Le reboot de Blade avec Mahershala Ali a trouvé un très bon réalisateur

27 novembre, 2022

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Après trois films dans les années 2000 dont un de Guillermo del Toro, le chasseur de vampires Blade reviendra sous les traits de Mahershala Ali (True detective, Green book, Moonlight) qui succédera à Wesley Snipes.

Alors que son réalisateur Bassam Tariq, a quitté le projet moins de deux mois avant le début des prises de vues, c’est peut être un mal pour un bien. C’est Yann Demange réalisateur de l’excellent ‘71 et de Undercover : une histoire vraie, qui va le remplacer.

Demange en profitera pour réécrire lui-même un scénario plus sombre.

La sortie du film est décalée au 6 septembre 2024.

 

 

 

Pour son 22ème film, François Ozon convoque un casting impressionnant

27 novembre, 2022

https://focus.telerama.fr/2022/01/21/291/0/2666/3417/1200/0/60/0/d53e358_90627008-151115-rdl-0212-ver-1.jpghttp://www.premiere.fr/sites/default/files/styles/partage_rs/public/2022-11/mon%20crime.jpgBourg-en-Bresse | Rares séances pour le film. Isabelle Huppert ou FrankieFabrice Luchini : actualités, biographie et filmographieDany Boon : destination Netflix pour son film sur le confinementAndré Dussollier - Unifrance

Pour son 22ème film en 22 ans de carrière de longs métrages, le cinéaste le plus prolifique, diverse et l’un des plus brillants cinéastes français, va de nouveau réunir un très gros casting.

Il s’agira d’une libre adaptation d’une pièce de théâtre de 1934 : « Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour… »

Nadia Tereszkiewicz, qui tient la tête d’affiche de Les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi, tiendra le rôle principal aux côtés de l’excellente Rebecca Marder (Une jeune fille qui va bien).

Près de 20 ans après 8 femmes,  le monstre sacré Isabelle Huppert sera tête d’affiche du prochain film que François Ozon.

« Mon crime » réunira également un acteur inattendu chez Ozon à savoir Dany Boon et un habitué avec l’excellent Fabrice Luchini (« Dans la maison », « Potiche ») ainsi que André Dussollier.

2ème superve Ba du « Pinocchio » de Guillermo del Toro en stop motion

27 novembre, 2022
 Pinocchio par Guillermo del Toro - Manifestationshttps://cdn.lesnumeriques.com/optim/news/19/195689/1f074ff9-pinocchio-netflix-le-film-de-guillermo-del-toro-s-offre-une-nouvelle-bande-annonce__1200_675__103-58-1494-842.jpeg
Guillermo Del Toro (Le Labyrinthe de pan, Hellboy) cherche depuis une dizaine d’années à adapter Pinocchio en stop motion. La stop motion est le procédé qui avait fait le succès de L’étrange Noel de Mr  Jack, produit là aussi et non réalisé par un certain Tim Burton ou que l’on retrouve dans les films d’animation de Wes Anderson, « Fantastic Mister Fox » et « L’île aux chiens« .
Mais il y a 4 ans il abandonnait le projet faute de producteur. Et suite au succès immense de « La forme de l’eau« , on pouvait espérer qu’il relance la machine d’autant qu’il est à la tête d’un mini studio créé pour lui par la Fox. Et pourtant c’est le géant du streaming Netflix qui emporte la mise et signe un nouveau grand nom pour son catalogue.
Netflix a alors proposé à Guillermo del Toro de financer son film rêvé qu’il a réalisé en stop-motion.
Del Toro assure également le design des personnages. Si seulement on s’éloignait du conte de  Carlo Collodi pour se rapprocher d’une Bd trash comme le « Pinocchio et les requins Marteaux » de Winshluss !
L’histoire se situera dans l’Italie des années 1930 et il s’agira d’une comédie musicale.  Bref, une excellente nouvelle pour un projet qu’on pensait enterré !

Le film sort le 9 décembre sur Netflix.

