autre carton critique/public avec Michel Deville et Péril en la demeure en 1984, Le Paltoquet en 1986.

Mais sa boulimie ne l’empêche pas de tourner pour la jeune génération et de participer au premier chef d’oeuvre de Léos Carax, le magnifique Mauvais Sang, premier grand film qui traite du Sida de façon poétique et imagée.

Mauvais sanghttps://www.telerama.fr/sites/tr_master/files/styles/simplecrop1000/public/belle_noiseuse_1991_22_2.jpg?itok=YTlF92B5&sc=ef355902e10068bc84c2314bea440913

En 1989, ses retrouvailles avec Louis Malle donnent le joli Milou en mai, beau succès.

A 66 ans, il n’a plus rien à prouver et pourtant il sera un peintre particulier remarqué dans La belle noiseuse de Jacques Rivette.

Sa présence en tête d’affiche s’estompe mais il est toujours là, dans Le bal des Casse-pieds d’Yves Robert, chez Youssef Chahine (L’Émigré), Enki Bilal (Tykho Moon), Raoul Ruiz (Généalogies d’un crime), Pascal Bonitzer (Rien sur Robert), et lui-même dans Les Acteurs de Bertrand Blier.

Ayant tourné avec tout ce qui compte de maitres européens, il rencontre sur le tard Manoel de Oliveira pour le réussi Je rentre à la maison.

Habemus papam l'arnaque signée Moretti | itsgoodtobeback

En 2012, à 87 ans il tournera dans l’avant dernier film d’un autre recordman du septième art en terme de longévité, dans Vous n’avez encore rien vu d’Alain Resnais.

Et puis parceque parfois un bon esprit quelques part pense aux cinéphiles, deux rôles vont clôturer sa carrière, un second rôle dans le chef d’oeuvre Holy Motors de Leos Carax, un beau clin d’œil à cet acteur ayant si souvent accepté de petites apparitions dans de grands films. Et bien évidemment le très réussi Habemus Papam de Nanni Moretti.

 

Quelle carrière éclectique , surprenante, d’un acteur ayant su saisir le cinéma à chaque époque. Peut-être parcequ’il a commencé tard à être connu et qu’il a voulu rattraper le temps et emplir sa vie de sa passion jusqu’au bout.

Comme je le fais souvent lorsqu’un monstre sacré s’en va, je le remercie, pour toutes ces émotions passées par son être pour nous conter des histoires qui nous ont aidé à grandir, à être critique du monde et à se remettre en question ou tout simplement à observer.

« Je vois que celà s’éteint…j’aimerais ne pas mourir« , voilà son appréhension de la mort, comme nous tous. Mais lui, il laisse un sacré héritage.

Calendrier cinéma 2020 : le nouvel agenda ?

11 avril, 2020

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Avec ce Coronavirus, les cinémas sont fermés et pas mal de sorties ont été décalées, parfois en 2020.

Alors pour vous redonner espoir de voir du beau, du neuf, du transgressif et de l’imaginaire, le Blanc Lapin vous propose de vous guider dans le nouvel agenda des sorties espéré post confinement. Je vous rappelle au passage tous les films non datés mais qui sont attendus car terminés ou en post production.

Evidemment, leur sortie dépendra de la tenue du festival de Cannes début juillet 2020 et de leur sélection pour cette édition qui sera unique dans l’histoire comment le moment que nous vivons tous.

 

« About Endlessness » du génial Roy Andersson

Image associée

Le Suédois Roy Andersson est inclassable et rare.

Son « Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence » sorti en 2015 était excellent et avait remporté un Lion d’or.

About Endlessness sera également une collection de vignettes comme il aime construire ses longs métrages en plans fixes absurdes et ironiques.

Il s’agira selon le pitch d’une réflexion sous forme de kaléidoscope sur la vie humaine dans toute sa beauté et sa cruauté, sa splendeur et sa banalité.

En tout cas la presse était conquise lors du dernier festival de Venise.

Sortie le 8 avril 2020 reporté au 10 juin 2020 si le confinement est levé

 

« Pinocchio » de Matteo Garrone avec Roberto Benigni

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Le réalisateur de Gomorra, Matteo Garrone, dont « Dogman » était encore une fois excellent, sortira en 2020 sa version du célèbre comte de « Pinocchio« .

Roberto Benigni joue Geppetto, 17 ans après avoir joué  Pinocchio dans sa propre adaptation en tant que réalisateur, qui s’était faite défoncer par la critique et avait été un monstrueux four au box office.

On rappelle que Disney travaille sur une live adaptation comme pour tous ses dessins animés classiques, et que Guillermo Del Toro travaille sur un film d’animation pour Netflix.

Sortie initiale le 18 mars 2020 reporté le 1er juillet 2020

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« Sans un bruit 2″ de John Krasinski

Sans un bruit 2 : bande annonce du film, séances, sortie, avis

L’acteur John Krasinski avait surpris tout le monde en 2018 avec son film d’épouvante au concept fort où une famille survivait dans un monde où le moindre bruit attire d’horribles créatures qui vous tuent.

Etant donnée la fin du premier film, on pouvait douter d’une suite mais le carton au box office l’a forcé à imaginer autre chose. Après l’effet de surprise passé, est il possible de faire mieux ?

Sortie le 18 mars 2020 reporté 9 septembre 2020

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« Mulan » de Niki Caro

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Énième révisionnisme d’un classique de Disney par la firme à l’appétit sans limite. Mais bon çà fonctionne. Le milliard au box-office a été dépassé pour Aladin et Le Roi Lion en 2019 donc ce n’est pas terminé du tout ! Même si le public s’est trouvé très critique au regard du résultat certes parfait mais sans âme du Roi lion.

Lorsque l’Empereur de Chine publie un décret stipulant qu’un homme de chaque famille du pays doit intégrer l’armée impériale pour combattre des envahisseurs venus du nord, Hua Mulan, fille ainée d’un vénérable guerrier désormais atteint par la maladie, décide de prendre sa place au combat..

Sortie le 25 mars 2020 reporté juillet 2020

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« Effacer l’historique » de Gustave Kervern, Benoît Delépine avec Blanche Gardin

Affiche du film Effacer l'historique - Affiche 1 sur 1 - AlloCiné

Après leur film « I feel good » avec Jean Dujardin, légèrement déceptif, le duo Gustave Kervern, Benoît Delépine revient avec l’humoriste du moment, Blanche Gardin, entourée de Denis Podalydès, Corinne Masiero et Michel Houellebecq.

Le pitch est comme d’habitude énOrme : Une mère de famille victime d’une sex-tape, un père dont la fille est victime de harcèlement et une chauffeur de VTC dépitée de voire que ses notes ne parviennent pas à décoller prennent la décision de s’allier pour combattre les géants du web.

Sortie le 22 avril 2020 repoussé au 26 août 2020

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« Police » de Anne fontaine avec Virginie Efira et Omar Sy

Police : Photo Grégory Gadebois, Omar Sy, Virginie Efira

Virginie Efira et Omar Sy joueront dans le Police de Anne Fontaine.

Adapté du roman de Hugo Boris, le film suivra trois policiers accompagnant un Tadjik à l’aéroport car sa demande d’asile a été rejetée et ce dernier est expulsé du territoire.

Mais pendant le trajet, les policiers se rendent compte que si le sans papier est renvoyé dans son pays, il va droit à une mort certaine.

Grégory Gadebois jouera le 3ème policier.

Sortie le 1er avril 2020 reporté 2 septembre 2020

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« Mon Cousin » de Jan Kounen avec Vincent Lindon, François Damiens

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Pierre est le pdg du groupe Pastié qui réunit les plus grandes marques internationales d’alcool. Comme tous les cinq ans, il doit renouveler chez le notaire le contrat qui le lie à son cousin Adrien, qu’il ne supporte pas parce que ce dernier malgré lui enchaine les maladresses et les gaffes…

Jan Kounen est quasi invisible depuis son Coco Chanel en 2009 et revient donc avec une comédie. Why not ?

Sortie le 29 avril 2020 repoussé au 30 septembre 2020

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« Black Widow » Avec Scarlett Johansson, Florence Pugh

Résultat de recherche d'images pour "Black Widow"

Un film centré sur l’héroïne Marvel Black Widow et situé avant les événements du premier Avengers.

Vous n’aimez pas comme Martin Scorsese et Francis Ford Coppola les films Marvel ? Et bien vous détesterez celui là !

Mais c’est vrai que quand ils disent que ce n’est pas du cinéma, on peut se poser sérieusement la question. Seulement oser dire que ces films sont des produits déclenche des insultes sur Twitter où des débiles mettent au même niveau la parole de deux des plus grands maitres du cinéma avec celle des patrons des Studios Disney ou leur hordes d’acteurs grassement payés…affligeant.

Sortie le 29 avril 2020 repoussé à novembre 2020

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« Mourir peut attendre » – L’ultime James Bond avec Daniel Craig !

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Après les deux opus de Sam Mendès ayant tout explosé niveau critique et box-office, après l’abandon de Danny Boyle à la réalisation, c’est donc Cary Joji Fukunaga, l’homme derrière la série True Detective, de conclure la période Daniel Craig puisque ce sera sa dernière incarnation de l’agent 007. Ce sera sa cinquème incarnation, lui qui a repris le rôle en 2006, il y a 13 ans déjà !

Rami Malek sera le grand méchant. Nous retrouverons Ben Whishaw, Ralph Fiennes et Naomie Harris.

Lashana Lynch jouerait une agent femme des services spéciaux, qui pourrait reprendre le matricule 007, ce qui serait une révolution et un sacré danger pour la franchise dont les fans n’ont pas forcément envie de voir une femme black se transformer en nouvelle héroïne…l’overdose de MeToo pourrait jouer des tours au studio, qui a lancé un ballon d’essai cet été et n’a plus jamais reparlé de cette hypothèse.

James Bond a quitté les services secrets et coule des jours heureux en Jamaïque. Mais sa tranquillité est de courte durée car son vieil ami Felix Leiter de la CIA débarque pour solliciter son aide : il s’agit de sauver un scientifique qui vient d’être kidnappé. Mais la mission se révèle bien plus dangereuse que prévu et Bond se retrouve aux trousses d’un mystérieux ennemi détenant de redoutables armes technologiques…

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Sortie le 8 avril 2020 reporté 11 novembre 2020

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« Top Gun: Maverick » De Joseph Kosinski Avec Tom Cruise, Jennifer Connelly, Miles Teller

 

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Suite des aventures de Pete ‘Maverick’ Mitchell, à une époque où les pilotes de chasse sont menacés par des drones nouvelle génération.
Pas sûr d’aller le voir vu que j’ai détesté l’original. Ou alors sous emprise d’alcool et de plein de 10ème degré, mais alors plein !

Sortie le 15 juillet 2020 repoussé au 23 décembre 2020

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Les films repoussés on ne sait pas quand mais bon ils arrivent…

 

« Affamés », l’excellent Scott Cooper (Hostile,  Strictly Criminals) se met à l’horreur !

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Scott Cooper (Hostile,  Strictly Criminals) s’attaque à l’épouvante grâce à Guillermo Del Toro

Antlers sera le nouveau film de l’excellent Scott Cooper (Hostile,  Strictly Criminals).

Il est produit par le nouveau studio que Fox a créé pour Guillermo Del Toro (voir news ici).

On y suivra une enseignante qui accueille un étudiant perturbé dont l’histoire familiale va avoir des conséquences néfastes.

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Sortie le 15 avril 2020 repoussé à ?????

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« Light of My Life » de Casey Affleck dans un monde sans femmes

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Après son faux documentaire « I’m still there » sur son beau-frère Joaquin Phoenix, l’acteur Casey Affleck revient à la réalisation avec un film qui fait penser à « La route » pour son côté post-apocalyptique et le road movie avec un enfant.

Dans Light of My Life, il incarne un père et son fils sur la route, alors qu’une pandémie a tué la moitié de la population mondiale et en l’occurrence, l’intégralité des femmes !

Elisabeth Moss, héroine de la série The Handsmaid’s Tale, joue la mère et femme des deux hommes abandonnés.

Bande-annonce :

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Sortie le 29 avril 2020 repoussé à ?????

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« La femme à la fenêtre » de Joe Wright (Les Heures Sombres) avec Amy Adams, Julianne Moore et Gary Oldman

Calendrier cinéma 2020 : le nouvel agenda ? dans Ce qui vous attend au cinéma (sélection du Blanc Lapin)Julianne_Moore_66%C3%A8me_Festival_de_Venise_%28Mostra%29_color dans DossiersGary_Oldman_%2813925515511%29_%28cropped%29 dans Films

Après le carton de son dernier film, Les Heures Sombres, le réalisateur Joe Wright retrouvera l’excellent Gary Oldman, qui jouera le mari de la toute aussi brillante Julianne Moore. Ils joueront les nouveaux voisins d’un docteur, Amy Adams, vivant recluse dans sa maison de Harlem depuis que son mari et sa fille l’ont quittée. Elle sombre dans l’alcool et les médicaments et ne vit que par internet et la lecture…au point qu’elle se met à les espionner.

C’est l’adaptation du best-seller d’A.J.Finn, La femme à la fenêtre (The Woman in the Window), qui a cartonné aux USA.

Sortie le 20 mai 2020 repoussé à ?????

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« Wonder Woman 1984″ de Patty Jenkins

2314526 dans Films - critiques perso

Voici un film que j’attends plus que tout ! Non je déconne bien sûr. Le premier Wonder Woman était véritablement à chier et je n’ai pas compris la presse bienveillante. C’est kitch, les personnages étaient ennuyeux, caricaturaux, l’histoire mille fois vue, les effets spéciaux laids, bref…tant mieux pour Warner, c’est le rare succès qu’ils ont eu dans le DC univers étendu mais qu’est ce qu’il est loin le temps du Dark Knight de Christopher Nolan. Cà avait une autre classe. Le succès du Joker les fera peut-être bouger.

Sortie le 10 juin repoussé à ?????

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Last Night in Soho d’Edgar Wright (« Baby Driver ») avec Anya Taylor-Joy

Last Night in Soho - Wikipedia

Après son très réussi « Baby Driver« , le réalisateur Edgar Wright prépare un changement de style total avec un thriller psychologique horrifique dans la veine de Répulsion de Roman Polanski. Connu pour ses films comiques et funs, son nouveau film sera plus terre à terre et se situera à Londres, à Soho.

Anya Taylor-Joy (Split, Glass, Les Nouveaux Mutants) sera l’héroïne de Last Night in Soho.

Sortie le 23 septembre 2020

 

 

Les autres films attendus cette année

 

« Soul » des studios PIXAR

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En 2020, les studios d’animation Pixar vous emmèneront des rues de New York aux royaumes cosmiques pour découvrir les réponses aux questions essentielles de la vie.

Pete Docter revient après plusieurs des grands succès Pixar dont Monstres & Cie, Là-Haut et Vice Versa, avec lequel Soul pourrait avoir des liens. On rappelle qu’il a été également scénariste de Toy story 1, Toy Story 2 et Wall E.

Joe Garner est professeur de musique new-yorkais prêt à conquérir la scène jazz lorsque son âme se retrouve séparée de son corps. Son âme se retrouve à un séminaire « You », pour recevoir une formation sur les passions et les personnalités avant d’être envoyées vers des enfants à naître.

