« Star wars legacy » fait partie de l’univers étendu de la célèbre série de films de Georges Lucas, à partir de laquelle de nombreuses bandes dessinées ont été créées. La plus célèbre et réussie était « Clone wars » qui s’intercalait entre l’épisode 2 et 3 des six films à savoir entre la guerre des clones et l’extermination des Jedis par l’empereur Palpatine et Anakin Skywalker.
Star wars legacy est l’une des séries les plus récentes et pour moi la plus passionnante. Elle se situe 137 ans après la bataille de Yavin, bataille spatiale où Dark Vador perdit pour la première fois face à son fils, Luke Skywalker. Dès lors, dans Legacy, tous les personnages connus sont morts depuis longtemps.
L’univers est partagé entre d’une part l’empire issu de celui de Palpatine mais sans aucun Sith en son sein, et d’autre part un fragment de la République qu’on constitué Ian solo, Luke et Leila à la fin des six films. L’ordre Jedi est reconstitué et Koll Skywalker est le petit-fils de Luke.
Un jour les Sith, qu’on croyait vaincus à jamais, reviennent. Et contrairement à la tradition, ils ne se déplacent pas par deux, un maitre, un apprenti, mais en armée nombreuse, exploitant au pire le côté obscur de la force. Leur maitre à tous, Dark Krayt, a décidé de rompre les traditions millénaires de ces jedis noirs et de créer un ordre Sith, concurrent de l’ordre jedi, afin de conquérir la galaxie. Et c’est ce qu’il fait à l’occasion d’un putch sur l’empire, dont l’empereur Roan Fell va entrer en résistance.
Puis ils exterminent l’ordre Jedi, une nouvelle fois après l’ordre 66 par lequel Palpatine et Anakin avaient assasiné les généraux Jedis (fin de « la revanche des Siths »). Seule une poignée s’en sort et se cache disséminée dans l’univers, à la manière de Yoda et Obi-Wan Kenobi lorsque Palpatine avait pris le pouvoir, 150 ans plus tôt. Koll Slywalker meurt. Son fils, Cade, âgé de 13 ans, va être recueilli par des contrebandiers et devenir pirate.
L’histoire débute dix ans plus tard. L’empire mené par les Sith règne sans partage. Une flotte de la république menée par l’amiral Stazi lutte contre l’empire. L’empereur déchu Roan Fell résiste toujours contre les Siths. Les jedis sont impuissants. L’ancien maitre de Cade le recherche avec l’aide de maitre K’kruhk, seul Jedi encore vivant qui ait connu l’extermination par Palpatine et l’ordre 66.
Voilà, la mise en place est longue car l’histoire de « Star wars Legacy » est riche et complexe. Près d’une vingtaine de personnages récurrents peuplent cet excellent comik book non encore terminé, mais dont déjà 8 tomes conséquents ont été publiés en France.
La réussite tient au dessin superbe souvent de Jan Duursema et au scénario en béton armé de John Ostrander, déjà auteur de la plupart des bd « clone wars ». L’univers est crédible et surtout il utilise tous les ingrédients star wars, mais remixés. Il se base sur la mythologie des films d’origine et de la série « clone wars » pour créer des enjeux dramatiques puissants. Le fait que l’empereur déchu soit un opposant aux Siths est par exemple très bien vu car la distinction entre les camps s’avère plus subtile.
Le mal est gradué entre soif du pouvoir et raison de cette soif. Des jeux politiques se créent. Les Siths sont bien plus intéressants que par le passé car on les voit de l’intérieur. Et comme ils sont nombreux…Mais le plus réussi est pour une fois, le groupe de héros. En effet, dans la trilogie de 1977, Luke était particulièrement gentillet et fadasse et heureusement que Ian solo et Leila apportaient un peu de fun. Dans la préquelle que Georges Lucas a pondu, ratant totalement sa cible, Obi-Wan Kenobi était rigide et manquait de relief, Anakin Skywalker avait le charisme d’une moule, pas très aidé par l’acteur Aiden Christensen, un très mauvais choix. Mais surtout, l’humour était absent ou lourdingue. Ici Cade Skylwalker refuse de redevenir Jedi, il préfère rester pirate, il aime picoler, il se drogue et aime avant tout sa nana, la belle « Blue », au caractère bien trempé. Son meilleur ami et frère de coeur est son coéquipier Jariah, avec qui il a grandi après le massacre des Jedis. A eux trois ils forment une famille. Finis les robots à la con qui balancent des vannes nulles. L’humain et la texture de caractère reprennent le dessus. Et avec tous ses défauts, Cade Skywalker est de loin le personnage le plus sympathique et attachant de la galaxie Stars Wars depuis Ian Solo. Or justement, c’est ce fun et cette complexité qui manquaient à la préquelle qu’a réalisée Lucas.
A tous ceux qui aiment la première trilogie de 1977 et qui ont trouvé celle de 1999 ratée, je ne peux que vous conseiller de lire « Sar Wars Legacy », c’est excellent !
Et si Georges Lucas lisait ces BD, peut être serait-il inspiré à lancer la production d’une nouvelle trilogie au grand écran sur cette nouvelle base plutôt que d’écrire lui même le scénario avec ses grosses patounes maladroites !!