Bande-annonce :

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« The Menu » de Mark Mylod – critique du Blanc Lapin

27 novembre, 2022

Le Menu - film 2022 - AlloCiné

Un couple se rend sur une île isolée pour dîner dans un des restaurants les plus en vogue du moment, en compagnie d’autres invités triés sur le volet. Le savoureux menu concocté par le chef va leur réserver des surprises aussi étonnantes que radicales…

Le showrunner de l’excellente série « Succession » se met donc à la mise en scène pour cette satyre de la haute gastronomie, de ses codes mais pas uniquement.

En faisant virer l’expérience culinaire à l’horreur d’un chef fou dangereux et vengeur, Mark Mylod va trainer du même côté que la récente palme d’Or « Sans filtre » en se moquant d’une classe sociale qui méprise les faiseurs et déverse son argent avec snobisme pour gouter des plats qui ne veulent au final plus rien dire et qu’ils ne comprennent pas.

L’esthétisation perchée de cette grande gastronomie, amplifiée et démocratisée par les grandes émissions télévisuelles de cuisine prend quelques bon coups de couteaux dans cette farce portée par un excellent Ralph Fiennes, épaulé de deux très bons acteurs, Anya Taylor-Joy et Nicholas Hoult, parfait dans un rôle surprenant.

Le film va de rebondissements en rebondissements et surprend toujours car on s’attend à du sang souvent là où il n’y en n’a pas forcément ou pas comme on le croit, le réalisateur jouant des codes du film d’horreur pour rire du cynisme des hôtes et de leur punition un peu trop forte pour les péchés qu’ils ont fait.

Un très bon divertissement, original dans son propos.

La piste aux lapins :

4 lapins

« Bones and All » de Luca Guadagnino – critique du Blanc Lapin

27 novembre, 2022

Critique du film Bones and All - AlloCiné

Maren part à la recherche de sa mère et rencontre Lee, un adolescent à la dérive qui va l’embarquer dans un road trip enflammé sur les routes de l’Amérique profonde. Leur amour naissant sera-t-il suffisamment fort pour résister à leurs démons, leur passé et le regard d’une société qui les considère comme des monstres ?

J’aurais préféré que le réalisateur de « Call me by your name » retrouve Timothée Chalamet pour la suite que pour ce film extrêmement dérangeant. On y suit la romance entre deux jeunes cannibales qui fuient d’autres cannibales (c’est fou ce qu’il y a comme tarés aux Usa se dit-on en regardant le film) ou qui traquent de potentielles victimes pour tes tuer et les manger. Et aussi l’un des ressorts et qu’ils pourraient se manger entre eux soit plein de combinaison bien sordides.

Disons le franchement, les acteurs jouent bien et c’est très bien réalisé mais c’est juste dégueulasse.

J’ai eu envie de vomir à plusieurs reprises car le thème est juste horrible moralement, éthiquement, philosophiquement parlant. Comment s’attacher à ces monstres dont on montre en plus pas trop de scènes mais suffisamment pour être hyper mal à l’aise.

Le film est au final très creux si on enlève ces imageries gore et traumatisantes et n’a pas un grand intérêt. Beurk

La piste aux lapins :

Mauvais

« El buen patrón » de Fernando León de Aranoa – critique vod

27 novembre, 2022

El buen patrón en DVD : El Buen Patrón DVD - AlloCiné

Un ex-employé viré qui proteste bruyamment et campe devant l’usine…Un contremaître qui met en danger la production parce que sa femme le trompe…Une stagiaire irrésistible…A la veille de recevoir un prix censé honorer son entreprise, Juan Blanco, héritier de l’ancestrale fabrique familiale de balances, doit d’urgence sauver la boîte. Il s’y attelle, à sa manière, paternaliste et autoritaire : en bon patron ?

Javier Bardem est comme toujours brillant mais en jouant ce quinquagénaire aux petits soins pour tout le monde, bien sous tous rapports et qui se mêle de la vie de tout le monde pour les aider et faire tourner aux mieux son entreprise, il garde toujours un regard et un petit sourire qui font douter de la sincérité du personnage.

Va s’ensuivre divers évènements où la perfection du personnage va se craqueler et où les conséquences de ses actes vont grandir en effet boule de neige assez jouissif et drôle.