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Sortie le 24 juin si tout va bien

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« TENET » de Christopher Nolan avec Robert Pattinson, John David Washington (BlacKkKlansman)

 

Tenet - film 2020 - AlloCiné

Christopher Nolan est l’un des maitres du septième art aujourd’hui, qui a l’immense luxe de faire ce qu’il veut et de rameuter le public sur son seul nom.

Après le très réussi « Dunkerque« , il s’inspirera d’un de ses maitres, l’immense Alfred Hitchcock.

Il s’agira d’un thriller romantique intitulé TENET et faisant penser à « La Mort aux trousses » mais aussi à « Inception », l’une des plus brillantes réussites de Christopher Nolan.

Robert Pattinson campera l’un rôles principaux. Il est vrai que depuis Twilight, ce dernier s’est efforcé de construire une filmographie exigeante chez David Cronenberg (Cosmopolis, Map to the stars), chez l’excellent David Michôd dans le non moins excellent « The Rover« , dans le  « Life » d’Anton Corbijn, « The Lost City of Z » de James Gray ou le plutôt réussi « Good Time« , l’excellent « High life » de Claire Denis ou le récent « The Lighthouse« . Sa filmographie est donc exigeante et commence à avoir une sacrée gueule.

John David Washington, qui a explosé dans BlacKkKlansman de Spike Lee sera l’autre tête d’affiche masculine.

Kenneth Branagh retrouve le réalisateur après Dunkerque et Michael Caine, à 86 ans, tourne pour la huitième fois chez le réalisateur Anglais. Assez impressionnant tant par l’âge de ce grand acteur culte que par cette fidélité. Clémence Poésy, Dimple Kapadia et Aaron Taylor-Johnson complètent le casting.

Ce sera probablement l’un des évènements de 2020 !

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Sortie le 22 juillet 2020

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Kaamelott – Premier volet de Alexandre Astier

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La suite sur grand écran de la série culte d’Alexandre Astier, version décalée de la légende des Chevaliers de la Table Ronde. Réfugié à Rome, le Roi Arthur y fait son grand retour pour s’opposer à l’armée de son ancien ami Lancelot.

Sortie le 29 juillet 2020

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« Benedetta » de Paul Verhoeven avec Virginie Efira


SAINTE-VIERGE-premieres-infos-sur-le-prochain-Verhoeven-avec-Virginie-Efira-55633 dans Films series - News de tournage

Après le carton de Elle, le maitre néerlandais Paul Verhoeven a tourné de nouveau en France.

Benedetta sera une adaptation d’un livre de Judith C. Brown, publié en 1986.

Virginie Efira, déjà présente dans Elle, y jouera une religieuse lesbienne qui va connaitre un succès grandissant avant de chuter lorsqu’on la suspecte  d’entretenir des rapports surnaturels avec le Christ. Suite à une enquête du Clergé, elle fut tenue à l’écart pendant quarante ans, et fut l’un des premiers cas connu et prouvé d’homosexualité féminine en Europe. Lambert Wilson complète le casting.

On se doute qu’un thème pareil est un sujet en Or pour le sulfureux Paul Verhoeven.

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« Mort sur le Nil » de Kenneth Branagh

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Au cours d’une luxueuse croisière sur le Nil, ce qui devait être une lune de miel idyllique se conclut par la mort brutale de la jeune mariée. Ce crime sonne la fin des vacances pour le détective Hercule Poirot. A bord en tant que passager, il se voit confier l’enquête par le capitaine du bateau. Et dans cette sombre affaire d’amour obsessionnel aux conséquences meurtrières, ce ne sont pas les suspects qui manquent ! S’ensuivent une série de rebondissements et de retournements de situation qui, sur fond de paysages grandioses, vont peu à peu déstabiliser les certitudes de chacun jusqu’à l’incroyable dénouement !

Après son Meurtre de l’Orient Express passablement mauvais, on espère que Kenneth Branagh sera moins fleimard et moins égotique.

Sortie le 7 octobre 2020

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« Adieu les cons » d’Albert Dupontel avec Virginie Efira

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Albert Dupontel poursuit sa filmographie unique en tant que réalisateur avec son humour corrosif et cartoonesque toujours tinté de messages sociétaux.

Après les cartons critiques et publics de « 9 mois ferme » et « Au revoir là-haut« , son 7ème long métrage s’intitulera « Adieu les cons » soit un titre qui sent le Dupontel à plein nez.

L’excellente Virginie Efira, qui se construit une carrière de grande qualité vitesse grand V, sera Suzane, atteinte d’une maladie incurable.

Elle décide de retrouver son enfant né sous X mais tombe sur un fonctionnaire qui vient de rater son suicide ainsi qu’un archiviste aveugle…

On l’attend en 2020 notamment dans le sulfureux Benedetta de Paul Verhoeven.

Sortie prévue le 21 octobre 2020

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« Dis-moi Céline » de Valérie Lemercier

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Pour sa prochaine mise en scène, Valérie Lemercier  souhaite interpréter Céline Dion !

« J’écris le scénario d’un biopic sur Céline Dion. Je ressens une vraie fascination pour son destin ».

« Je réaliserai ce film et j’incarnerai l’héroïne de 5 à 50 ans ».

On peut s’attendre à une vision toute personnelle et décalée, en espérant qu’elle réussisse mieux que ses deux précédents films de réalisatrice, qui n’étaient pas au niveau de son talent.

Sortie le 18 novembre 2020

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« West Side Story » de Steven Spielberg

West Side Story : Photo Ansel Elgort, Ben Cook (XI), David Álvarez, Josh Andrés Rivera, Mike Faist

Avant de mettre en boîte le cinquième et dernier Indiana Jones avec Harrisson Ford, Steven Spielberg souhaite tourner son remake de la comédie musicale West Side Story.

La production a auditionné 30 000 personnes pour identifier des acteurs hispaniques pour jouer les rôles de l’une des deux bandes rivales. Le souci de Spielberg est de ne pas faire jouer des rôles de latinos à des non latinos et de respecter la diversité. Des groupes de défense de la culture hispaniques et des professeurs et étudiants de l’Université de Porto Rico ont été consultés.

Pour jouer Tony, c’est Ansel Elgort, star de Nos étoiles contraires et Baby Driver, qui a été choisi.

L’incursion de papy Steven dans la comédie musicale sera une première et un vieux rêve accompli pour lui.

Sortie le 16 décembre 2020

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« Dune » de Denis Villeneuve

Dune (2020) [1368 × 2048] by Nuno Sarnadas : MoviePosterPorn

Le fils de l’écrivain Frank Herbert, Brian, a choisi l’excellent Denis Villeneuve pour réaliser « Dune » d’après Franck Herbert, les héritiers de l’écrivain Frank Herbert et la société de production Legendary ayant récupéré les droits.

Cette série de livres, que j’adore, réputée inadaptable, a eu droit à un premier film de David Lynch, raté, compilant les deux premiers volumes. La célèbre tentative d’Alejandro Jodorowsky a été relatée dans le génial documentaire comique Jodorowsky’s Dune.

Denis Villeneuve est devenu l’un de mes chouchous après l’excellent « Incendies« , primé de partout à juste titre, le très bon  « Prisoners« , avec Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal et le très réussi « Sicario« . « Premier contact« , sa première immersion dans la SF était une réussite et il a également donné une suite au culte Blade Runner avec « Blade Runner 2049« , originale et prolongeant l’univers.

La bonne nouvelle c’est qu’il développe deux longs métrages ! Or c’est l’erreur que David Lynch avait faite de vouloir faire tenir le premier livre en un film bien trop indigeste. D’autant que le vrai personnage principal, qui traverse tous les livres, Duncan Idaho, était torché en deux scènes.

Comme le budget sera trop conséquent, il tournera d’abord le premier film, ce qui suppose que le second n’arrivera qu’en cas de succès du premier…L’ambition de Denis Villeneuve est de nous livrer un Star Wars pour adultes…Enfin quand on a lu Dune, c’est carrément davantage !

Le premier film sortirait en 2021 donc il va falloir s’armer de patience.

Paul Atreides sera interprété par l’excellent Timothée Chalamet découvert cette année dans Call me by your name et qui est annoncé dans de nombreux autres projets hyper hype (le prochain Woody Allen, Beautiful Boy de Felix Van Groeningen, Henry V de David Michod).

Le héros de Dune voit sa famille se faire massacrer sur la planète Arrakis (Dune) lorsque l’empereur Shaddam IV décide de mettre la main sur l’Epice qu’ils exploitent et qui donne  des pouvoirs incroyables pour voyager à travers l’univers. Dune s’est un peu ce que Star Wars n’est pas et c’est de la SF particulièrement ambitieuse, qui parle de politique et d’aventure tout en traitant de sujets philosophiques ou de comment une civilisation peut se construire autour d’une religion.

Des sujets passionnants traités avec suffisamment de divertissement pour que le grand public s’amuse en réfléchissant. On croise les doigts pour que Denis Villeneuve donne à l’œuvre de Franck Herbert l’adaptation brillante qu’elle mérite.

La superbe et talentueuse Rebecca Ferguson, découverte dans Mission : Impossible Rogue Nation et qui vient de cartonner dans la suite Mission impossible : Fallout, pourrait interpréter Dame Jessica, la mère de Paul Atréides, soit un rôle central qui parcourra les deux films en projet.

Les terribles Harkonnen, la maison qui dirige une partie de la galaxie où se dérouille l’histoire et qui souhaite anéantir les Atreide, a trouvé deux de ses interprètes. On ne sait pas si Feyd Rautha auquel Sting avait prêté ses traits pour l’adaptation de David Lynch, sera l’un des personnages, pourtant c’est un super méchant.

Dave Bautista sera Rabban, l’un des neveux du Baron Harkonnen, brute épaisse chargé de diriger Dune après qu’ils l’aient envahie. Bautista retrouve ainsi Villeneuve après Blade Runner 2049.

Stellan Skarsgård (le papa au blondinet Alexander) décroche le rôle génial du Baron Harkonnen. L’acteur suédois a été vu dans Avengers, Breaking the Waves, Dancer in the Dark, Dogville et Melancholia de Lars von Trier, Millénium de David Fincher, Will Hunting, Pirates des Caraïbes, Mamma Mia! Kiss Kiss (Bang Bang), Cendrillon de Kenneth Branagh, L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam.

L’excellente Charlotte Rampling incarnera la Révérende Mère Mohiam, la mère de Lady Jessica. C’est une fidèle de l’empereur Shaddam IV, dotée d’incroyables capacités psychiques, et dirigeant un groupe religieux nommé les Bene Gesserit. Excellent choix à nouveau.

Pour incarner le père de Paul, le Duc Léto Atreide, c’est le très bon Oscar Isaac qui est choisi. On l’a vu dans les derniers Star Wars, Inside Llewyn Davis, Ex Machina, A Most Violent Year.

Enfin l’immense Javier Bardem sera Stilgar, le chef des Fremen, les rebelles de la planète de sable qui vont aider Paul dans sa reconquête.

Duncan Idaho sera joué par Jason Momoa.

Sortie le 23 décembre 2020

 

Les films non datés !

 

« Annette » de Léos Carax : Marion Cotillard poussera la chansonnette avec Adam Driver 



Adam Driver and Rihanna are confirmed for Leos Carax's Annette

Alors qu’il reporte le tournage de son film depuis trois ans minimum, Leos Carax a enfin tourné sa comédie musicale avec Adam Driver !

En revanche en rôle féminin ce n’est plus Rooney Mara qui a laissé son rôle à Michelle Williams qui elle-même à jeté l’éponge.

C’est donc Marion Cotillard qui donnera donc la réplique à l’interprète de Kylo Ren dans les derniers Star Wars ou qui a joué chez Jim Jarmusch dans Paterson, chez Terry Gilliam dans « The Man who killed Don Quixote » , Blackkklansman de Spike Lee ou encore « Marriage Story« .

L’histoire suivra un comédien de stand-up qui se retrouve seul avec sa fille de 2 ans après la mort de son épouse, qui était une chanteuse d’opéra. Sa fille a un mystérieux don…

Annette s’est tourné en anglais avec de nouvelles chansons du groupe Sparks.

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« Bernadette a disparu » de Richard Linklater avec Cate Blanchett

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La très classe Cate Blanchett joue sous la direction de Richard Linklater, à qui l’on doit le merveilleux « Boyhood« . Il s’agira de l’adaptation du bestseller Where’d You Go, Bernadette de Maria Semple. L’histoire suit une mère de famille qui disparait du jour au lendemain sans explication. Les scénaristes de Nos étoiles contraires sont à la tâche, ce qui peut avoir le goût de soupe mièvre mais chose rassurante, Megan Ellison co-produit Annapurna Pictures…

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« The Glorias » : Julianne Moore journaliste féministe chez l’excellente et trop rare Julie Taymor

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Julianne Moore sera le rôle titre du prochain film de l’excellente et trop rare Julie Taymor.

Cette dernière a réalisé des films d’une beauté et d’une originalité de mise en scène notables avec Titus, Frida ou Accross the Universe.

The Tempest en 2010, son dernier film, s’était pris un vent, pour ne pas faire de mauvais jeu de mots.

Avec The Glorias, Taymor s’intéresserait à la journaliste Gloria Steinem, figure historique du féminisme. Alicia Vikander et Bette Midler complètent le casting.

La dramaturge américaine Sarah Ruhl a écrit le scénario à partir des mémoires de Gloria Steinem.

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« L’histoire vraie du Gang Kelly » avec Russell Crowe, Nicholas Hoult et Charlie Hunnam

True History of the Kelly Gang - film 2019 - AlloCiné

Charlie Hunnam (Sons of Anarchy, Crimson Peak, The Lost City Of Z) rejoint le casting du western « L’histoire vraie du Gang Kelly« .

Il y retrouve l’excellent Nicholas Hoult, Russell Crow et George MacKay (Captain Fantastic, 22.11.63).

Justin Kurzel, qui s’est planté avec “Assassin’s Creed” mais avait plutôt un respect des critiques avec « Les Crimes de Snowtown » et divisé avec « MacBeth« , saura t-il saisir ce film pour se refaire ?

Présenté à Toronto, le film a reçu un accueil excellent.

Basé sur un livre de Peter Carey, George MacKay (qu’on aura vu dans 1917 en janvier) jouera le célèbre hors la loi Ned Kelly, brutal, et viscéral, qui mourut à l’âge de 25 ans en 1880 dans un assaut de la police Australienne.

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« Fonzo » de Josh Trank avec Tom Hardy en Al Capone

L’excellent Tom Hardy va de nouveau se transformer puisqu’il interprétera le célèbre Al Capone dans  « Fonzo« , vieux projet qui refait surface.

Après le raté « Legend« , il retrouvera donc la criminalité sous l’œil de Josh Trank, le réalisateur de “Chronicle”, qui s’est fait dessouder la tronche avec le très oubliable “Fantastic Four”. On se rassurera en se disant que le garçon n’est peut être pas fait pour les blockbusters et que sa liberté artistique fut très verrouillée et frustrée par le studio.

On suivra Al Capone à partir de 47 ans, à la sortie de 10 ans de prison. Il se souvient de ses débuts puis de son reigne sur Chicago.

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« Prisoners of the Ghostland » de Sono Sion avec Nicolas Cage

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Le trop méconnu réalisateur japonais Sono Sion offrira on l’espère un bon film à l’excellent Nicolas Cage, dont la carrière est pour le moins abonnées aux films de série B depuis 20 ans, mais qui a fait son grand retour dans le perché Mandy de Panos Cosmatos.

Dans ce nouveau projet, intitulé Prisoners of the Ghostland, il y jouera un criminel envoyé secourir une jeune fille enlevée et coincée dans une autre dimension !

Sono Sion tournera en anglais pour la première fois.

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« Jungleland » avec Jack O’Connell et Charlie Hunnam en frères boxeurs 

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Jack O’Connell jouera un boxeur qui traverse les États-Unis pour se rendre à son dernier combat, avec son frère ainé qui l’entraine.

Le grand frère sera joué par Charlie Hunnam. Mais une compagne de voyage inattendue va exposer les failles de leur relation tout au long du chemin.

Max Winkler, qui a réalisé des épisodes de séries et qui est inconnu aujourd’hui, réalisera.

Jack O’Connell a été découvert dans la série Skins version britannique puis dans le génial « Les poings contre les murs« , dans « Invincible » d’Angelina Jolie, « 71 » de Yann Demange, « Money Monster » de Jodie Foster et la récente très bonne série Netflix « Godless« . Il sera à l’affiche de « Against All Enemies » avec Kristen Stewart dans la peau de Jean Seberg.

Charlie Hunnam a été rôle principal de la série Sons of Anarchy et niveau ciné il cherche à percer avec des ratés comme Arthur de Guy Ritchie, le remake de Papillon ou Pacific Rim. Parmi les réussites il n’y a que  « The Lost City of Z » de James Gray et Crimson Peak de Guillermo Del Toro. Il sera du prochain « Triple Frontier«  de J.C Chandor (Margin Call, All is LostA most Violent year), de The True History of the Kelly Gang de Justin Kurzel aux côtés de Nicholas Hoult et Russell Crowe.

Présenté en festivals en septembre, le film a reçu d’excellentes critiques !

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« Falling«  de Viggo Mortensen devient réalisateur…à 60 ans !

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Le grand Viggo Mortensen a déjà 60 ans et toujours la méga classe.

Et donc pourquoi ne pas réaliser son 1er film ?

Plus curieux sera le thème.

Falling suivra John Petersen, homosexuel vivant avec son conjoint et leur fille adoptive, Monica, à Los Angeles. Viggo Mortensen jouera le rôle de John.

Son père s’installe chez lui faute d’endroit pour sa retraite. Mais c’est un fermier dont les valeurs familiales ont toujours exacerbé son homophobie. Lance Henriksen (Terminator, le bishop d’Alien 3, Dead Man), 78 ans, jouera le père.

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« Arthur Rambo » de Laurent Cantet : le réal de « Entre les murs » s’intéresse aux dérives des réseaux sociaux

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Laurent Cantet est un excellent réalisateur. On lui doit Ressources humaines, L’Emploi du temps, Entre les murs (Palme d’or en 2008) ou l’excellent L’Atelier.

Son 8e long métrage s’intitulera Arthur Rambo et racontera l’histoire de Karim, écrivain adoré des médias, engagé socialement, et qui se trouve cloué au pilori sur les réseaux sociaux lorsque des messages haineux sont retrouvés sur Twitter sous pseudonyme.

Rabah Naït Oufella  incarnera Karim. Il a débuté dans « Entre les murs » de Cantet puis a été vu dans Grave, Nocturama, Patients et Bande de filles.

On l’espère poir le festival deCannes 2020.

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 « Ema » de Pablo Larrain avec Gael García Bernal

Ema - film 2019 - AlloCiné

L’excellent réalisateur chilien, Pablo Larrain (No, Jackie, Neruda) retrouve Gael García Bernal pour la troisième fois.

Un chorégraphe traverse une période difficile avec sa femme lorsque leur procédure d’adoption part de travers.

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 « The Jesus Rolls » de John Turturro, où le spin off de « The Big Lebowski », inspiré des Valseuses !

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Celles et ceux qui ont vu le chef d’œuvre des frères Coen, « The Big Lebowski« , se souviennent du personnage iconoclaste de Jésus, joué par John Turturro !

Dix-neuf ans après la sortie du film, Turturro, qui a inventé le personnage sur scène et que les Coen lui ont emprunté, s’apprête à tourner une histoire mettant en scène le personnage.

Les Coen sont ravis et l’acteur-réalisateur va faire un faux remake des Valseuses de Bertrand Blier en utilisant cet individu.

« Ils ont adoré l’idée et m’ont dit : « Nous avions créé un personnage inspiré d’une de tes performances théâtrales et maintenant tu veux le faire revenir dans un remake d’un film français inspiré par les road-movies américains ! »

On a hâte de voir ce « spin off » d’un des films les plus drôles des années 90, inspiré d’un des plus drôles des années 70 !

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« Little Fish » avec Jack O’Connell et Olivia Cooke dans un film SF sur la mémoire

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Olivia Cooke (Ready Player One) va jouer avec Jack O’Connell dans un film de SF au pitch curieux.

« Little Fish » sera réalisé par Chad Hartigan, à qui on doit « This Is Martin Bonner (2013) et Morris From America (2016), deux  films primés à Sundance.

Little Fish aura un scénario assumé comme dans la veine de la série Black Mirror.

Un jeune couple marié est confronté à une pandémie mondiale qui efface la mémoire des gens.

Dès lors, comment ne pas sombrer et trouver une issue ?

Jack O’Connell a été découvert dans la série Skins version britannique puis dans le génial « Les poings contre les murs« , dans « Invincible » d’Angelina Jolie, « 71 » de Yann Demange, « Money Monster » de Jodie Foster et la récente très bonne série Netflix « Godless« . Il sera à l’affiche en 2020 de plusieurs films : « Against All Enemies » avec Kristen Stewart dans la peau de Jean Seberg, Jungleland en boxeur aux côtés de Charlie Hunnam.

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Ron Howard dirigera l’excellente Amy Adams dans l’Amérique pro Trump pour la plateforme Netflix

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Dans « Hillbilly Elegy », Ron Howard dirigera l’excellente Amy Adams pour la plateforme Netflix.

Ecrit par J.D. Vance, ce best seller s’intéresse à l’Amérique des déclassés de l’industrie du charbon et de la métallurgie, qui ont voté massivement Donald Trump. On y suit un jeune homme, qui étudie à Yale et tente de s’extraire de sa condition tout en étant très lucide sur la fracture économique et politique entre ceux qui réussissent et les autres.

On n’attendait pas forcément Ron Howard sur ce terrain, ce dernier étant un bon faiseur sans vraiment de personnalité. On peut donc rester dubitatif quant aux choix. Wait and see…

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Andrew Garfield et Jessica Chastain télévangélistes

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« The Eyes of Tammy Faye » suivra le parcours d’un couple de la télévision américaine formé par Tammy Faye et Jim Bakker.

Le couple gérait un show évangéliste dans les années 70 et 80 qui cartonnait auprès du public. Le couple soutenait la communauté LGBT et les victimes du VIH.

Mais en 1987, Jim Bakker est accusé d’avoir acheté le silence d’une victime de viol. Le présentateur est condamné à 45 ans d’emprisonnement. Son épouse demande le divorce en 1993 et décédera d’un cancer en 2007. Quant à lui, il sorti de prison au bout de 8 ans après des remises de peines.

Michael Showalter réalisera le film porté par Andrew Garfield et Jessica Chastain.

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« Little Things » avec Denzel Washington et Rami Malek à la poursuite d’un serial killer

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Rami Malek, tout juste oscarisé pour Bohemian Rhapsody, jouera aux côtés de aux côtés de Denzel Washington dans le thriller Little Things.

Il y jouera un détective faisant équipe avec hérif en fin de carrière, joué par Denzel Washington. Les deux hommes seront sur la trace d’un tueur en série.

Rami Malek sera par ailleurs le grand méchant du prochain James Bond, dernier opus de l’agent 007 avec Daniel Craig.

John Lee Hancock (The Highwaymen, Le Fondateur, Dans l’ombre de Mary)réalise.

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« The Midnight Sky » de et avec Georges Clooney qui se met à la SF pour Netflix

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Georges Clooney a connu des déboires en tant que réalisateur ces dernières années. Si « Confessions d’un homme dangereux« , « Good night and good luck » et « Les marches du pouvoir » avaient été très bien reçues par la presse, il s’est carrément planté avec  » Monuments men » en 2014 et « Bienvenue à Suburbicon » en 2017.

On lui souhaite donc de retrouver le modjo avec sa prochaine réalisation pour laquelle il a cédé aux sirènes du géant Netflix.

Dans Good Morning, Midnight, il jouera le premier rôle à savoir un scientifique qui travaille en terre arctique et tente de contacter une équipe d’astronautes tentant de revenir sur Terre.

Il s’agira d’un film post-apocalyptique adapté d’un roman publié en 2016.

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« Eté 84 » de François Ozon qui tourne son 19ème film !

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François Ozon et non seulement l’un des grands réalisateurs français populaire mais en plus il est l’un des plus actifs puisqu’il réalise quasiment un film par an. A 51 ans il a déjà réalisé 18 films sur…20 ans ! Et dedans on compte de grandes réussites comme Gouttes d’eau sur pierres brûlantes, Sous le sable, Huit femmes, Le Temps qui reste, Potiche, Dans la maison, Jeune et Jolie, Frantz et tout récemment l’excellent Grâce à Dieu.

Il tourne en 2019 en Normandie son nouveau film intitulé Eté 84, qui suivra trois adolescents en vacances dans une station balnéaire.

Ses acteurs sont inconnus puisqu’il s’agit de jeunes interprètes, Félix Lefebvre, Benjamin Voisin et Philippine Velge.

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Meryl Streep et Nicole Kidman sur une comédie musicale du showrunner de Glee et Nip Tuck 

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On savait que Ryan Murphy, showrunner adulé de Glee, Nip Tuck, American horror Story ou Pose, avait passé un accord de partenariat avec Netflix.

Son contrat de cinq ans avec la plateforme de VOD lui a déjà permis de préparez les futures séries « The politician » et « Ratched », prequel du film Vol au-dessus d’un nid de coucou.

Il adaptera la comédie musicale de Broadway « PROM », nommée aux Tony Awards.

Et il attire un casting ultra hype avec Meryl Streep, Nicole Kidman et Ariana Grande.

Meryl Streep sera une artiste célèbre montant une comédie musicale  autour de la vie de Elenaor Roosevelt avec l’aide de trois autres stars de Broadway. Le projet vire au naufrage et l’histoire de déplace l’Indiana, où les quatre stars sur le retour viennent en aide à une étudiante lesbienne victime d’homophobie.
Il ne s’agira pas d’une série mais d’un long métrage qui sortira sur Netflix fin 2020.
Ryan Murphy produira le film ET le réalisera.
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« The Old Guard » avec Charlize Theron
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Charlize Theron jouera dans l’adaptation de « The Old Guard » que produira Netflix et Skydance.
The Old Guard suit un groupe de mercenaires immortels qui travaille à travers les âges. Un jour ils apprennent l’arrivée d’une femme soldat noire immortelle également, et qu’ils n’ont jamais repérée. Il s’agit d’une bande-dessinée de Greg Rucka et dessinée par Leandro Fernandez, dont le 1er tome est sorti seulement en janvier 2019. Gina Prince-Bythewood dirigera le film. Marwan Kenzari, qui incarne Jafar dans le Aladdin de Disney est également annoncé.

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« Druk » de Thomas Vinterberg – le réalisateur danois retrouve Mads Mikkelsen sur une tragi-comédie autour de l’alcool

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Après trois succès critiques consécutifs, « Submarino« , « La Chasse » et « Loin de la foule déchainée« , Thomas Vinterberg a retrouvé son Danemark natal pour  « The Commune » puis a raconté l’histoire du sous-marin « Kursk« , mais son film a été mal distribué l’an dernier ety n’a pas rencontré le succès.

Il retrouvera son acteur de « La Chasse« , au Festival de Cannes pour ce film, Mads Mikkelsen.

Ce dernier jouera un professeur un peu borderline qui décide avec trois de ses collègues de donner des cours aux élèves en étant ivres, l’objectif étant de faciliter les échanges avec eux ainsi que leur créativité.

Le film est prévu pour l’automne 2020.

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« Those Who Wish Me Dead » de Taylor Sheridan avec Nicholas Hoult en tueur face à Angelina Jolie

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Nicholas Hoult jouera aux côtés d’Angelina Jolie, absente des écrans depuis 2015 et qui reviendra avec Maléfique 2 des Studios Disney.

Taylor Sheridan adaptera le roman de Michael Koryta, « Those Who Wish Me Dead« . On y suit un adolescent de 14 ans assistant à un crime brutal. Pour le protéger, il bénéficie d’une fausse identité et se retrouve dans une école d’adolescents à problèmes. Nicholas Hoult devrait jouer un des tueurs.

Taylor Sheridan est connu pour les scénari de Sicario, le très bon Comancheria, et Wind River qu’il a réalisé en 2017 et qui avait reçu d’excellentes critiques.

Hoult a été vu dans la série Skins, A Single Man de Tom Ford, le fauve dans les récents X-men, le génial Mad Max Fury Road, Young Ones, Kill Your Friends et tout récemment dans La Favorite de Yorgos Lanthimos (The Lobster, Mise à Mort du Cerf Sacré).

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Christoph Waltz et Louis Garrel chez Woody Allen, qui trouve refuge en Europe !

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Woody Allen est en procès avec Amazon qui a rompu son contrat de plusieurs films et la diffusion de Un Jour de pluie à New York, suite aux affaires Weinstein, Singer, Keven Spacey…sa fille adoptive l’accusant toujours d’abus sexuels. L’affaire remonte à plus de 30 ans et à l’époque une enquête avait été menée et l’affaire classée sans suite. Mais visiblement Woody n’a pas le droit à la présomption d’innocence dans l’américaine puritaine d’aujourd’hui où accusation signifie jugement.

Un Jour de pluie à New York a certes vu la plupart de ses acteurs tourner le dos au réalisateur et le lâcher, il a tout de même trouvé à le distribuer en Europe et notamment en France grâce à Mars Films.

Alors qu’on pouvait craindre que l’octogénaire ne se remette pas de cette chasse aux sorcières, il trouve refuge en Europe et tournera en Espagne avec la société de production Mediapro (Vicky Cristina Barcelona et Minuit à Paris).

Les acteurs européens donc qui tourneront pour le maitre New-Yorkais sont Christoph Waltz, Louis Garrel, Sergi López, Elena Anaya, Wallace Shawn et Gina Gershon.

On y suivra un couple d’américains se rend au Festival du film de San Sebastian et va se désunir en tombant chacun amoureux d’une autre personne.

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« Mank » de David Fincher qui fait de Gary Oldman le scénariste de Citizen Kane !

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David Fincher est un grand, très grand réalisateur mais il n’a rien mis en scène depuis le très bon GONE GIRL il y a 5 ans !

Et il me manque grave. Alors certes plusieurs de ses projets ont échoué, certes il a failli réaliser World War Z 2 avec son pote Brad Pitt, qui a été purement et simplement annulé par le studio et certes il a lancé plusieurs séries dont l’excellente Mindhunter, qui reviendra sur Netflix à l’automne.

L’excellente nouvelle est qu »il revient avec un projet super excitant.