Le cynisme du personnage prend alors toute son ampleur et renverse totalement l’image d’Epinal véhiculée au départ avec un certain bonheur de visionnage , le tout est avec avec finesse. Le message politique sur l’hypocrisie d’une bienveillance patronale toute puissante qui se substituerait aux lois du marché, du travail et du rapport de force surgit avec réalisme mais aucune démagogie.

Qui manipule qui est un mécanisme qui rend le film très divertissant.

Un jeu de dupes très bien mené et aux rebondissements intelligents.

La piste aux lapins :

3,75 lapins

« Coup de théâtre » de Tom George – critique du Blanc Lapin

27 novembre, 2022

Coup de théâtre - film 2022 - AlloCiné

Dans le West End des années 50 à Londres, la préparation de l’adaptation cinématographique d’une pièce à succès est brutalement interrompue par le meurtre de son réalisateur hollywoodien. En charge de l’enquête, l’inspecteur Stoppard – blasé et revenu de tout – et l’agent Stalker – une jeune recrue du genre zélée – se retrouvent plongés au cœur d’une enquête dans les coulisses à la fois glamour et sordides du théâtre. Ils vont tenter d’élucider ce crime bien mystérieux à leurs risques et périls…

Ce whodunit, terme utilisé pour les histoires de meurtriers à la Agatha Christie, se veut parodique du genre et gentiment décalé tout en se fondant sur des acteurs de talent comme Sam Rockwell, Saoirse Ronan ou Adrien Brody.

Le résultat est affligeant. J’ai vu très peu de films atteignant ce niveau de ratage complet cette année. Les acteurs en font des caisses, l’histoire est vue et revue 15 000 fois et plutôt que de parodier le genre, le film aurait plutôt tendance à l’enterrer six pieds sous terre.

C’est mal écrit, quand çà se veut drôle ou provoquant c’est gênant et donc le casting cabotine entre deux effets de manche calamiteux.

Un vrai désastre que cette comédie faussement subversive et clichée de A à Z.

La piste aux Lapins :

Mauvais

 

« My Policeman » de Michael Grandage – critique du Blanc Lapin

27 novembre, 2022

My Policeman - film 2022 - AlloCiné

Le destin de Tom, policier, de Marion et de Patrick, conservateur de musée. Tous trois vont vivre un voyage riche en émotions dans la Grande-Bretagne des années 50. Dans les années 90, Tom, Marion et Patrick sont toujours transportés par le désir et le regret, mais ils ont une dernière chance de réparer les dégâts du passé.

C’est certes original de prendre la star de pop Harry Styles, icône hétéro des jeunes filles pour jouer un homosexuel refoulé.

Si l’histoire assez triste qui nous est racontée n’est pas dénuée d’intérêt et s’avère relativement trash pour la femme qui fait office de façade à un amour non assumé durant les années 50, le film prend des raccourcis.

On ne s’explique pas pourquoi et comment Marion et Tom ont réussi à tenir ensemble et pourquoi Patrick, l’homo assumé n’est pas revenu pendant 40 ans. Le script est assez incohérent avec une ellipse de vie absolument pas expliquée. Ceci enlève une bonne part de l’émotion qui aurait du naitre et fait surtout passer les jeunes hommes pour des égoïstes mais sans faire décoller le film qui reste en mode ronron tout du long.

Raté.

La piste aux Lapins :

2 lapins

« Armageddon Time » de James Gray – critique du Blanc Lapin

20 novembre, 2022

Armageddon Time - film 2022 - AlloCiné

L’histoire très personnelle du passage à l’âge adulte d’un garçon du Queens dans les années 80, de la force de la famille et de la quête générationnelle du rêve américain.

James Gray est le maitre derrière les drames New-Yorkais que sont « little odessa« , « la nuit nous appartient« , « two lovers« . Puis il s’est éloigné de New-York pour la grande aventure avec le très beau « The Lost City of Z« , qu’il mis 10 ans à réussir à produire. Son film de science-fiction Ad Astra, permettait à Brad Pitt d’ajouter en 2019 un nouveau grand rôle après celui obtenu chez Tarantino deux mois avant (Once Upon a Time in Hollywood).

Après ses trois incursions dans des genres non contemporains (film en costume pour The Immigrant, aventures pour « The Lost City of Z » et Science-Fiction pour « Ad Astra »), James Gray revient à New York avec Armageddon Time pour ce film autobiographique qui suit l’éducation du réalisateur dans le quartier du Queens des années 80.