Ce sera exclusivement sur Netflix avec qui il s’entend décidément bien (House of Cards, Mindhunter et sa série animée Love, Death + Robots).

« Mank » est issu d’un scénario écrit par le père de Fincher en 2003, avant sa mort.

Le film sera en noir et blanc et sera un biopic de Herman Mankiewicz, scénariste de Citizen Kane.

On y verra sa collaboration avec Orson Welles.

L’excellent Gary Oldman jouera le rôle principal et collaborera pour la première fois avec le maitre.

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« The French Dispatch » de Wes Anderson 

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Wes Anderson fait partie de mes chouchous car il a un univers unique, un style unique, mélancolique, drôle et perché. Ses invitations à visiter ses univers sur mesure d’une précision d’horloger ont donné de grands films parmi lesquels La Famille Tenenbaum, La Vie aquatique, À bord du Darjeeling Limited,  Fantastic Mr. Fox, Moonrise Kingdom, The Grand Budapest Hôtel, L’Île aux chiens.

Le maitre sortira son dixième long métrage, « The French Dispatch« , le 26 août 2020.

Le film tourné en France à Angoulême sera très probablement en compétition au festival de Cannes 2020.

Son casting est comme d’habitude délirant avec des fidèles comme Bill Murray, Tilda Swinton, Owen Wilson, Adrien Brody ou Edward Norton et des « petits nouveaux » avec Timothée Chalamet,  Frances McDormand, , Benicio Del Toro, Mathieu Amalric, Léa Seydoux, Jeffrey Wright, Elisabeth Moss, Willem Dafoe, Saoirse Ronan, Cécile de France, Christoph Waltz, Guillaume Gallienne.

Bref tout le cinéma indépendant débarque chez le jeune maitre pour cette histoire qui se situera juste après la Seconde Guerre Mondiale et qui serait une lettre d’amour aux journalistes via trois intrigues suivant des correspondants américains à Paris.

La bande-annonce est juste géniale et l’excitation est à son comble !!!!

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Pierre Niney, Stacy Martin et Benoît Magimel dans un thriller de Nicole Garcia

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Nicole Garcia tournera son neuvième film, Lisa Redler qui se présente comme une histoire d’amour plutôt sombre.

Simon quitte la France sans prévenir après une soirée qui vire mal. Sa compagne ne le voit jamais revenir jusqu’à ce que leurs vies se croisent de nouveau plusieurs années plus tard, dans l’océan Indien. Un meurtre est au cœur du triangle amoureux qui se créé.

Pierre Niney, Stacy Martin et Benoît Magimel seront les rôles titres.

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« On the Rocks » de Sofia Coppola qui retrouve Bill Murray 15 ans après « Lost in Translation »

Sofia Coppola retrouve Bill Murray 15 ans après Lost in Translation.

Il s’agira du nouveau film de la réalisatrice, On the Rocks.

Rachida Jones jouera une jeune mère renouant avec son père, vieux playboy qui vit à New York.

C’est Apple qui sera indirectement à a production via sa société A24.

Belle prise donc pour le géant qui souhaite lancer une plateforme de VOD concurrente à Amazon Studios, Netflix ou Disney.

La question sera de savoir si le film sortira en salles.

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« Minamata » : Johnny Depp interprétera le photographe W. Eugene Smith

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Alors qu’il vient de se faire éjecter de la saga Pirates des Caraibes par Disney pour le futur reboot annoncé, Johnny Depp semble se reprendre en mains et choisir des projets plus intéressants. Outre « Les animaux fantastiques, Les Crimes de Grindelwald » qui lui assure un cachet, il est prévu dans Waiting for the Barbarians avec Robert Pattinson et dont le réal, Ciro Guerra a reçu de bonnes presses pour ses premiers films. On l’attend dans Richard Says Goodbye, où il joue un homme au bout du rouleau, atteint d’une maladie grave et qui a brulé la vie par les deux bouts…soit un rôle bienvenu pour lui en ce moment.

Il a tourné Minamata, un film sur le photographe W. Eugene Smith.

Ce dernier fut correspondant de guerre dans le Pacifique, puis rapatrié après avoir reçu un éclat d’obus. Aux Etats-Unis, il photographiera pour le mythique magazine Life Magazine.

L’histoire se centrera sur sa période de vie au Japon. Il part faire un reportage qu’il fera en 1961 puis s’installe en 1971 à Minamata avec son épouse.

Ses photographies sont alors le témoin de la pollution industrielle et de la destruction de la santé des habitants. Des problèmes neurologiques irréversibles ont été causés par un  empoisonnement au mercure.

Publiées dans Life malgré des violences qu’il subit sur place, il en fera également un ouvrage retentissant dans le monde.

Andrew Levitas, inconnu, réalise le film.

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Joel Coen adapte MacBeth, sans son frère, avec Denzel Washington et Frances McDormand

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Joel Coen va réaliser son premier film véritablement en solo sans son frère Ethan Coen. Joel a certes été crédité seul sur certains de leurs chefs d’œuvre mais ils se partageaient en réalité les postes de scénariste et réalisateur sur chaque projet.

Et c’est Shakespeare qui va les séparer le temps d’un seul film espérons le. Joel Coen adaptera MacBeth avec Denzel Washington et Frances McDormand.

Frances McDormand a joué très jeune du théâtre et adore Shakespeare. Or elle est la femme de Joel Cohen depuis 35 ans…On lui doit des rôles fabuleux chez les Coen dans Sang pour sang, Arizona Junior, Miller’s Crossing, Fargo (Oscar de la meilleure actrice), The Barber, Burn After Reading. Elle a aussi été excellente chez d’autres dans Mississippi Burning, Short Cuts de Robert Altman, Lone Star de John Sayles, Presque célèbre de Cameron Crowe,  This Must Be the Place de Paolo Sorrentino,  Moonrise Kingdom de Wes Anderson, et Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance de Martin McDonagh, qui lui vaudra son second oscar de meilleure actrice.

On l’attend en 2020 dans The French Dispatch le nouveau Wes Anderson

Denzel Washington a quant à lui eu une carrière franchement pas terrible. Excellent acteur au demeurant, il n’a fait quasiment que de mauvais choix. On notera Glory d’Edward Zwick, Malcolm X de Spike Lee, Philadelphia de Jonathan Demme, Training Day d’Antoine Fuqua,  Inside Man de Spike Lee, American Gangster de Ridley Scott, Le Livre d’Eli de Albert et Allen Hughes mais bon ce ne sont pas de grands films non plus.

Orson Welles, Roman Polanski et Justin Kurzel ont tous adapté la pièce, les deux premiers avec brio, le dernier de façon plus contrastée.

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« News on the World » de Paul Greengrass avec Tom Hanks

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Après « Capitaine Phillips », Paul Greengrass et Tom Hanks vont se retrouver.

Il s’agirait d’un western soit un changement de style pour le réalisateur des Jason Bourne, Un 22 juillet, Vol 93 ou Bloody Sunday.

Il s’agira de l’adaptation du livre  « Des nouvelles du monde » de Paulette Jiles, paru en 2016.

Situé au Texas après la Guerre de Sécession, on y suivra un capitaine qui effectue une traversée longue et dangereuse en compagnie d’une jeune orpheline qui a assisté au massacre de sa famille par les Kiowas.

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« The Green Knight »  de David Lowery (Les amants du Texas et A ghost Story) sur une légende médiévale proche du Roi Arthur

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David Lowery est l’un des réalisateur que je suis de très près car j’ai adoré « Les amants du Texas » et « A ghost Story » ou « The Old Man and The Gun », qui a marqué le dernier film de l’immense Robert Redford comme acteur.

Son film suivant « The Green Knight », adaptation d’un conte anglais où Sir Gauvain, chevalier de la table ronde, relève un défi que lui lance Le Chevalier Vert.

Le curieux chevalier demande à ce qu’on le décapite. Contre cet « essai », il aura le droit lui aussi de tenter de décapiter le candidat un an plus tard.

Sir Gauvain accepte et quitte son royaume un an après pour rejoindre Le Chevalier Vert.

Dev Patel incarnera le rôle principal aux côtés de Alicia Vikander, Sean Harris et Joel Edgerton.

Bande-annonce :

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Colin Farrell tente de sauver un robot familial

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Colin Farrell a connu une carrière pas toujours chanceuse il a eu de beaux succès critiques ces dernières années (Bons baisers de Bruges, The Lobster, Mise à mort du cerf sacré, Les Veuves) et il a joué dans des films ou séries exposés (Les Proies de Sofia Coppola, Les Animaux fantastiques, Dumbo de Tim Burton puis le prochain Guy Ritchie).

Il a donc de nouveau le vent en poupe et reviendra bien tôt à la SF avec After Yang.

A24 Films, qui a produit des films différents et gonflés comme Hérédité, A Ghost Story de David Lowery ou Under The Skin,est derrière le projet.

Il s’agira d’un thriller où un père et sa fille tentent de sauver la vie de leur robot. Le film sera co-écrit et mis en scène par e réalisateur sud-coréen Kogonada, réalisateur ayant surtout fait des montages à partir du travail d’autres réalisateurs comme Terrence Malick, Tarantino, Bresson ou Hitchcock.

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Jodie Foster, Benedict Cumberbatch, Shailene Woodley et Tahar Rahim en plein Guantanamo

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Kevin Macdonald (Le dernier Roi d’Ecosse, L’aigle de la neuvième légion, Black Sea) réunira un suer casting pour Prisoner 760.

Jodie Foster, très rare au grand écran sera accompagnée de Benedict Cumberbatch, Shailene Woodley et Tahar Rahim.

On suivra l’histoire vraie de Mohamedou Ould Slahi (joué par Tahar Rahim), Mauritanien incarcéré en 2002 à Guantanamo par le gouvernement américain, sans aucune preuve.

Torturé pendant des années, sans aucun procès pour simple fait d’être soupçonné membre d’Al-Qaeda, il arrive à contacter une avocate et son assistante.

C’est avec l’aide d’un procureur militaire, joué par Benedict Cumberbatch, que Slahi sera libéré en 2016, 14 ans après avoir été injustement enfermé.

Son livre, Les carnets de Guantanamo a inspiré le film.

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Michael Fassbender et Elisabeth Moss jouent au football pour Taika Waititi (Thor : Ragnarok)

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Taika Waititi a tellement réussi Thor : Ragnarok que Marvel lui a déroulé le tapis rouge pour réaliser le 4ème.

On le retrouvera en faux Adolf Hitler puisqu’il joue dans son prochain film, Jojo Rabbit, qui a rencontré un beau succès à Toronto et sortira en janvier 2020.

Avant le prochain Thor, il tournera Next Goal Wins, inspiré d’une histoire vraie, celle des exploits de Thomas Rongens au sein de l’équipe de football des Samoa américaines.

Après avoir été humiliée par des scores catastrophiques l’équipe a remporte son premier match grâce au coach néerlandais.

Michael Fassbender, qui s’est fait très discret ces deux dernières années après une surexposition et deux trois flops, jouera l’entraineur.

Elisabeth Moss (The Handmaid’s Tale) omplétera le casting qui sera, à part ces deux acteurs, exclusivement composé d’inconnus.

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« Mandibules » de Quentin Dupieux avec Adèle Exarchopoulos, Anaïs Demoustier, Denis Ménochet et le Palmashow

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Alors que son film Au Poste ! avait très bien marché niveau critique et public, Quentin Dupieux s’apprête à sortir Le Daim avec Jean Dujardin et Adèle Haenel, où Dujardin joue un mec qui n’en peux plus de la veste en Daim qu’il vient d’acheter. Comme à son habitude, le cinéma de Dupieux Aka Mister Oizo se veux perché, surréaliste et il a bien raison d’insister car des loulous comme lui avec une telle identité, çà ne court pas les cinémas.

Mais comme un Ozon du bizarre, Dupieux tourne aussi vite que son ombre et s’apprête déjà à tourner le prochain, intitulé Mandibules !

Adèle Exarchopoulos, Anaïs Demoustier, Denis Ménochet mais aussi David Marsais et Grégoire Ludig du Palmashow seront de la partie.

Il s’agira de l’histoire de deux amis un peu simplets qui découvrent une mouche géante dans le coffre d’une voiture.

Ils décident de la domestiquer pour lui faire faire des tours et gagner de l’argent.

Bref, un pitch à la Dupieux.

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« I’m Thinking of Ending Things » de Charlie Kaufman, l’auteur de « Dans la peau de John Malkovich » 

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Après avoir scénarisé « Dans la peau de John Malkovich » et « Adaptation » pour Spike Jonze (« Her« ), et réalisé  Anomalisa (2014) et Synecdoche, New York (2008), Charlie Kaufman va réaliser un long métrage pour Netflix.

« I’m Thinking of Ending Things » sera un thriller où l’on suivra Jake, qui présente à ses parents sa petite amie et l’emmène dans la ferme reculée où ils habitent. Il s’agit du premier roman de l’auteur canadien Iain Reid, qui sort en avril 2018 et dont le thème est la fragilité de la psyché et les limites de la solitude.

Toni Collette, Jesse Plemons, David Thewlis composent le casting.

 

 

Les films repoussés en 2021 !

 

« Ghosbusters 3″ de Jason Reitman

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Incroyable mais vrai, l’une des plus vieilles arlésiennes d’Hollywood s’est tournée en 2019 avec les acteurs d’origine sauf Harold Ramis, décédé en 2014. On parle de ce film depuis 25 ans, le second opus ayant 30 ans !

Le reboot de 2016 avec des femmes chasseuses de fantômes fut une connerie et pas franchement une réussite, ni en tant que film ni au box office décevant.

Ghosbusters 3 sera donc une suite directe sous la direction du fils d’Ivan Reitman, réalisateur du premier, culte, et du second, plutôt mauvais.

En effet, Jason Reitman, à qui l’on doit les réussis « Juno » et « In the Air« , se chargera du projet, en tant que fan de la première heure quand il était enfant sur le plateau de tournage de son papa.

Bill Murray, Sigourney Weaver, Dan Aykroyd et Rick Moranis seront de retour, même si ils passent la main à une nouvelle équipe de chasseurs de fantômes, plus jeunes, histoire de relancer la franchise …

Bande-annonce :

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Sortie le 19 août 2020 repoussé au 5 mars 2021

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« Morbius » de Daniel Espinosa avec Jared Leto

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Après le carton de Venom, pourtant très mauvais, voici le deuxième spin-off de l’univers de Spider-Man centré sur le Docteur Michael Morbius qui se change en vampire en cherchant un remède, à base de chauve-souris, à une maladie du sang incurable.

Si le film est réussi, ce sera une sacrée surprise.

Sortie le 5 août 2020 repoussé au 19 mars 2021

 

 

Dans quel trou est tombé …XXX ? La nouvelle rubrique du Blanc Lapin !

22 mars, 2020

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En cette période de confinement, le Blanc Lapin vous propose une nouvelle rubrique !

« Dans quel trou est tombé…tel acteur, actrice, metteur en scène ? »

En effet, fréquemment au détours d’une discussion on se dit « oui mais j’adore untel mais çà fait bail qu’on ne l’a pas vu » ou bien « ah oui ses premiers films étaient tops, depuis ce n’est pas terrible« .

Et vous savez quoi ? C’est normal et comme dans toute vie professionnelle il y a des hauts et des bas, c’est le cas de l’immense majorité des artistes même aux talents immenses, même récompensés des plus grands prix, ayant joué dans des chefs d’œuvres, ils et elles ont quasiment toutes et tous un trou dans leur carrière, un passage vide.

Alors en période de moral vacillant face à la peur du Covid19, la peur des conséquences économiques terribles, on se réinvente et pour ma part je vais vous proposer cette chronique sur un ton positif !

A savoir que certes certaines personnalités que vous aimez sont discrètes et rament un peu mais d’une part restent leurs succès passés à redécouvrir (et c’est un peu le moment) et d’autre part bien souvent elles tentent de revenir et vous ne le savez pas ou vous n’avez pas vu leurs retours moins médiatiques mais de grande qualité et surtout, on n’est jamais à l’abri d’une excellent surprise !

Alors vous êtes prêts ? Passons donc par le terrier du Blanc Lapin pour voir ce qu’il y a de l’autre côté du silence radio de ces stars et artistes !!!

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Ce qui vous attend au cinéma en 2019 – Seconde partie de l’année et films non datés

12 janvier, 2019

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Suite de mon dossier sur les 111 films qui feront parler très probablement d’eux  en 2019 selon l’analyse cinéphilique de votre Blanc Lapin dévoué…

Vous pouvez retrouver la première partie de l’année en cliquant sur Ce qui vous attend au cinéma en 2019 – 1ère Partie de l’année.

Et il y a de grands noms comme Pedro Almodovar, le génial réalisateur sud-coréen Bong Joon-Ho, Martin Scorsese sur Netflix qui retrouve De Niro, Quentin Tarantino et le duo Brad Pitt-Léo DiCaprio , Xavier Dolan de retour au Québec, Roman Polanski sur l’affaire Dreyfus, Jim Jarmusch sur un film de zombies avec Bill Murray, Paul Verhoeven sur une nonne lesbienne, Joaquin Phoenix en Joker, Michel Hazanavicius qui fait de Omar Sy un prince charmant, J.C Chandor avec un casting de dingue sur Netflix, Terrence Malick qui revient sur terre, Roy Andersson qui nous livrera ses tableaux délirants ou un certain Francis-Ford Coppola qui signera son ultime film !

Quel programme ! Et encore, nous aurons les films inattendus issus des festivals…

 

« X Men, les nouveaux mutants » de Josh Boone

Ce qui vous attend au cinéma en 2019 - Seconde partie de l'année et films non datés dans Ce qui vous attend au cinéma (sélection du Blanc Lapin)

X-Men : Apocalypse étant le dernier film de Bryan Singer et Logan le dernier film avec Wolverine, la Fox va devoir renouveler ses mutants.

Josh Boone, réalisateur de « Nos étoiles contraires » est le réalisateur attitré.

L’objectif serait de réaliser une trilogie qui selon ses mots serait « sombre »…après, qu’appelle t il sombre ? « Nous travaillons sur un film d’horreur à part entière au sein de l’univers X-Men. Il n’y a pas de costume, pas de super-vilain… Nous essayons de faire quelque chose de très différent.»

Maisie Williams (Game Of Thrones) incarnera la mutante Felina et Anya Taylor-joy (The Witch, Split) sera Magik.

Le film s’annonce comme un film de maison hantée avec de jeunes mutants soit un choix particulier et volontairement éloigné de l’univers X-men connu.

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Sortie le 7 août 2019

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« Playmobil, le Film » de Lino DiSalvo

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Non ce n’est pas une blague.

Oui, je n’irai pas le voir.

Et oui c’est directement lié au succès de La Grande Aventure Légo, dont la suite sera sortie quelques mois plus tôt.

Et enfin oui c’est navrant lorsque tant de réalisateurs bourrés d’idées galèrent à trouver des budgets.

Sortie le 7 août 2019

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« Once Upon a Time in Hollywood » de Quentin Tarantino avec Brad Pitt et Leonardo DiCaprio

 

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Après son semi raté les 8 salopards, le maitre américain Quentin Tarantino bosse ardemment sur un nouveau film dont l’action se déroulera fin des sixties et aura comme toile de fond le massacre de Charles Manson.

L’immense légende du septième art Al Pacino ne fera pas que ses premiers pas en 2019 devant la caméra de Martin Scorsese aux côtés de Robert de Niro dans  The Irishman. En effet il jouera dans Once Upon a Time in Hollywood du maitre américain Quentin Tarantino.

C’est la première fois qu’il tournera pour lui et çà fait sacrément plaisir car les bons rôles pour les vieux acteurs sont rares à Hollywood. Al Pacino a 78 ans.

L’action se déroulera fin des sixties et aura comme toile de fond le massacre de Charles Manson. Le film ressemblerait plus au style de Pulp Fiction, sa palme d’Or. Tarantino souhaite tourner son film à l’été 2018 pour une sortie à l’été 2019.

Le duo star sera le plus hot de ses dernières années avec Leonardo DiCaprio, qui signe sa seconde collaboration avec le maitre après le génial Django unchained et le toujours surprenant Brad Pitt qui retrouve lui-aussi Tarantino une seconde fois après l’excellent Inglourious Basterds il y a quasiment 10 ans. C’est un duo inédit d’acteurs géniaux devant la caméra d’un des maitres les plus populaires du cinéma.

On y suivra au cours de l’année 1969, un comédien vieillissant incarné par Léonardo DiCaprio, tentant un come back. Charles Manson et sa Famille perpètrent alors les meurtres atroces dont celui de Sharon Tate, épouse de Roman Polanski. Elle pourrait être incarnée par Margot Robbie.

Brad Pitt interprétera la doublure cascade du comédien joué par DiCaprio. Al Pacino jouera le manager de DiCaprio.

Et comme Quentin Tarantino est du genre fidèle à ses potes, il convoque les excellents Tim Roth (Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Les 8 Salopards) et Michael Madsen (Reservoir Dogs, Kill Bill, Les 8 Salopards) ainsi que Kurt Russell (Boulevard de la Mort, les 8 Salopards).

A ce casting déjà dingue se rajoutent Dakota Fanning, Damian Lewis (Homeland) dans le rôle de l’acteur Steve McQueen, Luke Perry (Beverly Hills 90210), ou Emile Hirsch.

Autant dire qu’il est l’un des projets les plus excitants de 2019 !

Sortie le 14 août 2019

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« Artemis Fowl » de Kenneth Branagh 
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Disney a embauché Kenneth Branagh, dont ils étaient ravis sur son Cendrillon qui a cartonné, pour mettre en scène le premier film d’une série pour adolescent dont l’ambition est de marcher dans les pas d’Harry Potter.
La saga Artemis Fowl va donc voir le jour après des années de développement. Avec huit romans, l’ambition de Disney est grande. Artemis Fowl est un enfant au QI exceptionnel, extrêmement riche, cynique et cupide. C’est aussi un génie de l’arnaque et du crime lorsqu’il découvre que des êtres surnaturels comme les fées existent. Il capture une fée afin d’obtenir une rançon et l’histoire part en vrille. Josh Gad et Judi Dench ont des rôles secondaires tandis que le jeune Ferdia Shaw portera le film.
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Sortie le 14 août 2019

 

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« Deux moi » de Cédric Klapisch avec François Civil, Ana Girardot et François Berléand

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Cédric Klapisch avait agréablement surpris avec son dernier film, Ce qui nous lie, porté par Pio Marmai, François Civil et Ana Girardot.

Ces deux derniers acteurs, excellents au demeurant, joueront deux trentenaires parisiens dans son prochain film, Deux moi.

Ces derniers consultent un psychologue pour étudier leur « moi ». Le tournage vient de commencer.

Le génial François Berléand complète le casting et jouera pour la première fois pour le réalisateur.

Sortie le 11 septembre 2019

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« Downton Abbey » de Brian Percival, Michael Engler

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Adaptation de la série télévisée à succès Downton Abbey qui raconte le destin de la famille Crawley, riche propriétaire d’un grand domaine dans la campagne anglaise au début du XXe siècle.

Sortie le 25 septembre 2019

 

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« Le Dindon » de Jalil Lespert avec Dany Boon, Guillaume Gallienne

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Jalil Lespert est un excellent acteur et un bon réalisateur (Des Vents Contraires, Yves Saint-Laurent) même si il s’est grave planté sur son dernier, Iris.

Il change radicalement de style pour son prochain avec une comédie portée par Dany Boon et Guillaume Gallienne.

Il s’agit d’une adaptation de la pièce de théâtre de Georges Feydeau, dont l’action est transposée dans les années 1960.

Bon Feydeau, c’est rarement dans la légèreté, ce qui me rend dubitatif.

Sortie le 25 septembre 2019

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« Joker » de Todd Philipps avec Joaquin Phoenix

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Martin Scorsese est co-producteur pour la Warner d’un spin-off sur le célèbre Joker.
L’annonce avait décontenancé tout le monde en 2017 puisque Jared Leto a déjà interprété ce dernier dans le catastrophique Suicide Squad et qu’il reviendra pour le futur Suicide Squad  N°2, ainsi que dans Gotham City Sirens, qui suivra ses aventures solo de criminel aux côtés d’Harley Queen.
Le film sera écrit par un bon scénariste, Scott Silver (Fighter, 8 Mile) et ce serait une origin story dévoilant tout de la naissance du Némésis de Batman le plus flippant de l’univers DC Comics. Elle se déroulerait dans les années 80. Le tournage est prévu pour cet automne. Le film serait ultra violent et classé Rated-R au même titre que Logan. Enfin, Todd Philipps, réalisateur de Very Bad Trip, est à la mise en scène.
Joaquin Phoenix, 43 ans, sera l’interprète du plus grand méchant de comics.

Il s’agira d’un film indépendant de la franchise DC comics.

Sortie le 9 octobre 2019

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« Gemini Man » de Ang Lee avec Will Smith

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Après le flop monumental de Un jour dans la vie de Billy Lynn, l’excellent Ang Lee changera de nouveau de style, lui qui a toujours été très éclectique.

L’homme s’est fait connaitre avec « Sucré salé » et « Garçon d’honneur » pour devenir un artiste majeur de l’industrie hollywoodienne avec « Raison et sentiment« , « Ice Storm« , « Tigre et Dragon« , « Le secret de Brokeback mountain » ou « L’odyssée de Pi« .

Dans The Gemini Man, un assassin vieillissant prend sa retraite et se retrouve poursuivi par un clone de lui-même, mais plus jeune que lui. Les techniques de rajeunissement digital seront utilisées comme dans Star Wars Rogue One et bientôt chez Scorsese dans « The Irishman » en rajeunissant Robert de Niro.

Will Smith sera le rôle titre et çà sera un casting improbable pour un film du réalisateur Ang Lee, qu’on n’aurait jamais pu imaginer.

Sortie le 9 octobre 2019

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« Hors-norme » de Eric Toledano, Olivier Nakache avec Vincent Cassel et Reda Kateb

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Eric Toledano et Olivier Nakache, réalisateurs d’ »Intouchables » et du récent « Sens de la fête« , reviendront avec un sujet qui jouera encore sur le rire mais en traitant d’un sujet pas forcément qui s’y prête comme pour le handicap avec Intouchables.

Vincent Cassel et Reda Kateb seront les têtes d’affiche et joueront deux éducateurs d’enfants et adolescents autistes.

Sortie le 23 octobre 2019

 

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« Mon chien stupide » de Yvan Attal qui adapte l’immense John Fante

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John Fante est l’un des plus grands écrivains américains de la seconde partie du 20ème siècle. On lui doit Demande à la poussière, Bandini, Pleins de vie, ou encore « Mon chien stupide » paru après sa mort en 1983.

C’est justement ce dernier livre qui sera l’objet du prochain film de Yvan Attal en tant que réalisateur.  On y suit un écrivain qui après un succès très jeune, n’a jamais retrouvé le succès. Il pense que sa femme et ses enfants sont responsables de sa dérive artistique. Un jour, un énorme chien affreux a pénétré dans leur maison et il va bouleverser leur vie.

L’excellente Charlotte Gainsbourg retrouvera son mari à la ville dans le rôle de l’épouse à l’écran, après « Ma femme est une actrice » (2001) et « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » (2003).

Excellent choix Monsieur Attal ! Et d’un goût certain qui plus est. Après le très réussi « Le Brio », on lui souhaite un nouveau succès.

Sortie le 30 octobre 2019

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« Charlie’s Angels » de Elizabeth Banks

Kristen Stewart, Naomi Scott, Ella Balinska incarnent les nouvelles drôles de dames dans le reboot des films eux-mêmes inspirés de la célèbre série télévisée.

Les films complétement débiles de 2000 et 2003 avec Cameron Diaz, Lucy Liu, Drew Barrymore avaient opté pour le gros délire et l’irrespect total de la série, ce qui était au final réussi. La grande imagination des studios de tout refaire au bout de 10-15 ans va t-elle arriver sur un film regardable ? On peut légitimement en douter.

Sortie le 30 octobre 2019

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« Kingsman : The Great Game » de Matthews Vaughn

 

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Matthew Vaughn a réussi son pari de créer une franchise fun, ultra référencée mixant humour, action et second degré dans les excellents Kingsman et Kingsman, Le cercle d’Or. Il a réussi sa suite, ce qui est souvent très dur comme étape.

Un troisième épisode est donc officiellement annoncé et sera « la conclusion de la relation entre Eggsie et Harry Hart » mais il faudra attendre 2020.

En revanche un autre film de l’univers Kingsman débarquera en novembre.

Un univers étendu est prévu puisqu’un spin-off, The Great Game s’intéressera aux services secrets au début du XXème Siècle.

The Great Game aura pour rôles principaux le toujours génial Ralph Fiennes et Harris Dickinson (découvert dans Les Bums de plage). Dickinson sera Conrad, le fils du duc et de la duchesse d’Oxford, durant la Première Guerre Mondiale.

Au début insupportable et prétentieux, il sera vite plongé au milieu d’assassins et espions dont le terrible Grigori Rasputin, dit Raspoutine, guérisseur de la famille impériale russe et de l’empereur Nicolas II. Ce dernier serait joué par Rhys Ifans (Coup de foudre à Notting Hill, Harry Potter). Charles Dance (le terrible Tywin Lannister de Game of Thrones) et Daniel Brühl (Good Bye, Lenin! Inglourious Basterds, Rush, Captain America: Civil War)complètent la casting.

Matthew Vaughn ne réalisera son troisième épisode que fin 2019 pour une sortie en 2020.

Sortie le 6 novembre 2019

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« Bienvenue à Zombieland 2″ de Ruben Fleischer avec Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Abigail Breslin

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10 ans après, la suite du film de zombies comique. Etait-ce bien nécessaire ?

Sortie le 6 novembre

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« Terminator 6″ de Tim Miller

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Le dernier Terminator Genisys sorti en 2015 était une grosse bouse et la cinquième digression après un Terminator Renaissance en 2009 pas très convainquant.

Plus de 25 ans après sa dernière prestation de la culte Sarah Connor dans Terminator 2, Linda Hamilton sera rappelée !

Alors certes, elle a pris cher. Mais bon, Arnold Schwarzenegger aussi et il sera de retour aussi.

Skydance et Paramount produiront le film sous la surveillance étroite du créateur de la franchise, James Cameron himself.

Tim Miller (“Deadpool”) réalise le film qui serait une suite de Terminator 2.

Le personnage principal sera une “jeune femme d’environ 18 ans”.