C’est son film le plus personnel et le plus tendre à travers le regard d’un enfant et une figure tutélaire qui était son grand-père joué par le magistral Anthony Hopkins.

Évidemment on ne peut qu’adhérer à ce personnage au crépuscule de sa vie qui va donner quelques leçons de morale bien sentie au petit pour lui apprendre ce que c’est que de résister face aux cons et face au racisme, à l’intolérance, qui ont fait fuir sa famille juive d’Ukraine au moment de l’arrivée des nazis.

Mais plutôt que de livrer une démonstration, James Gray filme de façon très classique, peut-être trop pour certains, la montée en puissance d’un conservatisme blanc intolérant, personnalisé par le propriétaire du lycée privé du Bronx où il a été scolarisé, un certain Fred Trump, le père de Donald Trump.

Anne Hathaway ou le génial Jeremy Strong (Succession) jouent les parents de ce gamin pas très docile qui s’intéresse plus à des sujets artistiques qu’à l’école et a un peu de mal avec l’autorité. Son amitié avec un jeune noir défavorisé permet au film de montrer ce racisme hypocrite et cette dualité de chances entre blancs et noirs sans pour autant être lourd ou bavard. Les choses s’insinuent peu à peu et forment  un témoignage assez bouleversant d’une forme d’apprentissage des valeurs et de ce que c’est que d’être une personne intègre, ouverte d’esprit et pour qui la notion d’injustice signifie quelquechose.

Le film est mélancolique et pourtant tout en retenue sur les émotions ce qui rend certains passages d’autant plus bouleversants car incroyablement universels.

On voit dans cet « Armageddon Time » les prémices d’un basculement dans une Amérique moins insouciante et davantage repliée sur elle-même, où l’idéologie mettait en avant les battants en laissant de côté toute une partie de la population considérée comme d’une autre catégorie.

La finesse de la mise en scène et des messages impose de nouveau le respect et aboutit sur un grand film.

La piste aux lapins :

4,25 lapins

 

« Couleurs de l’incendie » de Clovis Cornillac – critique du Blanc Lapin

20 novembre, 2022

Couleurs de l'incendie - film 2022 - AlloCiné

Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l’adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.

Cette suite de « Au revoir là-haut » peut se voir sans avoir visionné le film d’Albert Dupontel. Bien sûr, Clovis Cornillac n’a pas le talent et la folie de mise en scène d’Albert mais son film est très réussi. Tout simplement parcequ’il utilise avec beaucoup d’intelligence le second livre de la trilogie des Enfants du désastre de Pierre Lemaitre. La fresque qu’il nous propose est limpide en terme de déroulé tout en restant foisonnante de détails et rebondissements.

Le livre est tellement bon qu’en en tirant un bon scénario et avec une mise en scène classique et d’excellents acteurs, Cornillac nous livre un très bon film en costumes, grand public de qualité. On y parle d’après guerre période années 30 et du glissement insidieux d’une partie de la bourgeoisie vers la catastrophe qui se structure déjà du côté allemand. Le film est même féministe à sa façon et relativement jouissant par son déroulé.

Les personnages de Léa Drucker et Clovis Cornillac sont des vengeurs de bande-dessinée qui donnent au film un air frais et drôle au milieu d’un désespoir et d’une noirceur de l’âme humaine peu réjouissantes. Mais la bande qu’ils forment, un peu comme celle d’Au revoir là-haut donne du peps et des moments très cinématographiques face de sombres personnages interprétés avec délice par Benoît Poelvoorde,Olivier Gourmet ou Jérémy Lopez.

Les décors sont au rendez-vous et vous immergent dans une histoire au rythme qui ne vous lâche pas du début à la fin et rappelle ce talent incroyable de Pierre Lemaitre pour croquer des personnages à fort impact dans un contexte historique ultra documenté.

Fanny Ardant est fabuleuse dans son rôle ambigu à souhait entre ange gardien et monstre effarant.

Du grand spectacle ambitieux et de l’action de qualité aux services d’un scenario malin et d’acteurs au top, franchement ce serait dommage de rater « Couleurs de l’incendie« , en espérant que « Miroir de nos peines« , le 3ème volume, fasse également l’objet d’une adaptation.