Sortie le 13 novembre

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« La Reine des neiges 2″ de Jennifer Lee, Chris Buck

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6 ans après le caton mondial de Disney et après avoir libéré les goûts musicaux de nos chers bambins et bien niqué les oreilles de leurs parents, voici LA suite !

Alors ? La reine sera t-elle lesbienne ? ou chantera t-elle une autre chanson mémorable ? A vrai dire je m’en contre fout !

Sortie le 20 novembre

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« J’accuse » de Roman Polanski avec Jean Dujardin, Louis Garrel, Olivier Gourmet, Melvil Poupaud, Mathieu Amalric

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Cela fait trois ans que l’on entend plus parler de ce projet dantesque pour Roman Polanski.

Et à 85 ans, on peut légitimement se demander si ce n’est pas grillé pour le maitre.

Et bien pas du tout, son prochain long métrage, intitulé « J’accuse » sera bien centré sur l’affaire Dreyfus et se tourne en ce moment, 6 ans après sa première annonce.

Jean Dujardin jouera Georges Picquart, le général qui prouva l’innocence du capitaine Dreyfus.

Louis Garrel sera le Capitaine Dreyfus.

Emmanuelle Seigner, Gregory Gadebois, Olivier Gourmet, Melvil Poupaud, et Mathieu Amalric composeront le reste du casting.

On se doutait du lien que le cinéaste faisait avec son histoire, lui qui a failli terminer ses jours en prison. Mais le sort a bien tourné pour lui et son très réussi  « The Ghost Writer » ne fut pas son dernier film, quoiqu’en tant que film somme de sa carrière, l’œuvre se posait comme un « au revoir » magnifique.

Le « Carnage » qui suivit m’a laissé de marbre tout comme « La vénus à la fourrure » et « D’après une histoire vraie » sorti fin 2017.

Le capitaine Dreyfus fut donc accusé d’espionnage et d’être un agent à la solde de l’Allemagne, condamné au bagne. Reconnu innocent en 1906 après avoir divisé en deux la France, sur fond d’antisémitisme primaire, d’engagement de grands noms au premier rang desquels Emile Zola, Alfred Dreyfus est un sujet en or pour Roman Polanski.

Sortie le 4 décembre 2019

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« Star Wars IX » de J.J. Abrams

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Après s’être fait étriller par une partie des fans sur Star Wars, les derniers Jedi, vu comme une trahison du mythe, Disney a intérêt à assurer grâve.

JJ. Abrams reprend du service après l’épisode 7 et devrait corriger quelques élèments d’intrigue pour donner un final on l’espère à la hauteur à la famiolleSkywalker que l’on va quitter pour de bon. En effet, après celà, Disney compte lancer une nouvelle trilogie qui se détachera totalement des canons depuis 9 films et 42 ans de cinéma. Et quand on sait que c’est Rian Johnson, le réalisateur du conspué épisode 8 qui s’en charge, on n’a pas finis d’entendre les fans hurler sur Twitter.

Moi perso, j’avais bien aimé Les derniers Jedi. Je trouvais qu’il prenait justement des risques et donnait de fort belle manière des lettres de noblesse à la construction d’une légende et à la possibilité pour Disney de s’en départir pour raconter d’autres histoires.

L’autre inconnue sera la façon dont le personnage de Leia sera traité puisque Carrie Fisher est décédée fin 2017 et qu’ils ne l’ont pas remplacée numériquement mais avec des rushs.

Sortie le 18 décembre 2019

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« Les Maîtres de l’univers » de Aaron Nee, Adam Nee

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La grande mode est d’adapter les séries animées et mangas des années 80. Mais pour l’instant, rien n’est sorti et les projets sont soit en stand by (Albator, Capitaine Flam, Cosmocats…) soit en attente de monter le budget comme le « Cobra » de Alexandre Aja.

Joel Silver, célèbre producteur de »l’arme fatale », « predator », « Die hard », « Matrix » ou « sherlock holmes » est bien décidé à faire porter à l’écran « les maitres de l’univers« , série animée de 1983 lancée par Mattel pour vendre ses jouets.

La confrontation entre Skeletor et Musclor a déjà donné lieu à un film kitchissime en 1987 avec Dolph Lundgren et Courteney Cox.

Sortie le 18 décembre 2019

 

 

Les films non encore datés

 

« The Dead Don’t Die » de Jim Jarmusch

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L’immense Jim Jarmusch est un sacré farceur. Il a traversé les 30 dernières années avec sa filmographie cool et son cinéma de climax. Souvent les personnages ne disent pas grand chose et il ne se passe pas non plus des tonnes d’évènements. Souvent c’est lent et pourtant Jarmusch est devenu un auteur très respecté à juste titre. « Down by Law« , « Dead Man » ou « Ghost Dog » sont des œuvres des plus puissantes, des films cultes.

Et puis si son « Paterson » il y a deux ans était très réussi, Jarmusch s’est laissé aller à surprendre avec notamment l’excellent film de vampires « Only lovers left alive« .

Et bien il appliquera son style à un autre genre avec l’un de ses acteurs qu’il adore et qui est hélas si rare, Bill Muray.

Lorsque l’on apprend qu’il s’agira d’un film de zombies comique, que Bill Muray interprétera un flic avec l’excellent Adam Driver (L’homme qui tua Don Quichotte) et Chloë Sevigny, aux prises avec des zombies, forcément, on trouve le projet génial.

« The Dead Don’t Die » accueillera également Selena Gomez, le talentueux Caleb Landry Jones, l’excellent Steve Buscemi et la toujours immense Tilda Swinton !

Classe !

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« Never look away » par le réal de « La vie des autres »

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Le festival de Venise a cette année éclipsé Cannes par sa sélection brillante, de The Ballad of Buster Scruggs des frères Coen au Roma d’Alfonso Cuaron, de First Man de Damien Chazelle à Sunset de Laszlo Nemes, de 22 july de Paul Greengrass à Les frères Sisters de Jacques Audiard en passant par « The Favourite » de Yorgos Lanthimos. Que des films très très bien accueillis.

On en a moins parlé mais visiblement le Never look away de Florian Henkel Von Donnersmark a aussi été un grand moment et sera l’une des sorties à surveiller en 2019.

Souvenez-vous, il s’agit du réalisateur de l’excellent La vie des autres, sorti en 2006.

Dans son nouveau film, on suivra la trajectoire d’un artiste vivant sous le régime nazi puis sous le gouvernement communiste en Allemagne de l’Est, de 1937 jusqu’en 1961.

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« The Irishman » de Martin Scorsese avec Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci

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Martin Scorsese, maitre incontesté du septième art va retrouver Robert de Niro 22 ans après Casino, pour leur neuvième collaboration.

Face à l’échec commercial de « Silence« , la Paramount abandonna cette production de 100 M$ et c’est le nouveau géant du streaming Netflix qui finance 100% du projet, une révolution dans l’industrie Hollywoodienne ! Et pour plus cher puisqu’on parle de 120 M$…
Le film sortira aux Etats-Unis en sortie limitée.
The Irishman rassemblera Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci. Il s’agira de la neuvième collaboration entre De Niro et Scorsese.

Al Pacino jouera pour la première fois pour Marty et Joe Pesci le retrouverait 22 ans après Casino, lui-aussi. L’histoire de Franck Sheeran est celle d’un irlandais vétéran de la seconde guerre mondiale, reconverti en tueur à gages au service de la mafia. Ce dernier aurait été impliqué selon ses propres dires dans l’assassinat du leader mafio-syndical, Jimmy Hoffa. Car en effet, le film sera basé sur une biographie du tueur décédé en 2003, « I heard you paint houses« .

Scorsese veux utiliser une technique d’effet spéciaux encore plus efficace que celle utilisée dans « Star Wars Rogue One » pour rajeunir ses acteurs !

On arrive donc à ce qu’on nous annonce depuis des années, à savoir faire jouer par un acteur son double plus jeune. Au-delà du défis technique, il est plutôt rassurant que cet essai se fasse entre les mains d’un des plus grands maitre du cinéma en vie.

Bref, un projet passionnant à tous les niveaux !

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« The Beach Bum » d’Harmony Korine (Spring Breakers) avec Matthew McConaughey

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Matthew McConaughey a connu une explosion de carrière passé 40 ans avec La Défense Lincoln, Magic Mike, Mud, Dallas Buyers Club, Killer Joe, et Interstellar, sans compter le carton de la série « True Detective » !

Et puis…ce fut…le drame ! Depuis trois ans il enchaine des fours critiques et publics avec « Free State of Jones », « Nos souvenirs » de Gus Van Sant, moqué partout, et « Gold », qui a rapporté 6M$ de recettes pour une presse qui s’en fout carrément.

L’adaptation du best-seller de Stephen King, La Tour sombre, devait le remettre en selle mais non ce fut un four critique et public…

Il a tourné pour l’excellent réalisateur de ’71, Yann Demange avec White Boy Rick, qui sortira en 2019…

Un autre film devrait faire parler de lui en 2019 puisqu’il s’agit du prochain long métrage du provocateur Harmony Korine.

Le réalisateur de Spring breakers sortira The Beach Bum, film sur les mésaventures hilarantes d’un homme coquin, rebelle et adorable qui brûle la vie par les deux bouts. Le personnage sera outrancier, charismatique et l’humour sera très noir ! On espère donc un grand rôle !

On y verra également Zac Efron.

Voici la bande-annonce :

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« The King » de David Michôd : Timothée Chalamet en jeune roi Henry V pour Netflix

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Le casting du Henry V que l’excellent réalisateur australien David Michôd produit pour Netflix est impressionnant.

Le réalisateur s’est grave planté sur son « War machine » avec Brad Pitt en 2017 pour Netflix.

Espérons que son nouveau projet avec le géant du streaming lui permettra de renouer avec le talent de « Animal Kingdom » et « The Rover« .

« The King » racontera l’histoire du roi Henry V (le même qui inspira Shakespeare), qui sera joué par le jeune acteur hype du moment, le franco-américain Timothée Chalamet, découvert grâce à « Call me by your name« .

Produit par la société de Brad Pitt, The King aura comme scénariste l’acteur Joel Edgerton, déjà sur le script de l’excellent « The rover ».

Les excellents Joel Edgerton, Robert Pattinson, Sean Harris, Ben Mendelsohn et Lily-Rose Depp sont annoncés et assurent un casting relativement impressionant pour un film Netflix. C’est un grand coup pour la plateforme et l’occasion de donner au projet une hype des plus attendues !

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« Bernadette a disparu » de Richard Linklater avec Cate Blanchett

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La très classe Cate Blanchett joue sous la direction de Richard Linklater, à qui l’on doit le merveilleux « Boyhood« . Il s’agira de l’adaptation du bestseller Where’d You Go, Bernadette de Maria Semple. L’histoire suit une mère de famille qui disparait du jour au lendemain sans explication. Les scénaristes de Nos étoiles contraires sont à la tâche, ce qui peut avoir le goût de soupe mièvre mais chose rassurante, Megan Ellison co-produit Annapurna Pictures…

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« Sorry We Missed you » de Ken Loach – le cinéaste du social poursuit la lutte à 82 ans !

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Pour notre plus grand bien, Ken Loach a menti ou changé d’avis. Il était censé arrêter sa carrière après Jimmy’s Hall puis n’a tenu que deux ans pour briser sa décision et livrer le sous-estimé  « Moi, Daniel Blake« , certes un peu faiblard dans sa carrière mais qui lui a quand même valu une seconde Palme d’Or après « Le vent se lève » et s’avérait encore une fois un film nécessaire.

Et bien à 82 ans, il continue la lutte. Son 26ème long métrage s’intitulera Sorry We Missed you.

Le casting est composé d’inconnus. Son fidèle scénariste Paul Laverty revient également. On y suivra une famille victime de la crise de 2008 et d’un surendettement, qui va tenter de trouver malgré tout le bonheur au quotidien. On ne s’écarte donc pas de ses thématiques habituelles et c’est tant mieux. Nous devrions le retrouver à Cannes en mai 2019 sauf si Thierry Frémaux nous refait une sélection qui exclue les habitués et envoie tout le contingent à Venise comme cette année.

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« Sibyl » de Justine Triet avec Virginie Efira, Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel et Niels Schneider 


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Virginie Efira retrouve Justine Triet, sa réalisatrice de Victoria pour une nouvelle comédie.

Le casting est ultra classe puisqu’il réunit Adèle Exarchopoulos, Gaspard Ulliel, Niels Schneider, Sandra Hüller (Toni Erdmann), et Paul Hamy.

On y suivra une romancière jouée par  Virginie Efira qui est devenue psychanalyste depuis dix ans.

Alors qu’elle plaque tout pour retrouver l’inspiration et écrire de nouveau, elle rencontre une dernière patiente, dont les révélations vont bouleverser son programme…

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« Antlers » de Scott Cooper (Hostile,  Strictly Criminals) produit par Guillermo Del Toro

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Antlers sera le nouveau film de l’excellent Scott Cooper (Hostile,  Strictly Criminals).

Il est produit par le nouveau studio que Fox a créé pour Guillermo Del Toro (voir news ici).

On y suivra une enseignante qui accueille un étudiant perturbé dont l’histoire familiale va avoir des conséquences néfastes. Avec Keri Russell et Jesse Plemons.

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« Notre dame » de Valérie Donzelli avec Pierre Deladonchamps, Bouli Lanners, Virginie Ledoyen et Philippe Katerine

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Valérie Donzelli revient à la réalisation après son 1er film à succès critique La guerre est déclarée et ses deux suivants moins bien accueillis, Main dans la main et Marguerite et Julien.

Notre dame sera une comédie portée par Valérie Donzelli et un très bon casting réunissant Pierre Deladonchamps, Bouli Lanners, Virginie Ledoyen et Philippe Katerine.

Le scénario est de Benjamin Charbit, qui connait le succès avec son scénario de « En Liberté« .

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« Trois jours et une vie » de Nicolas Boukhrief qui adapte Pierre Lemaitre (Au Revoir là-Haut)

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Nicolas Boukhrief est un réalisateur régulièrement bon, « Le convoyeur« , « Gardiens de l’ordre » et « Cortex » proposant chacun des histoires aux thématiques pertinentes.

Son Made in France n’a pu sortir au cinéma suite aux attentats du Bataclan mais était très réussi.

La Confession, son remake du chef d’œuvre  Léon Morin, prêtre de Jean-Pierre Melville, avec Marine Vacth et Romain Duris était très bon.

Son prochain film sera une adaptation Pierre Lemaitre, auteur de Au Revoir là-Haut, adapté avec succès par Albert Dupontel l’an dernier.

Trois jours et une vie réunira Sandrine Bonnaire, Charles Berling et Philippe Torreton.

Le roman suit un jeune adolescent qui tue un enfant de son village. Il dissimule le crime tandis que la tempête de Noël 1999 fait rage. Mais 20 ans plus tard, le meurtre refait surface.

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« Radioactive » de Marjane Satrapi avec Rosamund Pike en Marie Curie

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Marjane Satrapi va changer carrément de style après son excellente adaptation d’elle même via le dessin animé Persépolis et la comédie noire The Voices.

Il s’agira d’un biopic de Marie et Pierre Curie intitulé Radioactive.

Le film aura pour interprète l’excellente Rosamund Pike, l’actrice de Gone Girl de David Fincher.

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« Domino » de Brian de Palma avec  Nikolaj Coster-Waldau, Carice van Houten, Guy Pearce

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Brian de Palma Il a 78 et son dernier film remonte à 2013 avec Passion.

Domino suivra un policier danois qui cherche à venger le meurtre de son coéquipier. Pour ce faire, la maîtresse de la victime va l’aider.

Nicolaj Coster-Waldau (Le Trône de fer) et les excellents Carice van Houten, Guy Pearce forment la distribution.

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« Jojo Rabbit » de Taika Waititi : Adolf Hitler ami imaginaire d’un petit garçon chez le réal de Thor Ragnarok

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Le réalisateur de Thor Ragnarok est-il sur le point de livrer un film différent ou un film d’un mauvais goût qui va mettre mal à l’aise tout le monde ?

Taika Waititi a réalisé Jojo Rabbit soit l’adaptation d’un roman de Christine Leunen (Caging Skies) où l’enfant d’une famille monoparentale dont la maman sera jouée par  Scarlett Johansson, a comme ami imaginaire Adolf Hitler !

C’est en rencontrant une petit fille juive qu’il va changer sa vision du monde qui l’entoure…

Le réalisateur interprète lui-même Hitler.

C’est un projet très curieux

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« Ema » de Pablo Larrain avec Gael García Bernal

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L’excellent réalisateur chilien, Pablo Larrain (No, Jackie, Neruda) retrouve Gael García Bernal pour la troisième fois.

Un chorégraphe traverse une période difficile avec sa femme lorsque leur procédure d’adoption part de travers.

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« Friday’s Child » par le monteur de Terrence Malick

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A.J. Edwards a collaboré avec Terrence Malick sur Tree of Life, A la merveille et Knight of cups comme monteur.

Aujourd’hui il sort son premier film avec Tye Sheridan et la bande-annonce donne très très envie !

Regardez juste, c’est excellent…

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« Richard Says Goodbye » de Wayne Roberts avec Johnny Depp

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Johnny Depp gère très mal sa carrière depuis 20 ans et à force de se maquiller et se grimer à l’excès, il est devenu la caricature de lui-même et ses films hors Pirates des Caraïbes sont de vastes fours. Il s’est d’ailleurs fait virer par Disney de Pirates des Caraïbes 6…Il faut dire qu’avec ses déboires conjugaux et plaintes et son cachat oscillant entre 40 M$ àet90 m$, çà libère du budget pour le film…

Strictly Criminal , sorti fin 2015, était comme un accident puisque le film était très bon et Johnny Depp y livrait une interprétation à la hauteur de son talent gâché.

Son embauche sur les Animaux fantastiques lui garantit quelques années de box-office mais le second film est mauvais même si lui est bon en méchant.

Richard Says Goodbye de Wayne Roberts sera l’histoire d’un prof d’université qui apprend qu’il a peu de temps à vivre et va décider de bouleverser le restant de son existence. Il va ainsi profiter à fond de l’alcool et du sexe en emmerdant la terre entière.

On espère qu’enfin Johnny reviendra de ce mauvais sketch dans lequel il s’enferme depuis des lustres…allez Johnny, çà suffit les conneries maintenant !

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« Going places » de John Turturro, où le spin off de « The Big Lebowski », inspiré des Valseuses !

Celles et ceux qui ont vu le chef d’œuvre des frères Coen, « The Big Lebowski« , se souviennent du personnage iconoclaste de Jésus, joué par John Turturro !

Dix-neuf ans après la sortie du film, Turturro, qui a inventé le personnage sur scène et que les Coen lui ont emprunté, s’apprête à tourner une histoire mettant en scène le personnage.

Les Coen sont ravis et l’acteur-réalisateur va faire un faux remake des Valseuses de Bertrand Blier en utilisant cet individu.

« Ils ont adoré l’idée et m’ont dit : « Nous avions créé un personnage inspiré d’une de tes performances théâtrales et maintenant tu veux le faire revenir dans un remake d’un film français inspiré par les road-movies américains ! »

On a hâte de voir ce « spin off » d’un des films les plus drôles des années 90, inspiré d’un des plus drôles des années 70 !

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Kenneth Branagh revient à William Shakespeare 

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Kenneth Branagh a eu une carrière curieuse de réalisateur. Il se constitua une carrière autour de William Shakespeare dans les années 90. Après ses premiers films réussis « Dead Again » et « Les amis de Peter« , il enchaina sur plusieurs adaptations plus ou moins libres de Shakespeare avec « Beaucoup de bruit pour rien« , un énorme « Hamlet » en 1996, puis « Peines d’amour perdues« .

Dans les années 2000, ses réalisations pâlirent avec sa réadaptation râtée de Le Limier de Joseph L. Mankiewicz, La Flûte enchantée et Comme il vous plaira. Il cherche alors en tant qu’acteur à devenir populaire via des blockbusters comme « Wild Wild West« , « Walkyrie« , ou chez Woody Allen avec « Celebrity« .

En 2011 il se met au service de Marvel et réalise le premier Thor, avec plutôt une réussite au final. En 2015, son Cendrillon pour Disney est un succès et recueille une bonne presse. Il enchaine un autre blockbuster en réadaptant le classique de Agatha Christie, « Le crime de l’Orient-Express« , plutôt fadasse. Comme ce fut un succès il adaptera « Mort sur le Nil » et ré-endossera le rôle de l’inspecteur Hercule Poirot.

Mais en 2019 on le verra à la tête d’un blockbuster et d’un film plus fidèle à ses débuts. Le blockbuster sur l’adaptation du roman pour ados « Artemis Fowl« , dont l’objectif est de lancer une nouvelle saga pour jeune public.

Puis il sortira « All is true« . Il y jouera également William Shakespeare, qui prend sa retraite suite à l’incendie du théâtre du Globe. Il retourne vivre à Stratford. Hanté par le décès de son fils à l’âge de onze ans, Hamnet, le dramaturge réexamine ses relations familiales et ses propres échecs en tant que mari et père. Les grands Ian McKellen et Judi Dench complètent le casting.

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« The Old Man and the Gun » de David Lowery avec Robert Redford, Rooney Mara et Casey Affleck

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En 2013, David Lowery faisait forte impression avec son premier film, « Les amants du Texas » avec Rooney Mara et Casey Affleck. Il a ensuite sorti en 2016 « Peter et Elliott le dragon », qui a reçu un bel accueil critique (pas vu pour ma part).

Les trois ont tourné en secret « A ghost Story« , qui a reçu un succès critique bien mérité en 2017.

Son film suivant réunira Robert Redford et de nouveau Casey Affleck dans « The Old Man and the Gun« , soit l’histoire vraie d’un braqueur de banques de 78 ans qui n’a toujours pas renoncé à sa passion pour les hold-ups.

Bande-annonce :

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« The Thousand Miles » de Sylvain Chomet (Les Triplettes de Belleville)

Sylvain Chomet (Les Triplettes de Belleville, L’illusionniste) revient à l’animation après sa tentative râtée de film en prises de vues réelles (Attila Marcel).

The Thousand Miles sera très inspiré des dessins de Federico Fellini.

Le film sera centré sur une course sportive. Des personnages pittoresques évolueront dans une histoire inspirée des écrits de Fellini, le Livre de mes rêves, où il avait dessiné ses rêves, des scènes érotiques, de tous les jours, relatives au cinéma…

L’histoire se déroulera en Italie vers 1980. Le film comportera des images de synthèse en plus de la 2D classique de Chomet.

Le projet est en tout cas des plus excitants!

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« Triple Frontier » de J.C Chandor. avec Ben Affleck, Oscar Isaac, Pedro Pascal et Charlie Hunnam 

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Johnny Depp, Will Smith,  Tom Hanks, Tom Hardy, Casey Affleck, Channing Tatum devaient tenir les rôles titres du nouveau film de J.C. Chandor.

Mais ils ont tous abandonné à un moment ou un autre…

Après l’abandon de la Paramount en 2017, c’est Netflix qui a sauvé le projet…

J.C Chandor est l’un des réalisateurs les plus intéressants du moment après trois brillantes réussites que sont Margin Call, All is LostA most Violent year.

Le film se situera dans le milieu du crime organisé à la frontière entre trois pays, l’Argentine, le Brésil et le Paraguay.

Le casting est composé de Ben Affleck, Oscar Isaac, Pedro Pascal et Charlie Hunnam

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« Benedetta » de Paul Verhoeven avec Virginie Efira

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Après le carton de Elle, le maitre néerlandais Paul Verhoeven tournera de nouveau en France.

Benedetta sera une adaptation d’un livre de Judith C. Brown, publié en 1986.

Virginie Efira, déjà présente dans Elle, y jouera une religieuse lesbienne qui va connaitre un succès grandissant avant de chuter lorsqu’on la suspecte  d’entretenir des rapports surnaturels avec le Christ. Suite à une enquête du Clergé, elle fut tenue à l’écart pendant quarante ans, et fut l’un des premiers cas connu et prouvé d’homosexualité féminine en Europe. Lambert Wilson complète le casting.

On se doute qu’un thème pareil est un sujet en Or pour le sulfureux Paul Verhoeven.

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« L’histoire vraie du Gang Kelly » avec Russell Crowe, Nicholas Hoult et Charlie Hunnam

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Charlie Hunnam (Sons of Anarchy, Crimson Peak, The Lost City Of Z) rejoint le casting du western « L’histoire vraie du Gang Kelly« .

Il y retrouve l’excellent Nicholas Hoult, Russell Crow et George MacKay (Captain Fantastic, 22.11.63).

Justin Kurzel, qui s’est planté avec “Assassin’s Creed” mais avait plutôt un respect des critiques avec « Les Crimes de Snowtown » et divisé avec « MacBeth« , saura t-il saisir ce film pour se refaire ?

Basé sur un livre de Peter Carey, George MacKay jouera le célèbre hors la loi Ned Kelly, brutal, et viscéral, qui mourut à l’âge de 25 ans en 1880 dans un assaut de la police Australienne.

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« Parasite » du génial Bong Joon-Ho (Memories of Murder, The Host et Snowpiercer) 

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Le génial Bong Joon-Ho (Memories of Murder, The Host et Snowpiercer) a encore brillé en 2017 avec Okja sorti sur Netflix avec Tilda Swinton et Jake Gyllenhall.

Son film suivant sera Parasite qui suivra une famille confrontée à des troubles inquiétants. Les quatre membres de la famille ont tous un pouvoir particulier. De nombreuses scènes seraient sous-marines et on peut compter sur le maitre pour brouiller les pistes et les genres, ce qu’il adore faire pour notre plus grand plaisir cinéphile.

Le pitch officiel est pour le moins évasif : « Toute la famille de Ki-taek (Song Kang-ho) est au chômage. Elle s’intéresse particulièrement au train de vie de la richissime famille Park. Mais un incident se produit et les 2 familles se retrouvent mêlées, sans le savoir, à une bien étrange histoire… »

La star coréenne Song Kang-Ho,retrouvera son cinéaste fétiche…

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Ethan Hawke, Catherine Deneuve et Juliette Binoche chez le palmé Kore-Eda

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Le japonais Hirokazu Kore-Eda, qui vient de recevoir la Palme d’Or pour Une affaire de famille, dirigera Catherine Deneuve et Juliette Binoche dans un long métrage où elles joueront une mère actrice et sa fille scénariste. Lorsque la mère star publie ses mémoires, sa fille et sa famille américaine retournent en France.

A noter qu’elles n’ont jamais joué ensemble.

Ethan Hawke sera également du casting ainsi que Ludivine Sagnier.

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« Dis-moi Céline » de Valérie Lemercier

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Pour sa prochaine mise en scène, Valérie Lemercier  souhaite interpréter Céline Dion !

« J’écris le scénario d’un biopic sur Céline Dion. Je ressens une vraie fascination pour son destin ».

« Je réaliserai ce film et j’incarnerai l’héroïne de 5 à 50 ans ».

On peut s’attendre à une vision toute personnelle et décalée, en espérant qu’elle réussisse mieux que ses deux précédents films de réalisatrice, qui n’étaient pas au niveau de son talent.

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« Le daim » de Quentin Dupieux avec Jean Dujardin

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Quentin Dupieux, a ses aficionados mais aussi ses détracteurs tant son cinéma ne cherche absolument pas à faire grand public et joue toujours la carte de l’absurde à 2000%, tutoyant Lynch dans ses meilleurs moments (Réalité, Au Poste!) et le sombre film prétentieux et fier de lui.

Votre blanc lapin dévoué attend quant à lui le bon film de Dupieux et je suis persuadé qu’un jour il va nous pondre un excellent film.

Il est donc fort intéressant de voir Jean Dujardin intégrer cet univers et on voit très bien l’animal dans le décors.

Il s’agira d’une « comédie noire, réflexion moderne sur le mythe de Narcisse ».

« Georges quitte sa banlieue pavillonnaire et plaque tout du jour au lendemain pour s’acheter le blouson 100 % daim de ses rêves. Un achat qui lui coûte toutes ses économies et vire à l’obsession. Cette relation de possessivité et de jalousie finira par plonger Georges dans un délire criminel…« .

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« Radegund  » de Terrence Malick

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L’histoire de Franz Jägerstätter, fervent opposant au régime hitlérien, qui fut exécuté à l’âge de 36 ans par les Nazis en 1943 puis reconnu martyre en 2007 par Benoit XVI et béatifié par l’Eglise catholique.

Terrence Malick est parti dans un délire conceptuel depuis « Tree of Life » et a enchainé avec des films sans dialogues avec « A la merveille » en 2012, « Knight of cups » en 2015 et « Song to song » passé inaperçu en 2017. Bref, le maitre derrière « La Balade sauvage« , « Les moissons du ciel« , « La Ligne Rouge » et « Le nouveau monde » a réussi à perdre son public cinéphile.

Avec ce film historique, il revient à la narration et à 75 ans, on compte encore sur lui pour revenir au sommet.

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« Pale Blue Dot » avec Natalie Portman de retour sur Terre

Natalie Portman jouera dans Pale Blue Dot, de Noah Hawley,  créateur des excellentes séries Legion et Fargo.

Elle jouera une astronaute de retour sur Terre, rencontrant des difficultés à s’acclimater à la vie terrestre. Deux de ses anciens collègues et elle constitueront un triangle amoureux.

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« High Flying Bird » de Steven Soderbergh

Désolé de parler autant de Netflix ! Loin de moi l’idée de faire leur pub mais la plateforme est très active dans les projets qu’elle finance et les grands réalisateurs qu’elle arrive à convaincre. On attendra l’arrivée des concurrents et des autres plateformes comme celle celle d’Apple avant de faire les comptes d’ici deux ans.

C’est donc au tour de Steven Soderbergh d’aller faire un tour chez Netflix même si celui-ci est déjà un habitué du format télévisuel puisqu’il a produit et réalisé plusieurs séries et films notamment pour HBO. (séries : The Knick, à venir « Mosaic » sur HBO/ Films : Ma vie avec Liberace).

High Flying Bird a le synopsis suivant « un agent pour sportifs tente d’impliquer un de ses clients, basketteur un peu naïf, dans une proposition intrigante et polémique ».

Andre Holland (Moonlight)  sera le personnage principal.

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Un biopic sur l’actrice de « Emmanuelle » par l’excellent Michaël R. Roskam

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Sylvia Hoeks, vue en antagoniste de « Blade Runner 2049 » jouera l’actrice de films érotiques Sylvia Kristel dans un film sur l’actrice mondialement célèbre pour sa série de films « Emmanuelle« .