La piste aux Lapins :

4 lapins

« Les Amandiers » de Valeria Bruni Tedeschi – critique du Blanc Lapin

20 novembre, 2022

Critique du film Les Amandiers - AlloCiné

Fin des années 80, Stella, Etienne, Adèle et toute la troupe ont vingt ans. Ils passent le concours d’entrée de la célèbre école créée par Patrice Chéreau et Pierre Romans au théâtre des Amandiers de Nanterre. Lancés à pleine vitesse dans la vie, la passion, le jeu, l’amour, ensemble ils vont vivre le tournant de leur vie mais aussi leurs premières grandes tragédies.

Valeria Bruni Tedeschi fait revivre le théâtre des Amandiers période Patrice Chéreau et livre un film autobiographique très réussi. La bande de jeunes acteurs qui jouent eux-mêmes des acteurs en herbe est très crédible et donne à voir une période qui balance entre légèreté de la jeunesse et de la créativité mais aussi de la peur du Sida et des dégâts des drogues dures.

Le tragique est parfois un peu trop emporté notamment par l’un des personnage écorché vif dont on se doute de la trajectoire et qui en fait peut-être un peu trop à mon goût.

Le long métrage est intéressant de part le témoignage de l’intérieur de l’école, de la façon dont ces jeunes artistes apprenaient et se donnaient à fond dans l’espoir d’une carrière. Louis Garrel en Patrice Chéreau est à la fois crédible , totalitariste et amusant. Les mystères du jeu sont montrés avec intelligence et bienveillance sans se la péter, ce qui aurait pu être la limite d’un tel film.

Nadia Tereszkiewicz interprète la jeune Valeria Bruni Tedeschi avec un style qui rappelle l’actrice qu’on connait sans pour autant tomber dans le mimétisme.

On peut apprécier que la réalisatrice n’ait pas souhaiter filmer à la Chéreau, de façon très proche des corps car ceci aurait agacé plus qu’autre chose. On voit la méthode Chéreau mais elle n’étouffe pas le film.

« Les Amandiers » est un beau portrait de groupe autant qu’un hommage intelligent à toute une génération d’acteurs.

La piste aux Lapins :

3,75 lapins

« The stranger » de Thomas M. Wright – critique du Blanc Lapin

20 novembre, 2022

The Stranger - film 2022 - AlloCiné

Disponible sur Netflix

Deux inconnus se rencontrent. L’un va entraîner l’autre dans une vaste et puissante organisation criminelle, lui offrant ainsi la possibilité de se racheter après un passé violent et de prendre un nouveau départ.

Noir c’est noir avec ce thriller aux allures déroutantes et à la thématique somme toute très originale.

Comment s’infiltrer auprès d’un potentiel assassin d’enfant, monstre froid ou original solitaire ?

L’excellent Joel Edgerton joue un flic qui joue aux criminels et tente de percer à jour un suspect de meurtre interprété par l’impeccable Sean Harris, glaçant. Se noue alors une relation amicale assez particulière et virile dans la forme même si le flic joue un rôle. Les frontières entre les personnages se confondent dans la noirceur profonde de laissés pour compte au sein d’une Australie vide d’habitants.

On les voit trainer de ville en ville avec très peu d’interlocuteurs, des immensités géographiques, une musique perturbante un rythme à la fois lent et créant une montée en puissance vers la découverte de la réalité de l’affaire.

Le film rappelle Animal Kingdom et l’abysse du mal dans lequel le flic regarde à travers le regard froid et sans affect de son interlocuteur, qui n’a aucun futur et une identité passée extrêmement floue. On s’attend à tout moment à une montée d’adrénaline et d’hyper violence alors qu’au final le film joue à fond sur un climax pesant et particulièrement réussi.

« The stranger »est un film dérangeant qui montre un personnage inscrutable qu’on ne sait être un monstre sans morale ou juste un paumé sans famille et sans amis qui fait figure de coupable idéal.

Mais c’est vraiment la mise en scène spectrale qui emporte l’adhésion pour cette très grande et surprenante réussite.

La piste aux Lapins :

4 lapins

 

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