Le belge Michaël R. Roskam, célébré pour l’excellent « Bullhead » réalisera le long métrage, après s’être planté sur son dernier « Le Fidèle« .

Le film suivra le personnage dans les années 1970 et 1980, alors qu’elle connait le succès tout en tombant dans la cocaïne.

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« La femme à la fenêtre » de Joe Wright (Les Heures Sombres) avec Amy Adams, Julianne Moore et Gary Oldman

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Après le carton de son dernier film, Les Heures Sombres, le réalisateur Joe Wright retrouvera l’excellent Gary Oldman, qui jouera le mari de la toute aussi brillante Julianne Moore. Ils joueront les nouveaux voisins d’un docteur, Amy Adams, vivant recluse dans sa maison de Harlem depuis que son mari et sa fille l’ont quittée. Elle sombre dans l’alcool et les médicaments et ne vit que par internet et la lecture…au point qu’elle se met à les espionner.

C’est l’adaptation du best-seller d’A.J.Finn, La femme à la fenêtre (The Woman in the Window), qui a cartonné aux USA.

Le film doit sortir le 4 octobre 2019 aux Etats-Unis.

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« Tolkien » de Dome Karukoski avec Nicholas Hoult 

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Dome Karukoski, à qui l’on doit Tom of Finland, racontera l’histoire du célèbre écrivain J.R.R. Tolkien et de comment son expérience de la Première Guerre Mondiale l’ont aidé à créer « Bilbo le Hobbit » et « Le Seigneur des Anneaux« .

Pour interpréter l’écrivain, il a choisi Nicholas Hoult.

Hoult a été vu dans la série Skins, A Single Man de Tom Ford, le fauve dans les récents X-men, le génial Mad Max Fury Road, Young Ones, Kill Your Friends. On l’attend dans plusieurs films en 2019, le Tolkien donc mais aussi La Favorite de Yorgos Lanthimos (The Lobster, Mise à Mort du Cerf Sacré) qui a cartonné à Venise ou le western The True History of the Kelly Gang aux côtés de Charlie Hunnam et Russell Crowe.

Lily Collins jouera son épouse.

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« Fonzo » de Josh Trank avec Tom Hardy en Al Capone

L’excellent Tom Hardy va de nouveau se transformer puisqu’il interprétera le célèbre Al Capone dans  « Fonzo« , vieux projet qui refait surface.

Après le raté « Legend« , il retrouvera donc la criminalité sous l’œil de Josh Trank, le réalisateur de “Chronicle”, qui s’est fait dessouder la tronche avec le très oubliable “Fantastic Four”. On se rassurera en se disant que le garçon n’est peut être pas fait pour les blockbusters et que sa liberté artistique fut très verrouillée et frustrée par le studio.

On suivra Al Capone à partir de 47 ans, à la sortie de 10 ans de prison. Il se souvient de ses débuts puis de son reigne sur Chicago.

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« Against All Enemies » : Jack O’Connell enquête sur Jean Seberg et les Black Panthers

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L’excellent Jack O’Connell jouera avec Kristen Stewart dans Against All Enemies.

L’actrice incarnera l’actrice Jean Seberg. Réalisé par Benedict Andrews, le film suivra les démêlés de l’actrice de A bout de souffle et Bonjour tristesse avec le FBI en raison de ses liens et de son soutien au mouvement des Black Panthers.

Jack O’Connell jouera un l’agent du FBI enquérant sur Jean Seberg.

Jack O’Connell a été découvert dans la série Skins version britannique puis dans le génial « Les poings contre les murs« , dans « Invincible » d’Angelina Jolie, « 71 » de Yann Demange, « Money Monster » de Jodie Foster et la récente très bonne série Netflix « Godless« .

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« The Professor and the Madman »  avec Mel Gibson et Sean Penn

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Mel Gibson est peut être sorti de sa traversée du désert après le bon accueil de « Blood father » de Jean-François Richet, et de sa nouvelle réalisation en tant que metteur en scène, « Tu ne tueras point« .

Il jouera avec Sean Penn dans « The Professor and the Madman » aux côtés de Natalie Dormer (Games of Thrones, Les Tudors).

Mel Gibson sera le professeur James Murray, qui créa à partir de 1857 le dictionnaire anglais d’Oxford.

Il travailla pour cela avec un médecin interné dans un asile de criminels aliénés et qui souhaitait trouver 10 000 façons d’entrer dans le dictionnaire. Ce dernier sera joué par Sean Penn.

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« Douleur et gloire » de Pedro Almodovar avec Penelope Cruz et Antonio Banderas

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Pedro Almodovar prépare son nouveau long métrage qui s’annonce particulièrement ambitieux.

Dolor y Gloria réunira deux de ses fidèles acteurs, stars mondiales découvertes grâce à lui,  Penelope Cruz (En chair et en os, Tout sur ma mère, Volver, Étreintes brisées et Les Amants passagers) et Antonio Banderas (Le Labyrinthe des passions, Matador, La Loi du désir, Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi ! et La piel que habito).

Il s’agira d’une fresque se déroulant des années 60 à aujourd’hui et dont le thème sera la difficulté  de la création cinématographique et théâtrale, notamment lorsqu’elle se noue à la vie privée….Ambitieux !

Difficile de ne pas imaginer une sélection cannoise.

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« Prisoners of the Ghostland » de Sono Sion avec Nicolas Cage

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Le trop méconnu réalisateur japonais Sono Sion offrira on l’espère un bon film à l’excellent Nicolas Cage, dont la carrière est pour le moins abonnées aux films de série B depuis 20 ans, mais qui a fait son grand retour dans le perché Mandy de Panos Cosmatos.

Dans ce nouveau projet, intitulé Prisoners of the Ghostland, il y jouera un criminel envoyé secourir une jeune fille enlevée et coincée dans une autre dimension !

Sono Sion tournera en anglais pour la première fois.

 

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« Jungleland » avec Jack O’Connell et Charlie Hunnam en frères boxeurs 

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Jack O’Connell jouera un boxeur qui traverse les États-Unis pour se rendre à son dernier combat, avec son frère ainé qui l’entraine.

Le grand frère sera joué par Charlie Hunnam. Mais une compagne de voyage inattendue va exposer les failles de leur relation tout au long du chemin.

Max Winkler, qui a réalisé des épisodes de séries et qui est inconnu aujourd’hui, réalisera.

Jack O’Connell a été découvert dans la série Skins version britannique puis dans le génial « Les poings contre les murs« , dans « Invincible » d’Angelina Jolie, « 71 » de Yann Demange, « Money Monster » de Jodie Foster et la récente très bonne série Netflix « Godless« . Il sera à l’affiche de « Against All Enemies » avec Kristen Stewart dans la peau de Jean Seberg.

Charlie Hunnam a été rôle principal de la série Sons of Anarchy et niveau ciné il cherche à percer avec des ratés comme Arthur de Guy Ritchie, le remake de Papillon ou Pacific Rim. Parmi les réussites il n’y a que  « The Lost City of Z » de James Gray et Crimson Peak de Guillermo Del Toro. Il sera du prochain « Triple Frontier«  de J.C Chandor (Margin Call, All is LostA most Violent year), de The True History of the Kelly Gang de Justin Kurzel aux côtés de Nicholas Hoult et Russell Crowe,

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« Falling«  de Viggo Mortensen devient réalisateur…à 60 ans !

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Le grand Viggo Mortensen a déjà 60 ans et toujours la méga classe.

Et donc pourquoi ne pas réaliser son 1er film ?

Plus curieux sera le thème.

Falling suivra John Petersen, homosexuel vivant avec son conjoint et leur fille adoptive, Monica, à Los Angeles. Viggo Mortensen jouera le rôle de John.

Son père s’installe chez lui faute d’endroit pour sa retraite. Mais c’est un fermier dont les valeurs familiales ont toujours exacerbé son homophobie. Lance Henriksen (Terminator, le bishop d’Alien 3, Dead Man), 78 ans, jouera le père.


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« About Endlessness » du génial Roy Andersson

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Le Suédois Roy Andersson est inclassable et rare.

Son « Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence » sorti en 2015 était excellent et avait remporté un Lion d’or.

About Endlessness sera également une collection de vignettes comme il aime construire ses longs métrages en plans fixes absurdes et ironiques.

Le film s’inspirerait des Mille et une nuits.

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« Distant Vision » de Francis-Ford Coppola

Après ses excellents « Tetro » et « Twixt« , Francis Ford Coppola souhaite revenir à un énorme projet, une grande saga familiale comme celle du Parrain, qui l’a rendu célèbre. Ici, il ne s’agira pas du milieu mafieux mais du suivi d’une famille d’immigrés italiens aux Etats-Unis.

Le film serait centré sur le passage à l’âge adulte d’un garçon et d’une fille, qui se rencontrent dans les années 20, en pleine crise, et que nous accompagnerons jusque dans les années 60. Le film se déroulerait sur quatre générations et pourrait être autobiographie en partie. Par ailleurs le maitre confirme que le budget sera plus conséquent que sur ses trois derniers longs métrages.

Le maitre a tourné son film sur plusieurs années et pourrait conclure sa carrière avec ce long métrage forcément ultra attendu.

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« Matthias & Maxime » de Xavier Dolan

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Le chouchou des critiques et du public, le surdoué Xavier Dolan, sortira en 2019 son 1er film en langue anglaise, Ma vie avec John F. Donovan (The Death and Life of John F. Donovan).

Il est fort probable qu’il soit sélectionné pour le prochain festival de Cannes, où il reçut le Grand Prix du Festival en 2016 pour « Juste la fin du monde« .

Son film suivant Matthias & Maxime, sur deux amis qui tombent amoureux l’un de l’autre, est déjà terminé et en post production.

Dolan incarnera Max, et Anne Dorval, sa fidèle actrice sera de nouveau sa mère (Comment j’ai tué ma mère, Mommy).

Impressionné par les récents Call Me By Your Name, Seule la terre ou encore Beach Rats, le jeune homme souhaite parler de nouveau d’homosexualité mais de façon plus adulte que dans ses précédents films, qu’il juge post adolescents dans leur approche.

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« Le Prince oublié » de Michel Hazanavicius  : Omar Sy en prince de conte de fées

Michel Hazanavicius reviendra après l’échec de « The search » et l’accueil plus chaleureux du film sur Godard, « Le redoutable« , avec une comédie fantastique qui s’appellera « Le Prince oublié« .

Ce sera un changement de registre pour le papa de Oss 117 puisqu’on y suit Djibi, qui vit seul avec sa fille de 8 ans. Or tous les soirs, il lui invente une histoire pour l’endormir. Lorsque Sofia s’endort, ces récits extraordinaires prennent vie quelque part dans un monde imaginaire peuplé de chevaliers, pirates et autres dragons.

Lorsque Sophia entre au collège, la fin de son enfance marque la fin de ces histoires.

Que va devenir le prince qu’il incarne dans ce monde des histoires ?

Hazanavicius aura l’ultra bankable Omar Sy en rôle titre, accompagné de Bérénice Bejo, l’épouse à la ville du réalisateur et de François Damiens.

Blanc Lapin, le huitième passager !

2 décembre, 2017

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Cela fait 8 ans que sans prévenir, un cinéphile compulsif vous assène des giclées d’infos sur le cinéma en cours de tournage, sur ce qui va sortir et pourquoi çà lui semble soit complètement affligeant soit excitant au plus au point. Et bon, vous pouvez vous dire, « il est gentil mais on s’en fout de son avis« . De même, vous pouvez légitimement vous dire que mes critiques n’ont pas non plus à surgir chaque semaine car on s’en fout un peu de l’avis de machin là.

Pourtant il y a quand même des lecteurs et lectrices, ce qui me surprend toujours autant et donc m’incite à poursuivre, malgré mon travail fatigant et prenant car oui, je ne regarde pas que des films en fait… Le fait de se projeter dans le futur du ciné et de commenter son état est une façon comme une autre de tisser un lien entre présent et avenir.

« De l’autre côté, perché avec le Blanc Lapin » c’est donc 1 552 000 visites…2 700 000 Clics, 459 critiques rédigées par mes seules patounes et 4 398 articles publiés.

Donc merci à ceux qui passent et picorent de justifier de cet échappatoire salvateur, ce prolongement de ma passion. L’art et la passion pour un art sont à mon avis faits pour être partagés et Le Blanc Lapin est mon hygiaphone sans le son, qu’il soit lu par 20 ou 15 000 personnes par mois.

Je vous remet les classements des meilleurs films des dernières années que vous pouvez retrouver avec les listes complètes agrémentées des critiques ici, dans une catégorie du blog lorsque vous ne savez pas quoi voir comme film…

Yvan

2009

 

2010

2011

2012

2013

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2015

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Amy Adams sur HBO pour Jean-Marc Vallée (Dallas Buyers Club)

21 janvier, 2017

Amy Adams sur HBO pour Jean-Marc Vallée (Dallas Buyers Club) dans Films Amy-Adams-amy-adams-712650_1600_1200 Jean-Marc Vallée (Dallas Buyers Club) sortira en février sur HBO la série Big Little Lies. L’histoire suivra trois femmes dont la vie paisible à Los Angeles va être bouleversée par un meurtre.  Le casting est luxueux puisqu’il réunit Shailene Woodley,  Nicole Kidman et Reese Witherspoon. Il retournera en mars 2017 une autre série pour HBO portée par l’excellente Amy Adams. Adapté d’un roman de Gillian Flynn (Gone Girl), Amy Adams y sera une reporter sortant d’un séjour en hôpital psychiatrique. De retour dans sa ville natale, elle essaie alors d’élucider le meurtre de deux adolescentes. Enregistrer

 

7 ans de Blog, 7 ans de réflexions…

27 novembre, 2016

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Bon et bien çà fait 7 ans que je tiens ce blog, « De l’autre côté, perché avec le Blanc Lapin » ou « Le Blanc Lapin » pour à peu près tout le monde sauf moi…

Je suis content parcequ’on ne dirait pas comme celà mais ceci demande un investissement certain…

4024 articles publiés par mes seules mimines, 400 critiques rédigées…oui, 400 !

1.362.500 visites…Et 2632 news de cinéma pour vous tenir informés des films qui vont se tourner, des raisons de s’y intéresser et pour vous projeter dans l’après, dans le futur de cette passion.

Et puis il y a les classements des meilleurs films de l’année que vous pouvez retrouver dans une catégorie du blog lorsque vous ne savez pas quoi voir comme film…

On ne peut pas vraiment dire que le monde soit plus serein et tolérant aujourd’hui qu’il y a 7 ans. Dans une France post attentats où l’extrême droite et les valeurs conservatrices sont bien ancrées, la valeur refuge qu’est le cinéma c’est de pouvoir s’évader mais aussi réfléchir, s’ouvrir aux autres en étant curieux d’esprit, et cette fenêtre là ne se refermera pas en 2017 quoiqu’il arrive. Je vous prépare pour la fin d’année une sélection des plus réjouissantes de ce qui nous attend au ciné en 2017.

Et quand on voit les podiums du blanc lapin des sept premières années (cliquez sur les podiums pour agrandir), on peut se dire qu’on a vu de sacrés bons films…

Allez, j’y retourne, bises

Yvan

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